Ces propos pourraient venir d’un évêque adepte de la "théologie de la libération", et qui considère donc qu’il doit être aux côtés des humbles et des opprimés, accompagner leurs combats contre ceux qui les exploitent et vivre pauvrement, comme le fit, selon la légende, Jésus-Christ.
Cette "théologie de la libération" est très connue et partagée en Amérique Latine et Centrale (où l’on trouve à peu près la moitié des catholiques romains du monde entier), et elle a opposé dans l’histoire ses partisans à la hiérarchie catholique qui collaborait avec les dictateurs tortionnaires que le capitalisme avait mis en place. Sa pratique est issue du marxisme.
Mais cette "théologie de la libération" est peu connue en Europe et en France. Pourquoi ? Peut-être (et entre autres combats contre le communisme) parce que le pape Benoît XVI, quand il n’était "que" le cardinal Ratzinger, était tout de même, en 1985, président de la "Congrégation pour la Doctrine de la Foi", fondée sous l’Inquisition, qui avait "réduit au silence" l’un de ses promoteurs Brésiliens, le théologiens Franciscain Leonardo Boff...
Si Leonardo Boff n’est pas le seul partisan de la "théologie de la libération", tant s’en faut, car ils sont très nombreux en Amérique Latine et en Amérique Centrale, tant parmi les religieux que parmi les croyants, il est "amusant" de constater que c’est ce même Benoît XVI qui , tardivement, utilise le même vocabulaire condamnant le capitalisme - même si c’est seulement le capitalisme "sauvage", c’est un bon début - que celui à qui il a intimé l’ordre de se taire un quart de siècle plus tôt.
Comme l’a fait le simple citoyen et néanmoins "roi"Juan Carlos au président démocratiquement élu Hugo Chavez "Porque no te callas ?" (Pourquoi ne te tais-tu pas ?).
Comme quoi, les armes, la force, le mépris, la misère et l’abrutissement ne suffisent pas à assurer la domination des 0,01 % ... Il faut aussi clore les bouches d’où sortent des paroles qui ne sont pas des mensonges destinés à tromper...