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Thème : Économie

Le gouvernement cherche 10 milliards ?

Robert GIL
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a annoncé dimanche 18 février 2024 une réduction des dépenses de 10 milliards d’euros pour faire face à une croissance plus faible que prévue. Bruno Lemaire, c’est celui qui nous avait dit qu’il allait mettre l’économie russe à genoux en 15 jours et qui après avoir estimé des prévisions de croissance de 1,4 % doit maintenant les revoir à la baisse sûrement sous les 1%. C’est-à-dire que deux mois à peine après son adoption, le budget 2024 est déjà obsolète. Par contre le « génie » de l’économie et des prévisions est toujours à son poste ! En France la méritocratie ne s’applique pas à tout le monde, sinon il n’y aurait plus personne au gouvernement et le siège de l’Élysée serait en liquidation ! Pour finir, notre super ministre a précisé que la moitié de cet « effort » sur le budget de fonctionnement de l’État sera « équitablement réparti » entre tous les ministères. On lui fait confiance ! Passons sur le fait que quelques jours auparavant, Macron, avait généreusement accordé 3 (...) Lire la suite »

Les caractéristiques économiques de la question palestinienne

Francesco SCHETTINO
Introduction Les événements du 7 octobre et ceux qui se sont déroulés dans les semaines qui ont suivi ont sans aucun doute été caractérisés par un niveau de violence sans précédent. Bien que l'attaque palestinienne ait certainement été mise en exergue et instrumentalisée avec brutalité, avec des rapports qui sont largement non vérifiés à l'heure actuelle (nous parlons de viols, de décapitations d'enfants israéliens, etc.) [1], il est certain que beaucoup de sang a été versé par le Hamas, les autres groupes qui ont organisé l'attaque et l'armée israélienne elle-même [2], qui est intervenue [3]. Dans les semaines qui ont suivi, les représailles contre Gaza et la Cisjordanie ont été extrêmement violentes, faisant un nombre de victimes qui, au 27.11.2023, s'établit comme suit selon l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme : 61 % des victimes ne sont pas des hommes adultes. 8 176 sont des enfants et 4 112 des femmes. En outre, sur les 20 000 morts confirmés, 92 % sont des civils et plus de 80 % de la (...) Lire la suite »

L’économie, « par en bas »…

Jean-Marc GARDES
Je séjourne dans une petite cité thermale de la Méditerranée. Certainement soucieuse du « confort » des curistes qui y sont accueillis, la municipalité a fait installer un panneau lumineux où défilent les informations communales : annonce de films, expositions, conférences, manifestations sportives etc. Oui mais voilà : sur ledit panneau qui fonctionne j’imagine, avec des ampoules ou diodes lumineuses, celles-ci doivent être « grillées » puisque les dernières lignes de chaque annonce, celles qui donnent les lieux, et conditions de participation à ces activités, n’apparaissent pas ! Je me rends à la mairie pour informer de ce dysfonctionnement et de cette privation d’informations, finalement précieuses. Il m’est répondu que ma demande est entendue et qu’il y sera donné suite. 10 jours plus tard, le panneau d’information n’est toujours pas réparé. A proximité, je croise un employé des services techniques de la mairie. Je lui raconte mon histoire et il m’en dit alors un peu plus : l’exploitation du panneau (...) Lire la suite »

De l’économie de pacotille à une fausse vision de l’histoire : là où la civilisation occidentale s’est fourvoyée

Michael HUDSON
Une présentation de la conférence : Building Bridges around David Graeber’s Legacy à Lyon, Vendredi 7 juillet 2022. Il peut sembler étrange d’inviter un économiste à prononcer le discours d’ouverture d’une conférence de sciences sociales. Les économistes ont été décrits comme autistes et anti-sociaux par la presse populaire pour de bonnes raisons. Ils sont entrainés à penser abstraitement et à utiliser une déduction a priori – basée sur comment ils pensent que les sociétés devraient se développer. Les économistes du courant dominant d’aujourd’hui considèrent la privatisation néolibérale et les idéaux du libre marché comme étant ce qui apporte les revenus de la société et la richesse nécessaires pour atteindre un équilibre optimal sans le moindre besoin de régulation de l’État – et particulièrement pas de régulation du crédit et de la dette. Le seul rôle reconnu pour l’État est de faire appliquer le « caractère sacré des contrats » et la « sécurité des biens ». Par cela, ils veulent dire l’imposition de contrats de (...) Lire la suite »

[DECRYPTAGE] : Pauvreté, écologie, emploi : ce que promettait la campagne de Macron, et ce qu’il en est trois ans après

Les Nouvelles Libres

Il y a quelques jours, je suis retombé sur une vidéo publiée pendant la campagne des législatives de 2017. Postée sur Twitter par un compte de soutien à Emmanuel Macron, celle-ci entendait alors démentir les supposées “ fake news ” de Jean-Luc Mélenchon et annoncer ce que la France gagnerait à donner une majorité au tout nouveau président. Plus de trois ans après, il est temps de faire un bilan.

Quand Jean-Luc Mélenchon dit que « Macron veut détruire le Code du travail par ordonnances » : il ment Le code du travail avait déjà été mis à mal par la loi El-Khomry, rédigée en grande partie par celui qui n’était alors qu’un ministre : Emmanuel Macron. Dès son arrivée au pouvoir, ce dernier a continué à détricoter le code du travail. Il a pour cela bel et bien utilisé des ordonnances. « En juillet 2017, Emmanuel Macron inaugurait son quinquennat par un projet de loi uniquement composé d’ordonnances pour réformer le code du travail », écrivait Le Monde (1). Pour avoir une idée complète des conséquences de ces ordonnances, l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT avait publié un dossier complet. Quand Jean-Luc Mélenchon dit que « Macron veut augmenter la CSG sur les pensions de retraites » : il ment Contrairement à ce que stipule la vidéo, Emmanuel Macron avait bien augmenté la CSG pour les retraités. Au 1er janvier 2018, celle-ci avait subi une hausse de 1,7 points pour tous ceux touchant (...) Lire la suite »

Micromégas et les économistes

PERSONNE

« Mettez trois économistes dans une même salle. Vous obtiendrez quatre avis différents. »

C’est l’histoire d’un voyage initiatique. C’est l’histoire d’une rencontre entre un colosse Sirien de cent toises et des Terriens de cinq pieds de haut. Micromégas, car il s’agit de lui, fut contraint de s’exiler, de quitter les environs de Sirius, après avoir commis un texte hérétique, et on ne sait pas trop comment, il débarqua sur Terre où il découvrit une vie insoupçonnée et grouillante : une activité semblable à celle d’une fourmilière avec ses mouvements désordonnés, ses heurts incessants. Et ces bruits sourds, cette lumière vive, le jour, puis comme des lucioles multicolores, la nuit. Et puis, ces petits êtres qui s’agitaient sans cesse et qui émettaient des sons, des syllabes même. Ayant déjà aboli les frontières de l’espace et du temps, il lui restait à s’affranchir de la barrière de la langue : plié en quatre pour se tenir au plus près, il engagea, le plus naturellement du monde, la conversation, après avoir réprimé un léger sourire de supériorité qui échappe même au plus sage. Ainsi s’enquit-il auprès (...) Lire la suite »

Argentine : crise économique et élections

Christian RODRIGUEZ
À la Maison de l'Amérique Latine, à Paris, nous avons eu le 25 septembre un très riche débat autour des préoccupations fondamentales du peuple argentin. Macri a endetté le pays de manière inconsidérée et sans accord du parlement en empruntant 56 milliards au FMI avec la complicité de Christine Lagarde. Il en découle une paupérisation de la population sans précédent telle que Macri est obligé de décréter l'urgence alimentaire alors que 20% de la population est au chômage et que les retraités sont abandonnés dans la misère. Dans le même temps, Macri poursuit sa persécution politique de dirigeants syndicaux et d'opposants comme au bon vieux temps de la dictature et pratique le lawfare à la mode pour jeter en prison un vice-président pour délit de " falsification idéologique ". Nous espérons que les Argentins vont se mobiliser massivement pour un tsunami populaire électoral qui mette aux oubliettes de l'histoire Macri et sa bande de voleurs. L'Argentine peut compter sur le soutien inconditionnel du Mexique (...) Lire la suite »

La monnaie dans tous ses états …(Déconnomistes 2018)

Fabrice AUBERT
Psychanalyse d’un « billet de banque en cavale » Avertissement au lecteur de LGS : l’essentiel de cet article est en fait un « conte de troubadour », écrit en 2016 et que j’ai repris, car, pour la monnaie, rien de mieux qu’un ménestrel. Il s’agit surtout, au-delà du conte, de présenter les Rencontres Déconnomiques de 2018 qui auront lieu à Aix-en-Provence les 6, 7, et 8 juillet 2018, sur le thème de la monnaie, avec la participation des « Amis du Monde diplomatique ». Ce cycle de conférences aura lieu en même temps que les Rencontres Économiques du « Cercle des économistes ». Tandis que les économistes sérieux, resteront enfermés dans des amphis poussièreux, les déconnomistes ouvrent leur rencontre dans un parc, où même les arbres se penchent doucement pour écouter… les bases d’une économie humaniste. C’est justement pour « sortir du cercle » que les Déconnomistes existent. Vous trouverez dans ce lien le programme avec les intervenants et le lieu exact où nous vous accueillerons pour « déconner encore plus », car (...) Lire la suite »

A Versailles, Macron exhibe des avantages affriolants

Pierre LEVY

En route pour Davos, 140 « leaders globaux » ont été invités sous les ors de Versailles par le président français qui se met en quatre pour séduire les « investisseurs » internationaux.

Les 42 personnes les plus riches de la Terre possèdent autant que la moitié la moins nantie de l’humanité. Ce rappel fait partie des informations livrées, comme à l’accoutumée, à la veille de l’ouverture du « sommet économique mondial » qui se tient à Davos du 23 au 26 janvier. Cette année cependant, tout change : lors de leur austère rencontre monacale prévue dans la modeste station helvète, les élites mondialisées, économiques et politiques, l’ont promis : ils vont mettre cette petite anomalie – ce qu’on nomme généralement « les inégalités » – au centre de leurs travaux. 140 parmi les plus nécessiteux de ces gueux de la planète en route pour la Suisse ont eu de la chance : ils ont été invités au passage par le président français sous les ors du Château de Versailles pour un dîner d’apparat. Ces damnés de la terre ont ainsi pu bénéficier, lundi 22 au soir, d’un moment pour oublier l’enfer de leur quotidien. Un dîner « Grand siècle », selon les gazettes. Tenue de soirée et langue anglaise de rigueur. On n’en voudra pas (...) Lire la suite »
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Sur le principe du multiplicateur keynésien

Jean-Pierre BEUX

Jean-Pierre Beux est animateur du Café Économique de Pont-Aven, association d'éducation populaire.

Le plan de relance est récurrent, la nécessité de toujours devoir recommencer incite à l’approfondissement. Si la vigilance dans la conduite des mouvements macro économiques ne peut être relâchée, peut-être le système porte t-il en lui une tendance chronique à l’essoufflement. Le terme de relance porte en lui l’idée que cela tombe, mouvement qu’il convient d’amortir et de redresser. L’objet en est l’emploi. Au-delà de sa stabilité l’emploi est en expansion. Nous devons d’abord préciser le champ de l’expansion économique, il n’est pas celui de la croissance par les gains de productivité ni celui de l’inflation bien sûr, il n’est pas couvert nominalement par le champ de la croissance nominale du produit intérieur brut par tête lorsque le nombre de têtes est invariant. Le champ de l’expansion est celui de la mise en œuvre de forces productives humaines jusque-là inutilisées. La réduction du chômage, l’arrivée d’une jeunesse plus nombreuse, la variation de l’âge d’accès à la retraite ou l’intégration de migrants (...) Lire la suite »
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