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Quand la prison permet d’échapper à la misère…

Selon un rapport public de la banque mondiale, les pays en voie de développement doivent se préparer à des jours difficiles.

Et si l’on prend uniquement en considération les pays d’Europe centrale et orientale, les prévisions sont encore moins optimistes : on passerait d’une croissance de 3,1 % enregistrée en 2011 à une croissance estimée à 1,4 % pour 2012. La croissance de la Serbie, par exemple, devrait être ainsi d’à peine 0,5 % pour cette année. Ce sont des données d’autant peu rassurantes dans le contexte actuel de crise internationale que ce pays aspire à rentrer dans l’Union européenne. Son néo-président Tomislav Nikolić l’a confirmé en rencontrant le 14 juin 2012 Catherine Ashton, haute représentante pour la politique étrangère communautaire : « pour Belgrade, il n’y a pas d’alternative à l’Union européenne ».

Une position qui, eu égard aux problèmes rencontrés par les pays européens les plus faibles, pourrait fort ressembler à un suicide. Spécialement pour un pays dont la situation économique et l’indigence de ses citoyens s’aggravent de jour en jour. à Belgrade, au moment où le chômage explose et où les salaires sont à un niveau historiquement bas, le gouvernement s’acharne sur ce qui reste de l’État social et prend toutes les mesures pour satisfaire les politiques hyper-libérales imposées par Bruxelles. Difficile pour le peuple serbe d’affronter dans ces conditions la vie de tous les jours. Fait symptomatique : certains choisissent désormais d’aller en prison plutôt que de devoir payer des amendes.

Come l’a rappelé dernièrement le quotidien Vecernje Novosti, pas moins de 12.324 cas de ce type ont été constatés rien que dans la capitale serbe en 2011, et on en dénombrait déjà 6.403 à la fin du premier trimestre de cette année. « Les personnes qui demandent instamment de voir leur amende transformée en période de détention sont rares, mais un grand nombre décide volontairement de ne rien payer pendant le terme légal des quinze jours au-delà duquel le juge se voit contraint d’ordonner une période de détention », a déclaré Milan Marinovic, président du tribunal de Belgrade. Le journal serbe relève en outre qu’une journée de prison coûte 1.000 dinars (un euro vaut 116 dinars), et que la somme maximale d’amendes qu’on peut voir transformées en détention est de 60.000 dinars.

Ce qui signifie que quelqu’un qui serait condamné à 100.000 dinars d’amendes pourrait n’en payer que 40.000 à condition de passer soixante jours en détention pour ne pas avoir à débourser les 60.000 restants. Une situation qui met en évidence toutes les difficultés auxquelles est confronté le peuple serbe face à la crise économico-financière qui étrangle le Vieux Continent. Une crise imputable aux errements spéculatifs de la « fortune anonyme et vagabonde » qui a néanmoins pris soin de placer ses laquais à la tête des institutions européennes et des gouvernements. Mais la majorité, la grande majorité, en est réduite aux mesures de rigueur pour payer une dette qu’elle n’a pas souscrite. Il ne tient pourtant qu’à elle de ne pas s’enfermer derrière les barreaux des prisons du capital… et de faire rendre gorge aux responsables.

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-quand-la-prison-permet-d-ec...

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