Plein écran
14 commentaires

Les illusions de Bashar al-Assad : La rhétorique de la résistance ne cache plus le caractère répressif du régime syrien (Al Jazeera)

Lamis ANDONI

Bashar al-Assad, le président syrien, continue à croire que son soutien à la "résistance contre Israël" distingue son régime des autres régimes de la région et que par conséquent, il est protégé des révolutions qui ont chassé des présidents pro-occidentaux en Tunisie et en Egypte. Son soutien du Hamas et du Hezbollah le rend peut-être plus populaire parmi les populations arabes mais il se fait beaucoup d’illusions s’il s’imagine que cela rend le meurtre de militants pacifiques plus acceptable.

L’éruption des révolutions arabes est la conséquence de dizaines d’années de répression et de l’injuste répartition des richesses : deux problèmes qui ont fortement handicapé les gouvernements arabes, qu’ils soient pro ou anti-occidentaux.

Et la Syrie est un des états les plus répressifs de la région ; des centaines si non des milliers de personnes ont disparues dans ses prisons infâmes. Certains réapparaissent après des années, d’autres au bout de dizaines d’années et beaucoup ne réapparaissent jamais.

Les Syriens n’ont pas été les seules victimes. D’autres arabes comme les Libanais qui ont été enlevés au cours des dizaines d’années pendant lesquelles la Syrie à contrôlé son voisin, des membres jordaniens du partie Baas au pouvoir qui n’étaient pas d’accord avec leurs dirigeants et des membres des différentes factions palestiniennes, font aussi partie des victimes.

Les Syriens qui critiquent le régime sont souvent arrêtés et accusés -en dehors de toute procédure légale- d’être des agents des USA ou d’Israël dont le but est de saper "les politiques de stabilité et d’opposition".

Mais ces abus n’ont jamais été condamnés comme il aurait fallu par les partis politiques arabes ni par la société civile, qui ont soutenu la position syrienne vis à vis d’Israël tout en refusant de voir sa politique répressive.

Et c’est pourquoi, alors même que les dissidents syriens dont des intellectuels influents de la gauche nationaliste, sont incarcérés dans les prisons syriennes, d’autres intellectuels et militants arabes se sont réunis en grand nombre à Damas pour faire l’éloge du rôle que la Syrie joue dans la "défense des causes arabes".

Cette hypocrisie a conforté la conviction du régime d’être à l’abri des critiques que subissent les gouvernements répressifs pro-occidentaux de la région.

Le mythe de la résistance

Bien que la domination de Hafad al-Assad, le président défunt, ait été encore plus impitoyable que celle de son fils, Bashar, qui lui a succédé en 2000, l’appareil de sécurité répressif continue à tenir d’une main de fer les institutions de l’état.

Sous Bashar al-Assad, le régime continue d’utiliser son statut de "résistant" pour justifier la suppression de la liberté d’expression et le musellement de l’opposition.

Mais il est peut-être temps maintenant d’examiner sérieusement la prétention qu’a la Syrie d’être un état qui fait de la résistance et qui serait donc en conséquence plus légitime que les autres régimes ou dictatures arabes.

Sur un plan plus général, la position de la Syrie a en effet empêché Israël et les USA de complètement infiltrer d’autres états plus accommodants ou carrément inféodés. Mais si la Syrie a bien contribué à empêcher Israël de faire la paix avec plus d’états de la région, cela n’a pas été sans compromis politiques.

La revendication de la Syrie d’être "une forteresse de résistance" s’appuie sur deux facteurs : Le premier est le fait que Damas ait refusé de signer un traité de paix avec Israël tant que le plateau du Golan qu’Israël occupe depuis 1967, ne lui était pas rendu ; le second c’est le soutien qu’il offre à divers groupes palestiniens ainsi qu’au Hezbollah du Liban.

Il n’y a pas de doute que son refus d’accepter un compromis avec Israël, à la différence de l’Egypte, la Jordanie et l’Organisation de Libération de la Palestine (PLO), a augmenté le crédit de la Syrie dans le monde arabe et renforcé son rôle géopolitique. Mais la Syrie a fait un compromis qui lui permet de se poser comme un état "d’opposition" tout en s’assurant que ses frontières avec Israël demeurent le front "d’opposition" le plus tranquille qui soit. Elle est arrivée à cela en prenant les mesures les plus brutales pour empêcher le trafic d’armes vers le Golan et en s’assurant que les Syriens, les Palestiniens et autres, soient dans l’incapacité absolue de traverser ses frontières étroitement surveillées.

Les Syriens ou les membres des groupes palestiniens basé à Damas, n’oseraient donc jamais essayer de passer des armes en contrebande ou d’attaquer Israël comme d’autres l’ont fait via la Jordanie ou les frontières du Liban.

De plus, la Syrie s’est montrée étonnamment peu encline à dénoncer l’expropriation de la terre palestinienne, la construction des colonies et le transfert de colons juifs sur le plateau du Golan. Il y a plus de 30 colonies juives qui regroupent au moins 20 000 colons sur le plateau du Golan qui est considéré comme une des meilleures terres cultivables. La population arabe de la région est passé de 130 000 personnes en 1967 à 20 000 aujourd’hui car Israël a exproprié toute la terre à l’exception de 6 pour cent.

La Syrie affirme qu’Israël doit se retirer de tout le Golan, quel que soit le nombre de colonies et de colons. Cette revendication paraît logique mais le silence de la Syrie en ce qui concerne les activités d’Israël sur le Golan a contribué à cimenter le calme de facto qui règne entre les deux ennemis.

Plus de peur que de mal

Quant au soutien syrien à la "résistance" il paraît peu convaincant lui aussi quand on le soumet à un examen plus attentif. En fait la Syrie a toujours cherché à contrôler le mouvement de résistance palestinienne, en utilisant souvent la force pour consolider sa domination sur les Palestiniens.

Les Palestiniens n’ont pas oublié qu’ils doivent l’un des chapitres les plus tragiques de leur histoire à l’armée syrienne qui, entrée au Liban sous prétexte d’y maintenir la paix et l’ordre pendant la guerre civile, a rasé le camp de réfugiés palestiniens de Tel a-Zaatar de Beyrouth.

Au milieu des années 1980, la Syrie a activement soutenu le siège du mouvement libanais Amal dans le camp de réfugiés de Sabra et Shatila.

L’ingérence syrienne dans les affaires palestiniennes, qui a souvent provoqué des divisions, est de notoriété publique. De plus, bien que Assad pendant toutes ces années ait incité les dirigeants palestiniens à opter pour la résistance armée, Damas n’a quasiment rien fait pour soutenir la première ni la seconde Intifadas.

Sa rhétorique plaît, sans nul doute, aux forces arabes progressistes et nationalistes. Cependant dans les faits, la Syrie a rarement fait plus que d’encourager les autres à combattre Israël jusqu’à la dernière goutte de sang principalement palestinien ou libanais.

Les masques tombent, la tyrannie apparaît

La Syrie a fait preuve de discernement en refusant de se laisser entraîner dans des négociations ouvertes avec Israël sans avoir la garantie que les territoires syriens occupés lui seraient rendus. Cela a contribué à consolider sa position à l’inverse d’états apparemment plus soumis et cela a posé un dilemme à tous les Arabes qui se sont sentis obligés de choisir entre soutenir Damas ou soutenir les plans occidentaux dans la région.

Mais c’est une erreur et parfois même une faute morale de garder le silence sur les crimes du régime syrien et de nier que leur politique est avant tout au service de leurs propres intérêts.

La politique du régime qui consiste à "survivre à tous prix" l’a poussé à rejoindre la coalition contre l’Irak menée par les USA en 1990 et à coopérer avec enthousiasme à la "guerre contre la terreur" après le 11 septembre. Sa "posture de résistant" ne l’a pas empêché de torturer le Syrien Maher Arar suite à sa déportation controversée en Syrie selon la procédure (canadienne NdT) dite d’extraordinary rendition.

L’usage cynique du langage politique révolutionnaire par le régime pour dissimuler les contradictions de ses positions politiques l’a certainement aidé. Mais les révolutions arabes ont fait tomber les masques de tous les régimes et la tentative du régime syrien pour réprimer la révolte a révélé son côté tyrannique. Bashar al-Assad, à en juger par son discours "j’accuse" (en français dans le texte NdT) vit en pleine illusion. Mais l’époque où il suffisait de crier à la conspiration pour dissimuler ses crimes sanglants est terminée, même si le président syrien ne l’a pas encore compris.

Lamis Andoni analyse et commente les événements en Palestine et au Moyen Orient.

Pour consulter l’original : http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/04/20114314059483767.html

Traduction : D. Muselet

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

09/04/2011 12:59 par Maryvonne Leray

quand c’est la chaine du Qatar Al Jazeera qui le dit on essaie de ne pas en tenir compte. on connait sa désinformation sur la Libye et comment elle a réussi à créer un mouvement anti Kadhafi chez un bon nombre d’arabisants.

Éliminer un à un les soutiens de la Palestine est une stratégie qui sera payante à plus ou moins long terme pour Israël et signera la fin de l’espoir pour les palestiniens.

oui Kadhafi et Bashar Al Assad ne sont pas des anges mais quand on doit faire face à la dictature sanglante de l’occident peut-on être angélique ?

Quand le remède est pire que le mal, il faut peut-être y réfléchir à deux fois. Le régime Kadhafi et celui de Bashar Al Assad doivent changer c’est certain mais le moment où cela se passe peut laisser sceptique. Le printemps arabe est un printemps sanglant et sous le signe de l’impérialisme.

09/04/2011 13:10 par lisa

Les régimes plus ou moins répréssifs, à travers le monde, ne manquent. La Syrie n’en fait pas exception. La répression interne de ces pays, s’expliquent par la répression idéologique et la violence du contexte politique mondial. Les nations ont des rapports de domination et de violences entre-elles, et les peuples arabes n’ont le choix qu’entre une marionnette dirigé par les puissances coloniales ou un régimes autoritaires qui garantit une stabilité.

Dans les démocraties occidentales, la répression peut étre psychologique à travers la propagande, et la violences économiques est aussi une forme de répression.

De plus, les démocraties occidentales sont violentes, barbares, tortionnaires et guerriéres à l’extérieur de chez elle, sur d’autres populations. Elles exportent leurs violences autant que les guerres et les multinationales. c’est cette haute violence qui provoque les replis politiques des pays du sud.

09/04/2011 13:26 par lisa

A choisir les bombes humanitaires à l’uranium appauvri qui séviront pendant des siécles, et Bachar Al Assad, je choisis ce dernier. Bachar essaye de faire ce qu’il peut. Une partie des terres syriennes sont colonisées par Israél, le seul état en guerre permanente dans la région. On peut dire ce que l’on veut mais la Syrie ne fait la guerre à personne et ne massacre aucun groupe, contrairement à Israél. En Syrie, les minorités cohabitent bien, et certaines sont tellement anciennes qu’elles savent s’exprimer en araméen. Bravo la Syrie !

09/04/2011 18:21 par claire

Je ne crois que que nous devons choisir entre condamner l’ingérence et les agressions impérialistes atlantico-européo-sionistes d’une part et condammer la répression et les exactions commises par des dictateurs contre leurs peuples comme au Barhein, au Yemen et en Syrie d’autre part.

A mon sens il faut condamner les uns et les autres et lutter partout et toujours avec les victimes qui sont parfois difficiles à indentifier c’est vrai car elles changent et car elles ne peuvent pas se faire entendre.

Alors j’ai pris l’habitude d’être prudente et de m’informer jusqu’à ce que je me sois fait une opinion un peu sérieuse sur qui il faut défendre. Ce qui est sûr c’est que c’est rarement ceux que les médias officiels nous désignent...

09/04/2011 19:54 par Maryvonne Leray

Il y a pourtant un choix ... c’est pas d’ingérence.

Nous n’avons pas à juger des régimes d’autres pays. surtout quand nous sommes français et que nous ne sommes même pas capables de défendre nos propres libertés.Le droit d’ingérence c’est la fin du droit.

l’impérialisme compte bien sur ce non choix, ce non discernement. Les peuples d’Afrique ne se trompent pas. Ils savent que l’ingérence c’est leur fin.

09/04/2011 19:54 par Mathieu

Comme le dit lisa, Bachar al Assad est peut être pas le plus vertueux des chefs d’états, mais la Syrie à le mérite de faire cohabiter pacifiquement les minorités ethniques et religieuses du pays, et dans cette partie du monde c’est déjà quelque chose. J’ai le souvenir du tombeau de Saint Jean Baptiste en pleine salle de prière de la mosquée de Damas, pas loin du quartier juif !

09/04/2011 23:12 par marie-ange patrizio

"leur politique est avant tout au service de leurs propres intérêts" : vous connaissez des Etats dont la politique serait avant tout contraire à leurs propres intérêts ?!.

Curieuse réflexion pour un analyste politique...
m-a p.

10/04/2011 00:05 par bagatelles pour un M....

Oui, La France !
Pour qui travaille Nicolas Sarkozy ?

10/04/2011 04:23 par Vania

A Patrizio, Oui La France, N.Sarkozy travaille pour les multinationales et les USA !

10/04/2011 10:15 par marie-ange patrizio

Aux anonymes Bagatelles pour un M... et Vania (et aux lecteurs de l’article de Al Jazeera).

Je voulais dire les gouvernements et non pas les Etats ; éléments de réponse à vos commentaires sur http://www.voltairenet.org/article169364.html

Ce que vous ignorez sur le Groupe de Bilderberg

par Thierry Meyssan*

Depuis plusieurs années, l’idée s’est répandue que le Groupe de Bilderberg serait un embryon de gouvernement mondial. Ayant eu accès aux archives de ce club très secret, Thierry Meyssan montre que cette description est une fausse piste utilisée pour masquer la véritable identité et fonction du Groupe : le Bilderberg est une création de l’OTAN. Il vise à convaincre des leaders et à manipuler l’opinion publique à travers eux pour la faire adhérer aux concepts et aux actions de l’Alliance atlantique.

m-a p.

10/04/2011 14:24 par bagatelles pour un M....

Nous avions compris Marie-Ange, c’était histoire de te taquiner un peu.

Bashar al-Assad, à en juger par son discours "j’accuse" (en français dans le texte NdT) vit en pleine illusion. Mais l’époque où il suffisait de crier à la conspiration pour dissimuler ses crimes sanglants est terminée, même si le président syrien ne l’a pas encore compris.

Ce n’est pas l’avis de tout le monde confère ceci Du site planète non-violence :
http://www.planetenonviolence.org/Plan-US-Arabie-Saoudite-Pour-Renverser-Assad_a2403.html
et ceci
http://www.legrandsoir.info/Une-confession-du-general-Wesley-Clark.html
du LGS pour le coup très cohérent avec lui-même auquel nous ne conseillerons jamais assez d’aller voir la propagande du camp adverse (enfin il parait !), notamment de JSS, journal sioniste s’il en est où les commentateurs encore plus virulents que le journaliste appellent carrément à atomiser Damas.
http://jssnews.com/2011/03/28/syrie-rira-bien-qui-rira-le-dernier/

10/04/2011 14:40 par Claire

Pour poursuivre avec une analyse inspirée d’E. Todd : Nicolas Sarkozy travaille pour son intérêt personnel. C’est un caractère narcissique qui a comme seules valeurs l’argent, le sexe et la violence. Il ne travaille pas pour la France, dont il se fiche complètement. La France en tant que nation n’est d’ailleurs plus la préoccupation des politiciens del’UMP ni du PS.

Il a inféodisé notre pays aux USA comme un rat pressé d’embarquer sur un navire qui fait naufrage comme dit E. Todd, car il est crasse en économie et ne se rend même pas compte que l’empire perd chaque jour du terrain au profit de la Chine et de l’Inde.

Les USA et son valet européen dirigent ou plutôt détruisent la France (et l’Europe) à travers la mondialisation autre mot pour parler du pillage de la planète par les USA sur le modèle de l’empire romain, et Sarkozy se contente de se laisser porter en gesticulant, en jouant aux petits soldats et en désignant des boucs émissaires comme les Arabes et les Roms dont le seul tort est d’être pauvres et sans défenses.

Mais cela ne prendra pas car pour qu’une minorité devienne vraiment un bouc émissaire il faut qu’elle ait tout de même une part de responsabilité dans les problèmes et donc du pouvoir et de l’argent comme les Juifs en avaient avant la guerre, ce qui n’est pas du tout le cas des musulmans aujourd’hui.

11/04/2011 14:05 par Anonyme

Cet article est dénué de tout sens pragmatique. Je suis très étonné qu’il soit publié sur LGS !

La Syrie reste le seul pays arabe à ne pas se soumettre à la volonté des sionistes comme les très démocratiques monarchies du golf par exemple. Quand on voit ce que cela implique comme sacrifices et mises à l’écart !

La Syrie fait au mieux avec le contexte très hostile dans lequel elle se trouve et même si c’est un régime autoritaire, il reste en phase avec son peuple et les peuples de la région. Il n’est pas à genou devant Israël, il fait ce qu’il peut. Pour rappel, il n’y a pas si longtemps l’occident vantait les mérites de régimes autoritaires et maintenant que ça touche la Syrie..

La Syrie sait au moins choisir ses alliés parmi les palestiniens et ce ne sont pas ces vendus d’OLP qui n’ont réussi qu’à provoquer le chaos au Liban. Ils avaient tenté de le faire en Syrie mais la Syrie les en avait empêché, le Liban non et on connait la suite...

Il ne faut pas oublié la stratégie farfelue des palestiniens de l’OLP qui consiste à pousser ses voisins à l’affront avec Israël en espérant d’en tirer un bénéfice et sans le combattre de front..Un israélien disait à propos des palestiniens « s’ils étaient un vrai peuple il seraient resté chez eux combattre pour défendre défendu leurs terres » et oui, même des israéliens sionistes peuvent dire des choses vraies..

Qu’ont ils fait les palestiniens à part provoquer des troubles au Liban ? Et maintenant ils s’en prennent à la résistance libanaise parce qu’elle a réussit à faire ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire malgré les moyens financiers colossaux reçus des pays arabes de l’époque et d’un contexte plus favorable avec l’URSS !

Les dirigeants palestiniens étaient plus préoccuper à dépenser cet argent sur les prostitués à Beyrouth et sur les voitures de luxes qu’à vraiment chercher à libérer leur « pays ».
Savez vous de combien de milliards de dollars la femme d’Arafat a hérité ? Et vous vous en prenez à la Syrie parce qu’elle fait autant qu’elle peut ?..Ils ne faut pas idéaliser les palestiniens, après tout ils font partie de cette culture arabe sunnite d’aliénation, qui subit l’histoire sans y participer...Proposez leur le sud Liban à la place de la Palestine, vous verrez qu’ils de suite iront massacrer les libanais pour prendre leur place.

Il ne faut pas oublié que les gens qui possèdent des armes en syrie sont des palestiniens armés par leur « fréres » du Liban. Ils tentent surement de créer des troubles dans ce pays pour le compte de leur nouveau maitre Israël !

Les palestiniens de Abass se soucient ils de gaza ? arrêtons ! Il est comme ces dirigeants arabes sunnites capables de massacrer sa population et son pays du moment où on le laisse chefs de deux soumis de sa culture..

Vous vous en prenez à la Syrie pour sa position envers les palestiniens, je vous rappelle que pendant les bombardements de Gaza Abbass cautionnait Israël en disant que c’était la faute du hamas..

La Syrie fait au mieux et ce n’est pas un article écrit par un ignorant qui va dire le contraire...

En tout cas, en tant cas c’est grâce à l’aide de la Syrie que la résistance libanaise a pu récupérer ses territoires...les atrocités qu’ils ont commis au Liban ne sont d’aucune mesure par rapport à ce que la France commet dans le monde...

09/05/2011 02:32 par cf

http://www.michelcollon.info/Al-Jazeera-la-fin-d-un-reve.html du 03.05.11

Pour les Libanais, « Al Jazeera » est devenue une référence pendant la guerre israélienne de 2006 et pendant l’attaque contre Gaza en 2009. Mais au fur et à mesure que les positions se radicalisaient dans la région et que le plan israélo-américain se précisait, la chaîne si prisée a commencé à perdre son aura d’espace d’expression objective et professionnelle. Tout a commencé en fait avec le déclenchement de la révolution populaire en Egypte et sa façon de mettre en avant certains des insurgés au détriment des autres, ainsi que son insistance à transformer le cheikh Kardaoui en véritable inspirateur de la révolution, alors qu’il s’y est rallié en retard et qu’il n’a cessé de tenir un langage confessionnel, loin es idéaux des insurgés. Les téléspectateurs fidèles de la chaîne, soucieux d’une information crédible et objective ont commencé à avoir des doutes, vite confirmés par la couverture de la chaîne des événements de Bahrein. Alors qu’en Egypte et en Tunisie, « Al Jazeera » faisait une couverture « non stop », là il n’y avait plus moyen de savoir ce qui se passait véritablement, la chaîne faisant une couverture assez maigre de la situation à Bahrein, et ouvrant surtout sa tribune aux proches du pouvoir et à la thèse officielle.
Pourquoi les insurgés de Bahrein, qui constituent certainement l’opposition arabe la plus pacifiste n’avaient-ils pas droit à la neutralité, si ce n’est à l’appui, d’« Al Jazeera » ? En quoi étaient-ils moins intéressants, et leurs revendications moins justifiées que celles des autres insurgés arabes ? Les journalistes qui nous avaient habitués à une liberté de ton à l’égard des dirigeants, sont soudain devenus obséquieux avec les représentants du pouvoir à Bahrein et agressifs avec les rares représentants de l’opposition de Bahrein, qui, rapidement, n’ont plus eu voix au chapitre.

D’ailleurs, depuis quelques semaines, les événements de Bahrein, la destruction des mosquées, l’invasion des hôpitaux, les arrestations des opposants et des notables d’une confession déterminée n’intéressent pas « Al Jazeera », qui préfère consacrer son temps à appuyer l’opposition en Syrie et à inciter la population contre le régime là bas...
Auteur:Soraya Hélou Source : michelcollon.info
PS : Un éditorialiste d’al jazeera liban a démissionné pour manifester son désaccord

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.