RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La planification un véritable échec ?

Nombreux sont les économistes ou/et les politiques de gauche comme de droite à rappeler l’échec de la planification économique pour mieux faire apparaître la suprématie du capitalisme sur le socialisme. On ne pourrait (au mieux) que «  réguler » le capitalisme, en gros faire du keynésianisme...

Regardons un peu les qualités et les défauts de ce mode d’économie et intéressons nous à ces applications dans l’histoire.
Tout d’abord observons des chiffres :

la croissance moyenne du PIB de l’URSS était de 1928 à 1985 de 4,3% par ans. (environ 5% de 1928 à 1970 et 3% voire 2% après) .
Pour comparer les États-Unis possédaient une croissance moyenne du PIB de 3,8% par ans de 1946 à 1973 et de 2,7% depuis 1973 à nos jours.

Évidement il ne faut pas en conclure à une supériorité de l’économie soviétique puisque les deux économies ne partaient pas du même point. En effet à la fin de la seconde guerre mondial le pib par habitant de l’URSS représentait seulement 21% de celui d’un américain .
Dans les années 1970 l’URSS avait rattrapé un peu de son retard et atteignait environ 34% (75% pour la France et 55% pour l’Italie) du pib par habitant d’un américain. L’écart se recreusera avant le chute de l’URSS pour atteindre 27,1% en 1991.

En faite si on regarde dans le monde c’est une croissance d’une belle moyenne, elle n’est ni plus grande ni plus basse que la plupart des pays capitalistes. On ne peut absolument pas parler d’un échec. Et même si la croissance diminue au fil du temps, le plus bas atteint est de l’ordre de 2% sur la période 1980-1985 ce qui n’est en faite (au regard de la crise qui nous traverse actuellement) pas si mauvais. La croissance économique ne justifie pas à elle seule l’effondrement de l’URSS.

De même si nous regardons d’autres pays dont l’économie a été ou est planifiée il apparaît des réussites et des échecs.
La Corée du Nord par exemple n’a pas connu de grandes croissances économiques depuis les année 1970 et en voulant atteindre l’autosuffisance a tué sa croissance.
Cuba par contre possédait une croissance économique tout à fait honorable, et même bien meilleurs que la plupart des pays d’Amérique latine jusqu’à la chute de l’URSS. Ensuite à cause de l’embargo des États unis et de la fin de l’aide soviétique elle mettra quelques temps à récupérer une croissance (comme tout pays perdant son principal fournisseur de matière première). Cuba n’a cependant pas spécialement à envier les pays capitalistes voisins qui ont connus aussi des aléas économiques (Haïti ou l’Argentine par exemple).

Maintenant examinons succinctement les points positifs et négatifs d’une économie planifiée.

Tout d’abord les points négatifs :

- La difficulté de prévoir les quantités d’objets à produire amène des pénuries chroniques. L’humain n’étant pas toujours rationnel il y a des effets de modes, des variables qu’on ne peut prévoir et la pénurie est inévitable.

- Une productivité inférieur a souvent été remarqué dans les pays socialiste, mais est ce une cause inévitable de l’économie planifié ou bien une mauvaise gestion des pouvoirs publiques ?

- Abandons de la liberté individuel d’entreprendre.(ce point peut être vu sous l’aspect positif ou négatif) .

- Difficulté de choisir entre une planification trop centralisé qui doit traiter un nombre trop important d’information et une planification décentralisé qui amène des pertes d’efficacité.

- Risque de la formation d’une bureaucratie si le pouvoir est trop centralisé.

- Non stimulation du travailleur (son salaire est assuré)

Etc...

Les points positifs maintenant :

- contrôle du prix des objets, pas de spéculation

- Pas/peu de chômage.

- Possibilité de rationner facilement en temps de crise. L’économie planifiée étant plus rationnelle que l’économie de marché elle permet d’éviter des catastrophes. La période spéciale à Cuba est , je pense, un bon exemple, le rationnement de la nourriture a évité le pire. Peu de pays auraient pu s’en sortir aussi bien.

- Moins de stress au travail.

- Prise de décision plus collectives et donc plus démocratiques. (si l’état est démocratique)

- Inégalités fortement réduites (l’indice de Gini (mesure statistique des inégalités) qui était d’environ 0,2 pour l’URSS est plutôt de l’ordre de 0,3/0,4 dans les pays capitalistes).

Etc...

Le choix de l’économie d’un pays étant crucial il me semble important de remettre sur le débat le choix de l’économie planifiée (trop vite jetée à la poubelle par les libéraux et les social démocrates) qui pourrait être salvateur dans un monde fini ou l’écologie devra être planifié.
C’est en faite un choix presque morale.De plus rien n’oblige à effectuer une planification de type soviétique d’autre chemin semble aussi possible...

URL de cet article 14932
  

Même Thème
Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m’a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C’est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les Echos : (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Rien n’est aussi stupide que l’intelligence orgueilleuse d’elle-même.

Mikhaïl Bakounine

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.