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Decombel Danny Camiel, un entrepreneur belge pionnier dans l’agriculture au Xinjiang

LIU Ting

Nous avons reçu cet article publié dans un organe qui a oublié d’être antichinois. Il nous a fait brusquement prendre conscience que nous publions des articles venant d’auteurs du monde entier, mais pas, ou peu, de nationalité chinoise.
Pourquoi ? Parce que tout ce qui est écrit par des journalistes chinois est propagande et non pas réalité ?
Voici donc un reportage sur la vie quotidienne d’un Belge au Xinjiang. J’y retrouve des choses que j’ai vues, ressenties et racontées en deux voyages au Xinjiang et qui contredisent mes féroces détracteurs qui n’y ont pas mis les pieds et qui s’abreuvent aux sources états-uniennes.

Maxime Vivas

Logo : la saison des foins dans une ferme bovine afin d’avoir du fourrage pour l’hiver. (PHOTO : BAO WEI)

« C’était une bonne décision de créer une entreprise dans le Xinjiang. Je pense qu’aucun autre endroit que le Xinjiang n’aurait pu me donner une telle opportunité », se félicite Decombel Danny Camiel, un Belge de 59 ans qui dirige une entreprise d’engrais dans le nord-ouest de la Chine. Pour lui, le Xinjiang n’est pas seulement un lieu précieux où il a lancé sa carrière, mais également son second pays natal.

Premiers pas dans le Xinjiang

Ayant grandi au bord de la mer du Nord en Belgique, M. Camiel n’aurait jamais pensé qu’il ferait carrière en Chine, surtout dans le Xinjiang. Tout a commencé en 1986, l’année où il a obtenu son diplôme d’ingénieur industriel en agriculture tropicale.

À cette époque, le rêve de M. Camiel était de pouvoir trouver du travail hors de Belgique dans un pays en développement. À la fin de ses études, le recteur de son université l’a appelé dans son bureau et l’a informé d’un emploi à Shenzhen pour une entreprise d’additifs alimentaires pour animaux. Il a postulé et obtenu le poste, mais il a dû suivre une formation qui a duré jusqu’en janvier 1988 avant de pouvoir finalement se rendre en Chine.

À cette époque, le pays était au début de la réforme et de l’ouverture. Quand il est arrivé, le jeune Belge a remarqué que Shenzhen était encore très planifiée et que partout des bâtiments étaient en construction. Il se souvient que, dans le bureau, il n’y avait pas de téléphone, et que l’électricité était principalement autogénérée. Il n’y avait ni autoroute ni aéroport et la route reliant Shenzhen à Guangzhou était continuellement encombrée.

Mais tout a changé très vite dans les années suivantes : installation des lignes téléphoniques IDD (International Direct Dialling), connexion à Internet, ouverture d’une autoroute vers Guangzhou et mise en service de l’aéroport de Shenzhen… « Tout autour de l’entreprise, les rizières ont été transformées en ce qui est aujourd’hui l’usine du monde. Je n’avais jamais connu un développement économique aussi spectaculaire ! », se souvient M. Camiel.

Il a depuis travaillé dans plusieurs villes chinoises : Guangzhou, dans le Guangdong, Quanzhou, dans le Fujian et Tianjin, mais toujours dans le secteur de l’agriculture. Ces expériences lui ont permis de mieux connaître la Chine et le développement du pays. Il a également rencontré sa femme, originaire du Fujian, et le couple a maintenant une fille et un fils.

En 2000, il a été embauché par Kemira, une société européenne d’engrais basée en Finlande, pour importer et produire localement des engrais complexes granulaires à Zhanjiang, dans le Guangzhou.

À l’époque, Kemira était le leader mondial des engrais hydrosolubles acides utilisés pour l’irrigation dans les zones arides du monde. En Chine, la cible de M. Camiel était le Xinjiang où la technologie d’irrigation goutte à goutte avait été largement adoptée. À partir de 2001, il a expédié des engrais hydrosolubles acides dans le Xinjiang, mais ce n’est pas avant le printemps 2005 qu’il a eu la chance de rendre visite à ses clients sur place.

Le changement est survenu brusquement cette année-là, car Kemira a choisi de quitter le secteur des engrais et M. Camiel s’est retrouvé sans emploi. Après avoir bien réfléchi, il a décidé de franchir le pas et de se lancer lui-même dans la production locale d’engrais hydrosolubles acides dans le Xinjiang.

« La superficie des terres en Belgique et même en Europe est assez limitée, et les opportunités y sont rares, mais l’agriculture chinoise recèle encore un grand potentiel », explique M. Camiel. « De plus, les technologies d’irrigation goutte à goutte ont été largement adoptées dans le Xinjiang, ce qui signifie qu’il y a une énorme demande d’engrais hydrosolubles. »

Decombe et ses collègues effectuent une expérience. (Photo : BAO WEI)

De la production d’engrais à l’élevage de vaches

En 2005, il a rendu visite à de nombreux agriculteurs dans le nord du Xinjiang et leur a parlé de l’utilisation efficace des engrais hydrosolubles. Il a constaté que ses idées étaient largement acceptées. En 2006, il a créé une entreprise qui produit ce genre d’engrais dans le district de Shawan, dans le nord du Xinjiang.

L’entreprise a embauché une équipe de diplômés agricoles et les a formés à tous les aspects de la régénération des sols salins sodiques, de la nutrition des plantes, de la planification de l’irrigation, etc. Les clients ont reconnu très rapidement l’avantage des engrais hydrosolubles acides et l’entreprise a connu un succès dans le nord du Xinjiang. Cependant, M. Camiel a rencontré des obstacles dans le sud de la région.

« De nombreux agriculteurs dans le sud du Xinjiang n’avaient pas encore commencé à utiliser les technologies d’irrigation goutte à goutte lorsque j’ai prévu d’étendre mon activité en 2011 », détaille-t-il. De plus, les engrais qui étaient adaptés aux terres dans le nord du Xinjiang ne convenaient pas aux terres dans le sud de la région en raison des types différents de sols.

Après avoir mené de longues et intensives recherches en laboratoire, son équipe a finalement trouvé la meilleure formule d’engrais. M. Camiel accorde également beaucoup d’importance à la qualité du service. Son entreprise a introduit une analyse rapide des pétioles sur le terrain pour de nombreuses cultures, ce qui permet d’optimiser la recommandation d’engrais, d’économiser le coût des intrants pour l’agriculteur et d’obtenir des récoltes plus rentables. Grâce à ses efforts, l’entreprise est passée d’un site de production à quatre sites actuellement à travers le Xinjiang. Elle vend désormais 20 000 tonnes d’engrais par an, qui sont utilisées sur environ 10 000 hectares de terres agricoles dans la région.

En 2017, M. Camiel a élargi ses activités à l’élevage de vaches. Il a introduit la race bovine Blanc Bleu Belge (BBB) en Chine. Fin 2017, les premiers bovins reproducteurs BBB sont nés en Chine et ont depuis commencé à produire de la semence employée dans le croisement de bovins locaux à viande et laitiers.

« Le Blanc Bleu Belge est un trésor de notre pays. Comme pour toute innovation, l’acceptation par les éleveurs demande du temps et des efforts, mais la faisabilité et le rendement économique de l’utilisation de taureaux de cette race dans un programme de croisement sont évidents et je suis sûr que le Blanc Bleu Belge trouvera sa place dans le développement rapide du commerce de bovins de boucherie en Chine », souligne-t-il.

Dans la vie quotidienne, M. Camiel adore bavarder avec les agriculteurs : « Les grandes villes ne me conviennent pas. Je suis à l’aise à la campagne avec les agriculteurs. »

Decombel Danny Camiel et ses collègues effectuent des recherches sur les cultures et le sol. (PHOTO : CHEN ZHE)

Témoin du développement du Xinjiang

Vivant et travaillant dans le Xinjiang depuis 2005, M. Camiel et son épouse y ont élevé leurs enfants à l’école primaire et secondaire. L’entrepreneur belge a pu observer chaque jour le développement économique et social de cette région. « Mon travail m’a mené dans les villages les plus reculés, où j’ai été témoin de la façon dont le développement économique et social rapide a élevé le niveau de vie des habitants », fait-il remarquer.

En tant qu’entrepreneur dans le secteur des engrais, M. Camiel a des contacts très fréquents avec les producteurs de coton locaux. Il est très impressionné par la modernisation de l’agriculture et ne comprend pas les fausses nouvelles diffusées par les médias occidentaux concernant le « travail forcé » du Xinjiang.

Selon lui, la mécanisation de la culture du coton a commencé très tôt dans le Xinjiang. En 2005, on voyait déjà des moissonneuses de coton américaines (John Deere et Case), bien que la cueillette manuelle du coton fût encore fort répandue. Avec l’augmentation constante du coût de la main-d’œuvre et la difficulté à gérer de grands groupes de cueilleurs de coton, l’utilisation de la moissonneuse à coton est devenue de plus en plus avantageuse. En 2012, la plupart de ses clients dans le nord du Xinjiang comptaient sur cette machine et en 2017, seuls les champs trop petits ou ceux où l’accès est limité par des lignes électriques ou des chemins de terre trop étroits continuaient de recourir à la cueillette manuelle à un coût beaucoup plus élevé, mais cela ne représente qu’une très petite superficie par rapport à l’ensemble de la récolte du Xinjiang. « Présenter la récolte de coton dans le Xinjiang comme étant encore de la cueillette manuelle par le ‘‘travail forcé’’ est une affirmation que je ne peux pas comprendre. Ce n’est tout simplement pas ce dont j’ai été témoin année après année ! », s’exclame-t-il.

LIU Ting

Membre de la rédaction de "La Chine au présent"

 http://www.chinatoday.com.cn/ctfrench/2018/zfq/202207/t20220729_800302253.html

COMMENTAIRES  

12/11/2022 11:35 par Xiao Pignouf

Bravo ! C’est précisément ce genre d’articles dont nous avons besoin pour démonter et démontrer les impostures sur le Xinjiang.

12/11/2022 11:47 par bostephbesac

Merci pour ce reportage . Et bravo à ce Monsieur..................malheureusement pour lui, dans l’ immédiat (et sans doute "un certain temps"), il lui faudra oublier sa Belgique natale, hélas devenu otanesque - sinon, il risque comme Anna LIPP, Anne LAURE-BONNEL, voire même Julian ASSANGE.

12/11/2022 12:16 par Assimbonanga

Oui, ben d’accord ! C’est ce que je me tue à dire avec mes vidéos agricoles.
"Entrepreneur dans le secteur des engrais", c’est pas une référence ! L’industrialisation de l’agriculture est au bout. Té, je remets la vidéo que j’ai soumise sous un autre article. Elle se passe au Brésil. La moisson du coton y figure en bonne place. Sols morts, engrais, round-up et déforestation. Y a pas de raisons que le pays des Ouïgours en soit privé...
Vídeo Institucional SLC Agrícola

12/11/2022 21:05 par CAZA

Euh ?
Une tonne d’engrais à l’hectare ça serait il pas un peu trop dosé par hasard ?
C’est pas homéopathique pour le coup .
On a déjà vu les machines à ramasser le coton qui volent le travail des Ouighours sur LGS .
Il me semble même un lien de Assim où le chinois moderne utilise un drone pour ses cultures .

13/11/2022 03:45 par Georges Rodi

Le phare de la démocratie et des "valeurs communes" nous a pondu une réglementation qui impose aux importateurs de prouver que leurs produits ne font pas appel à de la main d’oeuvre forçée.
Autrement dit, à des Ouïghours.
Pratique non ? Ce n’est pas à l’accusation de prouver ses dires, la charge de la preuve repose sur les importateurs qui doivent démontrer leur innocence.

Cela n’a pas beaucoup de conséquence sur le coton du Xinjiang, car la Chine n’en produit pas suffisament et doit en importer.
Et une fois le coton mélangé, transformé en tissu, exporté au Bangladesh... Bon courage pour prouver qu’il y en a dans votre chemise.
Cela dit, les entreprises qui ont déclaré boycotter le coton du Xinjiang ont souffert en Chine, en particulier H&M, mais aussi Adidas, Nike...
Les concurrents chinois tels que Li Ning, Anta... ont vanté la présence de conton du Xinjiang dans leurs produits et en ont profité avec une croissance insolente.
Il est intéressant de noter que ce phénomène est porté par la clientèle des jeunes chinois qui ne retourneront jamais, jamais, vers les marques occidentales.

Là où la situation est plus délicate, c’est pour les produits que le Xinjiang exporte.
Le polysilicon en particulier, un materiau de base pour capteurs, composants électroniques et panneaux solaires.
La province du Xinjiang, à elle seule, assure 45% de la production mondiale de polysilicon,
C’est du fait de sa production d’électricité qui déborde littéralement.
Et comme cette électricité est largement issue du solaire et des barrages, impossible d’utiliser l’excuse du CO2...
Heureusement, il reste celle des droits de l’homme que seul l’Occident est en droit de juger.

Le "reste du monde" voudrait "réduire sa dépendance" au polysilicon du Xinjiang ?
Aucun problème : le No2 mondial se trouve être la société Wacker.
Une société allemande.
Bon, en ce moment, il se trouve que la société Wacker a quelques difficultés pour avoir de l’électricité, c’est ballot.
Et de surcroît, les coûts ont explosé, c’est encore plus ballot...
Mais c’est un problème temporaire, LCI nous rapporte que les armées Ukrainiennes marchent quasiment sur Moscou.

Le saviez-vous ? La province du Xinjiang, c’est 20% de la production mondiale de tomates.
Aucun problème d’exportation à signaler pour l’instant.
Pour le reste, raisins, pommes, noix, grenades, viande de mouton.... le marché chinois suffit.

On peut noter tout de même que le groupe US Wallmart, très présent en Chine, ne distribue aucun de ces produits dans ses supermarchés chinois.
Aucune réaction gouvernementale.
C’est au bon vouloir de Beijing maintenant, ne pas le négliger.

Ps.
Sans vouloir critiquer nos amis belges, je préfèrerais voir des Salers ou des Limousines dans les prés du Xinjiang :)

13/11/2022 06:58 par guy

Danny , ou l’entrepreneur philanthrope ! mdr ! Quand on voit la tronche des 2 laborantins à ses cotés devant sa fiole rosatre on comprend de suite !

13/11/2022 10:59 par sixiangjiaoyu

Bonjour Georges Rodi,

Vous dites que la production de panneaux solaires au Xinjiang utilise une électricité largement issue du solaire et des barrages et que l’on ne peut par conséquent pas recourir à l’excuse du C02. Comment font les entreprises avec lesquelles vous travaillez pour avoir de l’électricité ? Elles produisent elles-mêmes ce dont elles ont besoin ou elles sont raccordées au réseau ?

13/11/2022 15:05 par André LACROIX

Merci à LIU Ting pour cet excellent reportage. Grâce à la maîtrise de l’arrosage goutte-à-goutte appliqué à la culture du coton très gourmande en eau, la Chine obtiendra sûrement de hauts rendements sans pour autant désertifier le sol comme ce fut le cas au Kazakhstan et en Ouzbékistan (avec l’assèchement dramatique de la Mer d’Aral).

Merci à Georges RODI pour ses intéressants compléments d’information. Je suis par ailleurs d’accord avec son P.S. : il est des viandes bovines plus savoureuses que le « blanc-bleu-belge » et qui ne nécessitent pas de césarienne…

13/11/2022 18:21 par Assimbonanga

Les rizières ont été transformées en ce qui est aujourd’hui l’usine du monde ??? Formidable ! Félicitations.
Kemira, une société européenne d’engrais basée en Finlande ? Fantastique !
La cible de M. Camiel était le Xinjiang où la technologie d’irrigation goutte à goutte avait été largement adoptée ? Extraordinaire !
« La superficie des terres en Belgique et même en Europe est assez limitée, et les opportunités y sont rares, mais l’agriculture chinoise recèle encore un grand potentiel ??? » STOP, arrêtez ! Je capitule.

Ça me déprime. Je laisse béton. On voit trop l’intérêt comme motivation.

Les Amerloques attaquent la Chine sur le problème des Ouïgours tout simplement parce que, sur la question de la destruction de l’environnement, elle est pareille ! Les Amerloques ne sauraient reprocher aux Chinois la prédation de la nature, du sol, du sous-sol, de la terre nourricière ! Alors, ils ont trouvé cette bonne idée des Ouïgours. Il faut bien des histoires, des contes, des légendes, des story-telling pour endormir ces benets de citoyens crédules.

Autre sujet. Découverte décisive hier sur Arte : les rivières volantes . 50 minutes de votre temps à consacrer absolument à cette révélation. Le film est galvanisant et surtout, ce qui va plaire aux adeptes du Grand Soir : c’est encore les Russes qui recèlent des trésors de connaissances que les capitalistes ne peuvent pas générer, justement à cause de leur cerveau sclérosé par la notion de rendement. Chez l’Amerloque, toute recherche scientifique ne peut être suscitée que par l’objectif du profit ce qui les fait passer à côté de plein de plans de la pensée... Heureusement qu’existent les Russes et un résidu de désintéressement et de gratuité.
Le mystère des rivières volantes d’Amazonie Film vraiment recommandé !

14/11/2022 08:36 par CN46400

@ Assimbonanga
Ta position est calquée sur les pb du nucléaire. D’après ta position idéologique, il existerait des domaines scientifiques qui seraient, comme chez nos verts et aussi chez Mélenchon, interdits à la recherche. Le problème ce n’est pas la recherche, c’est ce qu’on en fait, ce qu’elle apporte aux individus que nous sommes tous. Il faut, je crois, tirer quelques conclusions de l’évolution actuelle du nucléaire,qui vire certaines positions ante, de quelques année seulement, sur le sujet, dans les poubelles de l’histoire. Comme le nuc, les engrais sont utiles, à condition de les utiliser à bon escient. Il n’existe aucune religion qui peut, dans quelque domaine qui soit, interdire la recherche scientifique...

14/11/2022 11:38 par Georges Rodi

>sixiangjiaoyu

Le Xinjiang est riche de production solaire et hydroélectrique.
La province "exporte" beaucoup d’énergie vers le Guangdong en particulier.
Pour autant, merci d’en prendre note, je ne prétends pas que toute l’électricité produite dans cette province provienne de ces sources d’énergie.

Cela dit, c’est un avantage rare d’avoir ces deux sources d’énergie côte à côte, la production solaire pouvant être stockée en pompant l’eau en amont du barrage.
Tout cela au final se retrouve dans le réseau de distribution.
La Chine est en pointe dans ce domaine avec des lignes THT en courant continu de plus d’1 million de volts.

Lorsque la technologie (ou la gouvernance politique) permettra de réaliser des matériaux supra-conducteurs autour de -50C, le monde changera : il sera possible de stocker beaucoup d’électricité dans un volume réduit.
On pourrait donc produire l’électricté dans les déserts avec du solaire, et "transporter" la bobine chargée d’énergie par camion. tout simplement.
Plus besoin de lignes Haute Tension...
Plus besoin de battteries Lith dans les voitures électriques : une bobine de la taille d’une tasse à café d’expresso vous suffirait pour 2000 Kms.
A découvrir. Jean Marc Roeder qui en parlait en 2004 :
https://crowdbunker.com/v/uYRZJSjWy5

14/11/2022 14:55 par Assimbonanga

"D’après ta position idéologique, il existerait des domaines scientifiques qui seraient, comme chez nos verts et aussi chez Mélenchon, interdits à la recherche ?"
Cher CN46400, je ne comprends pas ce que tu me dis. J’aurais une "position idéologique" ? J’ai plutôt l’impression de vagabonder de ci de là à la recherche de ce qui arrive à nos conditions de vie sur terre...
Et les pompes biodynamiques, c’est pas de la recherche ?
Et j’ai parlé du nucléaire récemment ? Tu ferais pas une fixette sur le nucléaire ?
Non, je t’assure, tu me laisses coite. Je te recommande vivement le visionnage des rivières volantes. C’est un film formidable.

15/11/2022 08:19 par CN46400

@Assimbonanga
Comme le nucléaire, les engrais ne valent que par leur utilisation. Quand on les utilise pour éviter l’assolement triennal (monoculture) c’est une calamité. Quand ils boostent les plantes de l’assolement c’est très positif. Dans une autre vie j’ai connu la CUMA que mon père présidait et qui gérait un épandeur d’engrais avec des quantités livrées par chemin de fer dans la mini gare SNCF du secteur.
Quand au nucléaire, il a du faire face à une hostilité parente à celle des engrais et après les quolibets, même Mélenchon a dû comprendre que les éoliennes, même marines, ne pouvaient remplacer les réacteurs nucléaires. Parce que, dans tous les domaines, on ne peut se passer de l’analyse objective des coûts, des avantages et des inconvénients.

15/11/2022 15:37 par Assimbonanga

@CN46400. Hé bien, avec ces méthodes, on va juste au précipice ! Mais l’espèce humaine ne fait qu’obéir à ses traits de caractères qui l’ont jusque-là fait prospérer. Tout a une fin ! Le stockage des déchets à Bure (ou autre) est un beau cadeau pour les générations suivantes, s’il y en a...
J’ai cru comprendre que malgré qu’on fasse s’étriper entre eux les citoyens d’Europe et augmenter tous les coûts à cause de sanctions sur la Russie , hé bien, pendant ce temps-là, la Russie continue de nous livrer du combustible nucléaire. On se fout vraiment de notre figure !
On voit que l’humain ne rencontre désormais plus aucun obstacle à ses caprices : un village peut être rasé, supprimé de la carte et, à la place, d’énormes machines creusent une trou de 300 m (mines de charbon en Allemagne). Il en va ainsi partout sur la planète.
Tu n’as pas actualisé tes convictions agricoles depuis l’époque de ton papa ? La culture sur sol vivant, ça te dit rien ?

Position idéologique ! Position idéologique, est-ce que j’ai une tête de position idéologique, non mais !

16/11/2022 05:28 par legrandsoir

J’ai eu la surprise de voir au Xinjiang une rizière sèche ! Les plantes étaient alimentées par un goutte à goutte souterrain. J’ai vu l’usine où étaient fabriqués les tuyaux souterrains, de grosseurs variables en fonction des cultures, avec des trous plus ou moins gros et plus ou moins espacés. J’ai vu l’expérimentation avant mise au point et commercialisation.
Bien entendu, si vous dites ça à un journaliste qui sait tout du Xinjiang sans y avoir mis les pieds, il a une parade : "Et dans l’eau, qu’est-ce qu’ils mettent ? Hmm ?"
MV

16/11/2022 10:29 par Assimbonanga

Rien n’est simple ! D’où vient l’eau ? Quelle est la nature du sol ? Qu’est-ce qui était cultivé avant ? A quel niveau d’artificialisation en est-on ? Qu’a-t-on sacrifié pour installer ces cultures scientifiques et industrialisées ? On ne peut juger si facilement.
La Chine se distingue par l’ampleur de ses grands travaux et ça date pas d’aujourd’hui qu’elle est capable de fabriquer des fleuves... Par contre, l’eau qu’on prend, on la prend bien quelque part, voire on déshabille Pierre pour habiller Paul...
Mais bon, les Israéliens sont très forts aussi en captage d’eau ! Et les Hollandais apportent "leur savoir-faire" aux Chinois !
Faut bien se dire que toute action a sa résultante un jour ou l’autre.
A force de faire descendre la nappe phréatique, certains lieux arrivent à la salinisation de l’eau, à long terme.

16/11/2022 13:21 par sixiangjiaoyu

@ Georges Rodi,

Merci pour votre commentaire qui a suscité ma curiosité et m’a appris le rôle important du Xinjiang en tant que région productrice et "exportatrice" d’électricité. La possibilité qu’offre le territoire chinois de mettre en relation des régions éloignées et très différentes du point de vue climatique et géographique est certainement un atout important dans le déploiement des énergies avec peu ou pas d’émission.
Je suis certain que les évolutions technologiques dont celle dont vous parlez concernant le stockage et le transport de l’électricité auront un impact important dans la lutte contre le réchauffement.
Mais ne pensez-vous pas que vous allez un peu vite en disant que "l’excuse du C02" ne peut pas être employée au sujet de la production d’équipements solaire ou éolien au Xinjiang car l’électricité y serait "largement issue du solaire et des barrages" ? J’ai mis un peu de temps à comprendre les données mais il semble bien qu’actuellement l’essentiel de la production électrique dans la région (comme dans le reste de la Chine) soit fourni par les combustibles fossiles (au premier chef le charbon) .
Dans cet article de la presse chinoise (1), il est indiqué qu’en 2021, 80% de l’électricité y était produite à partir de combustibles fossiles (火力) alors que l’hydroélectricité (水力) aurait représenté 5% du total, l’éolien (风力) 11% et le solaire (太阳能) 3,49%
En gros, cela semble correspondre aux ordres de grandeur donnés par l’Agence internationale de l’Energie pour 2019 (2)
Est-ce que vous avez d’autres informations à ce sujet ?

(1)https://www.163.com/dy/article/HC0QOE24055360RU.html
(2) https://www.iea.org/data-and-statistics/charts/power-generation-export-and-electricity-demand-in-xinjiang-province-2019

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