RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La Russie et la Chine bloquent la Résolution de l’ONU sur une nouvelle trêve à Alep (Strategic Culture Foundation)

La Russie et la Chine ont mis leur veto à un projet de Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 5 décembre, qui appelait à une trêve de sept jours dans la deuxième ville de Syrie.

Le vote n’a pas tenu compte de l’accord conclu le 2 décembre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry pour mettre en place un groupe d’experts sur Alep. Le plan comprenait le retrait des rebelles de la partie orientale de la ville. En fait, en soutenant la résolution, l’ambassadeur américain entravait l’initiative diplomatique de son propre département d’État ! Après le vote, les États-Unis ont rompu l’accord, prouvant à nouveau qu’ils ne sont pas un partenaire fiable.

Le vote a également violé les procédures de travail du Conseil de sécurité parce qu’on n’a pas respecté le délai traditionnel de 24 heures pour présenter le projet.

Les représentants américains, britanniques et français ont accusé la Russie et la Chine d’entraver les efforts pour répondre aux besoins humanitaires des civils dans la ville assiégée. Le représentant du Royaume-Uni, Matthew Rycroft, a déclaré que, en opposant son veto à la résolution, la Russie et ses partisans « jouaient également avec le vie des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents qui vivaient un enfer à Alep ». Moscou et Pékin aussi été accusés de bloquer une résolution qui pouvait mettre fin aux hostilités dans toute la Syrie.

Quand il a pris la parole devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur syrien Bashar Ja’afari a déclaré que la résolution était une tentative pour entraver la lutte contre le terrorisme. Selon lui, « depuis les premiers jours de la guerre terroriste menée contre mon pays, la Syrie, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne méritent bien d’être appelés les trois mousquetaires qui défendent le terrorisme ». L’ambassadeur a ajouté que les forces gouvernementales syriennes ont libéré environ 100 000 civils détenus par les rebelles.

L’ambassadeur chinois à l’ONU, Liu Jieyi, a déclaré que l’ambassadeur du Royaume-Uni à l’ONU déformait les faits et « empoisonnait l’atmosphère » du Conseil de sécurité.

Précédemment, les trêves humanitaires ont été utilisées par les militants pour se regrouper et renforcer leurs positions, ce qui a aggravé la souffrance des civils.

Un autre incident illustre l’hypocrisie de ceux qui condamnent la Russie et la Chine tout en soutenant les groupes extrémistes en Syrie. La récente attaque contre un hôpital mobile à Alep, pendant laquelle deux infirmières russes ont été tuées, est passée largement inaperçue des grands médias occidentaux. Les représentants occidentaux au Conseil de sécurité de l’ONU l’ont à peine mentionnée.

Ni les officiels étasuniens, anglais et français, ni le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ni la Croix-Rouge, ni Human Rights Watch, ni Human Rights First ni Amnesty International n’ont émis le moindre mot de condamnation contre les auteurs de l’attaque.

La Russie est la seule à essayer de fournir de l’aide humanitaire aux civils qui quittent Alep-Est pour échapper aux groupes terroristes.

Le Haut Comité de négociation de l’opposition syrienne, reconnu par l’Occident comme seul représentant de l’opposition syrienne, refuse catégoriquement de se plier aux résolutions de l’ONU qui appellent au dialogue national et à la cessation des hostilités.

Il faut prendre en compte un autre aspect du problème. Il n’y a pas d’alternative à une solution militaire de la situation à Alep. Avant le lancement de l’opération, les rebelles ont eu la possibilité de quitter la ville. Des corridors humanitaires ont été mis en place pour les civils. Tout ce qui était possible a été fait pour minimiser les pertes et éviter les hostilités.

Une fois lancée, une opération militaire ne peut pas être menée par morceaux. Elle doit se dérouler de bout en bout selon les plans. On ne peut pas l’arrêter tant que la mission n’est pas accomplie. Les forces syriennes soutenues par la Russie ne peuvent pas attaquer et puis s’arrêter en plein milieu pour respecter des trêves interminables qui ne servent à rien d’autre que de permettre aux rebelles de renforcer leurs positions et d’aggraver les souffrances humaines. Il y aura une vraie chance de paix après la victoire militaire à Alep.

Quand la ville sera reprise, les efforts politiques reprendront. Les activités diplomatiques doivent avoir pour base la Résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, que la Russie et la Chine approuvent.

La fin de l’opération militaire est proche. Selon le Wall Street Journal les « il y a de plus en plus de signes que l’opposition dans la ville va s’effondrer ». Selon l’article du 5 décembre, « les rebelles d’Alep estiment que les forces du président Bashar al-Assad et leurs alliés détiennent actuellement quelque 60% du territoire de la ville qui était contrôlé par l’opposition il y a un peu plus d’une semaine ». Il cite Mohammad Al-Sheikh, un membre d’une faction rebelle à Alep, qui dit : « Les rebelles pensent partir aussi parce qu’ils sont épuisés par la situation ». selon lui, « Ils n’ont pas le moral. Ils sont au désespoir de ne pas pouvoir rompre le siège ».

Le journal a rapporté que les dirigeants civils dans les quartiers tenus par l’opposition avaient formé un comité de négociation afin d’entamer des pourparlers avec le gouvernement syrien en vue d’un accord négocié pour mettre fin à l’assaut actuel. Mais les membres du comité ont dit qu’ils n’avaient pas encore contacté le gouvernement car la situation à Alep était en perpétuelle évolution.

Il faut noter que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les groupes qui refusent de quitter Alep-Est seront traités comme des terroristes. « En refusant de se retirer d’Alep-Est, ils poursuivent en fait la lutte armée. Nous les traiterons donc comme des terroristes et des extrémistes, et nous soutiendrons l’armée syrienne dans ses opérations contre ces bandes armées », a averti le ministre russe.

La résolution de l’ONU était condamnée dès le départ parce qu’elle mettait dans le même sac la Russie et les terroristes. En outre, le document avait pour objectif de contraindre la Russie à arrêter les opérations. En octobre-novembre, la Russie l’a fait – elle n’a pas bombardé Alep pendant 28 jours. Pourquoi recommencer au moment même où les terroristes sont sur le point d’être écrasés, ce qui ouvrira la voie au dialogue politique et au règlement pacifique final - ce qui de l’avis général est le but recherché !

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, on ne peut pas parvenir à un règlement du conflit en concluant accord sur accord avec des groupes extrémistes qui profitent du chaos qui règne dans le pays déchiré par la guerre. Les victoires militaires sont le meilleur moyen d’obtenir que les adversaires acceptent de participer à des négociations constructives.

Le projet de Résolution ressemble beaucoup à une provocation dans le contexte des événements qui se déroulent à Mosul irakien, où les forces dirigées par les États-Unis mènent une offensive pour reprendre la ville aux militants de l’Etat islamique. L’opération a causé la mort d’un nombre inconnu de civils, a fait fuir des dizaines de milliers de personnes et a perturbé l’approvisionnement en eau et en électricité des quartiers orientaux de la ville. On a également signalé des atrocités sectaires contre la population sunnite locale.

Le problème c’est que les divers camps poursuivent des objectifs différents. Alors que la Russie se bat vraiment sérieusement contre le terrorisme en Syrie et ailleurs, l’Occident est obsédé par le changement de régime. Il est prêt à tout pour atteindre son but, même à utiliser les Nations Unies à des fins de pure propagande.

Andrei AKULOV

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.strategic-culture.org/news/2016/12/07/russia-china-block-un...
URL de cet article 31272
  

Cuba sous embargo - paroles cubaines sur le blocus
Viktor DEDAJ
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"cette cloture a été placée pour votre protection. Ne vous en approchez pas, ne tentez pas de la traverser ou nous vous tirerons dessus".

panneau (en anglais) accroché sur une cloture de fils de fer barbelés qui entoure la ville d’Abu Hishma (Irak)

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.