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Un document d’actualité.

Programme du Conseil national de la Résistance

DIVERS

Denis Kessler est ou a été : maoïste, n°2 du MEDEF, Directeur général d’Axa, banquier, président de la fédération française des sociétés d’assurances, président du groupe de réassurance Scor, membre du Conseil économique et social, du Conseil national des assurances, du Comité européen des assurances, de la Commission des comptes de la nation.

Dans un éditorial du journal « Challenge », le 4 octobre 2007, il écrit notamment :

« … Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. (…) Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là . Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

C’est à ce chantier que le pouvoir s’emploie avec constance, chaque ministre étant doté d’une masse à démolir déguisée en truelle pour bâtir l’avenir.

Rédigé pendant la guerre (fin 1943 début 1944) par un éventail représentatif de la Résistance, le Programme du Conseil National de la Résistance est un programme de rénovation pour construire une vraie « démocratie sociale », avec une économie planifiée et la maîtrise par la Nation de grands secteurs industriels et des principaux moyens de production et d’échanges.

Il allait permettre le redressement d’une France détruite et ruinée. Porteur d’espoir, d’enthousiasme, se référant comme jamais auparavant à la devise « Liberté, égalité, fraternité », il fut d’emblée une épine dans le pied d’un patronat apatride et égoïste.

Par le vice des terribles campagnes médiatiques que notre pays subit depuis des décennies, on s’étonne aujourd’hui, à le lire ou à le découvrir, que ce programme ait été adopté à l’unanimité par des gaullistes, communistes, socialistes, royalistes, chrétiens de droite, bref, un ramassis de bolcheviks dont le MEDEF entend anéantir l’oeuvre sous la bannière de Nicolas Sarkozy.

Le Grand Soir


VERSION ABREGEE
(VOIR VERSION COMPLETE A LA FIN)

Programme du Conseil national de la Résistance

Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi-unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.

Ainsi, les représentants des organisations de Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du Conseil National de la Résistance, délibérant en Assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste.

I Plan d’action immédiate (…)

II Mesures à appliquer dès la libération du territoire

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la Libération :

1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la Nation pendant la période d’occupation, ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par le gouvernement de l’Axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4) Afin d’assurer :

- le rétablissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;

- la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;

- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances de l’argent et des influences étrangères ;

- la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;

- l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;

- le respect de la personne humaine ;

- l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi.

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

- l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;

- une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;

- l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;

- le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurance et des grandes banques ;

- le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;

- le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

- le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’aménagement du régime contractuel du travail ;

- un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

- la garantie du pouvoir d’achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;

- la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

- un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ;

- la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;

- l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance contre les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan quinquennal rural ;

- une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

- le dédommagement des sinistrés et allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui en auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation. Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale. L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N. et de son président le général de Gaulle ! En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !


VERSION COMPLETE

Programme du Conseil national de la Résistance

Conseil National de la Résistance

15 mars 1944

Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.

Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l’oppresseur hitlérien poursuit avec l’aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d’un million de prisonniers, par la déportation d’ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l’emprisonnement de 300.000 Français et par l’exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l’armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.

Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l’espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l’Europe, a placés dans leur volonté d’abattre l’Allemagne nazie, par le déclenchement d’opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l’épreuve décisive.

Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu’il mette tout en oeuvre afin d’obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la résistance ne veulent pas et d’ailleurs ne peuvent pas se contenter d’une attitude passive dans l’attente d’une aide extérieure, mais qu’ils veulent faire la guerre, qu’ils veulent et qu’ils doivent développer leur résistance armée contre l’envahisseur et contre l’oppresseur.

Ils constatent, en outre, que la Résistance Française doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des Français contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.

Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l’ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l’union des patrons et des ouvriers, l’échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l’appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l’armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu’il doit poursuivre et accroître cette lutte.

En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général De Gaulle, de l’insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l’autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d’assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.

Ils ont l’espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l’état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l’aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l’ennemi commun, ainsi que l’a démontré l’exemple glorieux des patriotes corses.

Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l’armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.

Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple français, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le C.N.R décide :

D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l’autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d’action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.

Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d’entraîner les Français qu’ils auront su grouper à l’action armée pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;

2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;

4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés ; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l’ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement ;

6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;

7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d’installations industrielles pour le compte de l’ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l’ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;

8) Défendre à l’intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l’Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.

Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :

a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l’Intérieur par l’accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;

b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organiser des milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l’établissement effectif de l’autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l’autorité et la discipline doivent être respectées par tous.

Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l’état major national des Forces Françaises de l’Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :

1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d’armes et de munitions afin d’en pourvoir les patriotes encore désarmés ;

2) Faire distribuer les dépôts d’armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l’avenir immédiat ;

3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;

4) Coordonner l’action militaire avec l’action de résistance de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d’empêcher les réquisitions de vivres et d’installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.

Ainsi, par l’application des décisions du présent programme d’action commune, se fera, dans l’action, l’union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l’insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.

Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d’immenses richesses pourront être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande oeuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

II - MESURES A APPLIQUER DàˆS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :

1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4) Afin d’assurer :

- l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;

- la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;

- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;

- la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;

- l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;

- le respect de la personne humaine ;

- l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

- l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;

- une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;

- l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;

- le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;

- le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;

- le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

- le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;

- un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

- la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;

- la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

- un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;

- la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;

- l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;

- une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

- le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.

Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.

L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

COMMENTAIRES  

02/07/2010 11:25 par sergio

Deux critiques majeures ont été émises suite à la "réactualisation" de ce programme ; 1) la première, un contexte historique favorable à sa création. Remenber, nous sommes dans le cadre du plan Marshall pour une "re-construction" européenne, dont le principal acteur et bénéficiaire sont Etats-Unis, qui profitèrent du leadership pour imposer leur vison hégémonique du monde 2) ce qui fut appelé les trente "glorieuses" (pas pour tout le monde d’ailleurs ) le Keynésianisme (l’économie orthodoxe du moment contrecarrant l’idéologie soviétique) le rôle et la dimension particuliers conférés à l’Etat lors de l’application desdits plans.

J’en ajouterai une dernière, ce plan peut et doit-être amélioré (actualisé).

sergio

02/07/2010 14:16 par emcee

Moi, les théoriciens de la "REVOLUTION", ils me gonflent grave. Castro , "dictateur", Chavez "populiste" et le reste à l’avenant.

Pendant ce temps, on est incapables de faire ce qu’ils ont fait au CNR : s’asseoir autour d’une table et réfléchir ensemble pour le bien commun.

Le CNR a réussi le tour de force de donner aux travailleurs d’énormes droits, encore jamais égalés, et qu’ont tenté de préserver, vainement, les générations suivantes entre luttes ponctuelles et compromis des syndicats.

Aujourd’hui, tout le tissu social est en lambeaux - et ce n’est pas fini - alors, au lieu de nous lamenter sur ce qu’ils auraient dû faire il y a soixante ans en arrière, demandons-nous ce que nous avons raté pendant toutes ces années où nous avons privilégié le confort bourgeois et la consommation à outrance à la lutte des classes pour en arriver à ce désastre où les plus démunis deviennent la cible des nantis, avec l’aval de leurs congénères.

02/07/2010 21:53 par ppkalou

Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), voici le rapport n°4 du conseil de mort-dernisation des politiques publiques présenté par Baroin au conseil des sinistres du 30 juin dernier :

http://www.budget.gouv.fr/actualite...

Bonne lecture (252 pages)

03/07/2010 10:40 par David.

@ emcee, ce genre de chose :
"Moi, les théoriciens de la "REVOLUTION", ils me gonflent grave. Castro , "dictateur", Chavez "populiste" et le reste à l’avenant."

C’est vraiment le genre de poncifs rabattus à loisir par les médias dominants, un grand bravo pour te montrer au grand grand jour comme un(e) lavé(e) du cerveau.

03/07/2010 12:23 par Vladimir Marciac

@ emcee

"Moi, les théoriciens de la "REVOLUTION", ils me gonflent grave. Castro , "dictateur", Chavez "populiste" et le reste à l’avenant.

"

Je me demande s’il n’y a pas une mauvaise formulation. On peut lire que Emcee en a marre de Castro et Chavez. On peut lire aussi qu’elle en a marre des pseudos révolutionnaires de chez nous qui les diffament.

A préciser, donc.

03/07/2010 19:25 par emcee

En effet, Vladimir, je vois que ma phrase prête à confusion, voire à incompréhension totale. Les guillemets me semblaient suffire pour laisser entendre que c’était une citation et non pas de mon fait. M’enfin.

Alors, je développe : il y a quelque chose qui m’horripile particulièrement, ce sont les théoriciens de la révolution (déjà dit, j’espère que jusque là , ça va) qui, assis dans leur canapé Ikea, décortiquent ce que font les autres (ex : Castro et Chavez) pour décréter que, non, ce n’est pas encore ça et pour traiter ceux qui mouillent vraiment la chemise soit de "dictateur", comme l’est Castro, soit de "populiste" comme on le dit de Chavez.

Il en va de même pour le CNR : encore pas ce qu’il fallait faire ! Si c’est pas une pitié ! Mais je ne vois rien venir de mieux aujourd’hui, malgré tant d’intelligence et de clarté de vue. On se demande pourquoi on a tant de fifres au pouvoir quand les meilleurs d’entre nous sont confinés dans l’anonymat.

Ca va aller, Monsieur David, ou il faut que je recommence en plus limpide ?

21/07/2010 22:44 par antisionnistes

bonjour a tous j aimerai savoir, dans la mesure du possible ,quels étaient les noms des résistants qui constituaient le conseil national de la résistance ? peut on certifier qu ils faisaient partit de la resistance française ou n étaient ils pas des arrivistes qui ont profité de l anonymat des résistants qui pour la pluspart ne se sont jamais manifesté par peur de représailles...? merci de me répondre car mon but est juste de m instruire

21/07/2010 23:08 par legrandsoir

Drôle de question...

Voici, selon Wikipedia, la composition du CNR

http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_national_de_la_Résistance

23/07/2010 01:43 par antisionniste

merci pour cet élément qui répond a ma première question ...mais vous ne répondez pas a la seconde... jean moulin ,paix a son ame, qui était le 1er président de ce parti et mort pour lui , ainsi que tous les autres résistants ,dignes de ce nom, ayant contribué pour une france libre, mais malheureusement, décédés bien avant l’ existance de wikipedia ( qui d’ ailleurs nous donne que 16 noms de ces membres... ), etaient ils tous d’ accord sur ce programme ? si non, étaient ils 15 ( moins jean moulin ) a prendre les décisions du cnr ?
comme nous le rapelle cette citation "l’ histoire est écrite par les vainqueurs" et comme le disait le regretté coluche " a la guerre on décore ceux qui reviennent, ceux qui étaient courageux ,c est ceux qui sont morts..." en prenant conscience de cela, peut on affirmer avec certitude, que ce programme reflète en tout point, la totalité de la résistance française et de "ses soldats bénévoles" , qui pour la plupart, n’ont pas eu la chance de s’etre exprimés ? doit on prendre pour exemple le programme du CNR et s’en servir comme une solution aux problèmes nationaux actuels ? merci de répondre a ces questions auquelles ,moi meme, je ne trouve de réponses...meme si cela parait "drole"... ;)

02/12/2010 16:40 par BOUDET Pierre

Que d’ignorance historique dans certaines interventions, si le programme du CNR a été possible, une des principales raisons en est que lors de son application à compter de 1945, le parti communiste était prédominant avec un % électoral et une aura populaire dus à son engagement dans la résistance, la Sécu, les retraites, les Ce etc... furent l’oeuvre d’Ambroise CROIZAT, minitre communiste du travail et des affaires sociales, Sécu qui dans un pays ruiné, où chaque cotisant couvrait 6 à 7 personnes en raison de familles nombreuses et peu de femmes salariées, pas de fonds de roulement puisque jusqu’à sa création personne n’avait cotisé, nombreux malades des suites de captivité , malgré cela la sécu remboursait TOUT à 80 % y compris l’optique et les frais dentaires,

Mise en place du statut de la fonction publique par Morice THOREZ, ministre d’état , ministre de la fonction publique, statut dont le préambule stipulait

Acun agent ne pourra être inquièté en raison de son opinion ou appartenance politique philosophique ou religieuse}= garantie de liberté de conscience

Mise en place du statut E D F et énergie avec lancemebt de grands travaux énergétiques nationaux ayant eu pour résultat de faire d’E D F l’entreprise énergétique la plus performante et longtemps la moins chère de la planète, ce qui n’est plus le cas avec l’entrée d’actionnaires privés budgetivores, ce statut fut l’oeuvre de Marcel PAUL, ministre communiste de l’énergie.

Cette liste n’est pas limitative, mais je ne me souviens pas du nom de tous NOS ministres de cette période

19/01/2011 11:27 par Psychopathe

1944...Hummm...C’est aujourd’hui qu’il faudrait créer un gouvernement provisoire en exil (à l’intérieur ?). Ce gouvernement "gris" se proclamerait seul légitime et donnerait ses consignes par exemple à la police (ex : mettre en état d’arrestation les membres du gouvernement dit "légal" pour haute trahison, ainsi que la plupart des députés). Ce qui au début ressemblerait à une blague, peut-être et qui sait, à la faveur de troubles sociaux, pourrait acquérir quelque écoute...Le début de la "libération nationale" ?

10/12/2011 01:34 par Daniel

Je suis tombé par hasard sur cette page en cherchant des infos sur le programme du CNR.
Et je cherchais ces infos car j’ai pris connaissance du programme présidentiel d’un petit parti qui propose un programme pour 2012 entièrement issu de ce programme.
Je pense en effet que ce que nos pères ont réussi en récupérant une France dans un triste état après la guerre, il n’y a pas de raison que les jeunes de 2012 ne puissent pas y arriver.
On se fout souvent de la geule des vieux grincheux, mais eux au moins ils ont pris le taureau par les cornes et ils ont réussi à nous sortir de la m****.
Prenons-en de la graine et plantons là .

10/12/2011 12:22 par Anonyme

Le programme de la Résistance

- A donné satisfaction aux français depuis 50 ans
- Les NOMS de ceux qui l’ont rédigé et mis en place importent dès lors peu. (Sauf pour diviser, bien sûr)
- Constitue ’l’exception française" (à abattre selon les Américains)
- Le Programme de la Résistance est déjà presque totalement abattu
- Le Programme de la Résistance doit être connu pour pouvoir être non pas détourné de ses principes mais actualisé, car l’environnement, avec en particulier Internet et les techniques de surveillance par satellite, a bougé depuis 50 ans.
- C’est effectivement la tâche à laquelle doivent s’atteler les jeunes générations si elles veulent que la France soit prête, au cas où... Merci à Daniel, car les vieux croûtons seront morts en majorité.
- Le Programme de la Résistance a été rédigé par des Résistants qui espéraient, mais espéraient seulement la fin du nazisme, sans savoir si celle-ci aurait lieu.
- Le Programme de la Résistance n’a pas fait la fin du nazisme. Ce sont les armes. Et en particulier la glorieuse armée russe, dont le rôle décisif est évidemment passé sous silence par les médias à la botte de Washington
- Le Programme de la Résistance a permis que la France se relève vite après la guerre et ne verse pas dans le chaos et la guerre civile.

Il faut souhaiter que lorsque la France sera libérée, une fois de plus par des étranges étrangers qui donneront massivement leur vie pour elle - et d’autres pays, les gens de plume et de réflexion, par encore décérébrés soigneusement par l’Empire, auront mis au point un Programme de Résistance applicable dès la victoire - et applicable victorieusement !.

15/03/2012 17:04 par GUITOU

Baisse des salaires,retour à des cadences hebdomadaires,droits syndicaux bafoués,vie de plus en plus chère,démolition du système de protection sociale,parcours du combattant(c’est le cas de le dire !)pour acceder à un logement digne de chacun,expulsions arbitraires,idéologie de concurrence en lieu et place de l’esprit de solidarité.Tout cela sous prétexte de cout du travail et de l’argent-roi !
A l’aube de la campagne électorale de 2012 je me permets une question:de Sarko à Dupont-Aignan en passant par Bayrou,Hollande,Le Pen,Villepin,ont-ils la volonté de se mettre au service de tous les citoyens de la socièté française,dans quel cas ils pourraient faire rèfèrence aux acquis obtenus grace à la pugnacité du CNR.....

08/04/2012 17:12 par Chiron

L’histoire de France par François Asselienau

Lien : http://www.youtube.com/watch?v=e8CGgl6Gnss

Pertinence de la video, à 2:44:10

En 1943 : françois mitterand est décoré de la francisque n 2202.

Pour obtenir cette décoration, françois mitterand dut en faire la demande en remplissant le formulaire prévu, lequel comportait ce serment sans ambiguité :

"Je fais don de ma personne au maréchal pétain, comme il fait don de la sienne à la France, je m’engage à servir ses disciples et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre".

...

22/06/2012 14:39 par RogeR

pour ce qui est des citations, alex haley (descendant direct d’esclave venus d’Afrique, voir le livre ROOTS, LE best-seller sur les conditions de vie des esclaves africains devenus nord américains) écrivat textuellement :
"Ainsi, papa a rejoint les autres là -haut. Et, tous ensemble, ils nous regardent et nous guident. Et je sens qu’ils partagent mon espoir : que ce récit sur notre peuple contribue à rendre un peu moins pesant le fait que l’Histoire, le plus généralement, est écrite par les vainqueurs.".
Lisez le livre, trouvez cette phrase, elle ne peut être déformée et sortie de son contexte. Des écrivains réalisent des ouvrages et nous nous sentons suffisamment intelligents apparemment pour utiliser UNE phrase d’un ouvrage de plusieurs centaines de pages, qui plus est EN LA DEFORMANT, et complètement SORTIE de SON CONTEXTE !!
Faisons attention à notre devoir de mémoire, nous nous attachons ici à revenir sur un texte vieu de plus de 65 ans en utilisant des citations fausses déformées ne respectant pas l’origine de leur écriture...
Soyons humbles, nous ne sommes pas plus intelligents que nos parents, nos grands-parents, etc... Ils ont vécus avant nous, rencontrés des problèmes en leurs temps, trouver des solutions, menés des combats. Et nous aujroud’hui, ON TWEETE, ON SMS, ON REGARDE DES THINKTHANK, ON SE LAISSE BERCER PAR LA PENSEE UNIQUE, en se prenant pour des primates au sommum de leur évolution... Revenons sur terre, il est encore temps avant d’être sous terre.
Cessons de penser qu’il faut s’informer, mais continuons comme nos ancètres à nous cultiver. Bien malin aujourd’hui quelqu’un qui pourrait prétendre être plus intelligent que Galilée parce qu’il sait que la Terre est ronde...

27/11/2012 13:52 par Hivert Christian

Et cela dure depuis 1981 au moins, la saga des réprouvés et marginaux plus ou moins politisés n’en n’est qu’à ses balbutiements, les pays sont de plus en plus riches, ils ont de plus en plus de pauvres...
.

« Les chevaliers de Reine sont ivres de révoltes, de gloire parfois, de désespoir souvent, la vie leur échappe et ils en perdent un peu en courant.
Reine et Arthur son amoureux prennent deux chemins différents mais parallèles, leurs illusions, l’un en un monde meilleur et plus juste, l’autre dans une liberté possible, se jouent d’eux à chaque détour.
Et tous les chevaliers des trottoirs parisiens arpentés et des squats en lutte sont ivres, résolument ivres et en dérive.
Les Gens Bons de Paris s’en prennent plein la tranche et n’en reviennent pas.
Tous ces pauvres s’agitent et manifestent, non mais gare, ils veulent les mêmes droits que les Gens Bons n’auront plus.
Il va falloir encadrer sévèrement tout cela, il faut une association et un responsable aux ordres. »

La lecture d’un éventuel curriculum me concernant pourrait faire apparaître une logique de choix individuels autant qu’une vie professionnelle chaotique et précaire. Après un apprentissage professionnel sur le tas lors de nombreux chantiers de réfection d’appartement sur Paris et région, mon expérience de travail non déclaré rend possible des embauches multiples de courte durée.
Une activité sociale et une proximité permanente avec des précaires est un des matériaux de base de mes travaux d’écriture ("Ne peut être vendu", "De l’autre côté de la rivière", "Reine", "Destin majeur" en cours).
Depuis l’âge de huit ans et la rédaction de l’éphémère "Les fabuleuses aventures de Jeannot Lapin", racontant l’épopée enfouie de la découverte d’un appartement Parisien par un lapereau apeuré et Nivernais, j’ai toujours eu un goût prononcé pour la littérature, celle des autres , la mienne.
Volant la clé de l’armoire secrète où une maman craignant pour ses beaux livres entassait une bibliothèque classique fournie, je m’installais des heures durant dans la lecture de tout Balzac, Victor Hugo, Emile Zola…
Mon adolescence fut plus intéressée par des auteurs modernes et surréalistes de Rimbaud à Vian. Jules Vallés nourrit mon indignation. Plus tard je découvrit les étranges étrangers Istrati, Hikmet, Kundera, Fante , Auster, tant d’autres
Vint alors la nécessité de réunir tout mes parcours dans une écriture portée sur le réel des oubliés, et de dire nos indignations, nos révoltes, de couvrir un peu le brouhaha des paroles portées par des arrivistes politiciens.

Voici donc le livre premier, "Reine", d’une série, "Les chevaliers ivres", qui comptera six autres volumes. Livre disponible en numérique sur amazon à http://www.amazon.fr/Reine-ebook/dp/B009Y6OVQU
Cela mettra en scène les mêmes personnages et mêmes situations vus sous différents angles, depuis les années 1980 jusqu’ à nos jours. La saga des réprouvés et marginaux plus ou moins politisés n’en n’est qu’à ses balbutiements.

Le livre II "Destin majeur" depuis le point de vue d’un mineur en fugue est en cours d’écriture.

Cordialement
Hivert Christian

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