Des moyens considérables impliquant de nombreuses administrations, ont été mis en place fin 2007, début 2008, pour « espionner » Olivier Besancenot et son entourage proche.
Bien sur que le KGB et la CIA n’y ont pas participé (le titre de cet article n’est qu’une emphase), mais je vous laisse découvrir tout de même l’arsenal utilisé pour la cause ; ainsi que les conséquences qui en ont découlé …
L’affaire d’espionnage de Besancenot en un schéma
Dix prévenus comparaissaient à partir de jeudi 29 novembre à Paris pour leur participation supposée à la surveillance illégale d’Olivier Besancenot en 2007 et 2008. Il s’agira pour le tribunal de démêler la chaîne des responsabilités et d’établir qui, parmi ces personnes, a franchi les limites de la loi.
La star de ce procès, c’est Antoine Di Zazzo, le patron de SMP Technologies, fabricant du Taser. Colérique, le procès facile (il en a perdu un contre Rue89), il ne supporte pas qu’on mette en cause ses technologies. Quand en 2007, le porte-parole de la LCR clame au « Grand Journal » que le Taser a fait « des dizaines de morts aux Etats-Unis », Antoine Di Zazzo est agacé.
Dès ce moment, les versions divergent. Le patron de SMP Technologies affirme que pour assigner Olivier Besancenot en diffamation - ce qu’il a fait, et Besancenot a été relaxé - il avait besoin de son adresse postale. Il demande alors au cabinet de détectives privés Dussaucy-Batana de « loger » le facteur trotskiste.
Pour Antoine Di Zazzo, l’affaire s’arrête là . Il a payé pour l’adresse. Les actes supplémentaires visant à connaître en détail la vie de Besancenot, pendant plusieurs mois, ne le concernent pas : ce sont les détectives qui ont fait du zèle. * (NDLR : Ce n’est pas vraiment le genre des détectives privés de faire du zèle ! Partant de ce principe, ce qui est annoncé comme « zèle », pourrait être, par exemple, une récupération de la filature par des partis politiques...?). Ou qui ont monté « un traquenard » pour le faire tomber.
Les détectives, eux, ne comptent pas porter seuls le chapeau.
Sur le banc des prévenus, outre Monsieur Taser, Gérard Dussaucy et Sophie Batana, se retrouvent plusieurs personnages qui témoignent du lien trouble entre policiers, fonctionnaires retraités et renseignement privé : les détectives privés auraient eux-même sous-traité une partie de la mission à d’autres détectives, le cabinet Arcole (deux anciens policiers) ; pour recueillir des données bancaires, fiscales et automobiles (confidentielles) sur Olivier Besancenot, les prévenus auraient traité avec un agent des impôts, un policier affecté aux douanes et un ancien du même service, un policier détaché au Crédit Lyonnais et un brigadier-major de Mantes-la-Jolie. (Voir le schéma.)
Dans quel but ? Discréditer l’ancien chef de file de la LCR en révélant des contradictions entre son personnage public et son train de vie avantageux. Les limiers n’ont rien trouvé, alors qu’ils rêvaient d’une Porsche Cayenne.
Source : Camille Polloni | Journaliste Rue89 : http://www.rue89.com/2012/11/29/laffaire-despionnage-de-besancenot-en-un-dessin-237435
On aurait donc voulu discréditer Olivier Besancenot, ce démissionaire d’un ridicule parti politique qui fait 1% aux élections ? Oui, en effet, il doit être complètement parano l’Olivier ; sans doute ses échecs à répétition qui lui ont fait perdre la tête.
Et pourtant …
Chronologie d’un homme et d’un parti :
1ère partie : Démontage d’un homme
Fin de la première partie : Olivier s’est vraiment senti menacé quand il a su que sa femme et leurs enfants étaient surveillés et écoutés ; il a eu peur pour eux. A ce moment, il songe déjà à quitter le devant de la scène pour les protéger.
2ème partie : Démontage d’un parti
Fin de la deuxième partie et fin d’un parti !
Désormais, et j’ai entendu ça déjà plusieurs fois depuis quelques temps, dans les médias, mais même dans des discussions de quidams : l’extrême gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon. Oui, oui, je vous jure, la lente dérive politique française vers la droite (pâle copie des USA à retardement) a fait qu’un dissident PS devient l’extrême gauche, alors qu’il est moins à gauche que le Parti Communiste, qui il y a quelques années était considéré comme un parti de gauche (ET PAS EXTREME), à part entière.
Conclusion : Plus la peine de s’acharner sur le petit facteur pour chercher à le discréditer, lui et son parti, vous avez gagné, bande de politicards véreux !
Chien Guevara
L’article dans sa niche : Le KGB, la CIA, et la Porsche Cayenne trotskyste