Jérôme HENRIQUES
La Mozzarella de Bufflonne (Mozzarella di Bufala) est l'un des produits les plus connus et les plus vendus d'Italie. Commercialisé avec la mention "Made in Italy", il est considéré comme un produit d'excellence, apprécié tant au niveau national qu'international. Mais depuis quelques années, des ONG alertent sur les dérives de cette production. Derrière l'image idyllique, souvent dépeinte dans la pub (animaux broutant dans l'herbe etc.), se cache une réalité de souffrance animale que la plupart des consommateurs ignorent.
La mozzarella de bufflonne est associée à la région de la Campanie (côte ouest de l'Italie) où elle bénéficie d’une appellation d’origine protégée. Dans cette région, on élève environ 300 000 buffles, en grande majorité pour leur lait (qui permet de produire la célèbre mozzarella). Sur les 55 000 tonnes de mozzarella de bufflonne produites chaque année en Campanie, plus d'un tiers est destiné à l'exportation. La France, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse ou encore les États-Unis sont parmi les principaux clients. A elle seule, la France représente environ le tiers des exportations.
Le marché de la mozzarella n'a pas toujours été ce qu'il est. Depuis l'obtention du label AOP dans les années 90 et malgré quelques difficultés dans les années 2000 (scandale du lait contaminé à la dioxine notamment), en quelques décennies, la demande a explosé. En Europe (marché mature) d'une part, mais aussi plus récemment en Amérique du nord et en Asie (marchés émergents). Pour répondre (…)
Jérôme HENRIQUES
L'information du moment (reprise en boucle par les médias) : un groupe de 150 vacanciers israéliens, des mineurs âgés de 8 à 16 ans, se seraient vu refuser l'accès à un parc de loisir dans les Pyrénées-Orientales, alors qu"une réservation avait été faite de longue date". Le gérant du parc, qui aurait motivé son refus par "des convictions personnelles" a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion". Des médias mainstream reprennent ce récit, pourtant troublé par certains faits précis.
Déjà, on peut s'interroger. S'il s'agit de "convictions personnelles", pourquoi ne pas avoir refusé l'entrée du parc en amont (au moment de la réservation), plutôt que de refouler les visiteurs le jour J (ce qui allait forcément engendrer des problèmes (remboursements, conflits, mauvaise publicité ...). Ensuite de quelles "convictions personnelles" s'agit-il ? De convictions anti-israéliennes (rapport au génocide en cours à Gaza) ou antisémites (liées à l'appartenance (…)
Jérôme HENRIQUES
La soie est produite à partir du cocon de ver à soie, principalement le Bombyx Mori (Bombyx du murier), qui fournit 90 à 95 % de la production mondiale. Si cette matière peut à priori être considérée comme éthique et naturelle (le ver abandonne son cocon lorsqu'il se transforme en papillon pour s'envoler), l'intervention humaine rend le processus beaucoup plus sordide.
En tant que papillon, le bombyx du murier traverse plusieurs phases d'évolution : l'œuf, le ver (ou chenille), la chrysalide et enfin le papillon. A l'éclosion, le ver mesure à peine 2 mm et se nourrit exclusivement de feuilles de murier. Lorsqu'il a atteint sa taille mature, il va commencer à tisser son cocon en bavant le fameux fil de soie. Le ver va rester dans son cocon (qui va se durcir au contact de l'air) pendant environ 16 jours. A la fin de cette période, le ver, devenu papillon, va percer le cocon pour pouvoir s'envoler.
Le problème, c'est qu'en perçant le cocon, le papillon va endommager la soie qui le compose. Ce qui ne plaît pas aux sériculteurs (éleveurs de vers à soie). Pour cette raison, le processus traditionnel de production consiste généralement à faire bouillir les cocons vivants (dans une cuve chauffée à 80 °C), ou les étouffer à la vapeur, ce qui tue les vers avant qu'ils n'émergent en papillons. Une étape éthiquement dérangeante, d'autant qu'elle n'est pas (…)
Jérôme HENRIQUES
L'une des stratégies argumentatives les plus souvent rencontrées, lorsqu'on parle de souffrance animale (ou de végétarisme), est celle consistant à faire un parallèle avec les végétaux. "Les plantes souffrent aussi", nous rétorque-t-on régulièrement. Pour nos détracteurs, les souffrances animales et végétales se valent, donc rien ne permet aux animalistes (végans/antispécistes) d'affirmer que leur mode de vie est plus vertueux que les autres.
Avant de nous plonger dans le fond, intéressons-nous déjà à la sincérité du propos. S'il est vrai que les plantes souffrent (et de surcroît, d'une manière comparable aux animaux), pourquoi cette souffrance ne fait elle jamais l'objet d'un sujet en soi, d'une argumentation propre (les plantes souffrent, comment limiter leur souffrance ...), plutôt que d'être utilisée à chaque fois comme un contre-argument face aux animalistes (une manière de leur renvoyer la balle en clôturant dans le même temps le débat) ?
On n'a jamais vu quelqu'un (…)
Jérôme HENRIQUES
En 2010, l'émission "Rundschau" (télévision Suisse alémanique) montrait le traitement cruel des varans malais en Indonésie. Confinés des jours entiers dans des sacs, avec les pattes ficelés dans le dos, ces derniers étaient ensuite assommés à coups de marteau sur la tête. Survivant parfois aux coups de marteaux, mal étourdis, certains d'entre eux étaient alors dépecés vivants.
Une enquête de Peta Asie en Indonésie a révélé le sort tout aussi cruel des pythons. Enfermés dans des cages rudimentaire (sans eau, ni nourriture, ni endroit pour se cacher), ces derniers étaient eux aussi assommés à coups de marteau sur la tête (avant d'être suspendus à des crochets, gonflés d'air/eau puis dépecés). Certaines images montrent des ouvriers frapper les animaux à plusieurs reprises pour tenter de les étourdir/tuer ; d'autres montrent des animaux visiblement mal étourdis, continuer à se débattre pendant qu'on les mutile.
Même genre de supplices concernant les crocodiles. Des images (…)