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Pour collecter 90 millions d’euros au profit des salariés en grève, il suffirait que 25 % des Français qui les soutiennent versent en moyenne 10 euros

Ce que nous suggérons d’appeler le Solidaires’thon, c’est donc bien l’une des solutions pour tenir jusqu’au retrait de la réforme Sarkozy-Medef des retraites. A condition que les intersyndicales des secteurs en grève médiatisent très vite les coordonnées des CCP où les Français pourront envoyer leurs dons. Un seul CCP par secteur en grève serait plus simple pour les citoyens. Il est impératif que les intersyndicales organisent des collectes géantes au terminus de tous les défilés du mardi 19 octobre …. Et puis un Solidaires’thon permettrait une dynamisation festive du mouvement, avec des concerts, des animations …

Des caisses de soutien financier aux grévistes ont démarré ici ou là , auprès d’entreprises en grève. Voir quelques exemples sur http://7septembre2010.forumactif.net/idees-et-propositions-d-action-f2.... Mais seulement quelques milliers de Français ont connaissance de ces caisses de grève lancées localement.

Voir aussi l’initiative « Solidaires pour une grève efficace ! » qui va bientôt démarrer, avec ouverture d’un site internet permettant de publier en continu les signataires et les promesses de dons. A lire sur http://www.mediapart.fr/club/blog/Adrien%20Kempf

L’idée d’un Solidaires’Thon est simplement que ces quelques MILLIERS deviennent quelques MILLIONS. C’est-à -dire de multiplier par un facteur 1 000 et les donateurs et les dons. Ceci n’a rien d’irréaliste, puisque 3 Français sur 4 ont de la sympathie pour les grévistes qui font des sacrifices pour défendre l’intérêt de tous. Les 3 /4 des Français de plus de 16 ans, cela représente environ 36 millions de Français. Même si seulement 25 % d’entre eux (soit 9 millions) versaient en moyenne 10 euros, le total des dons s’élèverait à 90 millions d’euros.

Or nombreux sont ceux qui sont prêts à verser beaucoup plus de 10 euros. Des citoyens nous écrivent qu’ils sont prêts à verser 1 ou 2 jours de salaire. N’oublions pas aussi ceux qui risquent de devoir travailler 2 ans de plus si la réforme passe. Nombre de ceux-là sont prêts à faire des dons significatifs pour échapper à un report de 2 ans de leur droit à prendre une retraite bien méritée.

Ajoutons enfin à ces catégories, tous ceux qui, même parmi les gens aisés, sont prêts à s’offrir le plaisir de voir le monarque avaler son chapeau … comme son copain Villepin y avait été contraint avec le CPE.

Il n’est donc pas du tout déraisonnable d’estimer que le montant total du soutien financier aux grévistes pourrait se situer autour de 100 millions d’euros. Cela dépend de l’implication et de l’imagination de chacun de nous, pour recueillir les 10 euros en moyenne auprès de seulement 25 % des Français qui soutiennent les grévistes. La première condition à remplir : que les intersyndicales des secteurs en grève organisent des collectes géantes au terminus de tous les défilés du mardi 19 octobre.

Pour faire démarrer le Solidaires’Thon progressivement, mais dès maintenant, nous vous suggérons aussi :

· de transmettre cette idée d’un Solidaires’Thon à toutes les intersyndicales des secteurs en grève dans votre région

· d’organiser dès maintenant des collectes dans vos entreprises, via les sections syndicales d’entreprise lorsqu’elles existent. Vous pourrez apporter les dons collectés directement aux Assemblées Générales de grévistes (SNCF, raffineries …). Et ainsi les rencontrer et échanger avec eux des idées et des suggestions pour les jours à venir.

Ne perdons pas de temps, car nous sommes dans une course de vitesse avec Sarkozy.

Analyse de la situation

Quand une réforme est désapprouvée par 75% des Français et qu’elle est imposée par un monarque qui n’a plus la confiance que de 25% des Français, il doit bien avoir des solutions, dans un pays en principe encore en démocratie, pour obtenir le retrait de cette réforme. Si la démocratie avait été respectée, un référendum aurait été organisé. Ce référendum était d’autant plus indispensable que Sarkozy a répété à plusieurs reprises qu’il ne toucherait pas au droit à la retraite à 60 ans, car il n’avait pas sollicité un tel mandat pendant sa campagne de 2007. Ce référendum qu’il nous vole, pourquoi ne pas l’organiser sous la forme de collectes à très grande échelle des dons de soutien financier aux grévistes. Nous avons suggéré ce terme de Solidaires’Thon uniquement pour signifier que, si nous voulons une grande efficacité des collectes, il faut ne faut pas craindre de s’inspirer des modalités de collectes du Téléthon (collectes sur les lieux publics, dans les manifestations, promesses de dons, publication en continue et médiatisée du total des dons récoltés etc …)

Les caractéristiques de la situation actuelle sont les suivantes :

· ¾ des Français sont opposés à cette réforme-ci et sont prêts à apporter leur soutien à telle ou telle forme d’actions pour être entendus. Les grèves et les manifestations sont des leviers, mais nous devons en trouver d’autres, complémentaires

· pour des raisons multiples qu’il faut analyser précisément (1), des millions de Français ne peuvent pas faire grève, ou n’osent pas faire grève, ou jugent que ça ne ferait ni chaud ni froid à leur employeur. Mais des millions sont prêts à peser très fort, si nous sommes capables de leur proposer des modalités efficaces de soutien aux grévistes

· il y a ceux, très nombreux, que l’on entend déclarer lors d’interviews : « j’ai 2 enfants, 3 crédits … je voudrais bien faire grève, mais je ne peux pas me permettre de perdre 80 euros par jour ». Cette réalité dramatique, Sarkozy et le Medef la connaisse bien. D’où leur risque calculé que des grèves massives et généralisées étaient peu probables

· certes, les manifestations continuent de s’amplifier. Mais il faut comprendre qu’une course de vitesse est engagée. Le calendrier de Sarkozy était habile : présentation du projet le 16 juin, conseil des ministres début juillet, passage en force à l’Assemblée Nationale par le vote du 15 septembre, puis passage en force au Sénat d’ici le 15 octobre (reporté de quelques jours). Par rapport à ce calendrier, les mobilisations des confédérations ont été prises de vitesse : 5 journées de mobilisations d’ampleurs croissantes, mais étalées sur 1 mois et demi ! … De plus les étudiants viennent de commencer leur année universitaire et leurs actions d’information et de sensibilisation ont débuté il y a à peine 1 à 2 semaines

· la recherche de l’unité syndicale est certes nécessaire, mais l’unité syndicale à tout prix a, de fait, conduit à un flou sur les objectifs (retrait/pas retrait … quels points non négociables ? … quels points négociables ? …) et à un flou sur les modes d’actions susceptibles d’atteindre les objectifs

· résultat de tout cela : la confédération dont le poids est toujours déterminant dans ce genre de confrontation sociale majeure (la CGT) est tiraillée entre différentes préoccupations légitimes : souci de laisser aux salariés le soin de décider démocratiquement de leurs modes d’action dans leurs entreprises, volonté de ne « pas lâcher », hésitation à demander le retrait du projet de réforme, crainte (fondée) qu’un grand nombre de salariés qui voudraient faire grève ne puissent pas financièrement se le permettre, avec le risque à la clé que le monarque ne soit pas contraint de jeter l’éponge.

Avant que le Solidaires’Thon se mette réellement en place, il serait utile d’évaluer très vite si beaucoup de citoyens jugent cette idée potentiellement très efficace. Une suggestion pour recueillir vos avis : ceux qui souhaite le lancement du SOLIDAIRES’THON peuvent le faire savoir en signant l’appel « Retraites, Chômage : Arrêtons la désinformation ! » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?page=article&id_article=6 Dans la case Profession vous pouvez écrire « OK SOLIDAIRES’THON »

andré martin

http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article411

co animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org/

Cette contribution est enrichie régulièrement par les bonnes idées qui nous sont transmises.

(1) Certes de nombreux salariés du privé n’osent pas se lancer dans une grève de plusieurs jours et se limitent souvent à des débrayages pour aller aux manifestations. Mais n’oublions pas que 5 à 10% de grévistes pendant 2 jours, dans une entreprise du privé, ça ne fait généralement ni chaud ni froid à l’employeur. Les salariés sont même contraints de rattraper ensuite leur boulot en retard ! Ces situations sont très majoritaires chez les cadres et les techniciens. Dans de tels cas de figure, il est certainement plus utile et plus habile que ces salariés puissent verser à une caisse de solidarité aux grévistes une partie des 1, 2 ou 3 jours de salaire qu’ils étaient prêts à sacrifier. Ne déduisez pas de ces réalités que nous suggérons aux catégories de salariés évoquées que nous les invitons à … en payer d’autres pour faire la grève à leur place.

Il en est exactement de même dans beaucoup de secteurs de la Fonction Publique : si les salariés perdent des jours de salaires, l’employeur n’en a rien à cirer. Mieux, il se frotte les mains puisqu’il fait des économies.

Il en est de même pour les retraités qui ne peuvent pas utiliser le levier de la grève.

Il y a donc des dizaines de millions de Français qui ne peuvent pas peser par la voie classique et traditionnelle de la grève. Même si, bien entendu, le rôle des fédérations syndicales est d’oeuvrer pour élargir les grèves à un certain nombre d’autres secteurs susceptibles d’exercer une pression économique forte. L’organisation à très grande échelle de la solidarité financière avec les grévistes permet aussi de mesurer et de faire connaître le niveau de sympathie et de soutien dont bénéficient les salariés en grève reconductible.

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