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Résultats des élections municipales à Cuba : Notes initiales

Qu’il s’agisse d’élections partielles municipales ayant lieu tous les deux ans et demi ou d’élections générales se tenant tous les cinq ans (incluant les élections municipales, provinciales et parlementaires nationales), les résultats de ces élections à Cuba exigent une analyse sérieuse et détaillée. Ceci pourra faire l’objet d’un autre travail. Toutefois, ce qui importe pour le moment, c’est de traiter sous la forme de notes la désinformation de certains médias à l’égard des élections municipales qui viennent de se terminer le 19 mai.

Dans un article paru le 28 avril 2010 dans le Miami Herald sous le titre de [« Dissidents : Le vote montre la frustration »], l’auteur, Juan Tamayo, a indiqué que ce vote reflétait « le mécontentement grandissant » dans l’île. [1] Il fournit également quelques résultats statistiques et les emploie pour soutenir son affirmation.

Dans cet article, j’aborderai tout d’abord le matériel statistique et ensuite, j’examinerai les données de Tamayo quant à savoir s’ils soutiennent sa thèse.

Le Miami Herald indique que la participation électorale a chuté, quoiqu’il admette que cette diminution était faible, tout en mettant l’accent davantage sur l’augmentation du pourcentage des votes en blanc et annulés. A son crédit, Tamayo donne dans l’ensemble des renseignements justes sur la participation électorale, mais ceci ne raconte pas toute l’histoire. Des élections municipales partielles se tiennent tous les deux ans et demi depuis 1976 jusqu’en 2010, soit un total de quatorze élections. [2] Les résultats des élections finales de 2010 indiquent, en arrondissant les chiffres, que 95,9 % des personnes en droit de voter l’ont fait. Tamayo insinue que ces chiffres sont inférieurs à chaque élection depuis 1976, où le taux de vote était de 95,2 %. Cependant, ces statistiques démontrent également que, mis à part 1976, la première année des élections, la participation électorale de la présente année (2010) n’était pas des plus faibles. Il y a eu une année, en 2002, où 95,8 % des électeurs avaient voté, une très petite fraction plus faible que celle de cette année. Les résultats des élections en 2002 ont également montré qu’elles ont connu une baisse par rapport aux élections précédentes tenues en 2000.

Toutefois, cette diminution de 2002 est-elle le reflet d’une tendance dans l’humeur électorale Cubaine ? Non, puisqu’au cours des élections subséquentes (en 2005 et en 2007), le taux de vote a plutôt augmenté. Le fait est qu’on ne peut pas regarder les changements de résultats d’élections à Cuba (tels que ceux de 2010) et y voir une tendance selon des caprices ou des désirs personnels. Quiconque s’attend à ce que les prochaines élections municipales, qui feront parties des élections générales dans deux ans et demi (2012-13), présentent à nouveau une diminution dans les tendances à voter, pourra être très bien déçu de même que ce fut le cas après la baisse de 2002. En outre, ces quatorze élections présentent des variations habituelles de hauts et de bas ne pouvant être considérées aussi importantes. La caractéristique principale demeure en fait que ces quatorze élections municipales tenues de 1976 à 2010, indiquent une participation électorale très élevée s’étendant de 95.2 % à 95,9 %.

L’article du Miami Herald devient plus ouvertement négatif lorsqu’il traite des votes en blanc et annulés, en indiquant que « les 8,91 pour cent des votes annulés et des votes en blanc au scrutin du dimanche [25 avril 2010] étaient plus élevés qu’au cours des trois élections antérieures connues - 7 pour cent durant les élections législatives nationales de 1993, 7,2 pour cent durant les élections municipales de 1997 et 5,9 pour cent durant les élections municipales de 2000, selon Jorge Domà­nguez, un expert de Cuba à l’Université Harvard. Les résultats des autres élections n’étaient pas disponibles. »

Avec tout le respect dû envers le professeur Domà­nguez, les résultats sont en fait disponibles pour d’autres élections. [3] Par exemple, durant les élections municipales partielles de 1995, 4,3 % ont voté en blanc, tandis que pas moins de 7,0 % ont rendu leur bulletin de vote nul, soit pour un total de 11,3 % de votes en blanc et annulés. Il s’agissait d’un taux de votes invalides plus élevé que celui de cette année 2010. Durant les élections municipales après le vote de 2005, tenue en 2007, les pourcentages de bulletins de vote en blanc et annulés ont baissé respectivement à 3,23 % et à 3,98 %, pour un total de 7,21 % de votes non valables.

L’article mentionne les élections de l’Assemblée nationale, qui se tiennent tous les cinq ans. Le professeur Domà­nguez est juste lorsqu’il a indiqué que tous les votes en blanc et annulés ont monté à près de 7,0 % durant les élections générales parlementaires de 1993 ; il a cependant insinué que les résultats des élections de 2010 représentent une diminution apparente du vote positif. Toutefois, quelle est l’importance de ces résultats de 1993 ? Le modèle de vote indique-t-il d’une façon quelconque une tendance s’écartant de la tendance générale ? Pas tout à fait. Par exemple, durant les trois élections parlementaires nationales subséquentes suivant les élections tenues en 1993, 7 % des résultats non valables en 1993 a chuté à 5,02 % (en 1998), à 3,86 % (en 2003) et à 4,77 % (en 2008).[4] Il faut se garder de ne pas sauter à des conclusions prématurées. A l’instar des élections municipales, les élections parlementaires nationales présentent invariablement un taux très élevé d’électeurs et un taux de votes invalides très faible, variant tous les cinq ans, mais très minime.

En 2010, les résultats à la fin du premier tour de scrutin montrent que 4,59 % ont déposé des votes en blanc et 4,30 % des votes annulés, occupant le deuxième taux plus élevés dans le cadre des élections municipales depuis 1995. Il n’existe aucune preuve démontrant que tous les bulletins de vote en blanc et annulés représentent un rejet du système ou puissent favoriser l’option de dissidence en faveur d’un changement politique. Certains électeurs le font par erreur. Il pourrait y avoir d’autres facteurs à l’encontre, comme par exemple la religion. Pour les Témoins de Jéhovah, leurs convictions religieuses leur interdisent de voter pour qui que ce soit. Une enquête préliminaire indique que le nombre de témoins de Jéhovah est en hausse à Cuba.

Cependant, la preuve la plus flagrante contre la supposée homogénéité des votes invalides repose dans les votes annulés. J’ai pu observer sur place et à plusieurs occasions, en particulier pendant les élections de 1997-98 et plus récemment celles de 2007-2008, le dépouillement du scrutin par les membres du bureau électoral dans les bureaux de vote à la suite de l’exercice du droit de vote. Tenant mes propres photos comme preuve, un assez grand nombre de votes sont annulés par simple enthousiasme déplacé. Par exemple, j’ai vu un bulletin de vote dans un bureau de vote à la Place de la Révolution, sur lequel un électeur avait inscrit Raúl Castro. Le bureau électoral l’a immédiatement déclaré comme étant un vote annulé, puisque Raúl Castro n’était pas candidat dans cette circonscription, et que de toute façon les inscriptions manuscrites ne sont pas reconnues à Cuba. J’ai vu d’autres bulletins de vote remplis consciencieusement en conformité avec la loi ; par contre l’électeur avait dessiné un croquis de Che Guevara sur le bulletin qui a, par conséquent, été annulé. Il existe beaucoup d’autres exemples de la sorte, de même que des erreurs. A propos des erreurs, au niveau municipal, on a le droit de voter pour une seule personne parmi les candidats figurant sur le bulletin de vote, à l’inverse du droit de voter pour plusieurs candidats au niveau national. Malgré tous ces efforts déployés, il existe apparemment une certaine confusion lorsque vient le moment pour certains électeurs d’entrer dans l’isoloir, leurs votes pourraient éventuellement être annulés par mégarde. Pour ceux qui annulent leur bulletin de vote de façon délibérée, il est très clair qu’ils le font d’une façon tout à fait imagée comme ils en ont le droit.

Ainsi, même s’il est vrai qu’il est impossible de dire dans quelle proportion les bulletins de vote en blanc et annulés ne représente pas un rejet, mais plutôt des erreurs ou qu’ils ont été fait par enthousiasme déplacé ; néanmoins une chose est sûre, c’est que l’on peut affirmer sans se tromper qu’un certain nombre du total des votes invalides ne constitue aucunement un rejet envers le système politique actuel.

Tamayo cite les dissidents qui réclament le fait que ces chiffres représentent la « frustration » et le « mécontentement » dans l’île. [5] Voyons alors cette affirmation de plus près. Ceci est présenté comme une découverte importante qui est évidemment prévue pour dresser un mur entre les citoyens et les dirigeants à tous les niveaux, étant donné que cette conclusion à propos des résultats des élections est attribuée aux « dissidents ». En fait, il est vrai qu’il existe actuellement à Cuba beaucoup de « frustration » et de « mécontentement », pour employer les termes qu’utilise le Herald, et si, seulement à titre d’exemple, nous leur accordons cet argument.

Certains de ceux qui analysent d’un point de vue négatif les résultats des élections de 2010, les comparent aux précédents, en particulier à ceux de 2007-2008, qui présentaient un taux inférieur de bulletins en blanc et annulés. Que s’est-il donc produit en 2008, en 2009 et au début de 2010 ? Premièrement, Cuba à l’instar du reste du monde a ressenti les effets de la crise mondiale économique et financière. Deuxièmement, conjugué à cela, Cuba a été victime de trois énormes ouragans en 2008, dans une période de temps très rapprochée : Gustav, Ike et Paloma ont causé plus de 10 milliards de dollars en dommages et en déracinement massif qui n’est même pas calculable en dollars. Troisièmement, le gouvernement cubain a apporté et tente toujours d’apporter des changements, particulièrement liés à l’amélioration de l’activité économique telle que la production et la distribution. La discussion et l’action sincère liées au changement suscitent des espoirs ; par contre, vu la complexité de la situation nationale et internationale, ce très grand potentiel d’efforts qui pourraient répondre à la frustration et au mécontentement, se rapportant aux résultats positifs peut parfois ne pas survenir aussi rapidement et aussi massivement que l’espéreraient bon nombre de Cubains. Cette situation apporte donc peut-être comme conséquence plus de désillusion qu’autre chose. Ce sont des questions dont n’importe qui abordant sérieusement le processus politique actuel à Cuba doit considérer.

En tenant compte de tout ceci, c.-à -d. la crise économique mondiale depuis les dernières élections, les trois ouragans en 2008 et les nouveaux espoirs de changement à l’intérieur des limites de la situation nationale et internationale, on peut dire que l’augmentation du vote de protestation en 2010 par des votes en blanc et annulés n’est pas très élevée.

Les adversaires de Cuba regardent l’île, comme l’auteur uruguayen Eduardo Galeano dit, à l’aide d’une loupe quand elle parvient à une situation qu’ils perçoivent comme un incident ou une tendance négative ; ce n’est que pour cette raison que tous les facteurs, même secondaires, sont pris en considération tandis que, bien sûr, ils en exagèrent l’importance relative telle que des électeurs potentiels absents se trouvant en missions internationales, des vacances coïncidant avec des élections et le fait que certains citoyens voient comme une augmentation du nombre d’adhérents des Témoins de Jéhovah.

Certains journalistes et universitaires se sont déjà efforcés de prouver que les élections à Cuba manifeste une opposition des Cubains. Suite aux élections municipales de 1995, l’universitaire états-unien Miguel Centeno, un détracteur de Cuba, a mentionné que les résultats démontraient un « mécontentement significatif ». Cependant, selon la recherche effectuée, ce point n’a pas été soutenu par aucune source ou statistique. [6] Tel qu’indiqué ci-dessus, alors que les élections de 1995 indiquaient une diminution du vote positif, que s’est-il alors produit durant les élections générales suivant les élections nationales, provinciales et municipales de 1997-98 ? Le vote positif s’en est remis très vite et s’est accru. Et nous sommes maintenant quinze ans plus tard (après l’évaluation du « mécontentement » erronée de 1995) et nous entendons toujours parler du mécontentement provenant pratiquement des mêmes sources.

L’évaluation de 1995 n’a pas été non plus la dernière à s’avérer erronée. Par exemple, les « dissidents » s’attendaient peut-être à une participation électorale beaucoup plus faible et à une augmentation beaucoup plus élevée de bulletins en blanc et annulés durant les élections de 1997-98. Il y a plus de dix ans, au cours des élections parlementaires nationales générales de 1998, il y avait de grands espoirs parmi les dissidents quant à un rejet massif et apparent via l’urne électorale, comparée aux élections générales précédentes de 1993. Le président du parlement cubain, Ricardo Alarcón, avait souligné le 13 janvier 1998 que certaines sources diplomatiques à La Havane, sympathiques aux dissidents, s’attendaient impatiemment à une forte hausse des bulletins de vote en blanc et annulés. [7] Toutes les conditions étaient présentes pour de tels résultats : les effets de la Loi de Torricelli de 1992 et de la Loi de Helms-Burton de 1996, l’appel du Président Bill Clinton en 1997 en faveur d’« un gouvernement démocratique de transition » à Cuba par le financement d’accompagnement des dissidents, tout ceci dans le contexte de la Période spéciale à Cuba, causée par l’effondrement de l’ex-URSS et les dommages majeurs affectant l’économie cubaine. En même temps, certains des effets les plus néfastes de cette situation commençaient à s’améliorer bien que légèrement, comme la diminution des pannes de courant électrique. Nonobstant, malgré la situation principalement défavorable qui dépassait largement les améliorations de peu d’importance, les dissidents n’ont pu voir leur rêve se réaliser. [8] Puisque que leurs voeux n’étaient pas exaucés, l’un des plus célèbres dissidents de Cuba, Elizardo Sánchez, a été obligé d’admettre « que les élections nationales de 1998 signifiait un renouvellement des mandats et la légitimité du gouvernement ». [9]

Plus haut, nous n’avons décrit que deux exemples, les élections municipales partielles de 1995 et les élections parlementaires générales nationales de 1997-98.

Voici quelques notes supplémentaires concernant les élections municipales. Les élections municipales cubaines sont terminées. Elles ont débuté le 4 janvier 2010, lorsque le Conseil d’État en conformité avec la Constitution cubaine et la Loi électorale a convoqué les élections. Une des premières mesures consiste à mettre à jour la liste des électeurs basée d’après la liste continue et permanente des citoyens, leur âge et leur adresse. L’inscription des électeurs à Cuba se fait d’office : elle est automatique pour toutes les personnes âgées de seize ans et plus ; il n’y a aucune démarche à faire afin d’apparaître sur le registre d’inscription qui est publique.

Du 24 février au 24 mars des milliers d’assemblées de mise en candidature de quartier se sont tenues, comprenant autour de deux cents électeurs éligibles pouvant participer à chacune. Les citoyens ont le droit de proposer n’importe quel voisin de leur circonscription afin qu’il se présente en tant que candidat. De deux à huit voisins peuvent être nominés comme candidat, ceux qui obtiennent la majorité des votes lors d’une procédure de vote à main levée sont déclarés candidats. Puis, le 25 avril il y a eu des élections au suffrage universel et secret, pendant lesquelles les électeurs choisissent de voter pour l’un des candidats nominé. Puisque l’on doit recevoir au moins 50 % des voix pour être déclarer vainqueur, il est très fréquent qu’aucun candidat n’obtienne 50 % des voix au premier tour de scrutin. Cette année, 14 % des 15 093 circonscriptions électorales ont dû passer à un deuxième tour de scrutin, durant lequel les électeurs ont voté pour un candidat sur deux ayant obtenu la majorité des votes (mais pas 50 %) ou les deux qui se trouvaient à égalité.

Ce deuxième tour a eu lieu le 2 mai, soit un jour après le 1er mai, ce jour important pour les Cubains dans toute l’île. Habituellement, la participation électorale est inférieure pendant le second tour de scrutin. Pour le second tour en 2010, au cours de la semaine aboutissant au second tour, l’accent avait été entièrement mis sur la mobilisation du 1er mai, pratiquement rien pour les élections. Curieusement (y compris pour l’auteur de cet article), 90 % des électeurs sont allé voter malgré l’attention portée au 1er mai. D’habitude, le taux de vote pour le deuxième tour se situe entre 89 et 93 %, soit toujours inférieur au premier tour ; par exemple le taux de vote au second tour était de 93,6 % en 1986, de 89 % en 1995, de 94,77 % en 1997 et de 93,5 % en 2005. [10]

Toutefois, dans trois circonscriptions électorales, en voyant que les deux candidats étaient toujours à égalité, un troisième tour a été appelé. Ces dernières élections ont eu lieu le 5 mai. Dans chacune des trois circonscriptions, un candidat a obtenu plus de voix que l’autre, clôturant ainsi les élections. [11]

Le 19 mai, les délégués nouvellement élus aux assemblées municipales se sont réunis dans les 169 municipalités partout au pays, en vue de la constitution des assemblées. Un des principaux objectifs de cette première session consiste à élire le président ainsi que le vice-président de l’assemblée municipale par votes secrets parmi les élus à l’Assemblée. Ceci a mis fin aux élections municipales de 2010, même si pendant les prochaines semaines, les commissions de travail permanent au sein des assemblées municipales et des Conseils populaires et leurs présidents et vice-présidents respectifs sont mis à jour, en prenant en considération les nouveaux délégués élus. Il s’agit d’une étape importante dans le déroulement des élections, étant donné que traditionnellement au cours des années, un peu moins de la moitié de ces derniers élus avaient été délégués au cours du mandat précédent. Pendant les élections de 2010, cette tendance se poursuit : seulement 49 % de ces élus étaient des délégués au cours du mandat précédent.[12] Par conséquent, en établissant la nouvelle présidence de l’assemblée municipale et les commissions de travail permanent, les nouvelles assemblées municipales doivent prendre en considération le fait que sur la moyenne nationale, un peu plus de la moitié des délégués n’étaient pas des délégués dans le mandat précédent. Le travail quotidien des délégués élus, avec toutes ces épreuves et tribulations, commence donc, de sorte que les électeurs puissent voir les résultats et agir à leur égard d’ici les prochaines élections.

Arnold August

7 juin 2010

Auteur/journaliste/conférencier. Vit à Montréal. Spécialiste de Cuba. Premier livre publié : Democracy in Cuba and the 1997-98 Elections (en anglais, 1999). Chapitre intitulé : "Socialism and Elections" (en anglais), dans Cuban Socialism in a New Century : Adversity, Survival and Renewal, édité par les professeurs Max Azicri et Elsie Deal (University Press of Florida, 2004). A venir (français, anglais, espagnol,) : Cuba - Démocratie participative et les élections au XXIème siècle. Membre de la LASA (Association des études latino-américaines).

Traduction : Normand Raymond

NOTES[1] Juan Tamayo, "Dissidents : Voting shows frustration", Miami Herald, 28 avril 2010, http://www.miamiherald.com/2010/04/28/1601405/dissidents-voting-shows-...

[2] Oficina Nacional de Estadà­sticas, république de Cuba, http://www.one.cu/aec2008/esp/22_tabla_cuadro.htm, Asamblea Nacional del Poder Popular, Cuba : Democracia y Elecciones, http://www.parlamentocubano.cu/, Granma, "Voto el 95.86 % de los electores", 30 avril 2010

[3] Granma, "Victoria de la democracia revolucionaria", 19 avril, 2005, Peter Roman, "People’s Power : Cuba’s Experience with Representative Government", p. 122, Roman and Littlefield Publishers, Lanham MD, 2003, Granma, "Comisión Electoral Nacional, Proceso Elecciones Generales 2007-2008", dans Granma, 26 octobre 2007.

[4] "Comisión Electoral Nacional, Resultados oficiales", Granma, 11 mars 1993, Granma, 4 février 1998, Granma, 1er février 2003 et Granma, 30 janvier 2008.

[5] Tamayo, op.cit

[6] Roman, op.cit, p. 120.

[7] Arnold August, Democracy in Cuba and the 1997-98 Elections, Editorial José Martà­, La Havane, 1999, p. 360.

[8] Arnold August, ibid, p. 358-359.

[9] Arnold August, "Socialism and Elections", dans Cuban Socialism in a New Century : Adversity, Survival, Renewal, édité par Max Azicri et Elsie Deal, University Press of Florida, Gainesville, FL, 2004, p. 233.

[10] Peter Roman, op.cit, pp120-122, et Granma, "Victoria de la democracia revolucionaria", 19 avril 2005.

[11] Susana Lee, Granma, "Más de 5 000 mujeres integrarán las Asambleas Municipales del Poder Popular", 11 mai 2010.

[12] Ibid.

URL de cet article 10815
  

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