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Un solférinien mangeait son chapeau devant les petits fours

Le Grand Soir s’est invité au dîner de l’Elysée avec Raul Castro le 1er février 2016

Agent LGS 117

Un sympathisant, introduit dans l’entourage de Hollande, nous a refilé un carton d’invitation traficoté (ci-contre). Muni de ce Sésame, notre agent LGS 117 s’est glissé dans la foule en partie composée de courtisans qui auraient applaudi naguère si Cuba avait péri sous les missiles US. Mais là (puisque Obama a décidé de chagriner le parti républicain US par la normalisation), ils se bousculaient autour du président cubain, quêtant un regard, un sourire, n’osant espérer une poignée de mains à raconter illico par texto à la terre entière dont une partie penserait aussitôt : « Pauvre idiot, qu’est-ce qu’on en a à fiche, et pourquoi c’est important ? »
LGS

C’était dans la douceur d’une soirée d’hiver qui fit croire à Raul qu’il ne neigeait pas plus à Paris qu’à La Havane, ce qui était la seule explication plausible à la présence de centaines de dormeurs sur les trottoirs, couchés sur des cartons, peinards, à la fraîche. Quiconque n’est jamais sorti de Cuba imagine mal ce droit octroyé dans le monde libre, de dormir à la belle étoile. On voit presque autant de dormeurs en plein air à Paris que des musiciens dans les rue de La Havane.

Le décor était autre à l’Elysée, dans une débauche de bouquets de fleurs, d’inconnus gras et entichés d’eux-mêmes, de marbre, de députés (si souriants qu’on ne pouvait deviner lesquels craignaient une révélation du Canard Enchaîné ouvrant sur une mise en examen), de dorures, de ministres satisfaits, de lustres de cristal, de moquettes épaisses comme le dossier judiciaire de Bernard Tapie, d’artistes mégalos, de bouteilles de champagne fraîches comme les relations entre Christiane Taubira et Manuel Valls, de larbins obséquieux (fiers de travailler à l’Elysée), de messieurs en costumes sombres comme leur âme, de dames emperlouzées comme la Castafiore et d’un buffet incroyable : petits fours fondant dans la bouche et petits chapeaux difficile à avaler : Fabius (le père, pas le millionnaire non imposable) y passa la soirée la plus masticatoire de sa vie.

Les chapeaux de Fabius

Le 19 juin 2003, il pleurnichait dans le Nouvel Obs (pardi !) : «  Cuba, l’île de nos rêves brisés est devenue celle de tous les cauchemars ».

Le 29 octobre 2005, dans Libération (re-pardi !), Laurent Fabius s’alarmait : « Répression à Cuba, il faut agir ». Et de dénoncer les « conditions de détention barbares » imposées là -bas aux « combattants de la liberté » dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines ». Il invitait à se mobiliser contre un régime qui « démontre une fois de plus son caractère odieux » et il appelait » le gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le gouvernement cubain ».

Le 12 avril 2014, il était à Cuba (où il mangea de la langouste et son chapeau) : affirmant qu’il avait parlé avec Raul Castro « entre amis », que « débloquer le dialogue politique, cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est d’accord sur tout. Il y a des trajectoires historiques différentes, avec des sensibilités distinctes », que « Cuba a réalisé des avancées spectaculaires, par exemple dans le droit à l’éducation et le droit à la santé. ». qu’il voulait « aider au rapprochement entre l’Europe et Cuba », que « s’il existe des différences entre la France et Cuba, les convergences sont également très nombreuses », et que « les deux pays partagent « une même passion pour l’indépendance ».

Le 1er février 2016, nous le retrouvons à l’Elysés, tout sourire faisant des courbettes devant le président cubain qui n’est pas dupe (il a lu les fiches Wikipedia des Fabius). La rumeur dit que Fabius (Laurent, pas le millionnaire oisif) a acheté une chapellerie pour s’entraîner. En tout cas, il déchire un feutre à belles dents en proclamant, bravache, entre deux déglutitions laborieuses, qu’il regrette que ne soient pas servis aussi des casquettes de guérilleros et le béret du Che.

Un impertinent (car des amis français de Cuba, dont la liste a été dressée par l’ambassade, sont dans les locaux) veut lui demander ce qu’il pense du « régime odieux » d’Haïti sous le « barbare » baby Doc, bourreau de son peuple, fusilleur d’écoliers qui a vécu 25 ans en France en toute liberté car l’asile lui fut donné par... le Premier ministre de l’époque : Laurent Fabius. Mais Lolo lui fait signe qu’il a la bouche pleine. Le ruban du chapeau, ça s’avale presque comme un spaghetti, mais le reste...

Fin janvier 2016, le site du ministère des Affaires étrangères nous a appris que Fabius est retenu le 1er février 2016 à 17 heures pour un entretien, puis à 20 heures pour un dîner avec « M. Raul Castro, président du conseil d’Etat et du conseil des ministres de la République de Cuba ». Il n’est plus « barbare » ni « odieux » le président Raul Castro. Et on ne dit plus « dictateur », mais « Monsieur » car Obama a fait envoyer des « éléments de langage » à Paris.

Et pourquoi donc ce revirement des Français ?

Cuba a-t-il changé son système politique, médiatique, judiciaire, électoral, économique comme le réclament depuis 50 ans les USA et leurs domestiques européens ? Non.
Cuba a-t-il autorisé les femmes à sortir sans voile, sans leur mari, ou frère, ou fils comme chez notre ami l’Emir d’Arabie Saoudite ? Oh oui ! Depuis toujours.
Cuba a-t-il renoncé à décapiter, lapider, couper des mains ? Non, cela ne fut jamais en vigueur.
Cuba a-t-il renoncé à faire mourir par paquets de 12 des travailleurs immigrés sur les chantiers ? Ces crimes légaux sont commis chez notre grand ami le Qatar.
Cuba a-t-il décidé de soigner sa population, de scolariser tous ses enfants, d’offrir à tous un toit, de la nourriture, une retraite ? Oui, depuis 1959.
Cuba a-t-il cessé de bombarder des pays plus faibles que lui pour leur piquer leur pétrole ? Ce sont là les pratiques des USA avec la France comme supplétive.
Cuba a-t-il enfin renoncé à assassiner la nuit les opposants dont les cadavres castrés sont découverts dans les caniveaux au petit matin ? Ces méthodes étaient celles du dictateur Batista, la créature cubaine des USA.
Cuba vient-il de mettre fin à sa politique de ségrégation raciale qui fait que moins de 2 % de la population est métissée ? Voyons, vous nous parlez là des USA.
Les policiers cubains blancs vont-ils arrêter de tuer des enfants noirs dans les rues ? Ils ne l’ont jamais fait.
Les restructurations d’entreprises avec mise au chômage vont-elles enfin cesser avec leur cortège de ruine des salariés et la saisie de leur maison ? Cela n’est jamais arrivé depuis 1959.
Cuba a-t-il décidé de rendre obligatoire une religion et une seule ? Cette loi s’applique plutôt chez quelques-uns de nos amis pétroliers.

Alors, qu’est-ce qui a changé sur le socle du socialisme à la cubaine ?

Rien de fondamental. Aucun principe n’est abandonné. Des ajustements s’opèrent, imposés par les temps nouveaux et par le rapprochement avec les USA. Mais le système cubain reste foncièrement le même et ne changera pas sous la pression de l’extérieur. C’est la locomotive mondiale Obama qui a bifurqué, et les wagons français suivent.

Un verre en main, j’admire les salons de l’Elysée. Luxe, calme et volupté. Je laisse tomber un moment Fabius et j’essaie d’approcher Raul Castro. Mais c’est impossible : il est cerné par une foule de frotte-manches, de toco-manetos, de flagorneurs dont certains le couvent de regards énamourés, comme s’ils n’avaient pas rêvé 1000 fois de voir La Havane connaître le sort de Bagdad et le président cubain finir comme Kadhafi.

En tout cas, je peux voir qu’il tient un verre de champagne et qu’il enfourne un petit gâteau à la crème. Je savais (mais je voulais vérifier) qu’il ne mange jamais sa casquette. Un de ses rares et discrets garde du corps, que j’ai soudoyé en lui promettant de lui présenter Pamela Anderson (pour boire un verre et plus si affinités) et Nadine Morano «  pasqué yé vo rigoler oun po, sinon c’est tristé Parisss » (les Cubains sont des blagueurs de première) me confie que Raul sourit en cachette (diplomatiquement) devant la débauche de drapeaux cubains flottant sur les Champs Elysées, chose impensable il y a si peu de temps.

Un dame brune qui ressemble vaguement à Anne Hidalgo me dit : « Savez-vous qu’il est reçu en Visite d’Etat  ? C’est le summum protocolaire au-dessus de visite officielle, visite de travail et visite privée. Seules trois à cinq visites de ce type sont organisées chaque année ».

Ce que je sais c’est que Reporters sans frontières s’étrangle : avec les dollars reçus d’officines écrans de la CIA, la fausse ONG a inondé les médias d’un cri de protestation aussi long que son silence quand les militaires US zigouillaient des journalistes en Irak ou les torturaient à Guantanamo.

Je trinque avec Nathalie Cardone, interprète de la bouleversante chanson sur Che Guevara « Hasta siempre ». Arrive vers nous l’actrice Virginie Efira qui nous annonce qu’elle ne joue plus au poker. Je m’en fiche comme d’une chemise de DRH : je ne savais même pas qu’elle y avait joué. David Guetta est là aussi avec sa copine, Jessica Ledon, mannequin cubaine de 22 ans. Un journaliste du Parisien me confie que le DJ prépare un grand concert à Cuba. Je le remercie du tuyau en lui montrant Jean-Pierre Bel, ami de Cuba, ancien président du sénat, poste auquel il a renoncé par amour pour sa femme, une superbe Cubaine. Parodiant Valls parlant d’un autre pays, il pourrait dire : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté cubaine et à Cuba. Quand même, merde ! » En tout cas, ça va pour lui : il est aujourd’hui envoyé spécial personnel de François Hollande pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Un journaliste de la presse écrite (dont nous tairons le nom parce qu’on n’attaque pas ad hominem les alcooliques) zigazgue, assez éméché, en demandant ici et là si quelqu’un a vu « Hector Delage ou Maurice Vivace » (sic) du Grand Soir qui ne cessent de dire que son journal est la bénédiction des poissonniers et des cabanes du fond de jardin pourvues d’un clou pour y accrocher les feuilles découpées en carrés. Il est très énervé et agressif. Heureusement, les deux administrateurs sont en salle de rédaction du GS en train de préparer la « une » du journal militant d’information alternative. Impossible d’être en même temps à la tâche (où ils se complaisent) et aux honneurs (dans l’ivresse vaine des bulles éphémères).

Je suis averti du danger par un diplomate de l’ambassade, par un invité de Cuba Linda, par un autre de l’association France Cuba et par un autre de Cuba Coopération (quatre sources sures). Je décide d’affronter le fâcheux en me présentant comme mercenaire médiatique appointé par Reporters sans frontières et Le Monde. Je lui désigne deux malabars à oreillettes, sympas comme Cambadélis devant des jeunes socialistes qui le sifflent à La Rochelle. Ce sont des gardes du corps de Hollande. Je dis : « Les voila ! Ils ont l’air costaud mais ils sont tout mous. Tape d’abord, discute ensuite ! ».

La soirée avance : toujours pas de Julie Gayet en vue, pas même un socialiste, mais on croise Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher, président du Sénat, Segolène Royal, Jack Lang (comment l’éviter ?) Alain Robert, Fleur Pellerin (récitant du Modiano), l’architecte Jean Nouvel, David Douillet, Elisabeth Guigou, Marisol Touraine, Michel Sapin, Laurence Ferrari, Sergio Coronado (député des Français à l’étranger : Amérique latine), des patrons du CAC 40 et le général Benoît Puga, chef d’état-major particulier du président de la République. J’essaie en vain de voir s’il transporte la valise nucléaire. Je la lui piquerais bien pour la refiler à Raul, juste le temps de rigoler un peu, quoi.

J’aperçois pourtant quelques Français qui n’ont pas peur du mot socialisme dans son acception jauressienne : Eric Tachou et Ana Katherine Martinez du bureau national de l’association France Cuba, Pierre Laurent, secrétaire du PCF, Jean-Luc Mélenchon (1), André Chassaigne, député communiste et grand ami de Cuba, Didier Lalande de Cuba Linda, Ignacio Ramonet, Maurice Lemoine, Pascal Joly de la CGT, Rémy Herrera, universitaire...

Difficile parfois de distinguer entre l’être et le paraître. Par exemple, tenez, près d’une fenêtre, j’aperçois Robert Hue, liquidateur du PCF, aspirant à un poste ministériel (un secrétariat d’Etat ferait l’affaire) tapant le baratin à tous ceux qui pourraient parler de lui au président. Tous fuient assez vite pour ne pas prendre froid : on sait que les girouettes se plantent là où il y a du vent.

Un peu plus tard, le même Robert Hue pérore devant les malchanceux qui sont à sa table. Le dialogue qui suit est authentique, même s’il est nul :
Robert Hue : Moi j’étais à Cuba en 1995, voir Fidel Castro.
Inconnu : Ah bon ?
RH : Oui, à cette époque j’étais secrétaire général du Parti communiste.
Autre inconnu : Quelle chance !
RH : Ben, c’est Georges Marchais qui m’avait désigné comme son successeur.
Inconnu (interloqué) : Tiens donc !
RH : (Très ironique et fier de lui) : Vous savez le PC était déjà très démocratique à l’époque (Rire).

Et voila : cracher dans la soupe communiste, ça n’a jamais empêché de devenir ministre « socialiste ». Ça peut aider, vous croyez ?

Dans les salons feutrés, la rumeur court (invérifiée et sans doute fausse) que Rachida Dati vient d’essayer d’entrer, voulant embrasser Raul comme Danièle Mitterrand embrassa Fidel en 1995 sur le perron de l’Elysée, geste qui lui assura une notoriété mondiale. Dati aurait été refoulée par un vigile poli mais ferme : « Excusez-moi, Igor ou Grichka (je vous confonds toujours), mais vous n’êtes pas invité ».

Par contre, il est avéré qu’un pitre s’égosille dehors : c’est l’anticastriste de service que les médias nous ressortent à chaque occasion. Il s’appelle Jacobo Machover, il écrit des livres que les éditeurs anticastristes éditent parce que l’anticastrisme se vend. Il laisse dire aux médias qu’il est « un Cubain en exil depuis les années 60 » parce que cette précision liée à son activisme laisse croire que son courage d’opposant a été réprimé. Sauf qu’il avait 9 ans quand il a quitté Cuba. Quel guignol ! A Cuba on appelle les gens comme lui « los gusanos » (les vers de terre).

Puis, c’est le repas gastronomique rassemblant 200 convives choisis par les deux chefs d’État.

A la table d’honneur, outre François Hollande et Raul Castro : Barbara Hendricks, Gérard Larcher, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Claude Bartolone et d’autres que j’oublie, mais assez gais. On entend rire au moindre mot d’un président Hollande, réjoui, rose, enrobé et resplendissant sous son reste de cheveux de jais.

Au menu  : Saint-Jacques, dos de bar et entremets. Vins fins de la cave de l’Elysée (du Saint-Emilion).

On a frôlé l’incident quand un serveur, croyant bien faire, a posé devant Raul Castro un Congri (plat national cubain fait d’oignons, de riz blanc, de haricots noirs et de morceaux de poulets ou de lard). Par bonheur, Hollande, plus vif à table que dans son bureau, a ordonné que le plat soit servi à Fabius qui commence à fatiguer des mâchoires. Il le fait d’autant plus volontiers qu’il craint que Fabius ne lui demande de manger lui aussi un bout de chapeau. Dame ! Hollande n’avait-il pas déclaré dans une longue chronique à charge publiée par le Nouvel Obs (pardi !) le 27 février 2003 que «  La belle révolution de 1959 contre la dictature de Batista, celle qui avait fait lever tant d’espérance au-delà même de l’Amérique latine, celle qui avait inspiré tant de rêve et de générosité partout dans le monde, s’est transformée en cauchemar politique » ?

Raul demande à son hôte s’il compte garder longtemps Fabius au ministère des Affaires étrangères. Hollande répond qu’il vient de lui donner une planque (la planque des planques) hors du gouvernement (Conseil Constitutionnel) et qu’il sera remplacé par un solférinien de gauche si on réussit à en trouver un. Puis, Hollande parle de Macron, Castro comprend « Maricon » et la confusion les fait rire de bon cœur, comme si l’énarque avait soudain oublié que le guérillero est un barbare odieux qui fabrique des cauchemars.

A table

J’ai eu un moment d’angoisse pour trouver une place à une table puisque rien n’était prévu pour moi. Par bonheur, j’ai vu un serveur débarrasser un couvert d’un invité absent. J’ai prétendu que c’était moi, un peu en retard, et j’ai pu m’asseoir. Je suis à une table de 12 avec des patrons du CAC 40 qui me regardent, suspicieux. Je débite une phrase comme : « Les places financières creusent leurs pertes depuis l’ouverture dans le sillage de la retombée de l’or noir qui pèse lourdement sur le compartiment des pétrolières. Total et Technip enregistrent des replis de l’ordre de 3.5%. Les valeurs bancaires sont également très mal orientées ainsi que le secteur automobile » et ils jacassent là-dessus pendant tout le repas sans plus s’occuper de moi et sans même s’intéresser à ce qu’ils mangent. Ils ne boivent que de l’eau, en plus. J’ai fait un sort aux bouteilles. Hé, c’est avec mes impôts, non ?
La garde républicaine joue de la musique cubaine en accompagnant un chanteur et une chanteuse : Guantanamera, Qui saz, qui saz, qui saz...

La question des droits de l’homme

Au moment du dessert, Hollande, poussé par l’intelligentsia médiatique, ose aborder la question des droits de l’homme  : « C’est vrai qu’en condamnant à la prison des syndicalistes de Goodyear, en désespérant les salariés d’Air France et en poussant au suicide les salariés de France Télécom, on a failli ».

« Et les emprisonnements de vos dissidents Basques et Corses ? », demande Raul.
« Heu, dit Hollande, on essaie heu de préserver l’unité de heu la patrie ».
« Vous ne laissez plus les Espagnols des GAL (Groupes antiterroristes de libération) venir tuer les Basques chez vous ? ».
« Noooon, c’était sous heu Pasqua. Nous on se contente heu de poursuivre les Français qui heu braillent trop fort qu’ils ne sont pas Charlie ».
« Et pourquoi vous avez tant de chaînes de télévision et toutes pour le capitalisme, aucune pour le socialisme ? » s’étonne Raul Castro. «  Et pourquoi quand le peuple vote non au référendum vous faites comme s’il avait dit oui, et pourquoi on voit des hommes armés en uniforme partout à Paris, et c’était quoi, déjà votre phrase du Bourget sur votre adversaire qui ne se présente pas aux élections mais qui gouverne ? Et Djérôma Cahoussac, c’est lui qui vous colle des cheveux sur la tête ou bien il est en prison comme un jeune de banlieue qui a croisé un policier de la BAC ? Et celui qui a chassé Daniel Mermet, il a toujours une belle voiture et un bureau plus grand que le mien ? Et pourquoi tous vos journaux appartiennent à des banquiers et aucun à un parti de gauche ? Et pourquoi les Français qui meurent dans vos commissariats sont bronzés ? Et qu’est-ce qu’ils pensent de la liberté ceux qui font la queue aux restaurants du coeur ? C’est quoi que vous appelez « les sans-dents » ? On m’a dit que vous avez créé une Jungle à Calais : les animaux n’ont pas trop froids ? Est-il vrai qu’en France, on peut être ministre et même Premier ministre comme Villepin sans s’être une seule fois présenté à une élection ? Et Valls (absent) il est hospitalisé pour son cou raide et un regard halluciné à faire avouer à ses ministres qu’ils ont un compte en Suisse ? ».

Drôlement en forme, l’octogénaire ; ça conserve la Sierra Maestra et les croisières en Granma ! François Hollande a retenu la célèbre phrase lancée en 2007 par le roi d’Espagne au président Chavez (« ¿Por qué no te callas ? »), mais il ne peut la dire sans provoquer un incident et puis, avec son accent de l’ENA, il craint de faire rire Jean-Luc Mélenchon qui parle couramment l’espagnol. Alors, il dit qu’il va créer une commission (« Capitalisme et liberté ») et tout ça. Heu !

Bon, au final, la nourriture était bonne, des accords commerciaux ont été signés (dans les domaines du tourisme, du transport et du commerce équitable), la dette de Cuba est en partie annulée et la France réclame la levée du blocus. Cuba, qui résiste depuis 1959 à la plus formidable puissance du monde, la plus menaçante, la plus meurtrière à travers tous les continents (avec le consentement, voire le concours d’une Europe couchée et complice), Cuba est renforcé par la visite de son président à Paris.

Cuba ne renoncera pas à sa politique qui fait sa gloire et sa grandeur : servir son peuple, tout son peuple, sans sacrifier son honneur et sans cesser d’être solidaire des pauvres de ce monde.

Agent LGS 117
(Se no e vero...).

(1) Les médias (indécrottables) s’étonnent de la présence de Jean-Luc Mélenchon à ce dîner, mais trouvent normal d’y voir des anticommunistes et anticastristes patentés faire des sourires à un frère Castro. A la sortie du dîner, Mélenchon a eu sur Hollande ce mot qui répond à tous : « Il n’est pas que mauvais cet homme, il lui reste bien un petit quelque chose de bon. Ce quelque chose de bon, c’est Cuba ».

Vidéo : deux interventions (toast) des deux chefs d’Etat (22 mn en tout).
http://www.elysee.fr/videos/toast-lors-du-diner-d-etat-en-l-honneur-de-m-raul-castro-president-du-conseil-d-etat-et-du-conseil-des-ministres-de-la-republique-de-cuba/

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COMMENTAIRES  

02/02/2016 21:48 par sam

Ah ah ah ! Excellent ! On t’a reconnu Delage !!!

03/02/2016 03:16 par gus de nantes

Merci ,

Parce que , depuis hier j’étais fumasse , bordel , je m’étais tapé par hasard sur la radio dite de france et de culture les délires obsessionnels de je ne sais quel bande de sociopathe mondain proclamant la "vérité sur l’enfer cubain" et j’en étais tout colère , le couteau entre les dents et tout, marre d’entendre des conneries et des mensonges, pendant qu’un premier ministre concocte au pays de Cocteau une petite constitution que la Russie soviétique en plein effort de guerre n’aurait pas démenti, on me sort connerie sur connerie sur cuba tout ça à heure de grandes écoutes et sans que personne autour du micro n’apporte même une once d’honnêteté .

J’en étais à désespérer de l’espèce humaine , mais vous voilà , bravant la mêlée le soldat 117 me ramena mon sourire et ma certitude un instant évanouie devant tant de cruelles conneries .....

merci

03/02/2016 05:35 par Beyer Michel

" Hector Delage"....remettez-nous cela. Au petit déjeuner, c’est un régal.

03/02/2016 07:01 par "Personne"

Hollande n’avait-il pas déclaré dans une longue chronique à charge publiée par le Nouvel Obs (pardi !) le 27 février 2003 que « La belle révolution de 1959 contre la dictature de Batista, celle qui avait fait lever tant d’espérance au-delà même de l’Amérique latine, celle qui avait inspiré tant de rêve et de générosité partout dans le monde, s’est transformée en cauchemar politique » ?

La belle élection de 2012 contre le précédent Sarko, celle qui avait fait lever une bien molle espérance au delà du cercle solférinien, celle qui avait inspiré si peu de rêve et de générosité partout dans l’Hexagone, s’est transformée en cauchemar politique !

03/02/2016 08:19 par "Personne"

Retrouver les propos d’Ignacio Ramonet de 2007 (31 minutes) sur
http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/cuba-si-yankee-no

Vers la quatorzième minute, il est question de « l’officine RSF »...

03/02/2016 09:33 par Hélène Morice

Morte de rire !!!
Je fais circuler illico presto ce morceau d’anthologie digne du Père Ubu.
Merci pour ce moment !

03/02/2016 09:56 par VALDESCORRIEL

Quel talent ! Quel regal ! Nunca he disfrutado tanto ! Un grand merci enthousiaste ! Je le fais circuler un max. Et je me dis qu’il faudrait tenter une traduction pour que d’autres lecteiurs, à Cuba et ailleurs, puissent partager ce bonheur... et aussi l’envoyer à ARTE et au PETIT JOURNAL de CANAL PLUS qui n’ont pas été avares de leurs ruades asinesques que leurs patrons exigent.

03/02/2016 11:36 par Maxime Vivas

Et je me dis qu’il faudrait tenter une traduction pour que d’autres lecteurs, à Cuba et ailleurs, puissent partager ce bonheur..

Demandez à l’ambassade de Cuba, ils ont des traducteurs, ils ont reçu l’article, ils nous connaissent... sauf quand ils rédigent des cartons d’invitation.
Passons.

ARTE et au PETIT JOURNAL de CANAL PLUS

 : Obama et les médias états-uniens vont bientôt (si ce n’est fait) être plus objectifs qu’eux sur Cuba.

MV

03/02/2016 10:38 par Bernard Gensane

L’anticastrisme du Petit Journal est plus virulent et con que l’antisoviétisme du Parisien Libéré et de l’Aurore des années 70.

03/02/2016 11:41 par Fald

Bel article satirique, mais je crains toujours l’optimisme béat.

Cuba est dirigé par un octogénaire, frère du dirigeant précédent. Quid de leur succession ? Les révolutionnaires de 1959 l’ont-ils préparée ou seront-ils remplacés à leur décès par des Eltsine ?

Quant au peuple cubain, j’ai du mal à croire qu’il soit plus futé que les autres. Les Russes et Européens de l’Est ont remplacé un régime où le minimum social était de faire la queue pour acheter la bouffe par un régime où les plus démunis mendient et font les poubelles.

Et ils savent tout au plus pleurnicher sur leur passé perdu, mais sont incapables de se construire un avenir.

Que sera Cuba quand la génération des Castro aura disparu ? Qui vivra verra...

03/02/2016 11:59 par Maxime Vivas

Cuba est dirigé par un octogénaire, frère du dirigeant précédent. Quid de leur succession ? Les révolutionnaires de 1959 l’ont-ils préparée ou seront-ils remplacés à leur décès par des Eltsine

Cuba est représenté par un octogénaire dont on a vu, à Paris, qu’il était intellectuellement et physiquement alerte. Politiquement, il était plus jeune et novateur que ceux qu, l’ont reçu.
Cuba est co-dirigé avec les "historiques" par une équipe de quadra et quinquagénaires. Le nom du futur N° 1 est connu à Cuba. Quand il viendra en France, invité par le président Juppé, on verra qui est vieux... :-)

03/02/2016 11:46 par CN46400

SVP pas de pitiè pour R Hue, pour avoir, pendant la "période spéciale", abondamment traité Fidel de "dictateur"....

03/02/2016 12:00 par Maxime Vivas

Vous avez lu de la pitié ?

03/02/2016 12:03 par CN46400

@ fald

Si personne n’est tenu de connaitre l’histoire cubaine sur le bout des doigts, rappellons quand même que le frère Raoul fût de l’aventure dès l’attaque de Moncada (juillet 53), et que depuis, il a toujours occupé des postes à haute responsabilité (Angola, tourisme...etc). Cuba n’est pas la Corée du Nord, ni du Sud...Ce qui, évidemment, ne garantit nullement l’avenir !

03/02/2016 12:19 par Maxime Vivas

Exact !
N’auriez-vous pas lu ça sous ma plume dans un article toujours lisible ci-dessous ?
Bref, je ne saurais vous contredire sans me contredire.
Mais il vaut mieux répéter en effet ces vérités-là que trop ignorent.

03/02/2016 12:23 par Jocelyne Crampon

Merci. Cela m’a fait un bien fou... on a tellement peu l’occasion de rire de bon coeur en ce moment.

03/02/2016 14:02 par Fald

Je sais ce qu’ont fait les Castro et que Cuba n’est pas la Corée. Merci !

J’ai moi-même fait remarquer une fois que le discours le plus jeune tenu au parlement allemand l’a été par un presque nonagénaire, Stefan Heym, au début de la réunification. Il tenait tête à Kohl après avoir tenu tête à Honnecker et longtemps après avoir débarqué à Omaha Beach sous uniforme américain.

Je ne remets donc pas en cause la jeunesse d’esprit de Raul Castro. Je me soucie de sa succession, ce qui est différent.

On me somme de croire que le PC cubain serait le premier parti communiste au pouvoir qui n’aurait pas attiré un maximum de carriéristes sans principe aucun et prêts à tout foutre en l’air pour quelques millions de dollars.

On me somme de croire que les Cubains seraient le seul peuple de la terre à se contenter d’une vie simple, longue et en bonne santé et à ne pas rêver de devenir milliardaires, chacun pour soi, quitte à finir prosterné en travers des trottoirs à attendre une aumône, comme ces Pragois qui acclamaient Vaclav Havel en 1989.

Je voudrais avoir tort, mais la vie et l’histoire m’ont appris le pessimisme.

03/02/2016 15:35 par Maxime Vivas

On ne vous sommes de rien du tout. On répond à vos questions et à vos craintes qui ne sont pas illégitimes, mais on relève aussi les éléments positifs. Donc, pas de dispute sur ces points-là. On est assez d’accord, car assez conscients et assez conscients parce que les dirigeants cubains en parlent.
Par exemple, ils disent qu’on ne peut pas gagner la jeunesse à la révolution en lui parlant du passé (Batista, l’épopée glorieuse de la Sierra maestra, etc.).

03/02/2016 14:48 par Calame Julia

Sinon, rapport superbe.
Quetschetion : quelle langue étrangère parle couramment F. Hollande ?
Ouais ! Ya des cas ou comprendre la différence n’est même pas envisageable...
Qu’est-ce que j’ai dit ? Je l’ai écrit ? :-}

03/02/2016 14:52 par DePassage

Pas de bovin à la fête ?

03/02/2016 17:15 par Scalpel

Juste magnifique. Quel pied de nez ! Rien de tel que l’humour (ici dévastateur) pour retirer sa feuille de vigne au roitelet vassal de l’Empire. L’affreux Fabius, âme damnée du mitterrandisme, en prend pour son grade. Jouissif.
Quelle baigne pour feue la "patrie des droits de l’homme" représentée par ce qui se peut s’imaginer de pire comme sociaux traîtres qui faute d’avoir pu nous faire "rêver" sont Bel et bien notre "cauchemar".
Viva Cuba ! Vive la France libre !
Débarrassée de l’OTAN, de l’UE, de l’euro et de sa cour de valets d’Empire du pire.

03/02/2016 18:28 par DePassage

Oupsss, le pouce m’a glissé, tout le monde a compris que je voulais dire Bové, évidemment…

03/02/2016 18:49 par legrandsoir

Ouais, c’est ça, ouais...

03/02/2016 19:59 par Orlando

Mon cher Agent LGS 117 :
Tu m’as fais rire a larmes ! Comme le soir nous avons partagé une réception a Porte Dauphine dont tout le monde était sérieux et toi et moi en train d’observer le zoo humain.
J’ai repris ton rapport pour le diffuser parmi les copains et camarades.
LGS dans la premiere ligne comme d’habitude. Félicitations !

03/02/2016 20:29 par V. Dedaj

Reporters sans frontières s’étrangle : avec les dollars reçus d’officines écrans de la CIA,

Dans le dernier album photo publié par RSF (celui sur Robert Capa), on trouve un texte de John Kerry.

Le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis ? me demandez-vous.

Oui, lui-même...

03/02/2016 22:25 par La Bonne Fée

C’est super bien écrit ! Merci pour ce grand moment d’histoire (le rappel des déclarations des uns et des autres est stupéfiant, et bienvenu), de militantisme, et d’humour ;D

Je vous avoue que le style disons "classique" des pavés militants est rédhibitoire ; le texte ci-dessus est d’autant plus apprécié et bienvenu.

Et maintenant : Cuba.
Lorsque j’étais ado, et pas encore politisée, je suis allée à Cuba dans le cadre d’un voyage humanitaire organisé par une ONG, en partenariat avec mon lycée. Il faut savoir que je suis handicapée, que mon lycée accueillait principalement des handicapés, et qu’on partait à Cuba avec une ONG du type "Handicap sans Frontières" ou "Handicap International".
D’où mon incompréhension, à l’époque :

"Cuba ? On va à Cuba ? Cuba, comme, heu.. LA DICTATURE DE OUF DONT LES MÉDIAS PARLENT, parfois ?! Vous envoyez des ados handicapés sur une île tropicale isolée à des milliers de kilomètres et aux mains d’une dictature militaire sanguinaire ? C’est quoi, un stage de survie en milieu hostile ? Un documentaire sur le "handisport de l’extrême" ? Ou sacrifier de jeunes handicapés est-il un nouveau moyen de faire faire des économies à la Sécurité Sociale ??"

Bref, j’étais moyennement rassurée ; je me suis renseignée comme j’ai pu - à l’époque, 1995, point d’Internet accessible aux masses - et ce que j’entendais n’était guère réjouissant : les mots qui revenaient le plus souvent étaient "dictature", "horrible", "dangereux", "militaires", "répression", des trucs joyeux et pas anxiogènes :’D

Nous voilà partis pour Cuba - "osskour on va touss muriiiir !" - où d’illustres adultes inconscients ont décidé de nous envoyer, au mépris du danger, dans UNE DICTATURE HORRIBLEU.
Ce n’est qu’une fois sur place, confrontée à la vérité vraie du réel de la vie en direct comme si on y était puisque ah tiens justement on y est, que j’ai compris :
non, des adultes irresponsables n’ont pas envoyé de jeunes handicapés dans un horrible pays où la terreur règne ;
c’est juste les médias et politiques qui racontent de la merde sur Cuba.

J’ai vu de belles choses à Cuba, de grandes et simples choses, qu’il serait trop long de détailler ici mais que je peux vous certifier être vraies, et dont on devrait s’inspirer. Pour donner un exemple : la prise en charge des personnes handicapées.
Ici, on s’occupe (mal) des handicapés "par charité", par "pitié", voire par "obligation" (respect de textes internationaux).
Là-bas, on s’occupait (bien) des handicapés par devoir, j’oserais dire par honneur, parce qu’on a le souci d’un idéal de société et que chacun-e là-bas s’en sent investi et en est acteur.

Ce n’était pas spécifique à la prise en charge des handicapés d’ailleurs ; tout le monde, là-bas, tous ceux que j’ai rencontrés, quelles que soient leurs qualifications, quel que soit leur métier, quel que soit leur âge, tous avaient à cœur d’œuvrer pour le bien commun, pour leur île, pour Cuba et le peuple cubain.
Alors ouiiii je sais, dit comme ça ça fait très nationaliste-ah-pouah-des-fachos-j’adore-les-raccourcis, voire discours de Sarko, Valls et Gattaz pour nous demander de travailler plus pour moins et autres sacrifices "pour la patrie" (et son PIB, surtout).
Mais pas du tout.
Bé non.

C’était juste des gens fiers - à juste titre - de faire au mieux avec le peu qu’ils avaient *merci le blocus américain* ; fiers de ne pas sacrifier leurs principes, et les plus "faibles", sur l’autel de l’économie de marché ; fiers d’aider leur pays - comprendre leur peuple, donc eux-mêmes - et fiers de participer chacun-e à leur manière à quelque chose de bon, de bien, d’utile. Même à travers des détails, des choses simples, ces "trois fois rien" qui finalement changent parfois tout : le souci d’aider, de rendre service, de sourire, de rire, de proposer du rhum à toute heure aussi :’D

Et des gens fiers de leur Révolution, aussi. Très, très, très fiers de leur Révolution ;D
Y’a écrit "Revolucion !" partout XD Mais genre : PARTOUT.
Ça surprend un peu au début, mais je vous assure qu’on s’y fait très bien, vous devriez essayer ;D

04/02/2016 13:23 par Morane DURANTON

Bonjour et merci agent LGS 117 ! belle remise de pendule à l’heure avec humour...décapant, un bon moment pour nous, lecteurs ; mais boiront-ils leur honte jusqu’à la lie sans se départir de leur égocentrisme ? franchement, un dégout ne peut que nous prendre de les voir agir !....tous ces minus habens....

04/02/2016 17:19 par D. Vanhove

... un excellent moment de lecture et d’humour bien ficelé comme on l’aime...

quant au ramassis de ploucs qui ne font plus que de la pâle figuration, toute honte bue... je me demande combien de temps encore le peuple les maintiendra au pouvoir... je viens de lire que pour le seul ex-président G. d’Estaing, l’Etat déboursait 2,5 milliions d’euros chq année... non, mais... et ces "ex" (VGE, J.Ch. & Sarko) coûtent ensemble qqs 6 millions d’euros annuels... quand ils ont déjà passé leur vie à dépouiller l’Etat de tout ce qu’ils pouvaient... et avec l’argent du peuple qui rame la vie entière pour ne mm plus être sûr d’avoir droit à une pension décente, dont l’échéance n’a de cesse à être reculée...

il faut vrmt que le peuple se saisisse de ttes ces questions et qu’il les examine afin de les régler au fur et à mesure...

04/02/2016 20:26 par Beltran

Bonjour LGS et merci pour la position de votre journal en vers mon pays CUBA..j’ai lu l’article et il est excellent mais je regarde la vidéo et pour moi il y a un problème..comment on peut être contre l’embargo et être en même temps amis d’Israël pays que avec les USA votent et à eux tout seule au monde pour le maintenir..hypocrisie ,mensonge,double moral, et j en passe..Mr hollande croit les gens vraiment de sans dents, de bêtes incapables de comprendre quelque chose..le petit discours est très joli mais je ne crois pas une seule parole..si on n’ aime pas son propre peuple on n’aime pas les autres...

04/02/2016 21:26 par Yvette Guevara - eh oui...

Personne pour donner le diplôme à Charly Bouhana de l’homme qu’a réussi avec une seule phrase à Canal+, ce qui la dissidence n’a pas réussi en 50 ans ? Pas un volontaire...? Allez, soyez sympa, une collecte pour la crème épilatoire, peut-être derrière la moustache il y a ce "1r degré d’humour" incompris !!! Il ne reste pas un hors-d’oeuvre à réchauffer ?
Je l’aurais dédié le dernier roman de Soéz, mais elle est aussi est en panne de cerveau. Snif !

05/02/2016 09:37 par Maxime Vivas

La vérité oblige à dire ceci : Charly Bouhana (moustaches) a dit au "journaliste" de Canal+ : " Vous avez de la chance de ne pas être à Cuba" et c’est un autre dirigeant de Cuba Si (Alain Martin) qui, sur question insistante, a lâché : "Vous seriez morts".
Canal+, qui harcelait l’équipe de Cuba Si depuis 1/2 h a poubellisé tous les enregistrements précédents et a collé à l’écran sur le visage de Bouhana la phrase dite par son pote. Ce qui est un trucage et une belle saloperie journalistique. Bref, ils se sont mis à trois pour torpiller le voyage de Raul Castro : 2 naïfs de Cuba Si et un salaud de Canal + dont ils ont mésestimé la perversité. Mais, le président de Cuba Si n’a pas dit la monstruosité que canal + lui attribue.
Face à un média menteur, il me plaît d’être solidaire (politiquement) de Bouhana qui n’a pas levé un sourcil en ma faveur quand, dans un autre média (Charlie Hebdo), ses potes me traitaient de nazi.

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