LETTRE OUVERTE DES TRAVAILLEURS DU GROUPE LAFARGE AU VENEZUELA

LGS

En tant que travailleurs du groupe des ciments Lafarge, nous voulons lancer un appel public urgent en relation avec notre situation de travail dans un moment historique comme celui que nous vivons aujourd’hui, celui où notre gouvernement national a décidé de nationaliser la production d’un bien stratégique pour notre patrie, comme le ciment.

Par la présente, nous dénonçons la constante violantion de nos droits de la part de l’entreprise française Lafarge, et la forte répression que la même entreprise mène contre nous les travailleurs depuis toutes ces années.

Dans cette situation et face à l’incapacité du syndicat de la centrale et ses complicités avec la direction, nous avons décidé de nous organiser hors de celui-ci et d’amplifier notre lutte cette dernière année à cause de la gravité de ce que nous sommes en train de vivre.

Nous dénonçons :

- Le fait que nous gagnons un salaire inférieur à celui que nous devrions percevoir, aussi bien pour les difficiles conditions de travail qui sont les notres, que pour les conséquences de la continamition sur notre physique (spécialement pour les poumons et les coeur).

- Nous faisons des heures supplémentaires qui ne sont pas prises en compte

Si la journée de travail devrait être de 8 heures, nous faisons le plus souvent jusqu’à 12, 13 heures consécutives.

Les transporteurs, effectivement, sont attachés aux temps de construction des ouvrages et, en plus de ceux-ci, à la fin de la journée ils doivent nettoyer les gandolas pour que le béton ne sèche pas à l’intérieur.

- Les fautes en matière de sécurité, desquelles sont responsable l’entreprise :

a) L’absence de maintenance des installations et conséquement les fuites d’eau, l’oxydation des métaux, la poussière de ciment de tous les côtés.

c) l’absence de masque de protection buccale

d) l’utilisation de produits toxiques et corrosifs (les acides) pour le nettoyage des camions, accompli par les travailleurs, sans que ceux-ci aient reçu ni une formation particulière, ni des moyens de protection personnel.

- Les irregularités accomplies par les entreprises en relation avec la sécurité sociale.

Résulte du fait que l’entreprise retient régulièrement sur notre salaire les contributions pour notre sécurité sociale, mais les apporte au IVSS, d’où nous subissons en conséquence des retards et des exclusions du système de la sécurité sociale.

- La toujours plus fréquente terciarisation du travail avec des conséquence toujours pires sur les conditions de travail pour les ouvriers. .

- le licenciement injustifié comme instrument de répression contre les travailleurs qui luttent pour leur droits.

Nous invitons tous les travailleurs du secteur du Ciment , surtout ceux qui travaillents dans les sites de de Ocumare del Tuy y de Táchira (groupe Lafarge), et les autre entreprises en voie de nationalisation (Cemex y Holcim), à s’organiser et à se solidariser avec nous et se joindre à notre lutte pour la revendication de nos droits.

Nous exigeons des entreprises qui jusqu’à cette heure nous ont exploités

- Le paiement immédiat du passif qu’ils nous doivent sur notre travail.

- L’annulation de tous les surtemps accomplis et non calculés à ce jour

- La régularisation de la situation de chacun d’entre nous en matière de sécurité sociale

- La réintégration de tous les compañeros licenciés injustement.

- La mise en oeuvre de tous les droits qui sont les notres en matière de sécurité dans le travail.

Travailleurs tous, nous luttons pour nous mêmes et nous appuyons la nationalisation de la production de ciment, au bénéfice de toute notre nation

Contactos :

Gustavo 0412-6390991

Aquiles 0414-9018911

(traduction danielle bleitrach)

COMMENTAIRES  

15/07/2008 20:16 par Jean-Louis Viens

Fiers vénézuéliens, vous avez bien droit de récupérer ce qui vous appartient. D’autant plus que l’entreprise, loin de traiter ses travailleurs de façon adéquate, semble abuser de leurs énergie et de leur santé. Quand on sait que les substances utilisées dans les bétons ont la fâcheuse propriété de causer des maladies telles la sillicose ou autres infections pulmonaires, il devient une obligation de protéger le personnel adéquatement. Nationalisez ceux qui ne pensent qu’à leur profit. Ils le méritent bien. J.L. V., Canada.

21/07/2008 19:44 par marie

Ne vous laissez pas faire... ces violations des droits des travailleurs sont de plus en plus nombreuses...nous vivons dans une société qui préfère enrichir ses actionnaires que de payer correctement ses ouvriers..... C’est honteux !.....

28/07/2008 12:25 par adk

Il est, il reste absolument scandaleux qu’à notre époque, dans presque tous les coins, des entreprises, des sociétés au statut international se conduisent d’une manière totalement dénuée de scrupules. Il est inacceptable que l’indignation qu’elles suscitent à cause des dégradations qu’elles font subir à l’environnement notamment, mais cela signifie aussi aux personnes, aux populations, soit systématiquement jugée irrelevante, traitée avec condescendance, voire dédain, non seulement de leur part, mais de la part des milieux dirigeants...
Ca et là , certaines entreprises disposent des moyens de réduire à la famine une partie de l’humanité. je pense notamment à des sociétés minières qui stockent massivement dans des étangs des substances comme du cyanure, ou à d’autres entreprises... qui polluent les deltas ou le cours de grands fleuves d’Amérique latine ou d’Afrique, aux sociétés minières qui exploitent le charbon à ciel ouvert.
Dans la plupart des cas, les conditions de travail pour ces entreprises minières du tiers-monde sont purement et simplement criminelles qu’il s’agisse d’enfants portant du minerai radioactif à main nues, ou de mineurs qui respirent de la poussière de charbon à longueur d’année.
Je pense aussi aux entreprises qui déforestent l’Amazonie ou d’autres forêts primaires en Indonésie ou ailleurs qui provoquent des cataclysmes sociaux, environnementaux sans se soucier des conséquences, pour fabriquer du carburant à partir de denrées alimentaires, ou pour cultiver des plantes fourragères, qui spolient systématiquement des agriculteurs, en faisant massivement des réfugiés.
Ce système n’a aucun sens. Sa seule raison d’être, l’argent, condamne à court terme non seulement la démocratie, mais l’humanité elle-même.
De quelque manière les abus systématiques doivent cesser, leurs responsables doivent être poursuivis sans relâche et pénalisés, si besoin est, par la justice internationale.
A cette fin, non pas un, mais des dizaines de tribunaux internationaux devraient être créés. Des états devraient également créer de tels tribunaux.

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