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La lettre versatile de Jimmy Gladiator n°116.

parution aléatoire
7 décembre 2004

MERCI !

Merci, merci, merci et encore merci à vous tous et toutes. Innombrables
et de tous horizons.

Merci d’avoir fait confiance à l’école libertaire Bonaventure.

Merci d’avoir fait confiance à deux galeux d’anarchistes sans dieu ni
maître forts de leurs seules convictions en un autre présent.

Merci de votre solidarité avec un combat qui n’aura jamais rien
d’évident parce qu’il fait clairement le choix d’une morale universelle
remisant au magasin des accessoires les différentes facéties des
réglementations momentanées qui jalonnent l’histoire des hommes au seul
rythme de la loi du plus fort.

Merci du courage dont vous avez fait preuve en osant simplement dire
tout haut que les enfants de sans-papiers, leurs parents fussent-ils
terroristes, ne sont pas responsables de leurs parents et ont le droit,
comme tous les enfants du monde, d’être scolarisés, éduqués et aimés.

Merci, tout simplement d’être de cette petite tribu que les Israéliens
ont appelé « les justes » qui, lors de la deuxième guerre mondiale,
ont, sans calculs ni arriéres-pensées aucune, fait le choix
d’accueillir des petits juifs et autres que la loi et la police du
moment traquaient impitoyablement et envoyaient, dans la plus parfaite
légalité, là où l’on sait.

Merci à Bernard de s’être occupé de notre fille, mineure, et d’avoir
été à ses côtés lors de son interrogatoire à la gendarmerie.

Merci à Françoise de s’être occupée de la maison, d’un pauvre chien
apeuré et d’un vieux chat passablement désorienté.

Merci aux camarades du groupe « Nous Autres » de la FA, de la Libre
Pensée, de l’Emancipation, de l’ICEM pédagogie Freinet de Charente
maritime et à vous tous et toutes qui avaient su être là quand il
fallait l’être, dire ce qu’il fallait dire et faire ce qu’il fallait
faire.

Merci aux organisations syndicales, associations, journalistes, sites
alternatifs et libres qui ont eu le courage non seulement de prendre
position mais d’informer, de donner notre point de vue afin que les
populations puissent être librement informées.

Disons le clairement. Sans vous nous aurions craqué. Car quatre jours
de garde à vue, c’est-à -dire 96 heures, en étant empêché de vraiment
dormir, de vraiment manger, de se laver, avec insultes, menaces,
chantages (placement à la DDASS de notre fille) et autres
interrogatoires croisés, diurnes et nocturnes à la clef, ça incite très
vite, juste pour pouvoir dormir, manger ou avoir la paix, à avouer
qu’on a cassé.le vase de Soissons !

Nous n’avons pas avoué avoir cassé le vase de Soisson grâce à vous.

Parce que nous savions que vous étiez là . Pour nous, comme pour notre
combat commun pour les droits de l’enfant, pour une société de liberté,
d’égalité, de justice et d’entraide.

Vous ne pouvez pas savoir comme tout cela est vital.

Encore, et pour toujours, merci à vous.

Nous vous embrassons.

Le 05/12/2004

Thyde Rosell
Jean-Marc Raynaud

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Il a donc fallu 96 heures d’interrogatoires à la flicaille pour
convenir qu’à part leurs idées, malheureusement non punissables dans
l’état actuel de la législation, il n’y avait rien contre Thyde et
Jean-Marc. Rien qui entraîne, par exemple, mise en examen ou contrôle
judiciaire.

En gros : « On vous a fait chier pendant quatre jours, on a tout fichu
par terre chez vous, merci, vous pouvez vous en aller et à la
prochaine. »

96 heures, 4 jours : 3 heures légales de sommeil par périodes de 24
heures, un sandwich rassis (et payant) pour seuls repas.

Appelons un éléphant un éléphant : la garde à vue est la façon légale
d’obtenir des aveux sous la torture (dans sa version démocrate et
propre sur elle). C’est une ignominie sans nom.

Pour une Thyde et un Jean-Marc, qui se savent soutenus de l’extérieur
(et le sont), combien de futurs condamnés, isolés et terrifiés, qui,
pour échapper à cela, ont signé sans lire ce que les chacals leur
mettent sous le stylo ?

Police partout, justice nulle part ? Pas de justice, pas de paix !

Jimmy Gladiator

URL de cet article 1935
   
Maurice Tournier. Les mots de mai 68.
Bernard GENSANE
« Les révolutionnaires de Mai ont pris la parole comme on a pris la Bastille en 1789 » (Michel de Certeau). A la base, la génération de mai 68 est peut-être la première génération qui, en masse, a pris conscience du pouvoir des mots, a senti que les mots n’étaient jamais neutres, qu’ils n’avaient pas forcément le même sens selon l’endroit géographique, social ou métaphorique où ils étaient prononcés, que nommer c’était tenir le monde dans sa main. Une chanson d’amour des Beatles, en fin de (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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