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Castex, vitrine d’un discours gouvernemental de plus en plus réactionnaire

Dimanche dernier lors du 20H de TF1, Jean Castex, en plus de confirmer un peu plus la dérive autoritaire du gouvernement, s’est plu à « dénoncer les compromissions qu’il y a eu pendant trop d’années » [avec l’islamisme radical]. La France devrait donc « s’auto-flageller », ainsi que « regretter la colonisation, je ne sais quoi encore... ». Concluant sa palabre réactionnaire en affirmant que « la première façon de gagner une guerre, c’est que la communauté nationale soit soudée, soit unis, soit fière ». Il faudrait selon ses dires « Gagner le combat idéologique. ».[1]

Ni Communauté, ni Union avec les capitalistes...

Mais il n’y a ni communauté nationale, ni Union, si ce n’est celle de la bourgeoisie. Ces appels à l’Union nationale ne passent plus depuis plusieurs années. Les tensions sociales, exacerbées par un nouveau confinement de classe qui ne se cache plus, n’ont pas fini de se durcir. Et ce discours, outre son fond réactionnaire, habituel au capitalisme en crise, fait planer sur les discours non-républicains [bourgeois], révolutionnaire, contestataire en générale, une menace inquiétante. Depuis maintenant plusieurs semaines, sous couvert de lutte contre le terrorisme, des ministres s’appliquent à dénoncer un prétendu “islamo-gauchiste” qui serait l’apanage de la gauche radicale et de certains universitaires. Outre une récupération lexicale décomplexée de l’extrême-droite, cela laisse planer une menace pour les moyens d’expression de l’opposition. Ce combat idéologique pourrait vite se transformer en combat contre une opposition révolutionnaire.

Cela ne serait pas la première fois dans l’histoire, qu’un gouvernement, sous couvert de menace terroriste, s’applique à museler l’opposition. La menace terroriste, bien réelle, semble permettre au gouvernement de dénoncer les voix antiracistes et anticapitalistes comme des alliés de l’islamisme radical.

Les capitalistes, dont leur système oppresseur approche de sa fin, se raccrochent au moindre événement dramatique pour sortir la tête de l’eau. Mais quand on ne sait pas nager...

Une colère profonde

Mais il y a en France et dans le monde une colère profonde, qui ne demande qu’une seule Union, celle, internationale des travailleuses/travailleurs et des étudiants. En France, cette colère saine et désirable, étouffée par un confinement inégalitaire et par une résurgence de la lutte des classes, a des raisons de faire peur au gouvernement. Cette peur se voit dans les mesures prises, de plus en plus autoritaire, de plus en plus méprisante. Encore hier [lundi 2 novembre 2020], la police a réprimé un blocage pacifiste d’un lycée, alors que les lycéens ont dénoncé l’absurdité d’avoir des classes de 30 élèves en plein “confinement”. Balayant, comme à son habitude, la moindre contestation légitime à coup de gaz lacrymogène et en étouffant ainsi la moindre contestation, le gouvernement est en train de mettre sous pression et d’exacerber les luttes à venir.

La période est aujourd’hui propice à un embrasement des peuples. Le moindre dérapage pourrait suffire à faire exploser une colère que l’on a fait qu’entrevoir lors du mouvement des Gilets Jaunes. Une colère qu’a construite plus de 40 ans de néolibéralisme. La colère d’un peuple qui ressent au fond de son être l’accentuation des inégalités. La colère d’un peuple qui reçoit dans sa chair, les coups portés par les tenants du pouvoir, avec leur mépris sincère et leur impunité avoué.

La situation évolue vite. La lutte des classes prend de l’ampleur. La révolution socialiste se construira dans les luttes à venir.

Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argent, tandis que quelques poignées de riches ne savent être que des parasites, il ne peut y avoir de « liberté », réelle et véritable.
Lénine – L’Organisation du parti et la Littérature du parti

[1] Je reviens ici sur cette prétendue auto-flagellation que les Français s’infligent par rapport à la colonisation. Cette affirmation est une honte pour les peuples opprimés par l’Empire français ainsi qu’une faute historique très grave. Oui, la France doit payer les crimes de sa colonisation passée. Oui, la France a le devoir, minimum, de regretter ses faits commis lors de la colonisation. Non, le peuple d’aujourd’hui n’est pas coupable des crimes passés. Mais il n’en reste pas moins qu’une réflexion doit être menée et que nous devons être conscient des crimes qu’a commis la France dans les territoires colonisés. De telles paroles, prononcées par le chef du gouvernement français, sont une honte sans nom.

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Michael PARENTI
Analyste politique progressiste de tout premier plan aux États-Unis, Michael PARENTI, docteur en Sciences Politiques de l’Université de Yale, est un auteur et conférencier de renommée internationale. Il a publié plus de 250 articles et 17 livres. Ses écrits sont diffusés dans des périodiques populaires aussi bien que dans des revues savantes, et ses textes engagés l’ont été dans des journaux tels que le New York Times et le Los Angeles Times. Ses livres et ses conférences, informatives et (...)
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