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Faut-il tuer les vieux ?

Après m’être longuement interrogé sur la manière dont fonctionne le capitalisme, j’en suis arrivé à la conclusion que l’humanité court à sa perte, et ce pour une raison évidente : les gouvernements se sont trompés d’ennemis.

Que le système combatte les pauvres ou les musulmans, les étrangers ou les fainéants, il oublie une donnée essentielle à la sauvegarde de l’espèce humaine : il faut des jeunes pour remplacer les vieux.

Car en réalité l’idée selon laquelle un taux de fécondité inférieur à 2,1 enfants par femme est signe de développement est fausse, ne retenant comme critère principal que le développement économique. Cela signifie par extension qu’un monde entièrement développé ne serait pas capable de renouveler sa population, ce qui est économiquement positif mais suicidaire du point de vue de l’humanité.

Alors, face aux critiques non constructives du système qui ne proposent pas de solution, j’ai entrevu une solution radicale qui pourra choquer certains, mais qui après tout en vaut bien une autre : il faut tuer les vieux !!

Et oui bien sûr, au lieu de s’évertuer à inciter les jeunes à consommer moins, à contrôler les naissances ou à travailler plus longtemps, au lieu de chercher sans relâche un ennemi pour éliminer dans la guerre tant de jeunes recrues dans la force de l’âge, et plutôt que de fermer des maternités en ouvrant des hospices, ne serait-il pas plus simple de laisser mourir les vieux sans les obliger à vivre si longtemps ?

A vouloir régler un problème économique par l’économie l’humanité est entrainée inévitablement vers une sélection financière eugéniste, et cela au mépris de l’humanisme naturel censé régir les actions des hommes. Alors les vieux plutôt que les jeunes, pourquoi pas ?

Car cette idée n’est pas si bête lorsqu’on regarde les choses sous un angle économique :
Moins de vieux c’est moins de dépenses pour la sécu car moins de dépenses de santé
Moins d’années de cotisations pour la retraite ce qui signifie travailler moins pour gagner plus

Moins d’accidents sur la route, moins de queues au supermarché, plus de logements libres, plus de travailleurs, plus d’enfants et donc plus de croissance.

Il ne s’agit pas de rendre l’euthanasie obligatoire à partir d’un certain âge ni d’organiser des « chasses aux vieux », mais tout simplement d’édicter des lois capables de contraindre les vieux à s’éteindre de misère avant l’arrivée d’un Alzheimer mental, à la manière dont les lois actuelles engendrent la misère pour quantité d’individus dont de nombreux enfants.

On pourrait imaginer, plutôt que le traçage précoce des enfants dès la maternité au bracelet électronique, plutôt que les contrôles biométriques des élèves à l’entrée des classes, avant leur fichage dès 3 ans et pour tout le reste de leur vie, le contrôle physique et mental des vieux à partir d’un certain âge, et selon leur condition financière adapter des aides plus ou moins conséquentes.

On pourrait inciter à l’euthanasie par des crédits d’impôts pour les descendants ou dénoncer les grabataires et les incontinents contre rémunération…

Car l’avantage des vieux, c’est qu’ils n’opposent pas la résistance des jeunes, et qu’on en trouve dans tous les pays du monde… pas besoin de chercher « l’étranger », l’ennemi est partout.

Évidemment, il se peut que la morale soit quelque peu bousculée par ce concept novateur, et j’entends bien que certains puissent même trouver cette idée scandaleuse : je leur pardonne volontiers. Et j’avoue pour ma part être effrayé d’écrire de telles insanités.

Mais le pire n’est pas là .

Le pire c’est qu’il va certainement se trouver des gens qui, sans rire cette fois, vont véritablement se poser cette question fatidique et inhumaine : combien cela rapporterait ?

Et oui, à partir du moment où l’être humain se met à réfléchir le monde en termes économiques, il se trouve confronté à cette question de la morale, qui est définitivement résolue pour le capitalisme : le capitalisme est amoral.

Je le déplore croyez le bien. J’entendais l’autre jour un analyste politique indiquant bêtement que les consommateurs étaient les ennemis des travailleurs : mais c’est pourtant vrai !

Le seul problème c’est que ce sont les mêmes…sauf pour les vieux !

Caleb Irri

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