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La chronique de Recherches internationales

La France doit-elle quitter l’OTAN ?

La publication par le Monde Diplomatique d’un échange ouvert entre Régis Debray, écrivain et philosophe, et Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, est très stimulante pour la réflexion. C’est une vive incitation à s’inscrire dans le dialogue entrepris. Le point d’orgue de l’échange est le rapport remis le 14 novembre 2012, par Hubert Védrine, au président François Hollande, concernant en particulier les conséquences du retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, l’avenir de la relation transatlantique, et les perspectives de l’Europe de la défense. Dans son analyse Hubert Védrine se prononce pour le maintien du retour complet de la France dans cet organisme, car il pense que cette disposition n’empêche nullement notre pays de continuer à plaider en faveur d’une Europe de la défense dans le cadre de l’Union européenne. Cette idée était pourtant controversée, lorsque Nicolas Sarkozy la prônait. Cependant une telle posture occulte totalement la contradiction, révélée par l’expérience, entre les deux démarches. Car si l’Europe de la défense s’avère dans les faits inexistante aujourd’hui, ce n’est pas principalement par l’attachement des pays à leur souveraineté nationale, mais par leur soutien indéfectible à l’OTAN. Un soutien qui tend à faire de l’OTAN la garantie ultime de la sécurité.

De vaines tentatives de structurer une véritable défense européenne

Un document intitulé « une Europe sure pour un monde meilleur » fut adopté en 2003 par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne. La politique étrangère de sécurité et de défense (PESD) qui s’y rattache s’est dotée d’objectifs capacitaires et d’outils militaires, comme une force d’intervention rapide, mais pouvant s’intégrer sans difficulté à l’OTAN. La PESD a aussi enclenché des opérations militaires, mais n’engageant qu’une partie des Etats européens, pour des ambitions limitées, centrées sur la gestion des crises, des missions dites de Petersberg, lesquelles ne relevaient pas de la sécurité collective toujours assignée à l’OTAN. Il reste que la PESD est un chantier, inabouti. Des contradictions notables sont à la base de cet échec. Des positions extrêmes se sont manifestées, telles celles de la France se positionnant pour une Europe influente, voire puissante, celle du Royaume-Uni, militant pour un statut subordonné à l’OTAN. Comme on peut s’en douter les Etats-Unis n’ont pas manqué d’exercer leur pression, en invoquant, notamment à l’appui, une « duplication inutile des forces armées ». Les sommets de l’Union européenne, ont, il est vrai, évoqué la PESD, mais dans des formules le plus souvent alambiquées, d’autant que la position britannique gagnait du terrain, et que les nouveaux venus, au sein de l’Union, étaient hostiles à tout découplage avec les Etats-Unis. En résumé, une grande majorité de pays, ne voyaient pas l’intérêt de promouvoir une structure supplémentaire à celle, dont il convient de le rappeler 21 d’entre eux sont membres, accroissant leur contribution dans le domaine militaire. Au plus, on trouvait l’idée, au demeurant utopique, d’un rééquilibrage euro-américain dans la direction Atlantique. Ainsi si la défense européenne était évoquée, c’était pour la placer sous « couverture atlantique ». Cette situation perdure, et l’on peut penser que le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, sera interprété par les autres pays comme un recul sur ses positions initiales. Elle rejoint le peloton.

Après le sommet de l’OTAN à Chicago en 2012

Le concept stratégique, adopté par le sommet de Chicago, vise à renforcer encore l’intégration des Etats européens dans l’Otan. Comme le souligne fort justement Régis Debray dans sa lettre, « c’est le leader qui intègre » à savoir les États-Unis. Comment cela est- il ressenti par les Européens ?

La conférence de Munich sur la sécurité, des 2 et 3 février 2013, peut laisser penser à un certain alignement. En effet comment interpréter le silence des représentants européens lors de l’intervention musclé du vice-président américain, Joseph Briden, qui a tenu à évoquer la volonté américaine d’être une puissance mondiale, susceptible d’intervenir militairement dans des régions géo-stratégiquement importantes du monde ». Une démarche a-t-il indiqué qui requiert une « approche globale comportant une gamme complète d’outils, dont des moyens militaires ». A ce sujet, il a précisé « l’OTAN aide à faire des Etats-Unis cette puissance ».

Les 21 et 22 février 2013, s’est tenue à Bruxelles une réunion des ministres de la défense des pays de l’OTAN. Ces derniers étaient invités à progresser dans l’amélioration des capacités alliées et dans leur interopérabilité. Le concept stratégique détermine, dans les grandes lignes, la nature et le volume des capacités attendues de l’Alliance et fixe les priorités, donnant ainsi les orientations qui présideront à l’acquisition d’armements et à la planification de défense. La « smart defence (défense intelligente) », consiste à concevoir une nouvelle manière d’aborder la création de capacités pour une « défense moderne, dont l’Alliance aura besoin ces prochaines années ». Cela englobe une vaste gamme d’activités, dans lesquelles les pays sont invités à contribuer « en partenariat ». Ainsi lors de leur discussion les 29 ministres de la défense des pays de l’OTAN ont approuvé des objectifs visant des entraînements et des exercices plus ambitieux, afin de développer encore l’interopérabilité au sein de l’Alliance. Dans cet esprit est projeté pour 2015 un exercice réel de grande ampleur et un programme complet d’entraînement et d’exercices pour la période 2015- 2020. Il a été précisé que la force de réaction de l’OTAN devrait être au coeur de cette initiative. En résumé chacun des pays est invité à apporter sa contribution à l’effort commun, fournir des supplétifs requis sur des théâtres choisis par d’autres, supprimer les duplications dans les programmes d’équipements, afin de les conformer à un standard établi. Un vaste programme retenu, dont le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, dans ses conclusions s’est félicité. Comment les 21 ministres de la défense des pays de l’Union européenne ont-ils apprécié ces dispositions ? Aucune information a filtré. Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, ne s’est pas publiquement exprimé.

Comment interpréter la création d’un axe, associant, Paris, Berlin, Varsovie, Budapest, Prague, Bratislava, annoncé par François Hollande, le 6 mars 2013, à Varsovie ? Ces capitales expriment la volonté d’avancer sur un dossier institutionnel, comme un état-major permanent et sur la mise en commun des moyens militaires. Est-ce une relance de la défense européenne ? Et en tel cas quels seraient ses liens avec l’OTAN ?

OTAN un obstacle à lever

Du bilan actuel, rapidement esquissé on peine à envisager la construction d’une défense européenne autonome, respectueuse des spécificités nationales ? L’organisation atlantique apparaît clairement comme un obstacle incontournable. Il convient de le lever, dans l’intérêt de la France, des Européens, du monde en général. A ce sujet lors des travaux d’un colloque de la Fondation Respublica en 2009, Gabriel Robin, ambassadeur de France, représentant auprès de l’OTAN de 1987 à 1993 déclarait « l’OTAN pollue le paysage international dans toutes les dimensions. Elle complique la construction de l’Europe. Elle complique les rapports avec l’OSCE. Elle complique les rapports avec la Russie. Elle complique même le fonctionnement du système international … L’OTAN ne se conforme pas au droit international », pour conclure « je ne vois pas très bien ce qu’un pays comme la France peut espérer de cette organisation, car elle est inutile et nuisible, sinon la voir disparaître ». C’est un constat d’expert. Donc, convient-il de remettre en cause l’appartenance de la France dans l’OTAN, certes elle serait isolée des autres pays européens pour lesquels la démarche semblera aventuriste. Donc ce ne sera pas une revendication commune au niveau des Etats, bien que comme les sondages le montrent, elle existe au niveau des opinions. Néanmoins, la France doit s’y engager. En décembre 2013 se tiendra un sommet spécial des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Union européenne, pour déterminer indique-t-on les ambitions des 27 dans le domaine de la politique de sécurité et de défense. C’est une occasion pour les opinions d’influer sur le débat.

Jacques Le Dauphin
Directeur de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix

Recherches Internationales
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COMMENTAIRES  

02/04/2013 15:33 par Al Damir

La France devrait quitter l’OTAN si elle veut se démarquer des Etats Terroristes et revenir à sa condition et retrouver sa place antérieure dans le concert des Nations, où elle jouissait d’une indépendance, pour appliquer une politique étrangère souveraine et indépendante, comme l’avait fait De Gaulle.

02/04/2013 16:03 par SEPH

L’OTAN est le bras armé du capitalisme qui ne respecte aucune loi internationale.
Derrière l’OTAN se cache les États-Unis et ses alliés pour faire main basse sur les richesses de la planète ou détruire tout État gênant. Ceci, dans la plus grande illégalité.

D’ailleurs l’OTAN en plus de 50 ans a massacré plusieurs millions de civils et rasé plusieurs pays : la liste est longue.

L’OTAN n’est qu’une entreprise terroriste.

02/04/2013 17:08 par babelouest

Oui, le seul pays qui soit l’ennemi de tout le monde, un ennemi activement agressif, ce sont les pompeux "États-Unis d’Amérique" dont l’oligarchie se gave de dépenses militaires, pour un montant presque aussi important que celui de tous les autres pays du monde réunis. "États-Unis d’Amérique", dont la cohésion précaire ne repose que sur ce côté militaire omniprésent, même dans l’instruction des enfants. Leur faire saluer le drapeau chaque matin, leur faire intégrer des disciplines comme l’histoire militaire, faisant fi de tous les autres aspects historiques, les plus importants, apporte une couleur terrible à ce que ces enfants peuvent devenir une fois adultes, à la fois gavés de récits de combats et sevrés du reste. Ne concevoir des rapports humains que comme des conflits, aussi bien au niveau individuel que collectif, cette terrible "struggle for life", rend ultra dangereux ce bout de continent se prenant pour le continent entier ("Je suis Américain" disent-ils, innocemment). Être associé à ses errements ne peu conduire qu’à des catastrophes, comme on l’a constaté en Irak, en Libye, des pays pratiquement rayés de la carte. Le Pacte de Varsovie ne fut signé que pour se défendre de cette hydre se parant des atours de "défenseur du monde", grand shériff, justicier.

L’OTAN est le bras armé outre-Atlantique des volontés du Pentagone, les États associés n’en étant que des doigts, rien de plus. Il y a longtemps que des humains moins esclaves que d’autres du système crient pour inciter à la dissolution de ce danger "sous nos fenêtres". Il est vrai que généralement, les médias inféodés à ce système couvrent les voix de ces lanceurs d’alertes, quand ce ne sont pas des instructions en (Justice ?) qui tentent de les bâillonner, ou des "accidents" qui les privent de la vie.

Nicolas Sarkozy a complètement intégré £€ $ ¥$T€M€, où notre pays n’était qu’associé : il est urgent de rompre tous les liens cette fois, et d’inviter nos voisins à faire de même. L’OTAN vidée de son contenu s’écroulera alors. Mais pour cela, il est nécessaire qu’une véritable opposition (et non une banale alternance) reprenne en main la destinée de nos semblables, avec leur plein aval et en leur nom.

L’OTAN ? Disons-le franchement, c’est une Occupation où les hommes en uniforme portent notre drapeau sur leur manche. Oui, l’Europe doit être défendue, aussi bien au niveau de la finance qu’à celui des fusils, les deux choses sont liées. Et notre seul ennemi, sur ces deux tableaux justement, se trouve de l’autre côté de l’Atlantique. Le combat devra donc se dérouler sur les deux volets d’une même hégémonie, quand les vrais Européens pourront enfin "avoir la main".

02/04/2013 22:37 par patrice sanchez

Avant de se poser la question si la France doit quitter l’OTAN, il faudrait faire le ménage de ces politiques, journalistes, experts, intellectuels stipendiés à la solde de l’empire néo conservateur et sioniste !

03/04/2013 02:40 par ADSkippy

La France doit-elle quitter lOTAN ?
OUI.

03/04/2013 15:53 par Cunégonde Godot

Babelouest : Nicolas Sarkozy a complètement intégré £€ $ ¥$T€M€, où notre pays n’était qu’associé : il est urgent de rompre tous les liens cette fois, et d’inviter nos voisins à faire de même. L’OTAN vidée de son contenu s’écroulera alors. Mais pour cela, il est nécessaire qu’une véritable opposition (et non une banale alternance) reprenne en main la destinée de nos semblables, avec leur plein aval et en leur nom.
L’OTAN ? Disons-le franchement, c’est une Occupation où les hommes en uniforme portent notre drapeau sur leur manche. Oui, l’Europe doit être défendue, aussi bien au niveau de la finance qu’à celui des fusils, les deux choses sont liées. Et notre seul ennemi, sur ces deux tableaux justement, se trouve de l’autre côté de l’Atlantique. Le combat devra donc se dérouler sur les deux volets d’une même hégémonie, quand les vrais Européens pourront enfin "avoir la main".

Désolée, mais quitter l’OTAN pour mieux "défendre" l’Europe est totalement absurde. Défendre l’Europe c’est défendre l’Amérique yankee. L’Europe et l’OTAN font partie du même paquet. L’une ne va pas sans l’autre. Sarkozy, pro-américain et "européen convaincu", est logique et cohérent - Hollande aussi d’ailleurs. Ce sont les pleureurs de l’extrême-gauche (ex. au hasard parmi bien d’autres) "européens cons et vaincus" qui manquent d’un minimum de logique et cohérence (excès de masturbation intellectuelle ?). Quitter l’OTAN c’est quitter l’Europe croupion de l’Amérique yankee, ou l’inverse. Au choix.
Il n’existe pas de "vrais" ou de "faux" européens. C’est absurde également. L’ "Européen" aujourd’hui se destine à devenir Américain. Ce vers quoi nous dirigent Sarkozy/Hollande/Bayrou/Mélenchon/Le Pen/Laurent et les autres, malgré leur jeu de rôle continuel, ainsi que les syndicats faux ennemis comme la CFDT et la CGT, etc. C’est ça l’ "intégration" européenne : l’Amérique !

03/04/2013 17:04 par babelouest

Voyons, Cunégonde ! Ne mélangeons pas l’Europe, celle des peuples, avec le salmigondis de politiciens qui prospèrent au dépens de ces peuples dans les différentes capitales, et pire encore, à Bruxelles et à Francfort. Il sera nécessaire de mettre ces suppôts du système sur la touche, aussi nombreux qu’ils soient (mais eux ne sont pas cinq cent millions). L’union européenne n’est que celle des nantis qui la pressurent.

Fallait-il donc écrire mot pour mot ce distinguo, qui pour moi était parfaitement évident ?

04/04/2013 00:30 par AF30

Ce qu’il y a d’admirable avec Védrine c’est qu’il arrive à concilier le pénible et le comique. En effet cet incommensurable spécialiste des relations internationales se lance chaque fois dans des explications alambiquées et longues - ça s’est pour le pénible - d’où il ressort, au final, que dans toutes les situations il y a du pour et du contre - ça c’est pour le comique - et que par conséquent il est urgent de ne pas modigier l’ordre établi par les puissants.
D’ ailleurs comment pourrait-il en être autrement lui qui est administrateur chez LVMH et siège dans une banque d’affaire ?

04/04/2013 12:42 par Roger Lafosse

Oui AF30, je tilte aussi quand le nom de Hubert Védrine apparaît comme référence sur les questions internationales. Là où se trouvait ce Monsieur dans le temps et dans l’espace en 1994 m’a conduit à penser que soit il est d’une incompétence tout à fait extraordinaire, soit il s’agit d’un bandit de la pire espèce pour qui la vie des africains n’a aucune importance devant "les intérêts stratégiques de la France". Dans les deux hypothèse le résultat a été le même : un génocide.
Quant à l’OTAN, si on supprimait la propagande de guerre, que resterait-il ? Une monstruosité.

07/04/2013 15:04 par Quidam

"(...) Dans son analyse Hubert Védrine se prononce pour le maintien du retour complet de la France dans cet organisme, car il pense que cette disposition n’empêche nullement notre pays de continuer à plaider en faveur d’une Europe de la défense dans le cadre de l’Union européenne. (...)"

Qui pourrait donc s’en étonner ? N’est-ce pas ce triste olibrius, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’un certain Lionel Jospin, qui avait couiné lamentablement pour que la France se joigne à l’invasion occidentale de l’Afghanistan au côté du grand frère Yankee ?

N’était-ce pas une preuve suffisante à sa fidélité & son dévouement à Uncle Sam ? Que faudrait-il de plus ? Et qu’attendre d’autre de cette bande putride de sociaux-traîtres révisionnistes ?

07/04/2013 21:16 par mandrin

le tout est de savoir si la France peut sortir de l’Otan suite aux campagnes d’agression qu’elle a mené avec les forces Otan.... Libye, Afghanistan, ingérence ou bien guerre secrète contre la Syrie...Iran et coup tordu en cascade visant a la déstabilisation d’autre état comme l’Algérie par exemple.

Vers quel partenaire ou allié militaire la France pourrait’ elle se tourner dans se monde ?

La France a elle toute seule est tout juste capable de protéger son territoire.

De plus, Sarko à déjà entamé à casser la défense, en supprimant les division blindé "char leclerc"des frontières nord est du pays, territoire par lequel la perméabilité d’invasion terrestre est possible.

il me semble que le point de non retour est dépassé depuis longtemps.
Pour sortir de L’ Otan il faudrait le retour d’un général de Gaulle ainsi qu’une diplomatie chevronné.

07/04/2013 22:44 par Quidam

mandrin
"(...) De plus, Sarko à déjà entamé à casser la défense, en supprimant les division blindé "char leclerc"des frontières nord est du pays, territoire par lequel la perméabilité d’invasion terrestre est possible.(...)"

Une attaque terrestre au 21e siècle ? Pour quoi faire ?

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08/04/2013 08:23 par mandrin

bah... les lanceur en silo c’est fini depuis un bon moment"plateau d’Albion et autre planque" pratiquement toute la dissuasion nucléaire est embarqué (sous marin, aviation, lanceur mobile...) et puis faut’ il que le paquet arrive a destination avant qu’il ne soit détruit en vol ou même qu’il n’est pu être lancé.

Pendant se temps les blindés roulent a vive allure même en terrain irradié.

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