Les journalistes se lisent, s’écoutent, se regardent et produisent ce que Pierre Bourdieu appelait « La circulation circulaire de l‘information ».
Un journaliste se poste avec son micro dans la rue devant une porte fermée et, hop, tous font de même. Cela ne sert à rien, il ne se passe peut-être rien dans l’immeuble, mais ça fait au plus près de l’actualité, journaliste de terrain. Dommage qu’on ne les voie jamais dans des chantiers : « Eh bien, David, ou Jean-Michel, ou Apolline, c’est du haut de la grue qui se trouve derrière moi qu’est tombé…. ».
Un invente les semailles de virgules intempestives dans ces phrases, et chacun en jette pareillement : « Les enquêteurs (virgule) ne sont pas au bout (double virgule) de leurs surprises. »
Pour ce qui vient des USA, nous avons tous admiré la virtuosité avec laquelle ils se gargarisaient naguère de leurs Dgeorge Deubeulyou Boush. Aujourd’hui, ils savent tous bien dire Baïdeun, le concurrent de Treump.
Mais pour les noms qu’on trouve dans l’Hexagone, hors du périphérique parisien, il vous faudra deviner que Bairou et Baillé, sont en vérité François Baïll’rou (Bayrou) et Jean-Michel Baïlett (Baylet). Ces deux malheureux occupent l’espace politico-médiatique depuis des décennies sans avoir eu l’idée de se faire naturaliser amerloque.
Théophraste R. Porteur de lunettes à double clusters.