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Comté de Maricopa, Arizona : il était une fois le shérif Arpaio

Jo Arpaio, vous connaissez ? Il est pourtant très célèbre aux États-unis et il se définit avec modestie comme le "shérif le plus intraitable de tout le pays". Élu chef de la police du comté de Maricopa, Arizona, en 1993, il est, depuis, régulièrement réélu avec un pourcentage confortable (voire bien plus) des voix. La dernière fois, c’était le 4 novembre dernier - pour la cinquième fois. Le même jour qu’Obama. Les deux moitiés d’une orange baignant dans le même jus. Mais faisons plus ample connaissance avec ce personnage sulfureux, image d’une certaine Amérique, image certaine d’une partie des États-unis d’Amérique.

Voici un article paru (en anglais) dans Black Agenda report :

Le shérif raciste impose sa loi à Phoenix

(Interview radio de Glen Gord pour Black Agenda)

"Arpaio, c’est la version moderne du shérif des états du Sud des États-unis qui patrouillait autrefois avec ses chiens et son fouet".

Dans l’esprit des gens, l’Amérique aurait tourné la page du racisme, et le pays serait actuellement dans la période d’après Mouvement des Droits Civiques, où on estime que ceux qui se plaignent de racisme institutionnel et de vestiges des lois Jim Crow, au mieux, qu’ils ont tort, au pire, qu’ils sont subversifs.

Il n’est pas bien difficile de prouver qu’il est faux de dire que le racisme institutionnel n’existe pas : les études comparatives sur les groupes raciaux montrent qu’il y a un rapport incontestable entre les oppressions qu’ont subies les Noirs dans le passé et leur condition actuelle. Un simple coup d’oeil sur les chiffres suffit à comprendre que même des anomalies comme les célèbres Tiger Woods, Oprah Winfrey (voire Barack Obama) ne peuvent justifier du contraire.

Certaines des formes anciennes du racisme arrogant et éhonté existent bel et bien aujourd’hui. Le bon vieux racisme d’antan dans sa forme la plus crue et la plus barbare est largement développé dans le système judiciaire : le Goulag Américain, la honte de la planète.

Et l’homme qui incarne le mieux ce système, c’est Jo Arpaio, le chef de la police du comté de Maricopa, Arizona, dont fait partie la ville de Phoenix.

Arpaio est né dans le Massachusetts (en 1932, NDT), mais il est l’archétype du représentant de l’ordre raciste dont la popularité a pour origine le mépris profond de la société pour les "autres", essentiellement les non-blancs et les pauvres.

Arpaio est extrêmement populaire parce qu’il satisfait les préjugés et les haines les plus féroces d’une tranche énorme de la population (la grande majorité des électeurs relève de la même personnalité pathologique que lui, comme le prouve la réélection systématique d’Arpaio).

Les deux reportages qui ont été effectués sur lui pour l’émission de télévision 60 Minutes l’ont présenté chaque fois comme quelqu’un de sympathique.

Ce despote des prisons est une idole aux États-unis : le sadique professionnel érigé en héros et en modèle. Et il ne fait aucun doute que le racisme est au centre même de la notoriété d’Arpaio, les citoyens faisant subir par son entremise de terribles humiliations à l’"Autre" tant haï.

Le bon vieux racisme sévit sous sa forme la plus brutale et la plus barbare dans le système pénal des États-unis

Un juge fédéral a voulu mettre un frein aux abus notoires d’Arpaio pour plus d’une centaine de femmes et d’hommes parmi le millier d’entre eux qui passent par la prison du comté tous les ans.

Le juge a déclaré qu’Arpaio avait provoqué "des souffrances et des préjudices inutiles" à des prisonniers malades mentaux, et fait servir des repas infâmes dans des cellules insalubres, les privant également d’examens médicaux et de soins. Et il ne s’agit là que d’une partie des abus concernant un seul secteur de l’énorme complexe carcéral.

Arpaio s’est fait une spécialité de faire subir des mauvais traitements aux détenus.
Il a mis en place des chaînes de forçats, soi-disant sur la base du "volontariat", à la fois pour les hommes et pour les femmes, a imposé aux hommes de porter des sous-vêtements roses pour les humilier, et créé une ville de toile ("Tent City") où on a relevé des températures diurnes atteignant 60°C sur les banquettes du haut.

Arpaio arbore sa bestialité comme un badge : il est réélu avec une forte majorité depuis 1992. Des personnes honorables de la région de Phoenix ont bien fait circuler une pétition pour faire révoquer le shérif en 2007, mais ils n’ont pas obtenu suffisamment de signatures pour que cette mesure soit soumise au vote populaire. Et de toute façon, elles auraient perdu. Un sondage réalisé pendant la campagne de pétitions montre que "près de 3 sondés sur 4 étaient contre la révocation du shérif, et 65% d’entre eux avaient une opinion favorable d’Arpaio".

Le shérif a récemment décidé d’organiser des descentes de police sur les bâtiments publics dans les villes de tout le comté pour traquer les sans papiers. Arpaio est la version moderne du shérif des états du Sud des États-unis qui patrouillait avec des chiens et un fouet, et qui a sous sa responsabilité une des villes les plus importantes du pays.

Ne dites jamais que le bon vieux racisme est aujourd’hui révolu.
Il est bel et bien vivant, et il existe sous de nombreux noms.
L’un d’entre eux, c’est Arpaio.

Glen Ford est rédacteur en chef sur le site Black Agenda Report

Source de l’article : http://www.blackagendareport.com/index.php?option=com_content&task...


Commentaire et notes annexes

Le "complexe industriel carcéral"

Abou Graïb, Guantanamo et de multiples prisons secrètes à l’étranger témoignent de la politique carcérale inhumaine et arrogante des États-unis.

Alors que le futur président a promis de fermer Guantanamo, peut-on espérer que les solutions de substitution auront un caractère plus soucieux du droit international ?
Car, non seulement les États-unis disposent à l’étranger de prisons secrètes qui ne s’embarrassent pas de loi et de justice, mais aux USofA mêmes, les détenus sont victimes de mauvais traitements (voire de sévices), de peines de prison exagérément longues, d’une politique carcérale intransigeante et abusive (avec la peine de mort, certes, mais aussi, dans certains états, la prison à vie qui signifie : "jusqu’à la mort" ; ou la loi des "Three Strikes" qui peut mener à la prison à vie après une 3° condamnation, quelle que soit l’importance du délit ; pire encore, si c’est possible, mais si, avec l’incarcération de mineurs à vie).

En cette période d’euphorie où le monde entier (dont les US) semble penser que les États-unis ont définitivement tourné le dos au racisme et à l’injustice, il faut savoir qu’à la fin de l’année 2006, il y avait plus de 7 millions de personnes soit incarcérées, soit en liberté conditionnelle, soit en sursis avec mise à l’épreuve. Sur ces 7 millions, 2,2 millions étaient en prison.

Au début de l’année 2008, un adulte américain sur cent était en prison (record mondial).

Divers recensements édifiants :

En 2004, la moitié des détenus étaient des Noirs (moins de 13% de la population globale) et 1/4 des Latino-américains. Et 25 % des prisonniers du pays l’étaient pour trafic ou consommation de drogue.

In 2002, 93,2% des détenus étaient de sexe masculin. Et parmi eux, environ 10,4% de l’ensemble des Noirs entre 25 et 29 ans avaient été jugés et étaient incarcérés (par rapport à 2,4% des Latinos - env. 14% de la population - et 1,3% des Blancs).
On estime qu’un prisonnier sur six souffre de troubles psychiatriques. En fait il y a aux USA davantage de personnes présentant des troubles mentaux dans les prisons américaines que dans les hôpitaux spécialisés. Et, bien entendu, dans le premier cas, ils ne sont pas traités.

Les prisons peuvent aller de la simple maison d’arrêt à la "Supermax" (cf lien en bas de page), prison qui comporte des quartiers de haute sécurité où on place les détenus dits "agités" (contestataires ou malades mentaux) à l’isolement pour une période indéterminée, quelle que soit l’importance de leur crime.

Le nouveau président va-t-il ouvrir grand les portes des prisons et proposer une refonte totale du système carcéral ? Cela n’a pas l’air dans les projets immédiats d’Obama, lui, ancien avocat, qui considère la peine de mort comme un "mal nécessaire".

Dans le comté de Maricopa, Jo Arpaio ne veut pas passer pour un mou qui gaspillerait l"’argent du contribuable" pour des "criminels".

Tent City

Cette prison dans le désert qui a été construite avec des tentes données par l’armée abrite environ 2000 détenus (entre 20 et 40 par tente). Sur la tour de surveillance qui domine tout le complexe, le shérif a fait installer une enseigne au néon qui annonce fièrement : "places disponibles".

Un site de soutien à la réélection d’Arpaio http://www.sheriffjoe.org/index.php?option=com_content&task=view&a..., raconte le parcours et les objectifs du shérif :

(traduction libre de certains passages)

Arpaio est devenu Chef de la police du comté de Maricopa le 1 janvier 1993, et en août 1993, était inaugurée Tent City, sur un site désertique où la température extérieure peut atteindre 40°.

Tent City reçoit les détenus non violents qui, souvent, purgent une peine de prison d’un an et moins. Grâce à un système pénal qui multiplie les incarcérations et rallonge les peines, l’Arizona a une population carcérale qui s’accroît sept fois plus vite que la population de l’état.

Il y a dans ces prisons, entre autres, des junkies, des automobilistes arrêtés en état d’ivresse ou des délinquants qui n’ont pas respecté la liberté conditionnelle.
(De plus en plus, l’incarcération se substitue aux programmes de réinsertion, qui, eux, se font de plus en plus rares).

Le shérif déclare :

"Quand je me promène dans la cour, les détenus viennent me voir, je leur demande de parler franchement de leur séjour. La plupart disent qu’ils préfèrent les tentes à la prison en dur. Sans doute le bon air et la lumière naturelle du soleil. Ce dont ils se plaignent le plus, c’est de la nourriture. Alors, je leur sors mon discours préféré :’Eh bien, si ça ne vous plaît pas, ne revenez pas. Et arrêtez de vous plaindre. Nos soldats, hommes et femmes, qui se battent pour vous en Irak et en Afghanistan vivent dans des tentes où les températures sont plus élevées qu’ici … alors, fermez-la’".

Le shérif a créé Tent City soi-disant pour faire économiser de l’argent à l’état d’Arizona.

Les repas qui sont servis ne reviennent pas à beaucoup plus de 20 cents et sont à la charge des prisonniers. Le tabac et les magazines pour adultes sont interdits et il a fait confisquer le matériel pour faire de la musculation, car, dit-il : "Ils sont en prison pour payer leur dette à la société, et non pas pour se muscler pour pouvoir aller dès leur sortie agresser des innocents".

Il a mis en place des chaînes de forçats pour les faire travailler pour le comté afin d’"économiser l’argent du contribuable".

Au début, les chaînes ne concernaient que les hommes, mais il a également créé des chaînes avec des femmes de peur d’être … "poursuivi pour discrimination".

Il avait également supprimé le câble, jusqu’au jour où il a découvert qu’un décret de la cour fédérale imposait que les détenus aient accès au câble. Alors, il a rétabli la connexion, mais … seules Disney Channel et la chaîne météo sont accessibles.

Quand on lui a demandé pourquoi la chaîne météo, il a répondu "pour que ces abrutis sachent quelle température il va faire quand ils travailleront sur les routes avec des chaînes aux pieds".

Il a supprimé le café parce qu’il n’avait aucune valeur nutritionnelle et que c’était donc du gaspillage d’argent public. Quand les détenus ont protesté, il leur a répondu : "Vous n’êtes pas au Ritz ici. Si ça ne vous plaît pas, ne revenez pas".

Et encore : "Les criminels devraient être punis pour leurs crimes et non pas vivre dans le luxe jusqu’à leur sortie pour aller commettre d’autres crimes qui leur permettraient de revenir vivre aux frais du contribuable et profiter de beaucoup d’avantages que ce dernier n’a pas les moyens de s’offrir"…

Et le fan d’Arpaio sur le site de conclure finement : "Bravo shérif, c’est ça qu’il faut faire ! Si toutes les prisons étaient comme les vôtres, il y aurait moins de criminalité et nous ne manquerions pas actuellement de places en prison".

Tout ceci serait risible si Arpaio n’avait pas autant de pouvoir de nuisance sur des milliers d’êtres humains.

Les diktats d’Arpaio

Selon d’autres sources :

Oui, vous avez bien lu !

Tenue vestimentaire

Afin de les humilier (toujours, à ce qu’il prétend, pour les dissuader de "ne pas revenir"), il a imposé le port de sous-vêtements roses et d’uniformes rayés tels ceux des anciens bagnards.

Quand il fait très chaud, les détenus sont autorisés à ne garder sur eux que leur boxer rose.

Repas :

Afin de réduire les frais au maximum, les détenus sont nourris avec des sandwichs remplis de spaghettis bolognaise (le shérif, d’ailleurs, se vante de dépenser plus d’argent pour nourrir les chiens de la prison, car, dit-il, eux, ils n’ont rien commis d’illégal).
Il est possible de "cantiner", mais les repas chauds sont interdits. D’autre part, les détenus doivent s’acquitter d’un dollar par jour pour payer leurs "repas". Repas qui sont donc à la charge des familles des détenus qui sont doublement sanctionnées financièrement (puisque, déjà , le détenu ne peut pas subvenir à ses propres besoins ni aider la famille), alors qu’elles ont souvent à peine de quoi vivre.

N’oublions pas qu’ils fournissent également du travail gratuit à nettoyer les bords des routes, au vu et au su de tous.

Télévision :

Le soir, la télévision diffuse un programme du cru d’Arpaio, sorte de "Bonne nuit les petits" où le shérif apparaît pour retransmettre son soi-disant "programme éducatif".

Le revers de la médaille

Si le budget de la prison a été réduit d’un côté, les méthodes brutales d’Arpaio coûtent très cher en frais de justice, de l’autre.

L’État doit faire face à des centaines de plaintes de détenus et a déjà dû verser des millions de dollars à titre de dédommagement.

Il faut savoir que Tent City ne reçoit pas seulement des criminels endurcis, mais également des personnes en attente de jugement ; des gens qui n’ont pas encore été condamnés ou même qui ne sont accusés d’aucun crime.

Un jeune homme a passé quatre ans dans les geôles d’Arpaio avant d’être libéré, innocenté de tous les chefs d’accusation qui pesaient contre lui.

Si Arpaio prétend faire faire des économies à l’État, les indemnités versées par ce dernier pour humiliation ou brutalités envers des détenus sont énormes.


Quelques exemples :

En janvier 1999, l’État a dû verser 8,5 millions de dollars à la famille de Scott Norberg, mort pas suffocation en 1996 quand les gardiens cherchaient à l’attacher à un fauteuil spécial muni de sangles utilisé dans certaines prisons pour maîtriser les détenus qui protestent (sorte de fauteuil favorisant, au besoin, les coups ou la torture http://www.knoxnews.com/news/2007/dec/02/restrained-inmate-punched-repeatedly/)

En 1996 également, Timothy Griffin n’aura finalement passé que quelques jours en prison pour avoir conduit sans permis.

Alors qu’il souffrait d’un ulcère perforé, l’administration pénitentiaire, qui a d’abord ignoré ses supplications, a dû le faire transporter d’urgence à l’hôpital, où il a subi une première opération, D’autres suivront.

Et Griffin est aujourd’hui handicapé.

A cette même époque, Richard Post, lui, n’a passé qu’une nuit en prison. Paraplégique, il réclamait un peu trop bruyamment qu’un infirmier vienne s’occuper de lui, l’insolent. Il a aussitôt été arraché de son fauteuil par les gardiens pour être sanglé de façon brutale sur le fauteuil spécial de la prison.

Post a eu la nuque brisée. De paraplégique, il est devenu quadriplégique.

Tout cela, parce que Post, qui n’avait pourtant pas de casier judiciaire, s’est retrouvé en prison après une altercation dans un pub irlandais le jour de la St Patrick 1996 où il avait, entre autres, traité le patron d’"anglais". Une telle insulte mérite un châtiment exemplaire, évidemment.

Ah, oui, j’allais oublier : on avait aussi trouvé un gramme de marijuana sur lui.

Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres, hélas.

Il n’empêche que le shérif Arpaio sévit toujours, douze ans plus tard et il rempile, à 75 ans, pour quatre années supplémentaires.

Jo Arpaio a été réélu le 4 novembre dernier pour la 5° fois consécutive par 55,4% des voix contre 42 % à son principal adversaire.

Doit-on laisser au peuple, conditionné par la propagande sur l’insécurité, les scènes de violence à la télévision, les faits divers sordides (marginaux mais bien instrumentalisés) et par la publicité éhontée de professionnels de l’incarcération et du "zéro-tolérance", le soin d’élire le chef de la police et le procureur, ces derniers devant se livrer à de la surenchère pour être élus ?

Un détenu en prison coûte beaucoup plus cher à la société que des programmes de réinsertion ou des études universitaires.

Et plus il passe de temps en prison, plus le détenu coûte cher et plus ses chances de se réinsérer s’amoindrissent. Des vies entières brisées.

(Voir l’étude réalisée en Pennsylvanie pour l’année 2005 (en anglais) : http://www.prisoners.com/costbud.html)

Alors, à qui profite donc le crime ?
A tous ceux qui profitent du système.
Cherchez pas. Toujours les mêmes.


Liens sur les prisons aux US

Prisons Supermax
http://blog.emceebeulogue.fr/post/2008/09/01/Pays-de-donjons-et-d-oubl...

Troy Davis : un innocent entre la vie et la mort ?
http://blog.emceebeulogue.fr/post/2008/10/24/Qui-va-tuer-Troy-Davis-qu...

Quelques liens en anglais :

Jo Arpaio
http://en.wikipedia.org/wiki/Joe_Arpaio

My jail is no hotel http://txture.com/arpaio_en.htm

Arizona criminals find jail too in-’tents’ http://www.cnn.com/US/9907/27/tough.sheriff/

Pink underwear serif tackles illegal immigrants
http://ipezone.blogspot.com/2008/04/pink-underwear-sheriff-tackes-illegal.html

Traduction, notes et commentaire : emcee Des bassines et du zèle http://blog.emceebeulogue.fr/

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