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Quel avenir pour nos quartiers ?

Nous nous alarmons de la violence qui parcourt l’humanité, alors que cette violence fonde nos rapports et est intrinsèque à nos modes de fonctionnement. Un enfant livré à lui-même, qui voit ses parents à la dérive, qui ne peut être scolarisé dans des conditions normales, qui a faim toute la journée, ne subit-il pas une violence ? On ne rend que ce qui nous a été donné, on communique par les moyens avec lesquels on nous a habitués à communiquer. La violence est un mal inoculé par la société.

Les cités sont la part d’ombre de la nouvelle économie libérale. La misère qui y sévit est utile au système, c’est une pression permanente comme celle des pays riches sur les pays pauvres. Un espace de silence où La République entasse ce quelle ne veut ou ne sait pas prendre en compte. Le système est inadapté à offrir des solutions à ces quartiers car il repose sur sa capacité à exclure et à discriminer.

Il y a sur le terrain un réel dégout de la politique et de ses cortèges de discours et de promesses sans lendemain. Il n’est plus admissible, en effet, que les politiques soient à ce point en décalage avec la réalité de notre société prise dans toute sa diversité. Il appartient donc aux pouvoirs de choisir : laisser ces populations à l’abandon ou faire le constat de leur incapacité à répondre aux réalités du terrain et d’en tirer les conséquences.

Etre dans ces ghettos est presque toujours un non choix. La vision des medias et des hommes de pouvoir repose sur un schéma mental où on ne voit plus des femmes et des hommes, des citoyens, mais un quartier, des problèmes, une entité globale opaque. Là aussi pour ces cités, les autorités n’arrivent pas à faire la différence entre une partie et un tout. Une étiquette est collée définitivement sans rachat possible. La violence est omniprésente, les habitants désoeuvrés la subissent, quotidiennement dans la cité, et à l’extérieur par un discours d’exclusion. Ce rejet est total, devant les boites de nuit, devant la justice aveugle, devant des policiers qui se croient tout permis au nom de cette étiquette, devant les medias, devant l’école, devant le regard des autres citoyens. L’humiliation est totale, la condamnation permanente, la stigmatisation incessante !

Sur ce terreau les petits caïds rallient à eux même les plus modérés des habitants lorsque l’on polarise l’opinion dans un schéma d’opposition. L’Etat brille par son absence et le peu de moyens qu’il déploie dans ces quartiers. Les collectivités locales écrasent de leur mépris tous les acteurs sociaux, car là aussi il n’y a de place que pour le clientélisme et le paternalisme.

Face à ce délabrement et à l’absence de projet, le citoyen veut partir et sauver ses enfants. Certaines communautés se réfugient dans des valeurs propres à leurs cultures et sont injustement diabolisés comme servant des idéologies étrangères. De nouvelles forces profitent de cet espace vide pour s’installer et développer un autre choix de société en réaction au rejet général. La seule et unique solution consiste en un plan Marshall pour les cités. Il est anormal de laisser persister des zones où La République ne fait pas face à ses devoirs !

Il convient de faire passer les cités des rubriques des faits divers à la rubrique politique. Les ghettos répondent au principe d’Heisenberg, qui veut que lorsque deux facteurs sont liés, quand on accroit l’un, l’autre diminue. En augmentant l’action sociale, les infrastructures, les moyens d’éducation, les contrats locaux de sécurité, les crèches, les emplois, la présence de l’Etat, on diminue la violence, le sentiment d’exclusion, l’incivisme, l’échec scolaire, la toxicomanie, le désarroi… Il est temps de faire entendre un projet constructif et pertinent et non pas accompagner la démagogie ambiante.

A.BLIDI sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/09/14/quel-avenir-pour-nos-quartiers/

Voir également : QUARTIERS IMPOPULAIRES

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