Djamel LABIDI
Dans toute l'Europe, on bat le tambour, les trompettes médiatiques retentissent. les va-t'en guerre matraquent une propagande belliqueuse en flux continu. Le système médiatico- politique est tout entier mobilisé dans ce sens. La rhétorique, les arguments sur lesquels s'appuie cette campagne belliciste laissent songeur sur ce qu'ils révèlent de la crise que traverse l'Europe.
Voyons ces arguments.
Le premier, d'abord d'entre eux : "La menace russe". Il est répété sur toutes les chaines, sur tous les tons. Comment donc ne pas y croire ? Et pourtant, à y regarder de près, il n'est qu'une affirmation. Mais L'affirmation mille fois répétée sert de vérité. Des preuves concrètes, des documents ? Rien. Le fait qu'il y ait une guerre en Ukraine peut-il faire office de preuve de menace pour les autres pays d'Europe ? En quoi s'agit-il d'une menace pour l'Allemagne, la France, l'Angleterre etc.. La Russie fait -elle la guerre aux pays occidentaux ? La Russie a-t-elle jamais fait la guerre aux Etats Unis parce qu'ils ont attaqué l'Irak , et pour toutes les autres agressions. L'a-t-elle faite à la France, Au Royaume-Uni, aux Etats Unis, lorsqu' ils ont attaqué la Yougoslavie, l'Irak, la Lybie, l'Afghanistan ? L'a-t-elle faite à la France pour la guerre d'Algérie et les autres interventions coloniales ? Où est la logique dans tout cela ?
Est-ce des armes russes (…)
Michel TAUPIN
De manière autoritaire, sans la moindre consultation des peuples européens, les dirigeants de l’Europe contestent tout plan de paix qui s’oppose à leur volonté guerrière.
Ils ont déjà dynamité les accords de Minsk de 2014 et 2015 qui auraient mis fin à la guerre du Donbass et éviter l’opération spéciale enclenchée par la Russie en février 2022 pour stopper les bombardements meurtriers et fratricides de l’Ukraine contre les ressortissants russophones de ses propres provinces qui exhortaient la Russie de les aider à se protéger.
Ils ont ensuite envoyé en urgence à Kiev fin avril, le 1er ministre britannique Boris Johnson pour stopper la main de Zelensky qui s’apprêtait à signer un nouvel accord de Paix avec la Russie élaboré dès mars 2022 et qui prévoyait entre autres, la neutralité de l’Ukraine et sa non-adhésion à l’OTAN. Il fut suivi par les étasuniens Anthony Blinken et Lloyd Austin qui ont tenu le même discours : « Tout accord avec Poutine serait une victoire pour lui ! » (…)
Mounir KILANI
Un « rapport secret » ? C’est en réalité un aveu public d’impuissance, habillé en grand soir diplomatique.
Ce document, intitulé « Ensuring a Just and Durable Peace for Ukraine », a été adopté le 11 octobre 2025 par le Comité politique de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Il porte la signature de la députée italienne Simona Flavia Malpezzi. Bien que publiquement accessible sur le site nato-pa.int, il est passé sous silence par la grande majorité des médias mainstream européens.
La raison de ce black-out médiatique est simple : pourquoi relateraient-ils la preuve même de leur propre impuissance ? Derrière le jargon diplomatique et les formules creuses se dissimule une vérité plus crue : les élites occidentales sont dans le déni, obnubilées par la préservation de leurs intérêts et de leurs privilèges. Tout le reste n’est que secondaire.
Les « Principes Nobles »... ou la pensée magique en action
Voici une liste de principes relevant plus de la pensée magique que de la (…)
Mounir KILANI
Au cœur de l’OTAN, la machine logistique s’enraye : pots-de-vin, contrats truqués, et conflits d’intérêts à la NSPA. Soixante ans après Eisenhower, le spectre du complexe militaro-industriel hante à nouveau l’Alliance.
L'Heure des Comptes : la NSPA entre la logistique et l'ombre
Une machine bien huilée... jusqu'à ce qu'elle grince.
Dans l'écrin discret de Capellen, au Luxembourg, la NATO Support and Procurement Agency (NSPA) orchestre une logistique colossale : elle coordonne les achats d'armement des 32 pays de l'Alliance. Munitions, drones, carburant naval - en 2025, son portefeuille s'élève à 9,5 milliards d'euros, un budget en forte croissance sous l'effet des tensions géopolitiques.
Pourtant, sous les apparences d'une mécanique rodée, un scandale de corruption éclate au printemps 2025. Il expose les fissures d'un système où opacité et réseaux d'influence ont prospéré.
Plutôt que de retracer la chronique judiciaire - arrestations, pots-de-vin, sociétés écrans -, explorons ce scandale par ses coulisses humaines. Et ses paradoxes : une organisation conçue pour protéger, mais vulnérable à ses propres rouages.
Les artisans de l'ombre
Imaginez un ancien officier, la cinquantaine, (…)
Mounir KILANI
Entre achats américains et équipements souvent défaillants, l’Europe se réarme… mais reste dépendante. Un panorama ironique des ratés et absurdités de la défense européenne.
On nous vend la « souveraineté européenne » à grand renfort de discours solennels et de communiqués victorieux. Pendant ce temps, sur le terrain, les faits dessinent une autre réalité, plus douce-amère, où la farce le dispute au tragique. Feuilletons ce catalogue des armements défaillants, où chaque pays y va de son anecdote savoureuse.
Belgique : les F-35 ou l’ivresse des cimes sans ciel
Le 13 octobre 2025, cérémonie à Florennes : trois F-35 belges, fleurons de la technologie américaine, se posent sous les applaudissements. Le quatrième, plus timide, reste cloué au sol aux Açores, victime d’une « maintenance non planifiée ». Un symbole presque trop parfait. Pour la modique somme de 5,6 milliards d’euros, la Belgique a acquis 34 de ces « Ferrari des airs ». Le hic ? Son espace aérien est trop exigu pour y former ses pilotes. Il faudra donc payer un supplément pour les envoyer s’entraîner... en Italie. On achète des avions sans avoir de ciel où les faire voler : l’élégance de la (…)