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L’hitlérisation de Jeremy Corbyn (entre autres)

C.J. HOPKINS

Chaque fois que vous pensez impossible que l’antisémitisme fabriqué, hystérique, de la corporatocratie ne puisse devenir plus grotesque, ils se débrouillent pour se surpasser. Alors à présent suivez bien parce que, ce coup-ci, c’est tordu.

Apparemment, le Hitler étasunien et ses hommes de main conspirent avec un certain groupe secret de « dirigeants juifs » pour empêcher le Hitler britannique de devenir Premier ministre et d’éliminer tous les juifs en Grande-Bretagne. Étonnant, non ? Mais ce n’est pas le plus bizarre, parce qu’il se pourrait que le Hitler étasunien ne veuille éliminer lui-même tous les juifs de Grande-Bretagne, plutôt que de laisser ça au Hitler britannique... Les Hitlers sont notoirement jaloux de leurs accomplissements génocidaires.

Non, ce qui est bizarre, c’est que tout le monde sait que le Hitler étasunien n’entreprend rien sans l’approbation du Hitler russe, qui lui aussi est obsédé par l’élimination de tous les juifs, et par la destruction des fondements de la démocratie occidentale. Aussi, pourquoi donc le Hitler Russe voudrait-il laisser le Hitler étasunien et ses gorilles entraver l’ascension du Hitler britannique, qui en plus de vouloir voir éliminer tous les juifs, veut également détruire la démocratie, en refinançant fascistement le NHS [National Health Service  : système de santé national britannique], en renationalisant le système ferroviaire, et ainsi de suite   ?

Tout ceci n’a pas beaucoup de sens, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, voici la version officielle.

Dans un « enregistrement divulgué au Washington Post, puis rebattu par le reste des médias institutionnels*, le Reichminister des Auswärtigen, Mike Pompeo, déclare à un groupe de « dirigeants juifs » anonyme que le Hitler étasunien (c’est-à-dire Donald Trump) « réagira » (c’est-à-dire interviendra) contre le Hitler britannique (c’est-à-dire Jeremy Corbyn) pour protéger la vie des juifs en Grande-Bretagne si le Hitler britannique devient Premier ministre (et qu’il est probablement déjà en train de le faire). L’identité de ces « dirigeants juifs » n’a pas été révélée par le masse-média, vraisemblablement pour empêcher qu’ils ne soient assassinés par les commandos nazis de Corbyn. Quelle que soit leur identité, ils voulaient savoir si le Hitler étasunien et son cabinet fasciste « étaient désireux de travailler (avec eux) pour prendre des mesures si la vie devenait très difficile pour les juifs » après que Jeremy Corbyn se serait emparé du pouvoir, auto-déclaré Führer de la Grande-Bretagne communiste, et eut ordonné l’invasion immédiate de la France.

Pour quiconque a suivi de près la couverture impitoyable par le masse-média* de la secte nazie morbide de Jeremy Corbyn (c’est-à-dire le parti travailliste britannique) et l’épidémie globale d’antisémitisme, ce n’est pas vraiment une surprise que ce groupe de « dirigeants juifs » (qui qu’ils puissent être) ne veuille l’empêcher de devenir premier ministre. Je doute que leurs motivations n’aient grand chose à voir avec l’antisémitisme, ou quoique ce soit d’autre de particulièrement « juif » mais... bon, je suis un peu vieux jeu de ce côté. Je persiste à croire qu’il y a une différence fondamentale entre « les juifs » et la classe dirigeante du capitalisme mondialisé.

Je réalise que tant l’establishment néo-libéral que la frange néo-fasciste sont en désaccord avec moi, et qu’ils sont pareillement déterminés (pour des raisons différentes) à amalgamer les deux dans l’esprit public, mais c’est comme ça que je le vois, et je m’y tiens. Je ne pense pas que le monde soit contrôlé par « les juifs ». Je pense qu’il est contrôlé par le capitalisme globalisé.

Allez-y, traitez-moi de conspirationniste. Voici mon avis sur la panique de l’antisémitisme au Royaume-Uni.

Après quasiment quarante ans de privatisations et de restructurations, la société britannique est à la veille d’être transformée en ce cauchemar libéral sauvage et néo-féodal que sont déjà les EU. Les classes dirigeantes capitalistes sont tout à fait enchantées de cette situation. Ils voudraient maintenant achever de privatiser le Royaume-Uni, afin de pouvoir continuer sur leur lancée et privatiser le reste de l’Europe. La dernière chose qu’ils veulent à ce moment charnière, c’est que Jeremy Corbyn devienne premier ministre et commence à essayer de refaire une société de leur place de marché néo-libérale en gestation. Vous savez, là ou les soins de santé sont garantis à tous, où vous n’avez pas besoin d’un hypothèque pour acheter un billet de train, et où les gens ne tirent pas leur nourriture des poubelles.

Contrairement aux EU, où il n’y a plus de gauche politique fonctionnelle, et ou le système non parlementaire des « deux-partis » est quasiment entièrement contrôlé par la corporatocratie, au Royaume-Uni il reste encore quelques socialistes à l’ancienne, et ils ont repris le parti travailliste aux larbins blairistes néo-libéraux qui ont géré la transformation du Royaume-Uni en ce cauchemar néo-féodal sus-mentionné. Jeremy Corbyn est le chef de file de ces socialistes. La corporatocratie doit donc le démolir, reprendre le contrôle du parti travailliste, et le transformer à nouveau en parti de gauche factice, à l’image du parti démocrate aux EU, afin de pouvoir se concentrer sur l’écrasement du populisme de droite. Ainsi, ils doivent hitlériser Corbyn, pour le faire rentrer dans leur version officielle : la Démocratie contre les Nazi-Poutines.

Et vous voyez, c’est ce qui donne à la « Guerre Contre le Populisme » de la ploutocratie cette apparence tellement psychotique… à tout le moins pour quiconque y paye attention.

Aux EU, le soulèvement populiste est d’abord un phénomène de droite (car, une fois de plus, il n’y a pas de gauche à proprement parler). Et donc, la classe dirigeante néo-libérale s’emploie à hitlériser Donald Trump et à stigmatiser les millions d’Étasuniens qui ont voté pour lui comme une bande de nazis. Hitlériser Donald Trump a été ridiculement facile (il s’hitlérise quasiment tout seul), mais l’objectif final est de délégitimer le sentiment populiste qui l’a porté à la présidence. Ce sentiment est essentiellement néo-nationaliste. C’est donc un front unique de contre-insurrection. (c’est-à-dire néo-libéralisme contre néo-nationalisme).

Au Royaume-Uni, les choses ne sont sont pas si simples. Là, la classe dirigeante néo-libérale mène une opération de contre-insurrection contre les forces populistes sur deux fronts principaux : (1) les brexiters (c’est-à-dire le nationalisme) et (2) les corbynistes (c’est-à-dire le socialisme). Ils sont attaqués à la fois par la droite et par la gauche, ce qui fout en l’air la narrative officielle (selon laquelle les « ennemis de la démocratie » sont censés être des néo-nationalistes d’extrême-droite). Ainsi, aussi absurde et contradictoire que cela paraisse, il leur fallait agréger à la fois les populismes de gauche et de droite en un seul grand méchant ennemi hitlérien. Il leur fallait donc hitlériser Corbyn. Presto... crise du parti travailliste antisémite !

Bon, quiconque n’est pas un crétin babillant sait que Jeremy Corbyn n’est pas antisémite et que le parti travailliste n’est pas un repaire de nazis. Le fait même qu’une telle déclaration doive être faite témoigne du pouvoir du masse-média*... C’est bien sur précisément le problème que pose la campagne de diffamation que le masse-média* néo-libéral mène depuis trois ans.

Une campagne de diffamation est efficace et simple à mener. L’objectif est de forcer votre cible et ses alliés à proclamer des choses comme « je ne suis pas un antisémite », ou « je n’ai jamais eu d’activité sexuelle avec des petits garçons », ou tout autre calomnie que vous voulez les forcer à nier. Vous n’avez pas à prouver la culpabilité de votre cible. Vous cherchez simplement à invoquer une « réalité » dans laquelle chaque fois que quelqu’un pense à votre cible, il l’associe avec le contenu de vos calomnies.

C’est exactement ce qu’a fait le masse-média*, à Jeremy Corbyn, à Donald Trump, à Poutine, et à diverses autres personnalités. Ils l’ont fait à Sanders en 2016, ils le font en ce moment même à Tulsi Gabbard. Le but n’est pas seulement de diffamer ces cibles, mais également, et même surtout, d’invoquer un « monde » qui réifie le récit de leurs calomnies... un monde binaire du « bien contre le mal », un monde dans lequel quoi que ce soit qu’ils décident d’associer à leur cible (terrorisme, fascisme, racisme, ou n’importe quoi) est l’ennemi officiel de tout ce qui est bien.

Depuis le référendum du brexit et l’élection de Trump, la classe dirigeante a inventé un monde ou la « démocratie » est perpétuellement sous le feu d’une conspiration globale de « russes » et de « nazis » (exactement de la même façon qu’ils avaient précédemment inventé un monde sous la menace perpétuelle des « terroristes »). Ils ont créé une réalité post-orwellienne dans laquelle la « démocratie » (c’est à dire le capitalisme mondialisé) est la seule alternative au « néo-fascisme » (c’est-à-dire tout ce qui s’oppose au capitalisme globalisé).

Et c’est pourquoi Corbyn devait être hitlérisé, et pourquoi Poutine, Trump, Assad, Gabbard, Assange, les protestataires « gilets jaunes » en France, et quiconque s’oppose au néo-libéralisme globalisé, doit être hitlérisé. Socialisme, nationalisme... ça ne fait aucune différence, pas pour la classe dirigeante du capitalisme global. Il n’y a toujours que deux côtés dans ces « mondes » que que la classe dirigeante invoque pour nous, et il ne peut y avoir qu’un ennemi officiel. L’ennemi officiel, en ce moment, c’est le « fascisme ». Par conséquent, tous les « méchants » sont Hitler, ou nazis, ou racistes, ou antisémites, ou quelqu’autre variation de Hitler.

Le fait que cette « réalité » qu’ils ont concocté pour nous est parfaitement psychotique ne la rend pas moins réelle. Et ça ne va faire que devenir encore plus dingue, jusqu’à ce que la corporatocratie restaure la « normalité ». Alors, si vous vous considérez comme « normal », foncez, et essayez de forcer votre esprit à croire que les juifs ne sont plus en sécurité en Grande-Bretagne, ou en Allemagne, ou en France, ou aux EU, et que Donald Trump est un agent russe, et aussi littéralement Adolf Hitler, et un antisémite suprémaciste blanc qui conspire avec Israël et l’Arabie saoudite dans leur campagne pour détruire l’Iran et la Syrie, qui sont des alliés de son maître russe, comme l’est le Venezuela, qui lui aussi est menaçant, et que le plan secret de Jeremy Corbyn est de transformer le Royaume-Uni en Allemagne nazie, avec le soutien de Trump, qui essaye de le détruire, et que les Gilets jaunes sont des fascistes soutenus par la Russie, que Julien Assange est un espion violeur qui a conspiré avec la Russie pour faire élire Trump, ce qui est la raison pour laquelle Trump veut le traduire en justice, aussitôt qu’il aura fini d’éliminer les juifs, ou de les protéger contre Jeremy Corbyn, ou contre l’Iran, ou de laver le cerveau des Noirs étasuniens avec une poignée de publicités Facebook russes pour se faire réélire en 2020.

Foncez, essayez de rendre tout ça cohérent... ou peu importe, n’essayez pas. Reprenez juste de ce médicament quelconque avec lequel il se trouve que vous êtes traité, accrochez vous à CNN, MSNBC, ou n’importe laquelle des chaînes du masse-média*, et signalez moi à la police de l’internet pour la publication de contenu « extrémiste » dangereux. Vous savez, au fond du cœur, que je le mérite probablement.

C.J. Hopkins

The UNZ Review – www.unz.com

C.J. Hopkins est un auteur de théâtre récompensé, romancier et satiriste politique, basé à Berlin. Ses pièces de théâtre sont publiées par Bloomsburry Publishing (Royaume-Uni) et Broadway Play Publishing (États-Unis). Son premier roman, Zone 23 a été publié par Snoggsworthy, Saine & Cormorant Paperbacks. L’auteur est joignable à cjhopkins.com ou consentfactory.org

Traduction : par Embe, qui n’y voit absolument aucun rapport avec la façon dont sont traités certains personnages de la gauche française, ou brésilienne d’ailleurs.

* NdT : N’ayant toujours pas trouvé de traduction satisfaisante pour l’expression anglaise Corporate media, nous emploierons indifféremment au fil du texte les termes « les médias institutionnels » ou « le masse-média », cependant il nous semble qu’il manque à ces expressions la dimension de possession/contrôle par le grand capital qui est bien présente en anglais, caractéristique de la « grande presse » contemporaine, et bien « entendue » par l’auteur. Ces emplois seront signalés par une astérisque (*) donc.

(Pas si) incidemment, il nous semble que cela soulève le problème plus vaste du manque de vocabulaire adéquat pour décrire la – délirante – réalité contemporaine qu’est devenue la modernité technologique, ce qui dans une société donnée arrive rarement sans raisons, et n’est pas – nous semble-t-il – sans poser un sérieux problème de possibilité démocratique (relire LQR, la propagande du quotidien, Éric Hazan, Raison d’agir 2006).

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COMMENTAIRES  

28/06/2019 02:18 par act

oui ils diffament Corbyn, c’est un fait
mais ce texte contient beaucoup trop d’étranges contorsions,
donc je m’interroge et visite le site qui le publie :
http://www.unz.com/
et -sans surprise- je tombe (entre autre) sur ceci :
http://www.unz.com/bookstore/
que de bonnes lectures :
" White Nationalist Guide to the Movies"
"Holocaust Skepticism"
"The White Nationalist Manifesto"
"Auschwitz Lies"
etc, etc ad nauseam...

Hopkins est un auteur régulier de ce superbe site...
ne pas oublier : les ennemis de mes ennemis ne sont pas d’office mes amis
et avec des "amis" pareil, ce sont les ennemis de Corbyn qui se réjouissent

@LGS :"donner à lire" reste une responsabilité qui mérite un peu plus d’attention, non ?
ou un détail essentiel m’échappe ?
Merci pour le reste,
BàV

28/06/2019 03:35 par Vercoquin

« les médias institutionnels » ou « le masse-média »
Personnellement, je dis PPU.
(La Presse de la Pensée Unique).

28/06/2019 03:51 par Bruno

Vu que les médias de masse sont pour la plupart détenus par des oligarques et des industries d’armement, on peut imaginer différentes expressions pour dénommer ces médias médiocres ayant pignon sur rue et absorbant, pour leur stupide activité ou le maigre travail de fond, toutes les subventions publiques à la presse.

Il faudrait d’ailleurs politiquement revenir sur ces aides publiques à la presse qui sont un vrai scandale.

Un projet de loi pourrait être défendu par nos député-e-s à l’Assemblée Nationale. Tout organe de presse détenu par une entreprise d’armement ou par un milliardaire affairiste s’apparentant à un service de communication commerciale ne doit plus obtenir de subventions publiques. Ce serait déjà un préalable pour rénover un peu de confiance entre les populations et les organes de presse véritablement indépendants.

Pour caractériser les médias d’artillerie et les médias-médiocres qui ne sont que des outils industriels de propagande idéologique promouvant le néo-féodalisme bombardier, la guerre totale et la restriction des droits pour les personnes humaines sur Terre, on pourrait les appeler les Media d’Armement, les Media Non-indépendants, Les Media-Cac 40, Les Medias Soumis et sa piétaille de journalistes assis, oui... la liste n’est pas exhaustive.

Je trouve pour ma part l’expression les Media-Cac 40 assez bien imagé.

Certains les appellent déjà "les Merdias" mais l’expression venant souvent des néofascistes, ceux qui ne souhaitent en rien une presse libre et émancipée de toutes les tutelles mais désirant plutôt enterrer toute liberté d’expression orale et écrite, nous devons faire preuve d’imagination et rechercher une meilleure expression pour caractériser l’Empire médiatique détenu par des sociopathes et autres capitalistes morbides.

A vos plumes !

28/06/2019 06:37 par Candide

@ BRUNO
D’accord avec vous. Même si dans votre texte vous avez abusivement privé le mot "imagé" d’un "e" final, bizarrement collé à député.

28/06/2019 07:57 par CN46400

Cet article est édifiant. Tous les méchants sont "libéraux, ultra-libéraux, néo-libéraux" comme si la liberté était dans leurs gènes. Par contre il n’y a, dans cet article, pas, ou plus, de partisans du "TMP" (taux maximum de profit). Corbyn n’est pas soupçonné de vouloir entraver le capital (quel gros mot !), mais de préconiser l’extermination des juifs, les seuls qui savent ce qu’est la "liberté"....
Voilà ou mène un raisonnement politique qui n’ose plus désigner les forces en présence autrement qu’en utilisant le vocabulaire imposé par la bourgeoisie, ce qui revient à s’incliner devant la dominance, y compris intellectuelle, de cette classe.

28/06/2019 10:20 par cunégonde godot

L’ennemi officiel, en ce moment, c’est le « fascisme ». Par conséquent, tous les « méchants » sont Hitler, ou nazis, ou racistes, ou antisémites, ou quelqu’autre variation de Hitler.

Le combat "antifasciste" après la disparition du fascisme d’une certaine gauche ou extrême-gauche n’a été le plus souvent que ce type de caricature pendant des décennies. Ce qui ne l’empêcha pas simultanément de se prosterner devant le "néo-fascisme européo-mondialiste" : l’ "Europe plus d’Europe toujours plus".
Une des raisons fondamentales, et pas des moindres : le soubassement idéologique de la gauche et de l’extrême-gauche, marxiste, et par-là mondialiste.
Le combat "antifasciste" de gauche – récupérable par quiconque veut s’en servir –, ne fut qu’un tour de prestidigitation politique. Les choses sérieuses se passaient ailleurs.
Bilan de la gauche et de l’extrême-gauche française et occidentale depuis une quarantaine d’années : une collaboration active plus ou moins masquée avec le capitalisme mondialiste. Et ça continue.
Les Gilets-Jaunes l’ont très bien compris...

28/06/2019 10:57 par Assimbonanga

J’ai visionné cette vidéo de Russia Today. L’on y entend que c’est Marine Le Pen qui a prôné la création d’un conseil de déontologie du journalisme. Hé oui ! Ça vous la coupe ? C’est ça quand on perd les élections, on est relégué au rôle de second couteau.
Vidéo RT : https://www.youtube.com/watch?v=pqszr91xGkQ

Archives de Mélenchon sur le Conseil de Déontologie :
 Note du blog, https://melenchon.fr/2018/10/09/victoire-la-france-va-se-doter-dun-conseil-de-deontologie-des-medias/
 Intervention à l’Assemblée Nationale, https://melenchon.fr/2018/07/04/video-pour-un-conseil-de-deontologie-des-medias/
 pétition, https://www.change.org/p/pour-la-cr%C3%A9ation-d-un-conseil-de-d%C3%A9ontologie-du-journalisme-en-france

Perso, il me répugne d’aller farfouiller dans les archives du FN pour démêler les antériorités. Si ça tente quelqu’un de redresser la vérité... Les médias piochent dans la vérité des éléments au coup par coup et reformatent l’histoire où nous ne sommes pas les vainqueurs, c’est le moins qu’on puisse dire !
Merci les abstentionnistes, je sais, notre heure viendra, un jour, justice sera faite, grâce à notre pureté et notre idéal, dans un monde devenu meilleur grâce à notre obstination à ne rien céder, hormis les places au parlement européen. T’as qu’à croire, ça va viendre.

28/06/2019 11:10 par Yom

« Médias institutionnels » à l’inconvénient de sonner plus comme « médias à la solde du gouvernement » que comme « médias à la solde des grandes entreprises ». Même si ici et maintenant, en Macronie, les deux se confondent, il n’en est pas forcément ainsi partout et toujours. Si Jeremy Corbyn devient premier ministre, ce ne sera probablement plus le cas au Royaume Uni pendant son mandat.

J’aurais tendance à plussoyer l’expression médias CAC40 proposée par Bruno. Elle est fidèle à l’esprit de l’expression originale sans rajouter la tentation d’un venin plus personnel (même si légitime) que l’on perçoit dans des expressions comme « merdias » ou « journaloperie » et qui est absent du terme original. Il faut un terme qui s’abstienne d’en rajouter.

Ceci étant, le CAC40 est un indice boursier franco-français et il pourra paraître bizarre, dans des traductions d’articles étrangers, de voir des entreprises comme CNN ou Fox News citées comme médias CAC40 alors qu’elles ne sont pas côtées au CAC40. Et le lectorat francophone étranger pourrait s’y perdre en n’ayant pas la référence immédiate de ce qu’est le CAC40.

 Grande presse ?
 Médias des grands groupes ?
 Grands groupes de médias ?
 Médias des actionnaires ?

28/06/2019 17:13 par Embe

[à act]
Votre commentaire est intéressant à plus d’un titre.

Tout d’abord parce que, comme c’est bien expliqué dans l’article, "[...] il n’y a pas de gauche à proprement parler [aux États-Unis]", et du coup, selon l’auteur, ce qu’il nomme "le soulèvement populiste" "est d’abord un phénomène de droite". J’ignore si vous parcourez régulièrement l’internet "politique" américain, mais si c’est le cas, vous ne pouvez que constater qu’entre l’hystérie anti-Trump (quoiqu’on en pense (sic) par ailleurs) et les "Identity politics" de la "gauche parti Démocrate", si vous voulez lire des critiques états-uniennes anti-Système qui servent à quelque chose dans un paysage politique dévasté, ben faut aussi chercher un peu plus loin que le bout de son nez.

Incidemment, dans un article polémique explicitement sarcastique, qui annonce dès la deuxième ligne que "ce coup-ci, c’est tordu", je ne suis pas excessivement choqué si j’y trouve quelques contorsions. Du coup quelques exemples "d’étrangeté" de ces - trop nombreuses ? - contorsions auraient pu nous éclairer sur le fond de la forme que vous critiquez (ou est-ce l’inverse ?).

Ce qui m’amène à votre critique du site d’origine de ce papier. En Une en ce moment : "Trump, échangez Bolton contre Tulsi [Gabbard]". Mon dieu ! , c’est écrit par un horrible conservateur anti-guerres impériales ! Vous auriez pu noter qu’il (le site) publie régulièrement, voire soutient, des gens comme Norman Finkelstein, Tom Engelhardt, James Petras, Paul Craig Roberts (zut, encore un type de droite (au sens français), respectable et respecté), Andre Vltchek, etc., dont on peut penser ce qu’on veut, mais pas qu’ils sont "suprémacistes blancs" et/ou négationistes. Mais peut-être que la lecture du bandeau du site aurait pu vous éclairer : "The Unz Review : An Alternative Media Selection / A Collection of Interesting, Important, and Controversial Perspectives Largely Excluded from the American Mainstream Media". Je vous laisse traduire. Vous auriez pu noter également les titres et sous-titre de la section "bouquins" que vous avez consulté : "Livres interdits / Livres interdits sur Amazon disponibles à la vente", et regarder la section titrée simplement "Livres", vous auriez eu moins peur. Peut-être cela aurait-il quelque chose à voir avec la conception états-unienne de la liberté d’expression, qui est très sensiblement différente de la conception française ?

Le mieux, quand vous avez des doutes sur un site, c’est en général d’aller voir la section "à propos". Vous auriez pu y lire ceci : "Chaque lecteur devrait mesurer avec soin la logique et les preuves qui soutiennent le point de vue de chaque auteur, et décider par lui-même combien ou combien peu il accepte de ce matériel. Penser par soi-même est difficile mais indispensable.". Ou encore : "Cela ne signifie pas que je sois personnellement d’accord avec tous - ou même la majorité - de ce que ces auteurs croient. Cela dit, parfois des perspectives très intéressantes s’obtiennent en lisant des opinions nettement différentes des siennes propres.". C’est un peu long et détaillé, mais ça vaut le coup.

Enfin bon, comme disait ma grand-mère (paix à son âme) : "hitlérisez, hitlérisez, il en restera toujours quelque chose". ;-)

Quoiqu’il en soit, merci (à vous, à toutes et tous, à LGS) de me pardonner le ton sarcastique de ce commentaire, en "écho stylistique" de celui de l’auteur (faut bien rigoler un peu), et de me permettre d’illustrer le contenu de cet article, qui en avait visiblement besoin.

— 
Sur le "Corporate media", j’aime bien PPU, mais il manque la dimension explicitement "grand capital", et "merdias" me semble très descriptif, mais problème de niveau de langage. Par contre "media-Cac 40" me paraît pas mal du tout pour ce contexte, je vais peut-être le garder. Quand j’y pense, "le media-business" ? Merci à vous deux.

29/06/2019 03:37 par Renard

D’habitude je ne m’y retrouve pas trop dans les textes d’auteur anglo-saxon publiés sur LGS mais là chapeau bas, Hopkins a mis le doigt sur l’absurdité de la propagande libérale qui à force d’hitlériser tout ses opposants s’est complément perdu dans sa cohérence.

À noter que cette stratégie d’hitlérisation de l’opposition a été conçu par nos chers "nouveaux philosophes" (BHL, Glucksmann and co). Pendant longtemps c’est l’analyse d’Hayek qui a prévalu dans la propagande, à savoir : toute demande de justice sociale se terminera forcément par le Goulag. Mais après la chute de l’URSS nos brillants philosophes se sont dit que finalement ça n’était plus tellement efficace, que les jeunes ne savaient plus trop ce qu’était le Goulag, il a fallu alors proposer un nouvel axiome : toute demande de justice sociale se terminera forcément par la Shoah et l’extermination des juifs. Michéa analyse très bien ce virage propagandaire. Cette stratégie d’hitlérisation s’est propagée ensuite dans l’ensemble du monde occidental (un succès français qui deviendra mondial ! Cocorico..).

29/06/2019 04:00 par Renard

@cunégonde

Une des raisons fondamentales, et pas des moindres : le soubassement idéologique de la gauche et de l’extrême-gauche, marxiste, et par-là mondialiste.

Je suis globalement d’accord avec votre analyse mais attention à ne pas jeter l’internationalisme avec l’eau du bain. Pour Marx, devant la tendance du Capital à se mondialiser il s’agissait justement d’organiser un contre-mouvement international des syndicats et partis ouvrier afin de coordonner leur lutte. L’obtention de la semaine de 40 heures est l’exemple parfait d’un succès de l’internationalisme ouvrier.

Les marxistes sérieux pensent de même mais il est effectivement vrai que la plupart des organisations d’extrême gauche sont aujourd’hui dans une idéologie "No-Border" qui est d’essence libérale. Il est vrai que le jeune Marx à fait l’erreur d’écrire la formule "Les prolétaires n’ont pas de patrie" qui est fondamentalement fausse (les prolétaires sont même en général plus patriote que les bourgeois) et qui a permis à l’idéologie libérale de s’infiltrer dans l’extrême gauche.

29/06/2019 04:30 par Bruno

@Assimbonanga

J’ai souris un peu jaune à votre commentaire du fait que vous ayez entièrement raison.

Je lis ainsi - je ne le savais pas - que le Front National ( R.N ) a repiqué l’idée de la France Insoumise qui milite pour la création d’un Conseil de Déontologie du Journalisme afin de permettre aux lectrices et lecteurs de pouvoir répondre en droit vis à vis d’une instance ad hoc lorsque les Médias-Cac-40 racontent n’importe quoi ou publient toutes sortes d’approximations ou carrément colportent un certain nombre de désinformations sans qu’à l’heure actuelle on ne puisse y répondre.

Ainsi le F.N se fait des gorges chaudes de la création d’un Conseil de Déontologie du Journalisme en repiquant la bonne idée dans les programmes des autres et plus particulièrement dans celui de la France Insoumise sans trop vraiment se fouler et en surfant à bon compte sur la détestation de la presse macroniste largement partagée dans tout le pays et bien au delà.

Pas sûr cependant que le Trumpisme si cher à Madame Le Pen rectifie en quoi que ce soit le tropisme macroniste ambiant, le premier n’étant au final que l’aboutissement du second.

Depuis le traitement de l’affaire Benalla et le traitement de l’information sur le mouvement des Gilets Jaunes, qui ne sent pas que la Berlusconisation totale de la presse est en bonne voie en France ?

A ce propos je vous engage à lire ce nouveau magazine hilarant " Police Magasine " et l’ intervention de l’inénarrable Dominique Poltron ....heu pardon ..............Dominique Wolton qui ne cesse de courber l’échine devant toutes sortes d’instances et en l’occurrence ici : la police macroniste et la BAC.

Misère de la sociologie française !

Article : « Police Magazine » : haro sur Internet et les violences policières (qui n’existent pas) "

https://blogs.mediapart.fr/david-dufresne/blog/270619/police-magazine-haro-sur-internet-et-les-violences-policieres-qui-nexistent-pas

Mais voilà ! ........oui, pour en revenir au clan des millionnaires Le Pen, qui n’a pas compris le double langage en cours ? Se faire inviter par le MEDEF aux journées d’été tout en ratissant large par ailleurs en cherchant à racoler les différents électorats peu informés, désinformés ou tout bonnement ignares de l’Histoire humaine depuis 1789 ?

Voyez ma propre surprise lorsque j’affichais personnellement pour la France Insoumise ...et tout en passant mon chemin ... tombant sur une affiche du Front National ( R.N ) qui clamait " Donnons le pouvoir au peuple " ...

Un pillage en bonne et due forme de nos propres slogans !

Moralité et tactique en ce qui concerne le F.N ( R.N ) :

Ne faites rien. N’agissez pas. Foutez-vous de tout. Pillez partout. Attendez. Récoltez.

( Faites en sorte cependant de plaire au MEDEF si vous voulez passer à la télévision et sur les radios 24h sur 24, ça vaudra mieux ! )

29/06/2019 17:17 par taliondachille

Le défunt « Plan B », maintenant « Médiacritiques », utilisait PPA : Parti de la Presse et de l’Argent, appellation qui englobe les propriétaires de journaux et les politiciens car, finalement, rien ne les distinguent. La consanguinité est telle qu’on se prend à rêver à ce qu’ils développent une trisomie (CAC)40.

29/06/2019 21:46 par Assimbonanga

@Bruno, entrez ceci dans votre barre de recherche : front de gauche-prenez le pouvoir-Mélenchon et cliquez sur "images".
PRENEZ LE POUVOIR était notre slogan en 2012, génial, inventif, plein d’optimisme et de conquête. La Marine recopie sans changer une lettre ! C’est sa pratique habituelle, toujours la même, super rentable et super MALHONNÊTE, voleuse.
Votre définition est valable en permanence sur tout sujet : "Ainsi le F.N se fait des gorges chaudes de la création d’un xyz en repiquant la bonne idée dans les programmes des autres et plus particulièrement dans celui de la France Insoumise sans trop vraiment se fouler".
Russia Today a perdu mon estime. Ils ne font pas mieux que les autres journaleux. Ils se contentent de colporter la communication du FN sans tenir compte de l’historicité.

Il y a toutefois une proposition de Le Pen qui a été copiée par Macron : supprimer les cotisations salariales des bas salaires pour financer l’augmentation des salaires. Et c’est ainsi que l’on commence à saper les recettes et à confisquer les caisses sociales aux travailleurs. Une telle mesure ne peut que complaire au patronat, c’est son plus grand rêve : ne pas sortir un centime de son porte-monnaie. Et cela, aucun média de milliardaire n’a fait mine de le remarquer ! Ni vu ni connu.

Le FN est de droite. Le RN est de droite. C’est un parti favorable aux intérêts du MEDEF.

30/06/2019 00:55 par François de Marseille

@ Embe : merci pour cette contre-mise au point. Je trouve toujours dommage de clouer au pilori une personne ou un site parce qu’on y "aurait vu" ce qui "ressemble à des conneries" Sans plus creuser que ça. Si on veut être credible il faut perdre ce réflexe simplificateur.

30/06/2019 09:13 par Assimbonanga

Moi je dis tout simplement en bon vieux français élémentaire "les télés des milliardaires". Je ne sais pas si ça fait avancer le schmilblick ?

30/06/2019 10:05 par Jean-Yves Leblanc

Je salue le commentaire d’Embe (28/06/2019 à 17:13) qui, d’une façon très retenue, dit bien plus de choses importantes que le (bon) article de Hopkins.
Pour moi, la phrase essentielle d’Embe est la suivante :

si vous voulez lire des critiques états-uniennes anti-Système qui servent à quelque chose dans un paysage politique dévasté, ben faut aussi chercher un peu plus loin que le bout de son nez.

"Plus loin que le bout de son nez" ... c’est à dire dans des média où s’expriment y compris des gens "de droite" et des anticommunistes.
C’est ça, le "paysage dévasté". Tout semble s’inverser et, malheureusement, la critique du sytème et les simples raisonnements de bon sens viennent de plus en plus souvent de ces "types de droite" qui interviennent dans Unz Review, The Saker, Strategic Culture, GlobalResearch ...
Pourquoi ? Eh bien, là encore Embe le rappelle : "il n’y a pas de gauche à proprement parler aux Etats Unis" et la "gauche Parti Democrate" est enlisée dans les identity politics.
Cette gauche est un mariage parfait entre le libéralisme culturel et le libéralisme économique. Elle s’habille des valeurs perverties des combats des années 60 mais elle est en symbiose avec le Système. Elle se prétend héritière des militants des droits civiques mais elle ne s’intéresse qu’à la bourgeoisie éduquée et méprise le peuple. Elle se veut démocratique mais elle mène une chasse aux sorcières hystérique contre tous ces "fascistes" qui ne partagent pas ses préoccupations.

Si on résume"Identity politics" par sociétal, genre, minorités, on voit que notre gauche française, malgré son discours anticapitaliste superficiel et/ou gauchiste, n’est pas très loin de la gauche américaine.
Elle aussi (la gauche française) est en phase avec le Système, ses médias et l’UE qui prônent le sociétal, le "No-border" et l’austérité écologique. De ce fait, en France aussi, on a plus de chances de lire quelque chose de lucide sur ces questions chez le royaliste et anticommuniste Bertrand Renouvin que dans les colonnes de l’Huma d’aujourd’hui.

J’ai également apprécié la remarque d’Embe sur "la conception états-unienne de la liberté d’expression, qui est très sensiblement différente de la conception française". Dans le pays de Descartes, il est en effet devenu impossible de raisonner hors des dogmes sans être excommunié. Et notre gauche, jadis ouverte et scientifique, s’est barricadée derrière un antifascisme hors sol qui la la met sur la même fréquence que Macron et l’empêche désormais d’aller à la rencontre du peuple et d’ouvrir des perspectives politiques.

01/07/2019 09:39 par CN46400

@ renard
" idéologie "No-Border" qui est d’essence libérale."
"Essence libérale" où est la liberté dans cette essence ? Et, où est le capital, ses profits et tout le reste ?....A moins que la liberté, et tous ses attributs, libéralisme, neo libéralisme, ultra libéralisme etc.. ne soit que la tenue de camouflage, fournie par la bourgeoisie, pour masquer son système : le capitalisme, et les profits qui vont avec.....

01/07/2019 11:41 par cunégonde godot

M. LeBlanc :
Si on résume"Identity politics" par sociétal, genre, minorités, on voit que notre gauche française, malgré son discours anticapitaliste superficiel et/ou gauchiste, n’est pas très loin de la gauche américaine.
Elle aussi (la gauche française) est en phase avec le Système, ses médias et l’UE qui prônent le sociétal, le "No-border" et l’austérité écologique. De ce fait, en France aussi, on a plus de chances de lire quelque chose de lucide sur ces questions chez le royaliste et anticommuniste Bertrand Renouvin que dans les colonnes de l’Huma d’aujourd’hui.

J’ai également apprécié la remarque d’Embe sur "la conception états-unienne de la liberté d’expression, qui est très sensiblement différente de la conception française". Dans le pays de Descartes, il est en effet devenu impossible de raisonner hors des dogmes sans être excommunié. Et notre gauche, jadis ouverte et scientifique, s’est barricadée derrière un antifascisme hors sol qui la la met sur la même fréquence que Macron et l’empêche désormais d’aller à la rencontre du peuple et d’ouvrir des perspectives politiques.

Tout à fait d’accord.
La gauche française n’est pas seulement, à mon avis, en phase avec le système, elle est le système.
C’est l’idéologie séparatiste "de gauche" qui a triomphé partout à partir des années 60 : une destruction délibérée et systématique de la France des Lumières. M. Macron concrétise l’idéologie séparatiste "de gauche" aujourd’hui (qu’est-ce que le féminisme poussé dans sa logique, sinon un séparatisme ? La PMA est "féministe"). M. Macron est l’incarnation du fervent pseudo-compromis de gauche (!) maastricthien, le champion du capitalisme pseudo-progressiste, comme il ne cesse de s’en gargariser.
Si la "gauche", ou ce qu’il en reste, pouvait enfin se mettre à penser. On peut rêver...

02/07/2019 08:31 par Xiao Pignouf

@Embe

vous auriez eu moins peur. Peut-être cela aurait-il quelque chose à voir avec la conception états-unienne de la liberté d’expression, qui est très sensiblement différente de la conception française ?

Et alors ? Je suis également allé voir ce site après les avertissements d’Act (qui ne sont que des avertissements), j’ai lu certains résumés de bouquins tendancieux pour voir si l’accroche du titre correspondait ou non au contenu et il y a effectivement de tout pour tout le monde. Bref, pour les Ricains, c’est, sans surprise, business as usual. Mettre ça sur le dos de la liberté d’expression, c’est enjoliver leur pensée. Je préfère lire cet article sur le GS. Et je préfère aussi une autre conception de la liberté, celle des Amerloques étant à géométrie variable et plus facile à "apprécier" quand on est caucasien et jesuischarliste.

Lorsqu’un article contient des propos qui posent problème au lecteur, il est tout à fait normal que celui-ci puisse s’enquérir de son origine et de son auteur pour en avertir les autres moins regardants, sans qu’il soit après coup quasiment taxé de bêtise parce qu’il ne connaît ni la fameuse liberté d’expression américaine (dont on voit où elle mène) ni assez bien la langue de Mark Twain pour décrypter la subtilité d’articles accommodant avec une pensée nauséabonde.

Naturellement, ce genre de propos attirent comme des mouches certains monomaniaques qui voit du gauchiste partout et qui n’ont toujours pas compris que leurs idées fixes ne servent qu’à détourner le débat et à l’envoyer à dessein dans le fossé. Féminisme, PMA ou un susucre ?

Quand on en vient à dire que la gauche est le système, comme ils disent, "the sky is the limit !"...

02/07/2019 09:23 par Assimbonanga

C.G DIXIT : "M. Macron concrétise l’idéologie séparatiste "de gauche" aujourd’hui ."
C’est marrant, je trouve exactement le contraire. Macron est l’émanation de la droite moderne, une hypocrisie qui met en vitrine des apparences de gôche mais qui se nourrit de propos de sous-préfecture (ex : "les coiça-coiça ramènent du Comorien") . Il ne reste absolument rien de gôche dans les flots verbaux de Marlène Schiappa. Elle débite un moralisme de mémère et de censeur (censeuse ?). Tout n’est que superficialité de bien-pensence mais l’idéologie s’est pervertie et ces gens sont des bourgeois imbus de leur supériorité. Ils se croient des élites, ils ne sont que des arrivistes.

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