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Quand Kamel Daoud, ami de Macron, battait son ex-femme.

Plus MLF que Macron... Impossible. Il affirme que la cause des femmes "est le pilier" de sa politique. Mais rien ne se passe et "en même temps", il a un intime qui a été condamné pour avoir frappé son ex-femme avec un bâton. Belle avenir pour l'avenir de l'homme.

Le 25 novembre 2017, « Journée des violences faites aux femmes », Emmanuel Macron emboite le pas à la cause et affirme que « le premier pilier » de son quinquennat « est la lutte contre la violence faite aux femmes ». Le 27 août 2022, en visite officielle en Algérie, le même défenseur des causes au – toujours président – répond à l’invitation privée d’un écrivain franco-algérien, Kamel Daoud. Ce dernier l’a convié à visiter Oran la ville où il a longtemps vécu. C’est une rencontre entre deux amis. Un document publié par Le Point démontre que, « Tout au long du quinquennat, l’écrivain a noué un dialogue privilégié avec le chef de l’État » (1). Amitié si forte qu’en répondant à l’invitation de Daoud, Emmanuel Macron trahit un engagement, celui formulé en faveur des femmes, un « pilier » de sa politique. Kamel Daoud, son ami et son hôte, n’a-t-il pas été condamné par avoir frappé son ex-femme Nadjet ? Jugement rendu ici, à Oran. Le 21 octobre 2019, le site français « Oumma » a publié le fac-similé du texte de la honte.

Dans ses mots secs loin de la littérature, la Cour d’Oran rappelle que le 5 février 2016, « S’est présentée la plaignante E. E. H. Nadjet devant les services de la Sûreté urbaine d’Oran pour déposer plainte contre DAOUD Kamel, et déclare qu’elle a subi des coups et blessures de sa part, étant donné qu’elle est divorcée de lui depuis 2016 et qu’elle a reçu un certificat d’incapacité de travail à cause des coups qu’elle a subi par un bâton en bois ». Le 18 juin 2018 en première instance, le mari violent a été condamné à une année de prison avec sursis et 20 000 dinars d’amende. Après deux appels Daoud voit disparaitre sa peine de prison, mais « l’amende pécuniaire » est maintenue, « Les dépens étant à la charge de l’inculpé d’un montant de 1800 DA au profit de l’état et fixe au maximum la durée de la contrainte par corps ». Voici Macron confronté à un nouvel épisode de son célèbre « en même temps » : pleurer sur le sort d’une femme battue ne doit pas ternir l’amitié que l’on éprouve pour son mari.

Afin de recueillir le témoignage de Daoud sur sa propre violence, je l’ai contacté via Le Point sans succès. Je pioche donc des éléments de réponse dans un blog de Youssef Benzatat, un supporter de l’écrivain qui s’exprime dans « Médiapart » :

« En fait, je n’étais pas surpris d’apprendre par un journal en ligne que Kamel Daoud a été condamné le 13 octobre par le tribunal d’Oran pour violences conjugales avec usage d’une arme prohibée sur son ex-épouse Nadjet. D’abord pour avoir été approché par Nadjet elle-même, où j’avais découvert son immense haine et sa cruelle volonté de vouloir se venger de son ex-mari. (2) ».

Ce blog contient tous les clichés, les excuses des frappeurs, des violeurs qui font qu’ils sont toujours innocents : cabale, femme vengeresse souffrant de trouble mental... Benzatat cite aussi le « complot » en oubliant de signaler une certaine mansuétude des juges pour Daoud. Puisqu’en Algérie les maris violents vont presque systématiquement en prison.

Pour Emmanuel Macron, le crochet par Oran n’a aucun intérêt stratégique, économique, diplomatique, et vexe même le pouvoir algérien pour lequel Daoud n’est qu’un français du genre renégat. La balade à Oran c’est un thé à la menthe avalé dans un lieu historico-déglingué, « Le Disco Maghreb ». Mais la promenade est écourtée par la faute d’un public pas éduqué chez les jésuites et criant « Va te faire foutre ! », « La France mange notre pays », « On est chez nous ». Après, c’est le dîner de Kamel et de ses potes, au restaurant d’un ami millionnaire en son « Hôtel Liberté ».

L’irrésistible ascension de Kamel Daoud nait sur ce que l’on appelle aujourd’hui une « fake news » (fausse information). Au Nouvel An à Cologne, lors du passage de 2015 à 2016, des centaines de migrants – forcément musulmans – sont accusés par la presse allemande d’avoir « commis des dizaines de viols ». Une barbarie. La presse mondiale, c’est normal, monte le sujet à la « une ». En France les lambeaux de ce qui reste de la gauche sont accablés, hébétés, mais la droite et l’extrême foncent à viols ouverts. Et Kamel Daoud apparait. Journaliste algérien et depuis peu écrivain, dans une tribune accueillie avec envie par Le Monde, il déverse son tombereau de fantasmes sur la culture « arabo-musulmane » :

« ...Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée... Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. Son corps est un bien vacant pour tous et sa « malvie » à elle seule. Elle erre comme dans un bien d’autrui, un mal à elle seule... »(3)

L’affaire est entendue. Pour Daoud des dizaines de migrants musulmans, donc frustrés par leur religion et leurs conditions de survie, ont violé des femmes à la gare de Cologne. En matière de perversité islamique Daoud est expert puisqu’il a milité dans sa jeunesse dans les rangs barbus. Daoud nous parle de musulmans ignorant les valeurs de la vie, le bien et le mal... Voilà un discours parfait à entendre pour les oreilles de l’Occident. Trouver un bon Arabe pour cracher sur son propre monde n’est pas si facile. Daoud est immédiatement adulé, doté d’une page permanente au Point, BHL est son modèle et guide idéologique, bientôt Macron sera son ami. Puiser de l’esprit néocolonial dans l’encre d’un colonisé, il n’y a pas mieux. Quoi de plus idéal pour tirer sur des « musulmans » que de laisser le flingue entre les mains d’un Arabe.

Mais...mais...mais, sale temps pour Kamel : les « viols de Cologne » n’ont jamais existé. Daoud a glosé sur de la diffamation, du fake, du faux, du bidon. Et l’histoire des « femmes violées par des migrants à Cologne » doit rester dans l’histoire comme un des plus honteux bobards du siècle. Cette monstruosité médiatique – jamais démentie par ses colporteurs – est un coup monté par l’extrême droite allemande. En fait, cette nuit-là, seul un marocain s’est rendu coupable d’un vol de portable, et le journal Bild Zeitung, qui n’est pas un exemple de vertu, va retirer de ses archives les articles sur ces fameux faux « viols ».

C’est Ahmed Bensaada, un docteur en physique algérien qui, avec la pugnacité et la rigueur du scientifique, va le mieux démonter la mécanique Daoud. Une machine à plaire aux anciens colons, et arme de destruction massive chargée des obus d’une pensée unique ciselée à Washington. Dès 2016, le scientifique doté d’une plume exemplaire publie un fracassant Kamel Daoud : Cologne contre-enquête (Éditions Franz Fanon, Alger, 2016). Il démontre que le néo-penseur profère injures et anathèmes sur le vent d’une fake news. Etaie que le phénomène Daoud est un avatar du temps, celui de la propagande à vocation internationale construite sur le mensonge. Les néo-conservateurs et néo-colons ont besoin de multiples Daoud pour réussir leurs « révolutions de couleur » et autres « printemps » mijotés à la Maison Blanche. Donc, pour imprégner le monde civilisé de l’idée que, décidément, tous ces musulmans, tous ces Arabes, sont des arriérés mentalement malades. Si névrosés qu’il faille les aider en les prenant en main. Avec, s’il le faut, pour traiter les plus récalcitrants, des coups d’État, des bombes et des missiles afin qu’ils adoptent le modèle d’une démocratie où le Coca Cola coule dans les veines et livrent, à vil prix, leurs richesses aux civilisateurs. Ahmed Bensaada, en mettant le système Daoud à nu, ne peut être taxé de prendre la défense d’on ne sait quels fous d’Allah ou du djihad puisque son propre frère a été assassiné par ces barbares.

Après le fiasco de Cologne Daoud aurait dû être condamné au silence, se condamner au silence. Et, honteux, s’en aller rechercher un travail de pigiste à Tamanrasset. Pas du tout, ayant fait preuve de son adresse à dresser l’opinion contre le « musulman » – et sa culture – Kamel reste un étalon de qualité dans l’écurie de la bien-pensance. Sa carrière est si rapide qu’en 2019 – peu importe sa condamnation – il obtient la citoyenneté française, celle des anciens colons et il la mérite bien. Maintenant, chez lui à l’Elysée comme au MLF, Kamel est un modèle qui peut écrire avec autorité des articles dénonçant le sort des femmes maltraitées, par le voile ou le bâton.

Note. Notre question adressée au Service de presse de la République est restée sans réponse (même de courtoisie). Il en va de même pour Kamel Daoud lui aussi enfermé dans le monde du silence.

1) https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-macron-une-enigme-francaise-25-04-2022-2473360_20.php

2) https://blogs.mediapart.fr/y-benzatat/blog/221019/les-dessous-de-laffaire-de-la-condamnation-de-k-daoud-1

3) https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html

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COMMENTAIRES  

17/10/2022 20:47 par Xiao Pignouf

Voilà ! Ça c’est un putain d’article ! Merci JM Bourget !

17/10/2022 20:49 par Jean Paul B.

La main leste : Kamel Daoud et Adrien Quatennens partageraient le même hobby !

18/10/2022 11:05 par michel PAPON

Je recommande le livre "Dictionnaire des emmerdeuses" de Patrick Gofman....

18/10/2022 13:58 par Gege

Pour les idiots utiles du macronistant toues les occasions sont bonnes , il ne faut surtout pas passer à côté, pour cracher son venin anti FI et se vautrer dans des amalgame digne de l’extrême droite . Bien sûr je ne dit pas cela pour l’ineffable @Jean Paul B , le chevalier Bayard des relations hommes femmes dans le couple , et qui nous gratifie une fois de plus d’une de ses fulgurances dont seuls ceux qui n’ont rien à dire d’intéressant sont capables.

18/10/2022 14:30 par Ellilou

à Jean Paul B.
Mettre dans le même panier en leur attribuant le même "hobby" un laquais du pouvoir comme Daoud et Quatennens qui ne me semble pas avoir l’échine aussi souple et l’opportunisme aussi échevelé me paraît bien injuste.

18/10/2022 15:40 par Pater

Il a fait des petits Daoud, car maintenant on a aussi Boualem Sansal...

Rien de nouveau sous le soleil, ce ne sont que de vils prostitués de la pensée.
Le matin quand il se regarde dans la glace, ils savent très bien ce qu’ils voient, et cette vérue sur leur visage, il n’y a pas assez d’or sur terre pour la faire disparaître : rien ne peut acheter l’honneur.
Merci à M. BOURGET pour cet article éloquent (comme tant d’autres)

18/10/2022 17:56 par D.Vanhove

"(...) ayant fait preuve de son adresse à dresser l’opinion contre le « musulman » – et sa culture – Kamel reste un étalon de qualité dans l’écurie de la bien-pensance. Sa carrière est si rapide qu’en 2019 – peu importe sa condamnation – il obtient la citoyenneté française, celle des anciens colons et il la mérite bien. Maintenant, chez lui à l’Elysée comme au MLF, Kamel est un modèle qui peut écrire avec autorité des articles dénonçant le sort des femmes maltraitées, par le voile ou le bâton"...

merci de rappeler les choses comme il se doit... et au vu de qui contrôle actuellement les merdias dominants dans le pays, ce Monsieur a ss doute encore qqs belles années dvt lui... comme d’ailleurs tt ceux qui en rajoutent une couche, dès qu’il s’agit de tomber sur le dos de l’islam et des musulmans... [et quand on dit qu’en France (mais je crains que ce soit à l’échelle européenne) le racisme d’Etat est systémique, on comprend mieux comment tout cela s’imbrique si bien...]

18/10/2022 20:58 par Roselyne Arthaud

Outrancier cette comparaison avec A Quatennens qui paye fort cher cette gifle et ses SMS.

18/10/2022 22:14 par Jean Paul B.

@Gégé
La main leste de Quatennens proche de Mélenchon serait donc moins grave que celle de Daoud proche de Macron. C’est un point de vue... que je ne partage pas !
Puisque tu parles de Macron, en avril dernier c’est bien environ 3,4 millions d’électeurs de Mélenchon (faisais-tu partie du lot ?)
qui, décomplexés par les appels plus ou moins discrets du Lider au soir du premier tour, ont glissé le bulletin Emmanuel M. dans l’urne, participant ainsi au renouvellement de son CDD pour 5 ans de plus, non ?
Les mêmes aujourd’hui osent chouiner parce que leur candidat de second tour applique son programme ! (Comme disait Audiard, "Les c. ça osent tout ...")
STP Gégé, ne me fais pas rire, j’ai les lèvres gercées !

19/10/2022 08:11 par J.longa

Macron, Daoud...entre pervers narcissique, on s’entend !

19/10/2022 19:57 par Gege

« L’auteur et chroniqueur algérien Kamel Daoud a été condamné le 13 octobre dernier par le tribunal d’Oran à trois mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA, pour coups et blessures volontaires CBV et usage d’arme prohibée à l’égard de la dénommée L.H.N, son épouse » Voilà ce qu’on peut lire dans la presse concernant ce triste sire , bien sûr il conteste les faits.

Pour les idiots utiles du macronistant à l’esprit passablement perturbé par leur haine des insoumis , qui sont pour eux ce que sont les arabes pour les Zemouriens . A l’exemple d’un Jean Paul B , cette situation serait comparable et à mettre dans le même sac que ce qui c’est passé dans le couple Quatennens, dont nous et le fumeux Jean Paul B ne savons rien . Mais pas de problème pour les gros fachos, pas besoin de procès , justice expéditive, ou plutôt si , si ce sont eux les juges avec les chiens de garde de la press meanstream , le présumé coupable ( puisque Insoumis) tout de suite au pilori.. Tant que des individus comme lui pourront prétendre être de gauche, alors on est pas sorti le cul des ronces.

22/10/2022 09:39 par Vagabond

@Pater, mais non B. Sansal sévit depuis bien plus longtemps que le petit K. Daoud. Il écrivait de la littérature comme d’autres écrivent les prospectus publicitaires qui encombrent les boîtes aux lettres. C’est Rushdie des sous-entendus, un scribouillard qui revendique le choix de l’empire qui doit l’écraser. Nous écraser.

Quant à Daoud...il a bien plus besoin d’un thérapeute. Il était islamiste, fondamentaliste avant de devenir féministe car c’était la mode et l’allégeance nécessaire pour que ceux qu’on traite de bougnouls soient acceptés par les restes de l’empire colonial. Ensuite il dût faire l’allégeance la plus importante à l’état colonialiste et ethnocrate qui occupe la Palestine.
De façon plus Light que Sansal mais il finira par faire comme les "dissidents", les "progressistes" et les "rebelles" algériens avec à leur tête l’ancien chanteur Mhenni. Sauf si son thérapeute l’aide à comprendre le trouble dont il souffre.

Pour conclure, en lisant ou écoutant ce Daoud, cet "arabe" que Camus n’a pas fini de tuer, dites-vous que c’est un "intellectuel" de grande surface, qui parle de sa petite personne et de ses propres travers et névroses en se cachant derrière les peuples arabomusulmans pourtant constitués d’individus divers. Il faut bien hurler avec la meute qui le nourrit.

De qui ou de quoi a-t-il honte ce cuistre ?
Remarquez qu’il porte la chemise un chouia moins ouverte que BHL.

M. Bourget, à quand un article sur Khadra ? L’idiot de l’empire ?

Paix à ton âme Kateb Yacine. Ton polygone étoilé est légèrement ébréché mais il reste solide.
Bonne journée à tous

22/10/2022 22:08 par Jacques-Marie Bourget

Merci pour l ’allusion au gigantesque Kateb Yacine que j’ai bien connu. Une montagne de talent et de courage. Il nous est arrivé de trop picoler.....

23/10/2022 09:09 par Safiya

"Pour conclure, en lisant ou écoutant ce Daoud, cet "arabe" que Camus n’a pas fini de tuer, dites-vous que c’est un "intellectuel" de grande surface, qui parle de sa petite personne et de ses propres travers et névroses en se cachant derrière les peuples arabomusulmans pourtant constitués d’individus divers. Il faut bien hurler avec la meute qui le nourrit."
On ne peut plus juste ! Portrait concis, percutant. J’approuve à 100%. Merci chère.

.

23/10/2022 17:13 par cunégonde godot

Je trouve très bien M. Sansal dans sa critique radicale de l’islam, et pas seulement l’islamisme...

24/10/2022 15:06 par loulou la pétroleuse

chez lui à l’Elysée comme au MLF,

Le MLF, Mouvement de Libération des Femmes, est un mouvement de femmes exclusivement.
J’ai vaguement entendu dire qu’il y avait des tentatives d’usurpation du sigle. Est-ce le cas ici ?

29/10/2022 20:59 par youcef benzatat

Réponse à Jacques-Marie Bourget sur son article « Quand Kamel Daoud, ami de Macron, battait son ex-femme. »
Youcef Benzatat, 29 octobre 2022
Jacques Marie Bourget m’avait accusé d’être un supporter de Kamel Daoud et de m’adonner à la défense des frappeurs, des violeurs et de toutes sortes de vexations et de brutalités que subissent les femmes généralement, dans un article intitulé " Quand Kamel Daoud, l’ami de Macron, battait son ex-femme" paru sur Afrique Asie le 17 octobre 2022 ! Il aurait « pioché » tout ça, selon ses dires, dans l’un de mes articles qui est paru en même temps sur mon blog hébergé à Médiapart et sur le journal en ligne, Algérie patriotique, intitulé, « Les dessous de l’affaire de la condamnation de Kamel Daoud ».
Un scoop, s’exclamait une amie familière avec ma dénonciation permanente du discours révisionniste et négationniste de la mémoire coloniale et sa perpétuation aujourd’hui sous forme néo coloniale, depuis qu’il avait annoncé sa désolidarisation avec la Palestine !
Une blague renchérissait un autre internaute qui ne cessait de m’accuser de jalousie avec obsession pour sa consécration au prix Goncourt, suite à ma dénonciation soutenue de sa posture de néo colonisé, réhabilitant Albert Camus dans une Algérianité que le Nobel lui-même déniait et déculpabilisant à l’occasion le million de pieds noirs dans leur accommodement avec l’entreprise coloniale !
Enfin, un délire sournois renchérissait un ami au fait de tous les efforts déployés dans mes écrits pour déconstruire son discours révisionniste et la grille d’analyse dans laquelle il s’inscrivait.
Jacques Marie Bourget croyait réaliser ici une performance pour aveugles et malentendants, qu’il estime suffisamment vulnérables pour succomber sans encombre dans le brouillage des pistes et la diversion du regard.
En fait, dans cet article, qui n’était pas consacré uniquement à Kamel Daoud, mais également, en partie symétrique avec l’affaire de Tariq Ramadan pour viol, dont il omet d’en parler, se contentant seulement d’évoquer le viol pour lequel je suis un fervent défenseur, alors qu’il aurait dû le citer expressément pour étayer en toute transparence son propos. S’il ne l’a pas fait, c’est tout simplement parce que sa rhétorique serait effondrée subitement et sa performance de brouillage des pistes et de diversion du regard en aurait pris un sale coup. Car mon propos dans cet article excluait d’emblée toute connivence avec la conception de la place de l’Islam dans la société chez Tariq Ramadan et était plutôt orienté vers un soupçon de détestation de tout ce qui représente l’islam, pour ne pas dire « islamophobie », à la vue du traitement judiciaire partial de cette affaire, dans laquelle Tariq Ramadan fut jugé avant même que l’enquête ne soit entamée, sans avoir pu bénéficier de la présomption d’innocence comme il se doit dans pareilles circonstances. On connait la suite, la justice n’est jamais parvenue à prouver un quelconque viol de toutes les plaignantes qui se sont liguées contre lui dans cette affaire, pour finir par apparaître au grand jour comme un vaste complot visant l’Islam et les musulmans beaucoup plus que Tariq Ramadan en tant que personne.
Si j’ai choisi de traiter la forme de cet article sous le signe de la symétrie, dont la deuxième partie est consacrée à la violence conjugale de Kamel Daoud contre son ex-femme, ce n’est certainement pas, comme le prétend Jacques-Marie Bourget, pour glorifier le viol, la violence et toute forme de vexation contre les femmes. Il faut admettre l’absurdité d’une telle affirmation, car même un délinquant sexuel, un violeur notoire ni même un misogyne obsessionnel n’oserait s’afficher comme un supporter de tels actes répugnants et abjects. Mais c’était plutôt pour montrer que ce sont là des clichés qui marchent à tous les coups, s’agissant de sujets arabes et musulmans dont ils passent pour des adeptes inconditionnels de ces comportements patriarcaux et misogynes et qu’ils s’y prêtent aisément, par le biais de l’instrumentalisation de la justice, à servir des objectifs politiques sournois.
Dans la deuxième partie de l’article, qui traite du cas de violence conjugale de Kamel Daoud contre son ex-femme, son objet était clairement énoncé. Il s’agissait de dénoncer dans les mêmes termes l’instrumentalisation de la justice algérienne de cette affaire à des fins politiques non avouées. Du moins, c’était la lecture que j’en ai faite. En fait, j’ai publié cet article à l’occasion des présidentielles du 12 décembre 2019, dans lequel j’avais dénoncé une cabale menée contre Kamel Daoud suite à son appel au boycott de ces présidentielles. Car en tant qu’écrivain pouvant potentiellement influencer l’opinion, qui était déjà en partie acquise à sa notoriété littéraire ou en passe de l’être, et qui était préalablement défavorable à ces présidentielles, pour le discréditer et affaiblir ainsi le mouvement de contestation populaire (Hirak) du système de pouvoir en vigueur, qui rejetait ces élections presque à l’unanimité. C’est en défense du Hirak et non de Kamel Daoud donc que j’ai publié cet article. Tout en dénonçant la cabale qui le visait et dont j’étais un témoin direct pour avoir été approché par le biais d’un réseau social, par une personne anonyme qui prétendait être Najet, son ex-épouse, et qui m’aurait choisi, selon ses dires, pour médiatiser son affaire de violence conjugale, qui était à ce moment abandonnée provisoirement par la justice, car j’étais selon elle quelqu’un qui ne pouvait pas être du côté de son ex-mari, pour être au fait de mes écrits contre son discours. Cependant, au cours de notre échange, j’ai décelé trop d’incohérences dans les propos de cette personne, qui d’ailleurs ont été effacés immédiatement, après que j’ai mis fin à notre conversation pour ne pas être parvenus à un accord.
C’est en apprenant peu après, par un journal en ligne, proche de l’Etat Major et de son chef Gaïd Salah, qui distillait depuis un moment une intense propagande en faveur des présidentielles du 12 décembre 2019, que Kamel Daoud fut condamné le 13 octobre par le tribunal d’Oran pour violences conjugales avec usage d’une arme prohibée sur son ex-épouse Najet ; alors que son affaire avait été laissée aux oubliettes et mise en veille depuis la condamnation du 19 juin 2018, et à laquelle il a fait appel, voir même, été invité en grandes pompes au SILA quelques mois plus tard, tout en continuant à médiatiser intempestivement sa condamnation et l’historique de cette affaire avec la publication du jugement à l’appui, au moment où la chasse aux opposants à la feuille de route de celui-ci a atteint son paroxysme, d’autant que Kamel Daoud s’était ouvertement prononcé à ce moment contre ces présidentielles, qu’il m’est apparu, sans aucun doute, que cette affaire revêtait un caractère sournois et de nature politique en rapport direct avec les présidentielles du 12/12, comme il aiment à l’appeler les Algériens à ce jour.
Comme pour Tariq Ramadan, la justice avait joué un rôle central pour instrumentaliser l’affaire de Kamel Daoud à des fins politiques. D’abord, son cas fu mis en veille par la justice, voir invité au SILA ! malgré une mauvaise appréciation de ses écrits par le régime, qu’ils considéraient à juste titre d’antipatriotiques, certainement pour le tenir à l’écart du Hirak, mais dès qu’il avait appelé au boycott des présidentielles du 12/12/2022, la machine judiciaire s’était mise en branle pour le condamner et ternir son image aux yeux de l’opinion, peu après que je fu approché moi-même pour contribuer à cette cabale sournoise.
Jacques-Marie Bourget ne pouvait pas ignorer tout cela, lui qui se réclame d’être un fin piocheur, et ne pouvait pas non plus passer à côté du sens de cet article, avec sa longue expérience de grand reporter, ayant collaboré avec une armada de grands titres de presse, en faisant ses classes à l’ORTF et en passant par Paris Match, le canard enchainé et par beaucoup d’autres titres aussi prestigieux les uns que les autres.
D’autant, qu’en plus d’avoir perverti le sens de mon article, en m’attribuant une posture d’un adorateur du veau d’or, il reste néanmoins injustifié de le voir venir tambouriner mon nom à grand bruit à la une d’Afrique Asie dans son article « Quand Kamel Daoud, ami de Macron, battait son ex-femme » où l’on se demande s’il s’agit de moi-même ou de Kamel Daoud comme sujet principal.
Que la présence de Régis Debray à ses côtés, lors de sa consécration au rang de chevalier de la légion d’honneur, celui-là même qui fut présent aux côtés de Kamel Daoud lord de sa consécration au prix Goncourt et qui fu chargé de prononcer le discours de circonstance, dans lequel il avait affirmé voilà un écrivain courageux et éclairé qui a su évacuer le passé coloniale et sa mémoire de son œuvre, Meursault, contre-enquête, qui a bien méritée ce prestigieux prix.
A suivre…
Y.B.

29/10/2022 23:21 par Jacques-Marie Bourget

Que ceux qui ont compris un seul mot de cette cascade aient la gentillesse de m’expliquer. Grâce au lien mis en bas de mon article , et qui conduit vers la prose de cet énervé, il est facile de se régaler de sa prose pondue sur les malheurs de son ami Daoud, la bastonneur d’ex épouse. Un conseil, si vous êtes berbère faites attention, ce type est mordant. Bref, il a tenté de publier son pensum dans son blog de Mediapart qui l a mis à la poubelle. Etonnant pour qui connait l’amitié que me porte le divin Edwy. Inch Allah.

30/10/2022 09:41 par Safiya

@Jacques-Marie Bourget.
Rien compris non plus. Une tchakchouka indigeste. J’ai essayé d’y voir plus clair en cliquant sur le lien, hélas, y’a plus qu’ça : "Ce billet a été dépublié par la rédaction de Mediapart car il ne respecte pas notre charte de participation.

Le Club de Mediapart est un espace de libre expression des abonné·e·s, les contenus sont modérés a posteriori."

30/10/2022 13:09 par benzatat youcef

J’ai constaté que les propos affabulateurs, mensongers et calomnieux à mon égard, de la part d’intellectuels et de journalistes français, se sont déchainés désespérément contre moi depuis que j’ai publié l’article ci-dessous. Evidement, J-M bOURGET est un écrivaillant parmi ceux-là et ne pouvait pas se retenir à rejoindre la meute. Notamment depuis qu’il fu décoré de la médaille de chevalier de la légion d’honneur en l’arborant fièrement aux cotés de Regis Debré, celui-là même qui a décoré Kamel Daoud du prix Goncourt, pour son roman "Meursault, contre enquête" en insistant dans son discours d’usage, que le roman de Kamel Daoud a été choisi pour ce prix parce qu’il a su évacuer le passé colonial et sa mémoire de son intrigue. Concernant Médiapart, vous apportez la preuve que ce canard fait bien partie de cette meute ! car, il avait aussi jeté à la poubelle l’article ci-dessous. Pour les Berbères, on connait votre hypocrise, celle de combattre l’ethnicisme et le communautarisme sur votre sol, mais vous vous en servez bien en Algérie pour diviser son peuple et déstabiliser son pays.

La crise entre Alger et Paris exprime la continuation de la lutte anticoloniale
octobre 17, 2021

Une contribution de Youcef Benzatat – La crise mémorielle franco-algérienne traduit en fait, par la permanence de son impasse, le déni inavoué de l’identité de l’Etat algérien par l’ancienne puissance coloniale. Une raison essentielle à cela est le fait que le nationalisme algérien, qui a donné naissance à l’Etat algérien dans sa forme contemporaine, en l’ayant doté d’une identité révolutionnaire, s’avère être une déconstruction du nationalisme français hérité de la Révolution de 1789 et de la pensée des Lumières qui a significativement contribué à son avènement. Reconnaître donc et respecter l’identité de l’Etat algérien par l’ancienne puissance coloniale, c’est accepter cette épreuve de déconstruction du nationalisme français dans le miroir de celui de l’ancien colonisé au risque de faire apparaître au grand jour ses contradictions devant le caractère criminel de la colonisation et de devoir affronter douloureusement l’effondrement de ses valeurs.

Par conséquent, vouloir dénouer volontairement cette crise pour l’ancien colonisateur par l’aveu du caractère criminel du fait colonial, c’est se renier soi-même, par la disqualification de l’identité de son propre Etat et les valeurs qui le fondent, qui sont en toute évidence au fondement du fait colonial tel qu’il s’est déroulé en Algérie, notamment par la perversion du principe des droits de l’Homme et du citoyen dans son acceptation universelle. De ce fait, les termes de la crise sont systématiquement ramenés par l’ancienne puissance coloniale à un différend dans l’interprétation et la qualification de singuliers épisodes meurtriers ayant jalonné la permanence des crimes coloniaux durant l’occupation coloniale pour mieux se disculper. Même si parfois l’ancien colonisateur accepte d’endosser la responsabilité de certains crimes coloniaux, c’est pour mieux les justifier par des circonstances impératives ou incontrôlées, telle la torture pour neutraliser les réseaux « terroristes » de la Bataille d’Alger ou encore le massacre d’Algériens en octobre 1961 à Paris, en l’imputant à une dérive policière commanditée par un néofasciste désavoué, en la personne du préfet Maurice Papon, pour rendre inopérant le qualificatif de crime d’Etat.

A chaque crime colonial correspond un contrepoint justificatif et déculpabilisant, minutieusement orchestré, pour préserver l’imaginaire des nationalistes coloniaux vantant la colonisation civilisatrice. Ainsi, les enfumades, les massacres de masse, notamment ceux de 1945 dans l’Est algérien et surtout le génocide perpétré au cours de la conquête, qui durera plusieurs décennies, les étouffoirs, les viols collectifs contre les femmes, le déracinement des populations par la confiscation de leur terre et leur expulsion vers des terres inhospitalières et improductives, le deuxième déracinement par leur regroupement dans des camps de concentration pendant la guerre de 1954 à 1962, etc. trouveront toujours singulièrement des justifications pour préserver cet imaginaire au fondement de l’empire civilisateur des peuples sauvages.

Mais la stratégie discursive de l’ancien colonisateur ne résiste pas à la volonté de l’ancien colonisé à vouloir circonscrire impérativement cette crise mémorielle dans le différend sur la qualification de la nature même du régime colonial, qui représente en soi ses temps forts et, par conséquent, la conduit vers l’impasse. A la colonisation positive, civilisatrice, invoquée par les termes du dialogue mémoriel de la part de l’ancien colonisateur, il lui est opposé le qualificatif criminel pour désigner le fait colonial par l’ancien colonisé.

Dans cette impasse se joue en définitive une confrontation pour la survie de deux nationalismes qui se renient réciproquement en reniant l’identité des Etats qui les caractérisent.

Pour l’ancien colonisateur, le nationalisme algérien, qui est perçu comme étant à l’origine de l’amputation de l’empire de ses colonies, qui s’est donné sournoisement pour objectif une mission civilisatrice des peuples sauvages pour mieux piller leurs richesses et les empêcher de devenir des nations souveraines et prospères, continue à ce jour d’assumer ce rôle de meneur dans la lutte contre le régime néocolonial, en menaçant la déconstruction du caractère sournois des valeurs qui fondent l’identité de son Etat et donc de son rayonnement et sa prospérité au détriment des peuples néocolonisés. Les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron, teintées d’amertume et de dépit, avaient tenté en vain de pousser « la société algérienne profonde » à renier l’identité de son Etat en le qualifiant de « système politico-militaire (…) qui fonde sa légitimité sur la rente mémorielle ». Allant jusqu’à renier la préexistence même de l’Etat algérien en dehors de l’étendue de l’empire colonial.

Pour le nationalisme algérien, dont l’indépendance nationale est perçue comme une libération de l’emprise de l’empire colonial, l’identité dont il a doté son Etat s’inscrit dans la lutte même contre cette perversion des valeurs de l’identité de l’Etat colonial, à savoir la solidarité avec les peuples en lutte pour leur autodétermination et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains, du moins contribuer par une médiation impartiale pour résoudre les conflits violents afin de ramener la paix entre leurs membres. Cette valeur identitaire est étroitement associée à la lutte pour la souveraineté économique et la solidarité avec les peuples dont les richesses sont convoitées par les puissances néocoloniales. C’est à cette identité de l’Etat algérien que fait allusion le président Abdelmadjid Tebboune en conditionnant le retour à son poste de l’ambassade d’Algérie en France par la reconnaissance et le respect de l’Etat algérien par l’ancienne puissance coloniale.

C’est dire que dans l’absolu, l’impasse de la crise mémorielle franco-algérienne n’est autre que la poursuite du rapport de force néocolonial confronté à la résistance de la partie algérienne par la poursuite de la lutte anticoloniale.

Y. B.

30/10/2022 14:03 par benzatat youcef

Suite à cette dérive que caractérise ce grossier mensonge de J-M Bourget à mon encontre et par solidarité au sein de la meute bien pensante, l’article qu’il cite et publié sur Médiapart vient d’être dépublié suite à cette polémique pour effacer toute trace de son mensonge. Mais c’était sans compter que cet article a été aussi publié simultanément sur le site en ligne algériepatriotique. Afin que les lecteurs de Le Grand Soir puissent juger par eux-mêmes et contourner la censure, je le poste ci-dessous ainsi que son lien pour le lire dans sa publication originale.

https://www.algeriepatriotique.com/2019/10/22/lecrivain-youcef-benzatat-revele-les-dessous-de-la-cabale-contre-kamel-daoud/

L’écrivain Youcef Benzatat révèle les dessous de « l’affaire » Kamel Daoud
octobre 22, 2019 -
Nous publions le témoignage de l’écrivain Youcef Benzatat sur l’affaire de Kamel Daoud « révélée » par des médias de propagande à la solde du régime de Gaïd-Salah dans ce qui s’apparente à une vile campagne de discréditation contre celui qui s’oppose, avec des millions d’autres Algériens, au système incarné par l’octogénaire chef d’état-major de l’armée et le président intérimaire fictif, Abdelkader Bensalah.

Par Youcef Benzatat – On connaît Henda Ayari comme étant l’instrument à travers laquelle un certain lobby islamophobe avait tenté de détruire la réputation du professeur islamologue Tariq Ramadan. Une telle cabale méphitique n’avait aucune chance d’aboutir à ses objectifs devant une justice indépendante dans un Etat de droit inébranlable. Elle a fini par tomber en désuétude et Tariq Ramadan réhabilité, non sans y laisser des plumes.

Beaucoup se sont étonnés de me voir parmi les premiers à l’avoir spontanément défendu, pour me savoir non croyant. Certains autres islamophobes ont vite fait de me qualifier d’islamiste. Je dois dire que je l’ai défendu non pas parce qu’il était musulman, arabe ou pour quelque autre critère de connivence d’intérêt idéologique ou culturel, mais parce qu’il était victime dès le départ d’une incohérence procédurale flagrante de la part du juge qui était chargé d’instruire cette affaire. Naturellement, je trouvai que ça sentait quelque chose de malsain. Notamment par la précipitation du juge à ne lui accorder aucune présomption d’innocence avant même d’avoir mené l’enquête. D’autant que les accusations de viol de la part de Henda Ayari et toutes celles qui ont suivi dans la foulée me semblaient surréalistes et peu crédibles, devant un homme avec autant d’intelligence pour se laisser aller vers de telles perversions sans se soucier des conséquences.

Il faut dire que cette pernicieuse cabale avait frappé les esprits les plus avertis et fait des ravages chez les plus vulnérables par leur disposition à succomber au processus mental de l’identification.

Je peux avancer sans en douter que Mme Najet, l’ex-épouse de Kamel Daoud, en soit une véritable victime collatérale de Henda Ayari, pour avoir succombé pathologiquement à ce processus mental d’identification.

En fait, je n’étais pas surpris d’apprendre par un journal en ligne que Kamel Daoud a été condamné le 13 octobre par le tribunal d’Oran pour violences conjugales avec usage d’une arme prohibée sur son ex-épouse. D’abord, pour avoir été approché par Mme Najet elle-même, où j’avais découvert son immense haine et sa cruelle volonté de vouloir se venger de son ex-mari. Ensuite, parce que l’information de sa condamnation et la médiatisation de l’historique de cette affaire fut assumée par un média proche de l’état-major de l’armée et de son chef Gaïd-Salah et qui distille au quotidien une intense propagande en faveur des présidentielles du 12 décembre 2019.

Ce journal nous apprend que Kamel Daoud fut condamné le 19 juin 2018 à un an de prison ferme et 20 000 DA d’amende et qu’il avait fait opposition du jugement. Laissé en liberté, voire invité en grandes pompes au Salon du livre, le Sila, quelques mois plus tard, et, depuis, l’affaire semble avoir été jetée aux oubliettes et bien gardée au secret jusqu’à ce jour. Dans cet intervalle de la procédure, Mme Najet semblait ne plus faire confiance à la justice et commençait à s’impatienter. C’est à ce moment qu’elle m’invita sur Facebook en message privé. Elle me demanda de l’aider en médiatisant son affaire, parce que, selon elle la justice semble l’avoir abandonnée. Elle m’avait affirmé m’avoir choisi parce qu’elle était sûre que je n’étais pas du côté de Kamel Daoud, en justifiant cela par la connaissance de mes critiques de certaines de ses chroniques. Cependant, les faits qu’elle me présenta à ce moment était tout à fait autres que ceux dévoilés par le jugement et, chose curieuse, à aucun moment elle n’avait évoqué la condamnation de son mari, ni les coups et blessures et encore moins sous la menace d’une arme prohibée, ni même le kidnapping de sa fille évoqué par ce journal. Les reproches qu’elle lui faisait concernaient principalement la négligence de l’éducation de ses enfants et le non-versement de la pension pour leur entretien après leur divorce. Il était aussi question de sa moralité pendant leur vie de couple, en le présentant comme un « alcoolique », « arrogant » et « méprisant », une moralité qui fut, selon elle, la cause principale de leur divorce, en précisant que cela fut surtout après sa consécration au Goncourt.

Après l’avoir patiemment écoutée, je lui ai suggéré que cette affaire relevait de la justice et que je ne pouvais pas me substituer à elle. D’autant que je n’étais pas convaincu du bien-fondé de ses propos qui dissimulaient autant de haine, de jalousie et d’envie de vengeance. A ce moment, j’ai décidé de mettre fin à nos échanges.

Quelque temps plus tard, une amie virtuelle, avec qui j’échangeais sur Facebook, du nom de Farida Abbar, une ancienne fonctionnaire de l’administration et ex-collègue de Karim Younès, avec lequel elle était en guerre, bien avant d’être « récupéré » par le pouvoir de fait, me rapporta que Mme Najet était en train de crier sur tous les toits que j’avais voulu la salir en projetant de médiatiser son histoire ! J’ai tout de suite pensé à Henda Ayari et conclu, à l’occasion, que les reproches faits à son mari n’étaient probablement que fantasmes nourris de clichés. C’est, d’ailleurs, aux moments forts de la cabale contre Tarik Ramadan que cela c’était produit. Il est fort probable que Henda Ayari ait fait de Mme Najet une émule.

Si Kamel Daoud nie tout sur les accusations de son ex-femme, il est fort probable que cela soit le cas. La psychologie de Mme Najet, dévoilée après-coup, le laisse aisément croire. Car, en vérité, peut-on imaginer un seul instant Kamel Daoud brandir une arme prohibée pour menacer son ex-femme ? Je trouve cela grotesque et absurde comme accusation. Ensuite, comment concilier le fait que Kamel Daoud néglige l’éducation et l’entretien de ses enfants, tout en les subtilisant à leur mère pour passer des moments affectueux avec eux en assumant pleinement son rôle de père ?

La condamnation et la médiatisation soudaine de Kamel Daoud, avec la publication du jugement à l’appui, par un journal proche du pouvoir incarné par l’état-major de l’armée, au moment où la chasse aux opposants à la feuille de route de celui-ci a atteint son paroxysme, d’autant que Kamel Daoud est ouvertement contre ces présidentielles, ne laisse aucun doute sur le caractère pernicieux de cette affaire.

Je tenais à témoigner dans cette affaire ma solidarité avec Kamel Daoud, malgré ma répugnance de sa posture médiatique de néo-colonisé assumé, comme je l’avais fait pour Tarik Ramadan, malgré mon total désaccord avec sa position sur la place de l’islam dans la société et sa connivence avec les cercles les plus conservateurs des sociétés dites musulmanes, car je considère que le devoir de vérité est le sentiment le plus noble et le plus vertueux de l’éthique journalistique.

Y. B.

30/10/2022 18:37 par Jacques-Marie Bourget

Ayant égaré ma blouse blanche, c ’est sans cet attribut de l’autorité scientifique que je vais en finir avec ce confus. Notons que c ’est sympa, et humaniste, de mettre dans le même sac une femme qui se déclare victime de Ramadan et l’ex femme de Daoud, qui elle fût victime de son ancien mari (condamné). En fait notre ami confus nous affirme qu’il s’agit de deux mythomanes malfaisantes et manipulées . C ’est sympa et assez féministe comme analyse. Qu ’en pense Sandrine Rousseau, mais aussi Landru le protecteur de la femme au foyer.

31/10/2022 13:41 par benzatat youcef

Au final, on voit que vous n’êtes pas séreux. Vous persistez dans votre délire obsessionnel à vouloir avoir raison à tout prix. Quitte à vous perdre dans une fuite en avant qui vous mène jusqu’au ridicule. Vous n’hésitez pas à vouloir imposer votre lecture de mon article, en prenant vos lecteurs pour des imbéciles. Par la perversion du sens de mes propos, qui est énoncé clairement, à savoir, l’instrumentalisation de la justice, dans les deux cas, celui de Tariq Ramadan et celui de Kamel Daoud, à des fins politiques, par le recours aux clichés les plus éculés sur le monde arabe et musulman. Que vous avez vous-même dénoncé en préfaçant le livre de Ahmed Bensaada sur le sujet. Je déduis que votre problème est ailleurs. Il serait intéressant que vous passiez de l’autre côté de la barrière avec votre blouse blanche, pour déterminer ou ça coince ! Par conséquence, je commence à douter de votre sincérité dans votre engagement aux côtés de la résistance palestinienne ! Je doute qu’au fond de vous-même, vous n’êtes qu’un vulgaire antisémite qui se cache derrière la solidarité avec la cause palestinienne pour soigner son souffre-douleur.

31/10/2022 22:25 par youcef benzatat

Mon BILLET DE BLOG, 25 FÉVR. 2016, Médiapart

Sur la polémique autour de Kamel Daoud et les viols de Cologne

Kamel Daoud se piège lui-même, tel Narcisse succombant aux narcotiques que dissimule son image dans le miroir de son piège culturel.

YOUCEF BENZATAT

Abonné·e de Mediapart

Le combat pour la liberté n’est pas du ressort exclusif des intellectuels et des politiques. Il appartient à tout citoyen d’y contribuer, par tout moyen. Par le débat d’abord. Ensuite l’éprouver dans sa propre existence et le traduire dans la conduite de sa propre vie. La liberté n’est pas une affaire de désir, elle est le souffle qui conditionne notre bonheur. A la question qu’est-ce que le bonheur, le poète répond : c’est se sentir libre. Libre d’organiser son rapport au monde, aux autres et à l’absolu, sans devoir se sentir obligé de rendre compte à quiconque, aux parents, à la société, ainsi qu’ à toute autorité liberticide ou tout autre tutelle. Notre société souffre de son aliénation dans les structures mentales patriarcales et l’imaginaire mythologique religieux. Notre combat à tous, devrait être leur déstructuration et leur déconstruction dans tout ce que nous entreprenons. Le chemin est long, très long, tellement les embuches sont nombreuses et difficiles à surmonter. En définitif, notre combat pour la liberté devrait nous amener à construire une société ou la femme puisse disposer de toute sa souveraineté sur son corps et son esprit. Avoir des rapports sexuels avant le mariage. Choisir librement ses partenaires sexuels, qu’ils soient noirs, blancs, juifs, ou toute autre personne qu’elle désirerait. L’enfant respecté en tant qu’être à part entière. L’athée et le croyant respectés dans leur rapport à l’absolu. Le choix personnel de la sexualité, hétérosexualité, homosexualité, transsexualité, devrait être protégé par la loi, sans crainte de discrimination, à l’école, au travail, dans l’espace public, ainsi que dans sa propre famille. Ceci dit, le combat pour la liberté ne devrait pas être amalgamé par de faux alibis, tels les viols de Cologne la nuit de la Saint Sylvestre, dont les enjeux se situent ailleurs, même si les faits interpellent notre condition patriarcale et religieuse. L’honnêteté intelectuelle consiste dans ce cas à convoquer tous les arguments en notre possession pour faire la lumières sur cet événement dramatique. Non pas faire une analyse sélective et occulter des facteurs déterminants, pour en rendre compte de manière pragmatique. C’est ce à quoi je me suis aventuré dans cette analyse.

Kamel Daoud est un squatteur à l’image du réfugié dans la jungle de Calais

Le premier squattant le vide dans la pensée, l’autre, le trop-plein de la luxuriance. Tous les deux, poussés par la déchéance de leur désir de souveraineté sur le réel, débarquent dans une intrusion fracassante dans l’espace de l’autre, celui qui s’est bâti sur cinq siècles de destruction, de meurtre de masse et de pillage, prenant tour à tour les noms de découvertes, de colonisation, de néo colonisation, pour se cristalliser in fine dans une globalisation immorale, plus destructrice encore, plus génocidaire et prédatrice au paroxysme. Un espace fantasme, dont les fondations plongent leurs racines dans un océan de sang que recouvre un leurre d’humanisme, comme la neige recouvre la terre de son manteau de mensonges.

La désertion des intellectuels orientaux vers l’occident et leur silence acheté au prix de leur insertion dans cet espace d’élection, donnera l’opportunité à des Kamel Daoud, Boualem Sansal, et tant d’autres, de venir monnayer à leur tour leur adoption dans la lâcheté qui caractérise la servitude, en assumant le rôle de caisse de résonance à un silence qui en dit long sur l’avilissement de leur peuple. Les réfugiés, par milliers, par dizaines de milliers et bientôt par millions, abandonnés de tous, n’auront plus d’autre choix que de venir irriguer des flots ininterrompus d’envahissement de cet espace d’élection circonstancié. Un espace de conjure, se substituant dans leur imaginaire pollué par tant de frustrations et de promesses non tenues et tant de trahisons de la part de ceux qui se sont autoproclamés dépositaires de leur destin, leur léguant des pays en faillite dans les bras et les plongeant dans le vacillement d’une interminable gueule de bois, dont le squat résonne comme une vengeance sur leur néantisation. Tel un big passage à l’acte, annonciateur de fin des temps, avec son lot de violence et d’incompréhension. Ceux de Cologne en sont la parfaite illustration.

Des viols, attouchements et vols de Cologne la nuit de la Saint Sylvestre on ne retiendra qu’une meute de réfugiés musulmans pervers, endoctrinés par leur religion pour commettre les pires actes de barbarie sur terre contre les infidèles. Tel est le verdict sans appel de Kamel Daoud, qu’il ne faudra en aucun cas contredire ou nuancer sous peine d’être accablé de jalousie ou de quelque bigotisme obscurantiste. Telle une parole prophétique, que les lobbys en campagne contre le réveil de ces peuples en ébullition révolutionnaire permanente, par djihadistes interposés, voudraient hisser comme ultime vérité sur l’énigme de cette orgie sexuelle sur la place publique d’un pays non musulman. Dans cette logique islamophobe, après que l’enquête ayant révélé que la majorité de ces violeurs étaient d’origine nord-africaine, dont beaucoup sont Algériens, établis en Allemagne bien avant « l’invasion » des réfugiés incriminés dans cette affaire, on peut s’autoriser d’émettre l’hypothèse que ceux-ci venaient d’accomplir collectivement la salat el icha (prière du soir) dans une mosquée environnante avant de passer à l’accomplissement de leur forfait dans une concertation collective. Telle une milice en campagne ! Un acte criminel à connotation raciste, prémédité, conclura de ce fait une justice aveugle.

Un comportement inconscient, peine à renchérir Kamel Daoud, dû aux frustrations d’une éducation sexuelle religieuse dépravée. Un passage à l’acte qui retournera Sigmund Freud autant de fois dans sa tombe jusqu’à l’abdication pour sa théorie sur le refoulement sexuel ! Laissant croire que le monde musulman serait le théâtre de toutes sortes d’actes pervers de cette nature à longueur d’année, rendant la vie des femmes quasi impossibles dans l’espace public, sous peine d’être violées à longueur de journée par les males qu’elles croiseraient sur leur chemin ! Bien que la religion musulmane, plus que ses paires chrétienne et judaïque, qui confinent la femme à un statu inférieur à l’homme et considèrent le rapport sexuel hors mariage comme sacrilège, générant frustrations et perversions chez ses sujets, ne suffit pas à expliquer un tel comportement obscène par cette causalité à elle seule. Pour dépasser cette contradiction, Kamel Daoud insinue, en le justifiant, qu’un tel passage à l’acte sélectif n’aurait été possible que par l’autorisation du viol des femmes non musulmanes que leur religion cautionne !

Pourtant, l’histoire est truffée de ce genre d’orgies crapuleuses, anéantissant la quiétude et l’équilibre psychologique de tant de femmes innocentes, victimes de ce genre de barbarie. En temps de guerre, le vainqueur à de tout temps usé et abusé d’orgies similaires contre les femmes des vaincus. Sans pour autant que ces viols collectifs ne soient dictés exclusivement par le sentiment d’appartenance religieuse. A l’image du viol colonial en tant que viol symbolique, celui d’une nation belliqueuse sur une autre nation souveraine et son lot de viol des femmes. Alors que c’est sous la bannière des lumières, de la modernité et de la civilisation que le viol colonial s’était accompli et que les conquérants sur le terrain commettaient les pires viols de femmes et même d’enfants. Pas d’amalgame donc ! Ni les lumières, ni la pensée moderne, encore moins les religions n’ont professé de tels barbarismes ! Servir les clichés islamophobes les plus éculés dans un pot-pourri ne peut être d’aucune utilité à la condition de la femme et a son émancipation. Bien au contraire, il ne fait que durcir la résistance des bigots de tout bord à l’ouverture de la société aux valeurs de modernité et de contemporanéité du monde. Se greffer sur les pots-pourris en prétendant servir la cause de la femme relève de la malhonnêteté intellectuelle. Si violence il y a, toutes les religions se valent. Il n’y a pas de religion plus violente qu’une autre. Il suffit de se rappeler la justification par François Mitterrand de la mise à sac de l’Irak, la qualifiant de « guerre juste », en référence à la chrétienté guerrière. Une guerre juste qui ouvrira les portes à l’occident judéo chrétien pour semer le chaos dans le monde musulman pour l’asservir. Le peuple, contrairement à l’intellectuel de service, ne se trompe jamais dans son jugement, étant celui qui a les pieds sur la braise. Aux moments forts de la barbarie coloniale française en Algérie, le peuple algérien n’allait pas par trente-six chemins pour qualifier ses bourreaux par frança bent el kelb (la France fille de chien).

Quant aux questionnements sur d’éventuels circonstances élargies ayant abouti à cet acte barbare, que Kamel Daoud et la meute de chiens de garde affectée au chevet de son délire névrotique considèrent comme l’exclusive des conséquences éducatives de l’immoralité religieuse musulmane et unique source d’interrogation pour faire toute la lumière sur cette affaire, il n’est nul doute que les auteurs de ces questionnements hors des sentiers battus se verrons taxés d’apologie de viol et autre bigotisme aveugle, voire de triviale jalousie, pour dissimuler un déficit d’arguments qui traduit une mauvaise foi complice.

Que d’énergie protubérante gaspillée dans une forme en mal d’harmonie d’avec son fond. Kamel Daoud se piège lui-même, tel Narcisse succombant aux narcotiques que dissimule son image dans le miroir de son piège culturel. Le style c’est l’homme, lorsque celui-ci entre en conflit ouvert contre le piège culturel qui le conditionne et le détermine, en en faisant la forme de ses souffrances, de ses désirs et de leur dépassement. Tout le fond. Non pas un fond sélectif, à travers lequel il se fraye un chemin privilégié vers des raccourcis qui mènent droit au reniement de soi et à la compromission, pour venir alimenter encore plus le leurre des satrapes.

Encore une fois, j’apporte des explications aux lecteurs qui n’ont pas compris certaines nuances du texte. A aucun moment il était question de défendre ces actes criminels, ni leurs auteurs. Mais d’analyser les circonstances ayant amené à cette situation. Toutes les circonstances et non pas seulement l’effet de causalité de la religion musulmane, comme le fait Kamel Daoud, en occultant, volontairement ou non, tout le reste : le viol colonial et sa poursuite aujourd’hui dans l’offensive de destruction du monde musulman et leurs conséquences sur l’imaginaire collectif. Nos mères, nos grand-mères et mêmes des enfants n’ont pas été épargnés par ce genre de viols collectifs durant toute la colonisation. Les effets sont désastreux sur leur descendance et en pareille circonstance, celle de Cologne, il y a la potentialité d’un retour du refoulé, qui peut être le déclencheur de ce passage à l’acte, inconsciemment. Car on ne peut vivre avec une mémoire discontinue. On ne peut pas faire table rase avec l’histoire, comme avec la mémoire. Elles sont parties prenantes de nos conditions contemporaines et les déterminent. Alors que ce viol, symbolique et même physique, se poursuit aujourd’hui sous nos yeux (Il suffit de se rappeler la prison d’Aboughraib en Irak ou le viol d’enfants par des militaires français en Centrafrique), et qui continue à alimenter fortement le processus du viol colonial dans l’imaginaire collectif. Par ailleurs, depuis l’invasion de l’Irak, des millions de morts musulmans ont été causé par ce processus colonial et des pays entiers détruits, alors que le nôtre est constamment menacé ! Sans oublier le deux poids, deux mesures dans le conflit israélo-palestinien. Ce sont là des sources de ressentiments qui peuvent provoquer ce genre de passage à l’acte dans de telles circonstances, sans pour autant que leurs auteurs ne soient de véritables croyants ou pratiquants. C’est en cela que la justification par la seule causalité religieuse est une malhonnêteté intellectuelle. Puisque Kamel Daoud a choisi de lier le viol de Cologne à la religion des réfugiés ou migrants mis en cause dans cette affaire, il fallait avoir le courage de recourir à tous les arguments qui lient ces deux espaces et mener son enquête jusqu’au bout.

17/04/2024 14:03 par Rhenzipop

L’imam salafiste qui a appelé au meurtre de Kamel Daoud condamné
Abdelfatah Hamadache, l’imam salafiste algérien qui avait appelé au meurtre de l’écrivain Kamel Daoud en décembre 2014, a été condamné ce mardi 8 mars par le tribunal correctionnel d’Oran, à six mois de prison dont trois ferme...

Magazine Marianne08/03/2016 à 16:26

17/04/2024 16:03 par bostephbesac

Monsieur BENZATAT, je ne comprends pas votre problème . Tant d’ élocutions pour être incompréhensible.

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