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ONU/Syrie : Ce que vous ne devez pas entendre...

NdT : Ce 28 août 2018, tout un chacun pouvait lire sur le site de l’ONU : « À la une, la détérioration croissante de la situation humanitaire au nord-ouest de la Syrie au menu du Conseil de sécurité ». Et ceux qui ont suivi les interventions publiques du Conseil de sécurité ont pu constater que la diffusion de l’intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, le Dr Bachar al-Jaafari, a été rapidement interrompue.

Interrogé sur l’incident par la télévision nationale syrienne, il a décrit une séance particulièrement étrange, tenue sous le titre de l’humanitaire, mais où les discussions publiques et à huis clos ont surtout porté sur le futur usage d’armes chimiques par les terroristes à Idleb et sur les menaces d’une nouvelle agression de l’Occident contre la Syrie. Concernant l’interruption de la diffusion de son intervention, il a déclaré :

En ce mois d’Août la présidence du Conseil est britannique et, aujourd’hui, il s’est passé qu’après avoir écouté 16 intervenants, le Directeur de l’OCHA [Bureau de la coordination des affaires humanitaires] et les délégués des 15 pays membres du Conseil de sécurité, la présidente britannique a décidé de limiter mon temps de parole à 5 minutes ; ce que j’ai refusé [...] Mais le problème est qu’elle s’était préalablement entendue avec la Secrétaire générale adjointe à la communication au Département de l’information de l’ONU, Mme Alison Smale également britannique, pour que l’enregistrement diffusé de mon intervention soit coupé. Je suis d’ailleurs le seul dans ce cas et, comme vous l’avez constaté, la diffusion a été interrompue 2 minutes environ après ma prise de parole.

De toute façon, nous avons porté plainte auprès de la Secrétaire générale adjointe et j’ai adressé, il y a quelques minutes, une lettre officielle à la présidente du Conseil en personne, lui demandant d’intégrer le texte complet de mon intervention au compte-rendu officiel destiné aux instances de l’ONU, afin que tous les États membres soient mis au courant de ce que nous avions l’intention de dire...

Pour mémoire, voici le texte intégral de cette intervention que vous ne deviez pas entendre... [NdT]

* * *

Merci Madame la Présidente.

Merci aussi pour avoir mentionné les deux lettres que j’ai adressées aux bons soins de la présidence et des membres du Conseil de sécurité à propos du « chimique » et du grand danger qui nous guette au cas il serait utilisé une nouvelle fois à Idleb.

Vous m’avez posé quelques questions, Madame la Présidente, et j’ose espérer que vous aurez le cœur assez grand pour supporter ce que j’ai à dire pendant quelques minutes, maintenant que je vous ai tous écoutés pendant plus d’une heure et demie. En effet, nombre de points importants méritent quelques éclaircissements, mais avant de lire mon communiqué je voudrais signaler ce qui suit :

  • Premièrement : Au cours de la période correspondant au rapport de l’OCHA de ce jour, le ministère des Affaires étrangères a consenti à 2700 demandes du Programme Alimentaire Mondial [PAM] concernant l’acheminement des aides aux régions libérées et ailleurs : 2700 demandes !
  • Deuxièmement : Ce mois-ci, nous avons distribué aux représentants des États membres du Conseil de sécurité des explications détaillant le sens et les objectifs de la Loi n°10 [loi prévoyant la création d’entités administratives locales en charge des efforts de reconstruction, votée début avril 2018 et interprétée, entre autre, comme une tentative d’expropriation des déplacés syriens par le gouvernement syrien... NdT], lesquelles explications invalident toutes les allégations et informations biaisées présentées de temps à autre par certains quant aux prétendus objectifs de cette loi et, par conséquent, devraient clore la polémique sur le sujet.
  • Troisièmement : Le Croissant rouge syrien coopère quotidiennement et continuellement avec les partenaires locaux et internationaux à l’acheminement des aides humanitaires et de dizaines de convois aux régions où des civils en ont besoin.

Mais notre problème avec l’OCHA est le suivant : M. Ging a déclaré que seules quatre convois ont été autorisés. Ce qui n’est pas vrai.

Notre problème avec l’OCHA est qu’il ne compte que les convois auxquels il participe. Autrement dit, les convois du PAM [Programme Alimentaire Mondial] , du HCR [Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés] ou de la Croix-Rouge, ne sont pas reconnus par l’OCHA. Les centaines de convois et les milliers de tonnes d’aides humanitaires rendues dans les régions où les civils en ont besoin ne sont pas pris en compte par l’OCHA. Par conséquent, pour l’OCHA, seuls quatre convois ont été autorisés ce mois-ci. Ce n’est pas vrai et c’est trompeur pour les représentants des États membres de ce Conseil.

Ceci étant dit, j’entame la lecture de mon communiqué :

Madame la Présidente,

C’est à maintes reprises que nous avons mis en garde contre la présence, dans cette salle, d’un énorme et féroce éléphant menaçant les fondements de notre travail collectif et piétinant nombre de vérités, afin de camoufler les violations par certains États membres permanents des dispositions de la Charte [des Nations Unies] et des principes du Droit international.

Aujourd’hui, l’obstination dans l’erreur semble toujours de mise dans les politiques et les pratiques des gouvernements occidentaux à l’égard de mon pays. Au lieu de reconnaître leur culpabilité et d’assumer leur responsabilité politique et juridique pour avoir lancé une guerre terroriste contre la Syrie, son État et son peuple, et au lieu de rectifier les politiques catastrophiques menées contre notre région en général et contre mon pays en particulier, ils persistent dans leur agression et, par le biais de leurs bannières noires, de leurs casques blancs et de leurs lignes rouges, ils préparent de nouvelles mises en scènes sanglantes utilisant des armes chimiques dans le nord-ouest de la Syrie. Ceci, dans le but d’entraver l’opération politique en cours, de justifier l’agression de mon pays ainsi que l’occupation de certaines de ses régions, et d’insuffler une nouvelle énergie aux reliquats du terrorisme encore présent dans ces régions.

Le gouvernement de mon pays condamne le communiqué publié il y a quelques jours par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, et réfute le fond et la forme de son contenu. La Syrie a affirmé à plusieurs reprises qu’elle considère que l’usage des armes chimiques est immoral, qu’elle le condamne en tout lieu, en toutes circonstances et contre qui que ce soit.

Aujourd’hui, la Syrie réaffirme qu’elle ne possède aucune arme chimique et qu’elle a respecté tous les engagements pris avec l’OIAC [Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques], laquelle en a informé l’ensemble des organisations internationales concernées, dont votre respecté Conseil. Il est donc inutile que je vous répète à chaque réunion que le stock de produits chimiques syriens a été détruit à bord du navire américain Cape Ray en mer Méditerranée, tandis que le stock d’Israël en armes nucléaires, chimiques et biologiques attend toujours la bénédiction de ce Conseil pour s’en débarrasser.

Madame la Présidente,

Je mets entre vos mains des informations documentées sur les préparatifs de l’organisation terroriste le Front al-Nosra, et de groupes affiliés, en vue de l’utilisation d’armes chimiques contre des civils du gouvernorat d’Idleb, dans le but d’incriminer l’Armée arabe syrienne et de justifier n’importe quelle éventuelle agression militaire menée par les gouvernements des pays employeurs de ces organisations terroristes, à l’instar de ce qui s’est passé lors de l’attaque américaine sur l’aéroport d’Al-Chaayrate le 7 avril 2017, et lors de l’agression tripartite américano-franco-britannique le14 avril 2018.

Dans le cadre des préparatifs de ce crime, face auquel nous demandons fermement aux gouvernements ayant de l’influence sur ces groupes terroristes de dissuader leurs agents de le mettre à exécution, huit conteneurs de chlore ont été transportés au village de Helouz à Idleb, en prévision du scénario destiné à la mise en scène d’une nouvelle attaque chimique. Une attaque jouée par les terroristes du « Parti islamique du Turkestan » et du Front al-Nosra -terroristes que les rédacteurs des rapports onusiens se plaisent à qualifier d’« opposition armée non étatique »-, lesquels utiliseront des produits chimiques toxiques contre des civils syriens, dont des dizaines d’enfants, kidnappés depuis quelques jours dans les campagnes d’Alep et d’Idleb, afin d’accuser le gouvernement syrien et de poursuivre la brutale agression contre la Syrie.

Toute agression contre mon pays, si elle avait lieu, serait une agression contre un pays membre fondateur des Nations Unies, une agression contre la paix et la sécurité régionales et internationales, un soutien au terrorisme et une atteinte aux efforts que nous avons consentis avec nos alliés pour le combattre ; en sachant que la roue tourne et que tôt ou tard l’agresseur finira pas payer ses forfaits.

Je me contenterai de ce peu, Madame la Présidente, en réponse à votre exigence de limiter mon temps de parole bien que cette réunion soit importante, concerne mon pays, et que tous se sont amplement exprimés.

Merci.

Dr Bachar al-Jaafari

Délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies

Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal

Sources : Vidéos Al-Ikhbariya / Mission syrienne à l’ONU

https://www.facebook.com/Alikhbaria.Sy/videos/470160786815910/

https://www.youtube.com/watch?v=niroDO85jVc

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COMMENTAIRES  

30/08/2018 10:35 par chb

« Ce que vous ne devez pas entendre ». Ouf, de petites voix comme au GS sont encore là pour nous le faire entendre quand même.
Remarquable en effet que les plus hautes instances de l’ONU participent à la censure du gouvernement légitime de la Syrie (membre fondateur), c’est-à-dire qu’elles participent à la propagande pseudo humanitaire (de guerre) contre Damas. Le processus de Genève est particulièrement biaisé, relançant régulièrement une « solution politique » qui exclut à priori le peuple syrien réel et ses représentants légitimes...
Depuis plus de six ans, Jaafari lutte avec courage et opiniâtreté contre cette censure dont pâtissent à des degrés divers les Cuba, Venezuela, Iran, Palestine etc.
Le « Machin » vitupéré jadis par de Gaulle est manipulé, instrumentalisé, corrompu, et il n’y a guère de justice à en attendre. Les Bush, Blair, Netanyahu et autres Fabius ne sont-ils pas encore tranquilles et libres de nuire, après tant d’années de crimes avérés ? Et pourtant, l’ONU elle-même est punie par Washington qui, l’étranglant financièrement, masque sa déplorable servilité.

30/08/2018 14:34 par VERITAS

COMPRENDRE LES ETATS – UNIS

Et

QUELQUES BONNES CITATIONS DE PERSONNALITES AMERICAINES.

POUR UNE PAIX MONDIALE

Prochain sur l’agenda : le renversement de Bashar al-Assad de la Syrie. Comme avec Kadhafi, le terrain est préparé à coups d’informations incessantes – de CNN à Al Jazeera – sur la nature supposément barbare d’Assad, qualifiée à la fois d’inflexible et de non-provoquée. Après des mois de massacres médiatiques, qui pourrait encore douter que les événements en Syrie ne sont qu’un nouveau « soulèvement populaire » d’un Printemps Arabe, tel qu’ils les aiment, contre un « dictateur brutal » qu’il faut renverser ? Et que le gouvernement Assad est très majoritairement responsable des violences.

Stratfor, la société privée et conservatrice américaine de renseignement avec des relations au plus haut niveau, révèle que « la plupart des affirmations de l’opposition se sont révélées être des exagérations grossières ou tout simplement fausses. » Les groupes d’opposition dont le Conseil National Syrien, l’Armée Libre Syrienne et l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme basé à Londres ont commencé par affirmer que « les forces du régime avaient assiégé Homs et imposé un délai de 72 heures aux rebelles pour se rendre avec leurs armes ou être massacrés. » Cette information a fait la une des journaux du monde entier. Cependant, l’enquête de Statfor n’a trouvé « aucun signe de massacre » et précisait que « les forces d’opposition trouvent un intérêt à décrire un massacre dans l’espoir d’imiter les conditions qui ont provoqué l’intervention militaire en Libye. » Stratfor a ajouté que toute histoire de massacre serait peu vraisemblable dans la mesure ou le « régime (syrien) dose sa répression pour justement éviter un tel scénario. Les forces du régime prennent soin d’éviter de faire trop de victimes pour ne pas offrir l’excuse d’une intervention humanitaire. »

Le changement de régime en Syrie fait partie des objectifs des néoconservateurs depuis au moins 2002 lorsque John Bolton, sous-secrétaire d’Etat sous George W. Bush, a présenté un projet visant à briser simultanément la Libye et la Syrie. Il qualifiait ces deux états, avec Cuba, « d’Axe du Mal ». Lors d’une émission sur la chaîne FOX en 2011, Bolton a dit que les Etats-Unis auraient du renverser le gouvernement syrien juste après le renversement de Saddam Hussein. Parmi les crimes de la Syrie, il a énuméré ses relations étroites avec l’Iran, le Hezbollah (au Liban), la résistance palestinienne, la Russie, et son incapacité à conclure un accord de paix avec Israël, contrairement à la Jordanie et l’Egypte. Aux yeux de la Sainte Trinité, tout ceci constitue la démonstration que la Syrie, à l’instar d’Aristide, a bien franchi la ligne jaune.

« Les causes de la maladie ne sont pas tout à fait claires mais sa récurrence est une des constantes de l’histoire : la puissance tend à être confondu avec la vertu et une grande nation est particulièrement sensible à l’idée que sa puissance est le résultat d’une volonté divine, ce qui lui confère une responsabilité particulière envers les autres nations – pour les rendre plus riches, plus heureuses ou plus sages ou, en d’autres termes, pour les faire à son propre et glorieuse image. » Ancien sénateur William Fulbright, The Arrogance of Power (1966)

Le « mythe » millénariste américain, à l’époque et aujourd’hui, était (et est) ancré dans la conviction fervente du destin manifeste des États-Unis, « la nouvelle Jérusalem », de représenter le meilleur espoir de l’humanité pour un avenir utopique. Cette croyance en un destin spécial s’est traduite par la conviction que les États-Unis doivent diriger – ou, plus exactement, ont le devoir de contraindre l’humanité à se tourner vers cet avenir.

« Nous les Américains, sommes le peuple exceptionnel et élu – l’Israël de notre temps ; nous portons l’arche des libertés dans le monde… Dieu a prévu, et l’humanité attend, de grandes choses pour notre race ; de grandes choses que nous ressentons dans nos âmes. » Herman Melville, White-Jacket (1850)

« Dieu a désigné l’Amérique pour sauver le monde de la manière qu’elle l’entend. Dieu a désigné Israël comme le nexus de l’Amérique au Moyen Orient et tous ceux qui ont quelque chose à dire sont a) des antisémites, b) des antiaméricains, c) avec l’ennemi, et d) des terroristes » John le Carré, London Times, January 15, 2003

« Le néoconservatisme… s’est fondé sur les mythes historiques américains de l’innocence, de l’exception, du triomphalisme et du Destin Manifeste. Il offrait une vision de ce que les Etats-Unis devaient faire avec leur puissance globale incontestée. Dans ses versions messianiques les plus séduisantes sur le plan rhétorique, il associait l’expansion de la puissance américains au rêve de démocratie universelle. Et par là, il proclamait que l’emploi maximum de la puissance américaine était bon aussi bien pour l’Amérique que pour le monde entier. » Professeur Gary Dorrien, Columbia University, The Christian Century magazine, January 22, 2007

« Aux yeux de la plupart de ses citoyens, l’Amérique constitue une exception, il est donc normal qu’elle fasse des exceptions à certaines normes internationales. » Michael Ignatieff, éditorialiste du Washington Post, rubrique Affaires de Droit, Mai-Juin, 2002

« Notre pays est une force de bien sans précédent ». Lieutenant Colonel Ralph Peters, US Army War College, 1997

« L’armée US est une force de bien global… qui n’a pas d’équivalent ». Thomas Barnett, US Naval War College, The Guardian (London), December 27, 2005

John Bolton, futur ambassadeur US auprès des Nations Unies, écrivait en 2000 : De par leur statut unique, les Etats-Unis ne pouvaient être « légalement contraints » ou limités de quelque manière que ce soit par des traités internationaux. Les Etats-Unis devaient être « des hégémonistes constitutionnels sans scrupules, impénitents et intransigeants » afin que leurs « hauts dirigeants » puisse se sentir libres de recourir à la force de manière unilatérale.
Condoleezza Rice, future secrétaire d’état, a affiché en 2000 le même mépris pour le droit international. Elle a affirmé que les nécessités de la sécurité nationale des Etats-Unis n’avaient plus à être guidés par des « notions de droit international ou de normes » ou par « des institutions comme les Nations Unies » parce que les Etats-Unis étaient « du bon côté de l’histoire ». Z Magazine, Juillet/Août 2004

« Le président (George W. Bush) a dit qu’il ne voulait pas voir d’autres pays dicter leurs termes ou conditions sur la Guerre Contre le Terrorisme. « Il arrivera peut-être un moment où nous serons les derniers encore debout. Je n’ai pas de problèmes avec ça. Nous sommes l’Amérique. » » Washington Post, 31 Janvier, 2002

« Reinhold Niebuhr a tout compris il y a 50 ans : ce qui persiste – et promet des malheurs sans fin – est notre conviction que la Providence a sommé l’Amérique d’encadrer toute l’humanité dans sa marche vers la perfection. » Andrew Bacevich, professeur de relations internationales, Boston University

Commentant le leçon de morale dispensée par Woodrow Wilson à ses collègues européens à la table de négociations à Versailles au lendemain de la première guerre mondiale, Winston Churchill a dit qu’il lui était difficile de croire que les émigrants européens aient pu apporter à l’Amérique toutes les vertus de leurs terres d’origine en oubliant les vices. – The World Crisis, Vol. V, The Aftermath, 1929

« Voici une république qui devient lentement mais sûrement l’élément morale suprême pour le progrès mondial et l’arbitre des conflits mondiaux. » William Jennings Bryan, Secrétaire d’Etat US sous Woodrow Wilson, In His Image (1922)

Le rédacteur de NewsWeek, Michael Hirsch : « Les alliés des Etats-Unis doivent accepter l’idée qu’un certain unilatéralisme de la part des Etats-Unis est inévitable, et même souhaitable. Ceci implique principalement qu’ils se fassent à l’idée que les Etats-Unis exercent une suprématie absolue – et qu’ils apprécient sincèrement leur chance historique d’être protégés par une puissance relativement bienveillante. » Foreign Affairs, Novembre, 2002

Colin Powell devant le Convention Nationale Républicaine, le 13 aôut 1996 : les Etats-Unis « existent par la grâce de la providence divine ».

« Les médias US ont toujours relayé la mythologie de l’exception américaine, que les Etats-Unis, dans tous ce qu’ils font, constituent le dernier espoir de l’humanité » Rahul Mahajan, auteur de : The New Crusade : America’s War on Terrorism, and Full Spectrum Dominance

« Le problème fondamental est que les Américains ne respectent personne à part eux-mêmes, » a dit le colonel Mir Jan, prote parole du Ministère de la Défense Afghan. « Ils disent « nous sommes le Dieu du monde », et ne nous consultent pas. » -Washington Post, 3 août 2002

« Si nous devons employer la force, c’est parce que nous sommes l’Amérique ! Nous sommes la nation indispensable. Nous sommes grands. Nous voyons plus loin dans l’avenir. » Madeleine Albright, Secrétaire d’Etat US, 1998
L’animosité effrénée actuelle des médias US envers Poutine reflète aussi une pratique ancienne. Les États-Unis sont tellement habitués à des dirigeants qui se taisent et s’abstiennent de formuler des critiques appropriées sur la criminalité de la politique de Washington, que lorsqu’un Vladimir Poutine arrive et exprime une condamnation même relativement modérée, il se voit étiqueté Ennemi Public Numéro 1 et ses propos sont en conséquence ridiculisés ou ignorés.
Le 2 Mars, le secrétaire d’Etat US John Kerry a condamné « l’acte incroyable d’agression » de la Russie en Ukraine (Crimée) et menacé de sanctions économiques. « Au 21ème siècle, on ne se comporte pas comme au 19ème siècle en envahissant un autre pays sous un prétexte inventé de toutes pièces. »
L’Irak, c’était au 21e siècle. Le sénateur John Kerry a voté en faveur. Une hypocrisie de cette ampleur doit être saluée.
Le cerveau humain est un organe étonnant. Il travaille 24/24h, sept jours sur sept, et 52 semaines par an, avant même votre naissance et jusqu’au jour où vous devenez un nationaliste. Et ce jour-là peut arriver très tôt. Voici un titre récent du Washington Post : « Aux États-Unis le lavage de cerveau commence dès la maternelle. »

Le 11 janvier, le Washington Post a rapporté : « En plus d’influencer directement les dirigeants iraniens, (un responsable du renseignement US) a dit qu’une autre option était provoquer (par les sanctions) de la haine et du mécontentement dans la rue afin que les dirigeants iraniens comprennent qu’ils doivent changer de politique. »

« Le plus gros problème pour les Etats-Unis n’est pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et le teste, c’est que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et ne s’en serve pas. Parce qu’à partir du moment où ils la possèdent et ne font rien de mal avec, tous ceux qui s’opposaient vont revenir à la charge en disant « Voyez, nous vous avions bien dit que l’Iran était une puissance responsable. Nous vous avions bien dit que l’Iran n’avait pas l’intention de se doter d’armes nucléaires et de s’en servir dans la foulée… » Et ils finiront par convaincre qu’un Iran nucléarisé n’est pas un problème. » (8) Notes Video of Pletka making these remarks

(8) Shamus Cooke, dans un article publié sur Zspace, le résume bien : « Ainsi, si les énergies renouvelables ne sont pas aussi rentables que le pétrole – et elles ne le sont pas – la majorité des investissements capitalistes continuera à être consacré à la destruction de la planète. C’est vraiment aussi simple que ça. Même le capitaliste le mieux intentionné ne jettera pas son argent par la fenêtre dans des investissements à rendement nul. »

le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, Secrétaire d’Etat adjoint aux affaire inter-américaines, rédigea une note interne : « la majorité des Cubains soutiennent Castro… Le seul moyen envisageable pour aliéner le soutien interne est de provoquer une déception et une désaffection provoquées par une insatisfaction et des difficultés économiques… toutes les mesures possibles doivent être rapidement mises en oeuvre pour affaiblir l’économie cubaine. » Mallory proposa « une ligne d’action qui… s’attache principalement à priver Cuba d’argent et de fournitures, de faire baisser les salaires nominaux et réels, de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. » (6) Plus tard dans l’année, l’administration Eisenhower instaura l’étouffant embargo contre son ennemi déclaré de toujours

30/08/2018 19:24 par Chrls

Il est reconnu que tout gaz surtout chimique doit être contenu et encerclé par des bombardements adéquats a cause de la volatitité des dits gaz .
"Y a què’que chose qui cloche là-dedans,j’y retourne immédiatement " VIAN

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