Dans son éditorial, Paul Ariès dénonce le « déni de l’effondrement » : « La publicité faite à l’accord conclu le 12 novembre 2014 entre les Etats-Unis et la Chine est une mauvaise farce. Mauvaise farce car cet accord est en retrait par rapport aux objectifs antérieurs. Mauvaise farce car cet accord anticipe l’échec de la Convention Climat-Paris 2015. Les grandes puissances ont choisi de passer par-dessus les institutions internationales, dont l’ONU.
Les Zindigné(e)s ! consacrent un dossier aux « Oubliés de la République, les Amérindiens de Guyane. Les Zindigné(e)s poursuivent leur enquête sur le maldéveloppement planétaire. Les pays du Sud sont dans ce domaine un miroir grossissant de ce qui ne va pas à l’échelle mondiale. Paul Ariès, à cette occasion, s’est longuement entretenu avec Yves Gerry, à l’occasion de la sortie de son livre Les abandonnés de la République.
Le sociologue Thierry Brugvin réfléchit à une forme de « relocalisation fédéraliste et sociale contre la mondialisation néolibérale » : Actuellement, contre la mondialisation néolibérale, plusieurs courants largement antagonistes font la promotion de la relocalisation. Cette dernière préoccupe autant l’écologie sociale, que les partisans de l’autonomie économique de gauche (la démondialisation de Montebourg), que d’extrême droite.
Les Zindigné(e)s ! se sont entretenus avec Stéphane Lavignotte, théologien et pasteur progressiste, militant à la Maison verte, sur l’écologie. « C’est dans cette histoire que je mets mes pas, commente Stéphane Lavignotte. C’est à la fois une responsabilité et une liberté. » La parution de son dernier ouvrage Les religions sont-elles réactionnaires ? (Textuel) est une belle occasion de nourrir le dialogue pour construire avec les croyants une Objection de croissance amoureuse du bien vivre.
Le nucléaire civil et militaire : un danger pour l’humanité ?, demande Denis Lalanne. Quels sont les liens entre nucléaire civil et nucléaire militaire ? Nombreux, répondront certains mais d’autres répliqueront que cela ne remet pas en cause nos choix pour construire la société mondiale de demain. Une erreur. Les liens historiques, technologiques, industriels, sociétaux et politiques façonnent nos rapports humains.
Éric Dupin explique pourquoi les « défricheurs » ont un bel avenir.
Les Zindigné(e)s ! s’entretiennent avec André Tosel (auteur de Pour une culture du futur, sur la possibilité de construire une contre-hégémonie : La contre-révolution conservatrice mondiale est ressortie vainqueure du 20e siècle. Comment se construit l’hégémonie ? Qu’est-ce que l’imaginaire néolibéral ? Comment nous y opposer ?
Que sont la gauche et la droite devenue, demande le philosophe Michel Weber ? Il faut être aveugle et sourd aux réalités politiques actuelles et aux revendications populaires pour s’interdire de prononcer la banqueroute de la gauche. Partout la droite progresse et, si elle ne gouverne pas, d’autres se chargent pour elle d’appliquer sa politique résolument néolibérale. Cette faillite est totale : idéologique, morale et politique. La banqueroute de la gauche.
Pour Laurent Paillard, l’Éducation nationale est le champ d’une concurrence liberticide et biaisée : L’idéologie néolibérale présente la concurrence libre et non faussée comme une théorie économique. Si on la prend pour ce qu’elle prétend être, on ne peut être que confondu par le simplisme et la naïveté de cette « théorie ».
Nicole Delépine (oncologue) se demande s’il faut dépister systématiquement le cancer de la prostate : le dépistage des cancers de la prostate par le dosage des PSA 1 est inutile et dangereux pour les hommes qui le pratiquent : « Cette donnée acquise de la science ne mériterait pas qu’on la rappelle si je n’avais été stupéfiée d’être sollicitée, il y a quelques jours, par une pétition en sa faveur lancée par on ne sait quel groupe d’intérêt ».
Yann revient sur le meurtre de Rémi Fraisse : Que vaut, en démocratie proclamée, la vie d’un jeune homme en pleine santé morale, attentif au monde qui l’entoure, révolté de voir ce dernier sombrer lentement sous les coups redoublés d’une économie dévoreuse de tout ce qui justement fait la vie ? Peu de choses, probablement.