Ainsi donc, John Wayne, Marylin Monroe, Elvis Presley, Henry Fonda, Woody Allen, Robert de Niro, Steven Spielberg, Stanley Kubrick, Léonard Bernstein, Beyoncé, Madonna, Glenn Miller, Dizzy Gillespie, Duke Ellington, Louis Armstrong (j’en ai des dizaines comme ça) ont vu leur carrière perturbée, leurs noms vilipendés, des licenciements arriver, des huées s’élever à leur passage parce qu’ils eurent ou ont le culot de prétendre pratiquer leur art sans avoir au préalable, haut et fort, condamné leur pays coupable du génocide des Indiens, de l’annexion d’une partie du Mexique ou, pour les plus jeunes, de l’invasion de La Grenade, de la torture au bagne de Guantanamo, des guerres d’Afghanistan, de Libye, de Syrie, d’Irak (j’en ai d’autres, comme ça). J’ajoute les bombes atomiques sur le Japon vaincu, le napalm sur le Vietnam. Résultat des dizaines de millions de morts.
Mais, puisqu’on me souffle dans l’oreillette que j’ai tout faux et que jamais ils n’eurent à désavouer leur pays, je corrige en reportant ma compassion sur les artistes Russes dont la carrière est perturbée, les noms vilipendés, tandis qu’arrivent des licenciements, que s’élèvent des huées sur leur passage parce qu’ils ont le culot de prétendre pratiquer leur art sans avoir au préalable, haut et fort, condamné leur pays qui croit utile de faire la guerre pour ne pas avoir des missiles de l’OTAN à 5 minutes de Moscou.
Une pensée particulière pour Tugan Sokhiev, prestigieux chef d’orchestre du Capitole de Toulouse, qui a préféré démissionner que de se soumettre à l’injonction du maire LR-LREM : "Tu vas le dire, oui ou m... que les Ruskoffs, con, c’est rien que des enc..., con ?" (je traduis).
Théophraste R. (Futur auteur du récit de souvenirs : "Le chocolat que j’ai bu au café Pouchkine avec Nathalie".