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Journalisme et philosophie : un marathon médiatique de Philippe Val, Mathias Reymond.








Acrimed, jeudi 22 février 2007.


Le regard hautain, la verve méprisante, le ton arrogant, Philippe Val se montre partout. Philippe Val - son personnage et non sa personne - est un symptôme. Un symptôme, parmi d’autres, des consécrations croisées et des complaisances mondaines qui permettent à l’« élite » de s’en décerner le titre. Un symptôme du journalisme qui abuse, non de la polémique ou du pamphlet, mais du mensonge. Un symptôme des capacités digestives du cercle fermé des omniprésents qui absorbent toutes les formes de contestation. (...)

Le même jour paraît en Suisse un entretien - sans haine... - dans Le Courrier. Pour lui, « la majorité des candidats de gauche - Buffet, Bové, Besancenot -, ne sont pas « européens », donc ils ne [l]’intéressent pas. » Courtoisie parfumée pour Sarkozy dans Charlie Hebdo et caricature nauséabonde contre ces candidats-là dans Le Courrier : «  ils étaient pour le massacre des Kosovars, ils soutiennent les Palestiniens contre Israël et sont opposés à l’Europe . Je peux comprendre qu’on veuille être du côté du Bien contre le Mal, c’est une posture confortable. Mais on connaît la chanson. Le protectionnisme, ça ne marche pas. Cet électorat est honorable mais pas ses leaders, qui sont archaïques et démagos. Ils soutiennent Ahmadinejad : moi je préfère vivre à New York qu’à Téhéran. » A Acrimed, nous préférons vivre dans un monde démocratique où le mensonge éhonté, même au service de la polémique la plus rude, ne serait pas la vertu philosophique et journalistique par excellence. Nous préférons donc vivre loin de Philippe Val. Loin. (...)

- Lire l’ article www.acrimed.org









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COMMENTAIRES  

08/03/2007 18:16 par à -nos-amis

"" Philippe Val - son personnage et non sa personne - est un symptôme. ( ) des consécrations croisées et des complaisances mondaines qui permettent à l’« élite » de s’en décerner le titre. ""

Ce que je me permettrais d’appeler "une convergence narcissique", qui se traduisait parfois, et de façon plus noble souvent, par des solidarités communautariste, de caste ou professionnelle, et qui régit aujourd’hui la structure psycho-affective de ses acteurs, définissant l’énonciation idéologiquement correcte de la parole et du discours publics. Tout ce qui sort de ce cadre "tombe dans la folie".

Mais le modèle, notamment grace à l’internet, fonctionne de moins en moins bien..

N’oublions pas : la propagande n’existe pas, seule l’adhésion est
réelle
 ! Une propagande qui se voit comme le nez au milieu de la
figure n’a aucun sens, ni aucune vertu. Une propagande est ignorée de ceux auxquels elle s’impose et conditionne, ou bien, dévinée elle est redéfinie pour ce qu’elle est : une stratégie du mensonge aux objectifs occultés. Seule la saisie (ou le pressentiment fondé) de ces "objectifs" permet la prise de conscience ou le discernement de la Propagande comme telle, c-à -d désormais une tentative de coercition.

Comme vous le suggérez, la critique des media, lieu du discours et de l’identité ou cohésion collectifs, ne peut ainsi pas faire l’économie d’une approche psycho-sociale.

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