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Le Développement durable, une arnaque du capitalisme !

Le développement, le grand mot est lâché, c’est-à -dire le moteur qui va engendrer le productivisme. Jusqu’à présent, avant la prise de conscience du réel danger du réchauffement climatique, de l’épuisement des richesses naturelles, la croissance des pays développés s’était faite au détriment de ces notions fondamentales à la survie de la planète. S’en apercevant un peu tard, les adeptes de la pensée unique capitaliste ne voulant pas mettre de frein au productivisme industriel ont inventé un concept allégorique : le développement durable. Si on résume les choses de façon sarcastique, « le développement durable », c’est privilégier le marché en passant un coup de peinture verte à l’aide d’une bombe aérosol…

C’est-à -dire que la racine du mal, la croissance alliée à une surconsommation n’est pas remise en cause, on prend simplement des options de consommation soi-disant écologiques pour continuer à engranger des profits. ; on va rendre l’économie écologique comme l’a dit récemment Cécile Duflot qui n’est pas à un paradoxe près.

Déjà l’exemple des agro-carburants en sont la parfaite illustrations puisque les éthanols, tels qu’ils sont produits, n’ont rien à voir avec l’écologie, au contraire, irrigations intempestives, pesticides, insecticides, engrais, OGM, déforestation, au service d’un nouveau productivisme au service de l’agro-business. Et les politiques, les technocrates, ont le culot de baptiser cela du nom de « biocarburant » pour justifier le logo vert attribué à cette nouvelle forme de pollution et de désordres planétaires en augmentant les risques de famine. On aura le même problème avec les ensachages à base d’amidon, qui seront certes biodégradable, mais dont l’exploitation agricole ce fera industriellement avec les mêmes méthodes que les éthanols…

Or, il est évident que la solution passe par une diminution du parc automobile, donc moins de production de bagnole, et contrairement à ce que l’on peut croire cela est réalisable en déplaçant l’emploi, qui est assurément une question récurrente, vers d’autres activités en généralisant et augmentant le nombre, en favorisant la diversité de celles de proximités, en décolonisant l’imaginaire et en laissant libre court à la pensée il y a une foule solution.

Alors les adeptes du développement durable inventent d’autres solutions, comme l’éco-citoyenneté. Certes, monsieur tout le monde doit prendre en compte que sa petite participation au sauvetage de la planète, ce n’est pas négligeable. Tout de suite on pense à la consommation de fruits et légumes n’étant pas de saison et qui demande pour cela un transport couteux et polluant à partir de contrées éloignées. Effectivement, si l’on mange à l’instant où il est mûr naturellement le melon du maraîcher du coin, plutôt que celui importé d’Afrique du sud au mois de décembre, on aura participé par ce réflexe citoyen à réduire les déplacements et par conséquences les émanations de CO2. Mais, il ne faut pas se leurrer, ce genre de consommation souvent plus cher n’est le fait que d’une minorité et surtout, surtout, ne pourra être efficace que si celui qui est dans le lieu de production se contente de produire qu’à l’échelon local, allant à contrario d’une production industrielle et exponentielle. Donc, relocalisation, et arrêt du productivisme, ce qui implique une autre forme de raisonnement que celui basé sur le profit et le marché.

Il est évident qu’il ne faut pas se tromper de cible, si l’éco-citoyenneté met l’individu devant ses responsabilités, ce qui n’est pas négligeable, cela reste néanmoins un pis-aller tant que l’on ne se sera pas attaqué avant aux racines du mal.

D’autres mettent en avant que les sciences, la technologie pourront apporter des solutions et ainsi nous permettre à continuer de croitre à volonté favorisant la course aux profits, ainsi que le pensent les adeptes de la bagnole électrique, pour ne citer qu’eux. On en revient toujours au même, en éludant le problème d’un réseau autoroutier contestable, en faisant fi de la pollution de la fabrication et des déchets, il faudra produire aussi de l’énergie, donc de l’électricité pour ces « foutus véhicules », mais comment ? Les raisonneurs à courts termes préconisent le nucléaire sans souci de tout les inconvénients du système, et ils ont le culot d’appeler cela du développement durable, ce n’est pourtant ni plus ni moins qu’une fumisterie !

Je n’épiloguerai pas sur les scientistes « jusqu’auboutistes » qui iraient jusqu’à coloniser la Lune ou d’autres planètes -comme l’a dit au mois d’aout l’astrophysicien Stephen Hawking- tant leur phobie du développement et de la croissance est forte. Non, la véritable solution c’est de lutter contre le consumérisme et son corolaire le productivisme.

Par conséquence, ne plus faire allégeance à la loi des marchés est une évidence, ce qui implique une autre conception de la société. La décroissance soutenable est l’une des solutions, mais cela n’est possible qu’en se débarrassant du capitalisme !

Le ragondin Furieux

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