Auteur Gwynne Dyer

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Dilemme syrien (Hurriyet)

Gwynne Dyer
Un dilemme est, par sa nature même un choix entre des maux, et c'est ce à quoi font maintenant face les autres pays à propos de l'utilisation de gaz toxiques en Syrie. Toutes les options peuvent être "sur la table", mais aucune d'entre elles n’est bonne. Personne ne nie que du gaz toxique ait été utilisé dans des parties tenues par les rebelles à Damas le 21 Août, pas même le gouvernement syrien. Médecins Sans Frontières affirme que 3.600 patients présentant des symptômes d'intoxication ont été traités dans trois hôpitaux situés près de Damas après l'attaque, et qu'au moins 355 d'entre eux sont morts. Le total réel pourrait atteindre 1000 morts. Ce sont les morts que cause habituellement la guerre civile syrienne en une semaine intervenus en une seule journée. Après cela, cependant, nous manquons de faits. Les rebelles affirment que le régime baasiste serait responsable, alors que le gouvernement syrien affirme que les rebelles l’auraient fait eux-mêmes dans l'espoir de (…)
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Syrie : Fantasmes chimiques et dures réalités (Hürriyet)

Gwynne Dyer
Tout d'abord, rejetons toutes ces nouvelles disant que le régime de Bachar al-Assad aurait commencé à utiliser des armes chimiques contre ses propres citoyens, et que cela aurait franchi une "ligne rouge" et irait déclencher une intervention militaire étrangère en Syrie. Il est concevable, bien que hautement improbable, que les troupes de Bachar al-Assad aient utilisé des gaz toxiques contre les rebelles. Il n'est pas crédible que quelque dirigeant étranger que ce soit irait ordonner à ses troupes d'aller en Syrie et arrête la guerre. Les "preuves" de l'utilisation par le régime de Bachar al-Assad de sarin (gaz neurotoxique) sont bien minces, et il est facile de voir pourquoi les combattants de l'opposition pourraient choisir de les fabriquer. Des preuves aussi fragiles sur de prétendues "armes de destruction massive" ont été utilisées pour justifier l'invasion américaine de l'Irak. Pourquoi les rebelles syriens ne se seraient-ils pas lancés dans ce même jeu ? En outre, il (…)
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Poutine : L’érosion du temps (Hurriyet)

Gwynne Dyer

« Tout au long de la journée, c’était comme si nous recevions des rapports d’une zone de guerre », a déclaré le vice-président du Parti Communiste Ivan Melnikov le 4 décembre parlant des milliers d’appels qu’il avait reçus des bureaux régionaux au sujet du bourrage des urnes et d’autres violations dans les élections législatives russes. Mais en dépit de la manipulation, le parti Russie Unie du Premier ministre Vladimir Poutine, a obtenu moins de la moitié des votes cette fois-ci, en baisse en comparaison de près des deux tiers recueillis en 2007.

Le parti de Poutine formera toujours le prochain gouvernement, car il peut facilement former une coalition avec de petits partis favorables au régime à la Douma, la chambre basse du parlement russe, mais il a perdu la majorité des deux tiers qui lui permettait de modifier la Constitution à sa guise. Et Poutine reviendra toujours à la présidence lors des élections présidentielles en mars, mais l'érosion de son soutien populaire est soudainement visible aux yeux de tous. Le premier signe clair que les Russes en ont assez de Poutine est apparu il y a deux semaines, quand il fit une apparition sans tambour ni trompette à un combat d'arts martiaux au stade olympique à Moscou. Ce n'était pas surprenant, car il fait un spectacle grand public de ses propres prouesses dans les arts martiaux. Mais quand il monta sur le ring pour féliciter le gagnant, le public a commencé à le huer et à le siffler. Ils n'ont pas arrêté jusqu'à ce qu'il quitte le ring. Cela a été diffusé en direct à la (…)