Samedi 21 juin 2008.
Les éléments rassemblés suite à la détention de deux membres de l’organisation d’extrême droite, l’Union de la Jeunesse de Santa Cruz, ce jeudi à l’aéroport El Trompillo, à Santa Cruz, en possession d’une arme à feu, permettent de conclure qu’ils avaient pour objectif d’assassiner le président Evo Morales.
Le vice-ministre de Coordination Gouvernementale avec les mouvements sociaux de Bolivie, Sacha Llorenti, a expliqué que les détenus étaient en possession d’un fusil à lunette télescopique et trois cents cartouches, à l’endroit même où le Président bolivien allait passer quelques minutes plus tard en provenance d’une réunion dans la ville de Bicito.
Llorenti a expliqué qu’ ’apparemment ces personnes devaient rejoindre le bâtiment du ciné Center, le plus haut du quartier, dont le toit offre une vue panoramique sur l’aéroport El Trompillo.’
’Nous sommes en train de parler d’une situation de très grand danger pour le Président de la République. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat’.
Le vice-ministre a précisé que l’un des détenus s’appelle Junior Vaca. Lui et son acolyte ont été remis en liberté par le parquet de Santa Cruz.
’Le plus dramatique, et ce à quoi nous n’avons pas encore de réponse, c’est qu’ils ont été transférés au Parquet de Santa Cruz qui les a remis en liberté immédiatement.’
Situation de violence
La déléguée présidentielle dans le département de Santa Cruz, Gabriela Montaño, a signalé qu’un petit groupe des brigades de choc de l’opposition manifestait avant la détention des snipers contre l’arrivée du Président Morales à El Trompillo.
Selon l’Agence Bolivienne d’Information, des images montrent des membres de ces groupes de choc portant des armes à feu.
Plan de Déstabilisation
Jeudi dernier, le ministre Alfredo Rada, a dénoncé l’existence d’un plan de déstabilisation organisé par les autorités départementales de la ’media luna’, qui ont ces derniers mois organisé des consultations illégales sur les statuts d’autonomie du département.
Rada a affirmé que l’opposition cherche à provoquer des conflits sociaux et provoquer des foyers de violence dans le pays au travers de lock-out et de manifestations.
Il souligne que certains groupes tentent d’empêcher les déplacements du Président Evo Morales dans certaines parties du pays. Il a cité comme exemple ce qui s’est passé en mai lorsque des groupes d’extrême droite ont agressés des paysans à Sucre, en leur quittant leurs vêtements, en les agenouillant et en les obligeant à crier des consignes contre le Président Morales. (…) (1)
TeleSUR - Abi / ms - AV
Traduction : Romain Migus
(1) Voir la video de ce lynchage organisé par les brigades fachistes, par le recteur de l’Université de Sucre, et par des employés de la mairie de cette ville : http://fr.youtube.com/watch?v=5RXUkPrYHcE