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Syrie, tribunal imaginaire

Ce jugement est utopique comme le démontrent les retraites en toute tranquillité du trio Bush-Blair-Sarkozy, bien que leurs mains soient tachées du sang des milliers de victimes civiles innocentes. Ce tribunal est imaginaire car il ne peut exister. La communauté internationale fonctionne avec les votes de 192 nations, avec le contre-exemple antidémocratique du droit de veto d’une seule des 5 nations qui en disposent. C’est-à-dire : 191 votent OUI, 1 vote NON, alors c’est NON. Pour ce jugement utopique de l’affaire de la Syrie, ne seront point présents deux des principaux témoins : Monsieur Barack Obama et Monsieur François Hollande. Ces questions sont hypothétiques parce que les accusés ne se présenteront pas, pas même en qualité de témoins. Cependant, nous posons les questions. Nous laissons les réponses à l’appréciation du lecteur.

Monsieur Obama,

Vous, avec l’autorité morale d’un Prix Nobel de la Paix, avez exprimé votre extrême préoccupation pour les dégâts chimiques que peuvent produire parmi la population civile l’emploi d’armes de destruction massive. Votre nation est la seule dans l’histoire universelle à avoir lancé deux bombes atomiques sur deux grandes villes sans défenses, Hiroshima et Nagasaki. OUI ou NON ?

Monsieur Hollande,

Le Ministre des Affaires Etrangères allemand a exprimé la même préoccupation que son collègue étasunien. La première fois dans l’histoire que furent utilisés des gaz toxiques, ce fut contre des soldats français durant la première guerre mondiale. Cette innovation militaire, la guerre chimique, on la doit à l’Allemagne. OUI OU NON ?

Monsieur Obama,

C’est sur base d’un rapport inventé sur des armes de destruction massive que votre pays a lancé une invasion et une occupation de l’Irak. OUI ou NON ?

Alors qu’une commission d’experts de l’ONU se trouvait encore en Syrie en train de mener une enquête sur les armes chimiques, vous affirmiez que l’on disposait de preuves, mais qu’on ne pouvait pas les divulguer. Vous, Monsieur Obama et les Etats-Unis, reconnaissez l’ONU comme une Organisation des Nations Unies ? OUI ou NON ?

Monsieur Hollande,

Alors qu’une commission d’experts de l’ONU se trouvait toujours en Syrie en train de mener une enquête sur les armes chimiques, Monsieur Jean-Marc Ayrault, votre Premier Ministre, présentait publiquement un dossier des Services Secrets français accusant le gouvernement syrien d’avoir employé des armes chimiques. Vous, Monsieur Hollande, et la France, reconnaissez l’ONU comme l’Organisation des Nations Unies ? OUI ou NON ?

On dit qu’en février 2012, plus de 100 militaires français impliqués dans des actions contre le gouvernement syrien furent capturés en Syrie. Ce qui fut par contre confirmé, ce sont les négociations de la France, via l’ONU, la Ligue Arabe et Kofi Annan, pour obtenir la libération de 18 agents français prisonniers en Syrie, incluant des officiers supérieurs de vos services de communication. OUI ou NON ?

Monsieur Laurent Fabius est votre actuel Ministre des Relations Extérieures, et il s’est exprimé en faveur d’une intervention militaire (lire : attaque), contre la Syrie, de la part de la France. En 1985, des commandos français en Nouvelle Zélande ont coulé le « Rainbow Warrior », voilier de Greenpeace. Monsieur Fabius était alors Premier Ministre de France. OUI ou NON ?

On dit que la connaissance de l’histoire permet de mieux comprendre le présent et visualiser le futur. Merci de nous éclairer un petit peu sur l’histoire de votre pays. En 1916, la France et la Grande-Bretagne, grâce aux accords de Sykes-Picot, tombèrent d’accord sur le fait que la Grande-Bretagne gardait la Mésopotamie (Irak) et la Palestine, tandis que votre pays, la France, prenait la Syrie. OUI ou NON ?

En Avril 1920, la Société des Nations décide de mettre la Syrie sous mandat de la France. OUI ou NON ?

En 1939, pour éviter une alliance entre la Turquie et le Troisième Reich d’Hitler, la France, pour garantir la neutralité turque, lui céda une partie du territoire syrien, le Sandjak, qui s’est transformée en province turque de Hatay. OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

L’histoire plus contemporaine peut également nous apporter quelques lumières. En 2003, le Congrès des USA a voté des sanctions contre Damas. OUI ou NON ?

En 2010, un sommet tripartite eut lieu à Damas entre le Président Assad, Ahmadinejad et Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah. L’objet de cette réunion était de définir une stratégie de défense commune contre Israël. Nous répétons et nous soulignons : STRATEGIE DE DEFENSE. Vous semble-t’il logique que des pays qui se considèrent comme menacés aient le droit de penser à un moyen de se défendre ? OUI ou NON ?

On a souvent mentionné les propos d’un de vos généraux qui se référait à un plan d’attaque contre sept nations, dont la Syrie. Mais peu de gens parlent d’un autre plan, élaboré par les « think tanks » de Washington et qui porte le nom de « Syriana ». Vous, Monsieur Obama, êtes au courant de ce programme « Syriana » ? OUI ou NON ?

Nous savons tous que la Syrie est le pays arabe qui résiste le plus aux USA et à Israël, c’est-à-dire à l’axe Washington-Sionisme. L’objectif de « Syriana » est la re-modélisation de 22 pays, plus largement une re-modélisation globale du Moyen-Orient. Vous, Monsieur Obama, le savez ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama, pour conclure ce bref panorama de l’histoire contemporaine, une Résolution du Congrès de Washington intitulée « Syria Accountability Act » autorise le Président des USA à saisir des biens syriens sans soliciter de vote du Congrès et sans attendre l’autorisation de l’ONU. OUI ou NON ?

Monsieur Obama et Monsieur Hollande,

Nous désirons maintenant parler des thèmes militaires, d’armes et de victimes. La question s’adresse à tous les deux.

La Syrie a-t’elle émis une déclaration de guerre contre les USA ou la France ? OUI ou NON ?

La France et les USA ont-ils un « casus belli » contre la Syrie ? OUI ou NON ?

La même question sur les déclarations de guerre et les « casus belli », nous vous la posons sur les cas de l’Iraq et de la Lybie. À un quelconque moment, l’Irak ou la Lybie vous ont-ils adressé une déclaration de guerre, contre la France ou les USA ? OUI ou NON ?

De la part des USA et de la France, nous pouvons dès lors parler non plus de guerres, mais bien d’attaques et d’invasions ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

Nous désirons maintenant parler des armes non conventionnelles comme les armes chimiques, biologiques, bactériologiques et autres. Au Vietnam, l’armée étasunienne a utilisé du napalm et des gaz toxiques comme le CN, le CS et le DM fabriqués par votre pays. OUI ou NON ?

Le Département de la Défense des USA a inventé et fabriqué l’Agent Orange composé de deux agents chimiques extrêmement nocifs contre l’humain, et l’a utilisé contre des populations civiles d’autres nations. OUI ou NON ?

Monsieur Hollande,

Nous savons tous qu’un faux rapport sur des armes de destruction massive fut présenté par la Grande Bretagne et Washington pour justifier leur invasion de l’Irak. Votre prédécesseur, Monsieur Sarkozy, a présenté son intervention comme une « aide humanitaire » au peuple Libyen, suite au massacre de 10.000 civils à Benghazi attribué à l’Armée Libyenne. Pouvez-vous nous présenter les preuves de ce massacre ? OUI ou NON ?

Avant l’intervention française, la Libye avait le meilleur indice de développement de toute l’Afrique. Aujourd’hui, elle est en grande partie détruite et, assez curieusement, une grande partie de son patrimoine économique a disparu. Savez-vous ce qu’il est advenu de ce gigantesque patrimoine économique ? OUI ou NON ?

La France a réalisé d’importants accords sur la vente d’armes au gouvernement libyen, et a reçu avec tous les honneurs à Paris son Président Mouammar Kadhafi. Successivement, les pays occidentaux « développés et démocratiques » ont sollicité son désarmement comme « preuve d’amitié pour appartenir au Club des Nations ». Ce n’est qu’une fois la Libye désarmée que la France a lancé une attaque militaire sous les directives de Washington. OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

En tant que Prix Nobel de la Paix, c’est presque avec une voix ébranlée que vous avez dénoncé au monde le meurtre de plus de 400 enfants et femmes en Syrie, affirmant que le responsable de ces décès était le gouvernement de Assad. Vous, Monsieur Obama, devez mettre sur une balance les femmes et enfants victimes des bombardements des USA au Vietnam, en Afghanistan, en Irak et en Libye. Pouvez-vous nous confirmer qu’il s’agit non pas de centaines mais de millions d’enfants et de femmes ? OUI ou NON ?

Vous, Monsieur Obama, êtes le 44ème président des USA depuis le 20 janvier 2009. Le 18 janvier de cette même année, un massacre a eu lieu à Gaza, perpétré par l’Etat d’Israël, à l’aide de bombes au phosphore blanc, et ayant pour résultat 900 victimes civiles dont 300 enfants palestiniens. Depuis le 4 novembre 2008, vous étiez alors Président élu, ce massacre, contrairement à celui attribué au gouvernement syrien, n’était pas basé sur des suppositions mais était bien un fait démontré et qui plus est confessé par les israéliens. Contrairement à aujourd’hui avec la Syrie, vous n’aviez alors pas fait appel à la communauté des nations pour condamner le gouvernement d’Israël pour ce massacre. OUI ou NON ?

Ces derniers temps vous vous référez presque tous les jours à la « communauté des nations ». Depuis le 3 février 1962, plus d’un demi-siècle, les USA maintiennent un embargo contre une petite nation sans défense des caraïbes, Cuba. En 2012, la même « communauté de nations » s’est exprimée clairement lors d’un vote sur cet embargo, 188 voix contre l’embargo, 3 pour, et 2 abstentions. Vous qui vous référez si souvent à la « communauté de nations », ne devriez-vous pas dans ce cas-ci la prendre en considération ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama et Monsieur Hollande,

Vos nations, les USA et la France, fabriquent, vendent et possèdent un arsenal d’armes chimiques. OUI ou NON ?

Au nom de la paix dans le monde, vos nations, les USA et la France, sollicitent que la Syrie abandonne son armement chimique. Ne pensez-vous pas qu’il serait profitable pour la paix dans le monde que vos nations aussi, ainsi que d’autres comme par exemple le Royaume-Uni et Israël, éliminent également leurs armes chimiques ? OUI ou NON ?

Vous, Etats-Unis et France, considérez avoir l’autorité morale pour interdire l’armement des autres pays, tandis qu’au même moment, vous développez les vôtres et disposez des plus importants arsenaux du monde. OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

L’Irak, à la suite de l’invasion et de l’occupation de son territoire par les USA, se trouve dans des conditions bien pires que sous la présidence de Saddam Hussein. Durant l’occupation par les USA, son patrimoine historique, ses musées et ses bibliothèques furent l’objet de pillages. OUI ou NON ?

Avec le président Assad, quelles sont vos intentions réelles ? Comme pour Saddam Hussein, pensez-vous inspirer un jugement pour que le Président Assad soit pendu, pour offrir au monde, au 21ème siècle, le spectacle de son exécution dans le plus pur style de vos westerns sanglants ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama, vous considérez-vous comme le « sheriff » du Monde ? OUI ou NON ?

Monsieur Hollande,

Avec le président Assad, quelles sont vos intentions réelles ? Avez-vous l’intention d’inspirer un procès comme celui de Kadhafi, c’est-à-dire la sodomisation et l’exécution d’un prisonnier ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

De nos jours, les grandes agences, médias et journalistes font de leur quotidien un « festin d’informations et de commentaires » sur un imminent nouveau risque de guerre au Moyen-Orient. Il n’y a pas longtemps, nous avions droit au même « festin d’informations et de commentaires » sur deux autres guerres imminentes des USA, une contre la Corée du Nord, et l’autre contre l’Iran. Ce sont deux excellents titres qui se vendent bien et captivent le public. Vous, en tant que Prix Nobel de la Paix, ne pensez-vous pas que c’est bien que les USA tiennent en alerte toute la planète avec vos menaces récurrentes de guerres ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama et Monsieur Hollande

Les questions suivantes étant à caractère stratégique-militaire, nous comprendrons que vous préfériez ne pas répondre.

Monsieur Hollande,

Vous devez avoir une idée du coût économique, pour le contribuable français, d’une intervention en Syrie. La France dépense actuellement beaucoup d’argent pour le retrait difficile d’Afghanistan, à la recherche des moyens les moins dangereux et coûteux parmi les « chemins du nord ». L’un d’eux, Kaboul-Heiratan-Termez en Ouzbékistan, se fait en train en traversant le Kazakhstan et la Russie jusqu’à Riga en Lettonie pour enfin terminer par un voyage en camion jusqu’à la France. L’autre, par avion, depuis Kaboul jusque Shimken au Kazakhstan, plus court et plus économique que via les Emirats. Ensuite en train jusqu’à Riga puis en camion jusqu’en France.

Mais votre Ministère de la Défense est confronté à des restrictions économiques, et n’écarte pas une évacuation par le sud, via le Pakistan, et par voies maritimes de Karachi jusqu’à Toulon en France. Ce chemin serait le plus économique. Votre pays est toujours confronté à une coûteuse et peu glorieuse retraite d’Afghanistan ; pensez-vous qu’il est sensé de faire également « votre guerre » tandis que vos contribuables doivent toujours assumer les coûts de la guerre de votre prédécesseur ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama,

Aujourd’hui, une offensive contre la Syrie ne constituerait pas une offensive contre un pays isolé comme lors de celles contre l’Irak et la Libye. Rien à voir avec les cas des invasions que vous avez facilement menées à bien dans des petites nations d’Amérique du Sud, Amérique Centrale et aux Caraïbes. Pensez-vous réellement que les USA soient en mesure d’affronter militairement une alliance entre la Russie, la Chine et l’Iran, pour ne citer que les plus importants ? OUI ou NON ?

Monsieur Hollande,

Un de vos généraux, au long parcours dans vos Services de Renseignements, le Général Dominique Delawarde, s’est exprimé publiquement contre une intervention française en Syrie. Ce général émet de sérieux doutes sur les accusations du rapport des Services Secrets français présenté par votre Premier Ministre et les qualifie de « ni crédibles ni convaincantes », comparant ce rapport à celui sur les armes de destructions massives de Saddam Hussein. Par ailleurs, le Général Delawarde considère que lorsque ce rapport prétend que les rebelles syriens n’ont pas l’expérience ni les capacités nécessaires pour utiliser des armes chimiques, on omet l’apport des services spéciaux étrangers. Selon le Général Delawarde, le supposé massacre de Bachar el-Assad profite avant tout à ses opposants, qui grâce à une intervention étrangère, pourraient rapidement prendre le pouvoir, mais surtout profite aux USA, à la France et à la Grande-Bretagne dans leur souhait d’affaiblir non seulement le Hezbollah libanais, mais surtout l’Iran, leur principal objectif. Monsieur Hollande, est-ce que le Général Dominique Delawarde ment dans son analyse ? OUI ou NON ?

Monsieur Obama et Monsieur Hollande,

Pour conclure. Pensez-vous disposer de l’autorité morale suffisante pour condamner les autres ?

Pouvez-vous nous présenter des éléments probatoires qui justifient votre autorité légale pour accuser, juger et condamner à mort des mandataires d’autres nations ?

Monsieur Obama : OUI ou NON ? Monsieur Hollande, OUI ou NON ?

Merci Monsieur Obama et Monsieur Hollande pour vos témoignages.

Jean M. Araud

Caracas. Septembre 2013

Note de l’auteur : Cet article est publié à la mémoire de Jorje Lagos Nilsson, fondateur de SurySur, collaborateur, co-auteur et complice des articles antérieurs. En honneur à l’ami fidèle, de cette amitié véritable de frères pour la vie pour partager les succès, les combats et les traversées du désert.

Jean M. Araud est Producteur et présentateur du programme « Así de simple » sur la Radio del Sur. Il est également le Coordinateur général de Hermes Internacional et le fondateur de « Trincheras Amigas ».

Traduit de l’espagnol par San Felice pour Investig’Action

»» http://www.michelcollon.info/Syrie-tribunal-imaginaire.html?lang=fr
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John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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