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Thème : Google

L’Âge du capitalisme de surveillance

Shoshana Zuboff
« Révolutionnaire, magistral, alarmant, alarmiste, déraisonnable... Inratable. » The Financial Times Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes… jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place – à des fins strictement lucratives. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d’un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d’une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie. Remarquable outil pour appréhender cette situation « sans précédent », L’Âge du capitalisme de surveillance (...) Lire la suite »

Aucun changement réel ne peut se produire tant que la parole est restreinte par des oligarques monopolistiques

Caitlin JOHNSTONE
Dans un nouvel article solide intitulé "Facebook et Twitter franchissent une ligne bien plus dangereuse que ce qu'ils censurent" sur le silence multiplateforme de la publication par le New York Post des courriels de Hunter Biden [Fils de Joe Biden - NdT], Glenn Greenwald, de The Intercept, écrit ce qui suit : C'est toujours ainsi que ça se passe : ce sont exclusivement les voix en marge, les dissidents, ceux qui résident en dehors des factions du pouvoir qui seront soumis à ce silence. Les voix politiques et médiatiques dominantes, ainsi que le gouvernement américain et ses alliés, seront entièrement libres de diffuser des théories de conspiration et de désinformation sans jamais être soumis à ces "règles" illusoires. Le pouvoir de censure, que les géants de la technologie exercent aujourd'hui, est un instrument de préservation du statu quo. Dès le début, la promesse d'Internet était qu'il serait un outil de libération, d'égalitarisme, en permettant à ceux qui n'ont ni argent ni pouvoir de (...) Lire la suite »

Google n’est pas ce qu’il paraît être.

Julian ASSANGE

Extrait de When Google Met WikiLeaks, publié par OR Books.

Eric Schmidt est une personnalité influente, même parmi le défilé des personnalités influentes que j'ai croisées depuis la fondation de WikiLeaks. À la mi-mai 2011, j'étais assigné à résidence dans la campagne de Norfolk, en Angleterre, à environ trois heures de route au nord-est de Londres. La répression contre notre travail battait son plein et chaque moment perdu semblait être une éternité. C'était difficile d'attirer mon attention. Mais quand mon collègue Joseph Farrell m'a dit que le président exécutif de Google voulait prendre rendez-vous avec moi, j'ai dressé l'oreille. D'une certaine façon, les échelons supérieurs de Google me semblaient plus distants et obscurs que les couloirs de Washington. Cela faisait des années que nous nous affrontions aux hauts responsables américains. La mystique s'était dissipée. Mais les centres de pouvoir qui ont grandi dans la Silicon Valley étaient encore opaques et j'étais soudain conscient de la possibilité de comprendre et d'influencer ce qui devenait l'entreprise (...) Lire la suite »

Google contre Wikileaks

Julian ASSANGE
En juin 2011, Julian Assange reçoit un visiteur inhabituel dans sa petite maison de campagne anglaise en résidence surveillée de Ellingham Hall : le président de Google en personne, Eric Schmidt, venu tout droit de la Silicon Valley. Le général assiégé de WikiLeaks, la plus audacieuse entreprise d'édition insurrectionnelle connue à ce jour, et l'empereur d’Internet vont croiser le fer : du Printemps arabe aux bitcoins, et des solutions technologiques aux problèmes politiques, tout les oppose. La collision Assange/Schmidt déferlera sur le rôle, le pouvoir et le contrôle de la Toile, la « colonisation digitale » de Google, ses relations avec le gouvernement américain et ses répercussions sur la vie privée, la surveillance de masse et la liberté d’expression. Enregistré sur magnétophone, Eric Schmidt ignorait que Julian Assange ferait un jour un livre de leur confrontation. Google contre WikiLeaks est l’histoire de l'affrontement entre Schmidt et Assange, et tente de répondre à cette lancinante question : (...) Lire la suite »

Google admet collaborer au programme étasunien illégal d’assassinats par drones

André DAMON

Propagande de guerre et guerre font bon ménage ! En parallèle a un engagement de plus en plus grand des géants de la Silicon Valley dans les crimes de guerre des États-Unis, certains d'entre eux comme Google, Facebook et Twitter ont annoncé des mesures pour censurer l'information que leurs services présentent aux utilisateurs, en favorisant des organes de presse « qui font autorité » et sont « fiables » aux dépens de ceux qui proposent des points de vue « alternatifs » révélant et dénonçant les crimes de guerre étasuniens. Facebook, qui a été la plus ardente dans sa détermination à censurer sa plate-forme, a fait savoir explicitement qu'elle s'attendait à ce que l'engagement des utilisateurs diminue suite à son déclassement de vidéos « virales » et sa promotion de sources d'information « fiables », comme le New York Times.

Dans une autre étape importante de l'intégration de la Silicon Valley au complexe militaire et de renseignement, la société mère de Google, Alphabet, a confirmé qu'elle avait fourni des logiciels pour identifier les cibles utilisées dans le programme illégal d'assassinats par drones du gouvernement des EU. Depuis le lancement de son programme d'assassinats par drones en 2009, les États-Unis affirment avoir tué près de 3.000 « combattants » dans des frappes de drones. Les documents militaires internes montrent que pour chaque personne ciblée par une frappe de drone, neuf passants sont tués, ce qui signifie que le nombre de victimes de la campagne américaine de terrorisme aérien au Yémen, en Somalie, en Afghanistan, au Pakistan et en Irak s'élève potentiellement à des dizaines de milliers. Selon l'American Civil Liberties Union (Association étasunienne pour la défense des droits individuels), « un programme de meurtres ciblées loin de tout champ de bataille, sans inculpation ni procès, viole la garantie (...) Lire la suite »

Google renforce la mise sur liste noire des sites Web et des journalistes de gauche

André DAMON
Dans une expansion généralisée de ses mesures visant à censurer Internet, Google a supprimé les principaux sites Web et journalistes de gauche de sa plate-forme d’agrégation d’articles d’informations, Google News. Au moment de la publication de cet article, une recherche pour « World Socialist Web Site » sur news.google.com ne renvoyait pas un seul article publié sur le WSWS. Une recherche du titre exact de l’un des articles publiés pendant cette période ne donne par ailleurs aucun résultat. Au cours des sept derniers jours, news.google.com n’a redirigé que 53 personnes vers le World Socialist Web Site, ce qui représente une baisse de 92 pour cent pour la moyenne hebdomadaire par rapport aux plus de 650 au cours de la dernière année. Une recherche par Google News pour un article de l’édition du WSWS du jeudi ne renvoie aucun résultat Le journaliste et auteur Chris Hedges, titulaire du prix Pulitzer, a informé le WSWS mercredi que ses articles avaient cessé d’apparaître sur Google News. Hedges a (...) Lire la suite »
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La fin de l’Internet ouvert et le retour à l’âge des ténèbres (Counterpunch)

Jonathan COOK

Peut-on encore douter que l’accès à un internet relativement libre et ouvert s’achève rapidement en Occident ? En Chine et dans d’autres régimes autocratiques, les dirigeants ont tout simplement détourné l’Internet à leur guise, censurant les contenus qui menacent leur pouvoir. Mais dans l’Occident "démocratique", les chose se passent différemment. L’État n’a pas besoin d’intervenir directement - il sous-traite son sale boulot aux entreprises privées.

Dès le mois prochain, le net pourrait devenir le jouet exclusif des plus grandes sociétés, décidées à tirer le plus de profit possible de la bande passante. Pendant ce temps, les outils pour nous aider à développer une pensée critique, la dissidence et la mobilisation sociale disparaîtront au fur et à mesure que « neutralité du net » deviendra un souvenir, une étape transitoire dans la « maturation » du réseau. En décembre, la Federal Communications Commission (FCC) américaine prévoit d'abroger les règlements déjà compromis qui sont en place pour maintenir un semblant de « neutralité du Web ». Son président, Ajit Pai, et les entreprises qui sont des fournisseurs de services Internet veulent faire disparaître ces règles, à l'instar du secteur bancaire qui s'était débarrassé de la réglementation financière pour pouvoir transformer nos économies en de gigantesques bulles spéculatives. Cela pourrait constituer le coup de grâce à la gauche et à sa capacité de faire entendre sa voix sur la place publique. Ce sont des (...) Lire la suite »
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Un nouvel algorithme de Google limite l’accès aux sites Web progressistes et de gauche

Andre Damon et Niles Niemuth
Au cours des trois mois écoulés depuis que le monopole des moteurs de recherches sur Internet, Google, a annoncé qu’il fallait empêcher les utilisateurs d’accéder à de « fausses nouvelles » (fake news), le classement mondial du trafic d’une large gamme d’organisations de gauche, progressistes, anti-guerre et démocratiques a considérablement diminué. Le 25 avril 2017, Google a annoncé qu’il avait mis en place des modifications de son service de recherche pour rendre plus difficile pour les usagers d’accéder à ce qu’il appelait des informations « de mauvaise qualité » telles que les « théories du complot » et les « fausses nouvelles ». La société a déclaré dans un article de blogue que l’objectif central de la modification de son algorithme de recherche était de donner au géant des recherches un plus grand contrôle dans l’identification du contenu jugé répréhensible par ses directives. Il a déclaré qu’il avait « amélioré nos méthodes d’évaluation et effectué des mises à jour algorithmiques » afin de « contenir un (...) Lire la suite »
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De Big Brother à Big Data

Pierre VERHAS

Le nouveau jeu à la mode : « Pokemon go ». Il s’agit via un smartphone de trouver et d’éliminer un maximum de « pokemon », c’est-à-dire de petits personnages fictifs qui peuvent se trouver virtuellement en n’importe quel endroit réel. Par une belle opération de marketing, les promoteurs de ce jeu entraînent des milliers d’usagers à se livrer à une sorte de chasse en se déplaçant avec leur smartphone dans tous les endroits possibles et imaginables où parfois au péril de leur vie, ils échappent à tout contact avec le monde tangible. On peut trouver des « pokemon » jusque dans le site du camp d’Auschwitz, ce qui prouve que pour les transnationales du Big Data il n’y a ni frontière ni valeur morale, seule la valeur financière compte.

Cela inquiète à juste titre les autorités qui ignorent comment lutter contre ce phénomène. Mais leur inquiétude porte sur la sécurité des usagers et non sur les nuisances provoquées par la conception de ce jeu. Dans un Etat digne de ce nom, « Pokemon go » serait purement et simplement interdit. Mais « Pokemon go » rapporte gros à ses promoteurs, les puissantes entreprises transnationales de l’informatique. Et – c’est le plus dangereux – l’application « Pokemon go » met ses usagers en condition pour l’avenir que nous préparent ces entreprises, c’est-à-dire une vie dans un monde où l’on ne pourra plus séparer l’illusion virtuelle du monde tangible. On vivra désormais dans une caverne de Platon high tech. Comment cela ? C’est expliqué dans un ouvrage récent intitulé L’homme nu, la dictature invisible du numérique par le romancier et ancien chef d’entreprise Marc Dugain et le journaliste spécialiste de l’informatique à l’hebdomadaire Le Point, Christophe Labbé. Cette dictature du numérique s’appelle le Big Data. (...) Lire la suite »

Le futur que Google nous prépare

Pierric MARISSAL

Hégémonique et tentaculaire, la firme californienne est une entreprise au pouvoir quasi souverain. Mais derrière le prédateur économique 
se cache aussi un projet de société ultra-individualiste, basé sur la méritocratie et la science, pour gouverner l’humanité de demain.

Eric Schmidt, le PDG de Google, ne se présente pas comme dirigeant d’entreprise. Il ne parle pas business, mais révolution et vision du monde. Son avant-dernier livre, The New Digital Age, se conclut ainsi : « Notre ambition est de créer le meilleur des mondes. » Et Google ne se contente pas de paraphraser Aldous Huxley. Il se donne aussi les moyens de sa puissance. Avec, tout d’abord, une assise économique phénoménale. Un trésor de guerre de près de 60 milliards de dollars, placés bien au chaud aux Bermudes, et des ressources abyssales issues de son quasi-monopole de la publicité sur Internet avec ses régies Adword et Adsense. Mais ce n’est là qu’une partie de son activité. L’entreprise est perpétuellement dans une logique de création et de conquête. Grossir toujours. Alors Google crée et détruit à coups d’innovation technologique. Ces dernières années, l’entreprise a investi massivement dans la santé, la robotique, l’intelligence artificielle, la culture et même l’automobile... Écarter l’État et ses (...) Lire la suite »
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