Monsieur l’Attorney General Michael B. Mukasey
U.S. Department of Justice
950 Pennsylvania Avenue, N.W
Washington, D. C 20530-0001
Samedi 5 juillet 2008.
Objet : Justice pour « los Cinco »
Monsieur l’Attorney General
Quand je vous ai écrit le 5 juin dernier,je ne savais pas encore que les trois juges de la cour d’appel d’Atlanta chargés du dossier des cinq Cubains Fernando Gonzà lez, Antonio Guerrero, Gerardo Hernà ndez, Ramò n Labañino et René Gonzà lez,avaient maintenu les verdicts de culpabilité de ces cinq hommes.
J’ai apprécié avec quelle délicatesse,le jour même de son anniversaire,la sentence de Gerardo ,d’une double perpétuité plus quinze ans ,avait été confirmée…
Le juge Pryor,nommé par le Président Bush lui même,en remplacement d’un des trois juges qui a pris sa retraite,peut être fier de lui,il a bien assumé le rôle qui lui était assigné.
Le résultat de cet appel, il est vrai,est tempéré par la décision de réexaminer les sentences d’Antonio,de Fernando et de Ramò n. Mais que peut-on attendre d’un nouveau jugement si, de nouveau, il se déroule à Miami et avec la même juge Lenard qui a fait montre de tant d’animosité envers les Cinq lors du premier jugement ?
Le 9 août 2005,les trois juges de la cour d’appel d’ Atlanta avaient pourtant estimé le jugement de Miami non équitable,et demandé un nouveau jugement hors de cette ville.
Votre prédécesseur Alberto Gonzalez avait alors tout fait pour que ces trois juges soient désavoués
Les épouses Adriana et Olga, de Gerardo et René à qui en plus votre gouvernement refuse systématiquement le visa, et donc le droit le plus élémentaire de rendre visite à leurs maris vivent une situation douloureuse qu’elles ne méritent pas.
Dans le même temps, des tueurs comme Orlando Bosch ou Luis Posada Carriles sont libres à Miami
Comment les cinq Cubains qui ont lutté avec courage contre le terrorisme peuvent-ils, eux, être toujours sous les verrous depuis le 12 septembre 1998. Au nom de quelle justice ?
Comment pouvez-vous, Monsieur l’Attorney General, accepter une telle situation ?
Ces cinq Cubains doivent être libérés, sans plus attendre, au nom d’un minimum d’éthique et de justice.
En espérant être entendue, je vous assure Monsieur l’Attorney General, de mes sentiments humanistes les plus sincères.
Jacqueline Roussie
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France
Copies à : Monsieur le Président Bush, Mesdames Condoleezza Rice, Nancy Pelosi, Messieurs Harry Reid, William Delahunt et L’ambassadeur des USA en France