Les tambours de la guerre retentissent. Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, a déclaré que "nous devons réaliser que vivre en paix n’est pas une évidence. C’est pourquoi nous (l’OTAN) nous préparons à un conflit avec la Russie".
Nous avons vu les crimes de l’OTAN, mais pourquoi affirmer notre amitié avec la Russie ? N’y a-t-il pas un risque de voir celle-ci se comporter demain comme l’OTAN aujourd’hui ? N’allons-nous pas substituer un esclavage à un autre ?
L’OTAN fait voler des avions avec des bombes nucléaires – même si elles ne sont pas réelles selon son service presse – au-dessus de l’espace aérien international en Europe. La menace nucléaire est, ainsi, activée même exacerbée avec ces exercices annuels de l’OTAN. “ Steadfast Noon ” (Midi inébranlable, sic) fait monter les tensions au lieu de viser des accords de paix diplomatiques entre la Russie et l’UE.
Jens Stoltenberg, patron de l’Organisation atlantiste, s’est exprimé le 7 septembre devant le comité des Affaires étrangères de l’Union européenne. Il a expliqué qu’à l’automne 2021, son organisation avait refusé les propositions de Vladimir Poutine.
Á l’heure même où la contre-offensive ukrainienne s’achemine vers le triomphe, il est étrange que nous soyons si chichement informés de ses progrès. Bien sûr, cela fait chaud au cœur d’apprendre que les frappes ukrainiennes continuent de décimer avec succès les populations civiles, mais qu’en est-il de la percée victorieuse de nos forces sur la ligne de front ? Comment se fait-il que nos médias, qui jusqu’ici nous briefaient au quotidien sur la débandade des troupes de Poutine, aient basculé depuis début juin dans une sorte d’apathie, voire de mutisme ?
Entretien avec le général Fabio Mini. La guerre en Ukraine se poursuit sans qu'aucune fin ne soit en vue. Mais depuis février 2022, date du début de cette dernière phase sanglante, beaucoup de choses ont changé, sur les lieux de la guerre et dans le scénario international. Il existe, à cet égard, des analyses critiques même au sein des forces armées déployées dans les combats. Notamment aux États-Unis, mais pas seulement. Parmi d'autres, celle qui se distingue en Italie est celle de Fabio Mini, général de corps d'armée à la retraite, ancien chef d'état-major du Commandement de l'OTAN pour l'Europe du Sud et, d'octobre 2002 à octobre 2003, commandant des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de la mission de la KFOR (Force pour le Kosovo). Mini intervient dans le débat public depuis vingt ans (son premier livre, La guerra dopo la guerra. Soldati, burocrati e mercenari nell'epoca della pace virtuale, publié par Einaudi) et collabore avec divers journaux, dont Limes, la Repubblica et il Fatto Quotidiano. Plus récemment, il a publié Europe en Guerre pour Paper First. Giorgio Monestarolo l'a interviewé sur la situation en Ukraine pour Volere la Luna.
Barbara Spinelli, fille d'Altiero Spinelli (auteur du Manifeste de Ventotene), a longtemps été journaliste au deuxième journal italien, La Repubblica. Le journal a longtemps suivi une ligne libérale-socialiste, et lorsqu'il a viré vers une ligne libérale-conservatrice il y a une dizaine d'années, Spinelli a quitté le journal. En 2014, elle a été élue au Parlement européen pour la liste L'autre Europe avec Tsipras, qui rassemblait plusieurs partis et mouvements de gauche et communistes. Elle écrit régulièrement des articles pour Il Fatto Quotidiano. Ses articles sont contre la guerre en Ukraine.
Angelo d'Orsi a été professeur d'histoire de la pensée politique à l'université de Turin. Il a enseigné diverses disciplines historiques, philosophiques et politiques. Sur le plan scientifique, il s'occupe de l'histoire des idées et des intellectuels, du nationalisme et du fascisme, de la guerre et des questions de théorie politique et de méthode historique. Il est membre de l'édition nationale des écrits d'Antonio Gramsci et de celle d'Antonio Labriola, ainsi que de nombreux comités scientifiques de séries éditoriales et de journaux. Il a conçu et dirige les revues "Historia Magistra. Rivista di storia critica" et "Gramsciana. Revue internationale d'études sur Antonio Gramsci". Il a été candidat à la mairie de Turin en 2021 pour une coalition unie des partis de gauche de la ville ("Sinistra in Comune") et comme député de l'Unione Popolare.