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Programme insurrectionnel

La stratégie de l’État est claire et lisible. Adossé aux agents du spectacle, aux penseurs médiatiques de sa caste, aux aristocrates des grands groupes et aux armes de sa police, il laisse la situation se détériorer à un point tel que la loi martiale effective n’est plus qu’une question de semaines. Cette stratégie désastreuse, expérimentée dans l’histoire et remise au goût du jour dans les Antilles françaises accouche du plus noir tableau pour les libertés du peuple, le droit inviolable de sa libre expression et de son devoir sacré d’auto-détermination.

La crise est un complot.

Après une décennie où les élites ont essayé de plonger le monde dans une guerre totale et globale qui aurait pris naissance au moyen-orient, agitant le spectre des guerres de civilisations, des guerres religieuses et des guerres à mort pour les matières premières, l’ordre du jour est au chaos général dans chaque pays occidental ou occidentalisé. La crise ? Mais c’est un complot ! La situation ne peut pas échapper aux banques et aux pouvoirs, seraient-ils assez veules pour nous faire croire que tout leur échappe et qu’ils n’y peuvent rien ? Ils le sont. Ils parlent de crise du siècle alors même que nous ne sommes qu’à l’aube d’un millénaire qu’ils veulent écraser sous leurs bottes. Ils parlent de 1929 en oubliant, omission ordurière, que cette crise a été fomentée par les banques privées de la réserve fédérale américaine, donc parfaitement contrôlée et radicalement fidèle à leur plan. Les médias nous assomment de terreur en prédisant une descente vertigineuse dans les enfers de la récession, ou de la dépression suivant le canal que l’on écoute, préparant les esprits à l’apocalypse que seul pourra résoudre un État policier sans autre dogme que la force brutale. Les agitations, les insurrections, les révoltes, tout le beau monde n’a que ce mot à la bouche... Plan de propagande pour apeurer les propriétaires et ceux qui s’accrochent à leurs salaires. Ils nous parlent de matelas social au lieu de parler de ce cache misère sordide, de cette natte rongée par les rats épaisse d’une poignée d’euros... Est-ce que le smic, le rmi, le rsa, les quelques pièces jetées à ceux de tout en bas suffiront à faire taire le souffle de la révolte ? C’est une insulte de poser la question ! C’est une révolte qu’ils veulent ? Ils auront une révolution !

Défier la misère.

Défier la misère c’est défier sa fatalité. C’est défier les sens communs qui sortent de la bouche de ceux dont la vie n’a rien de commun. C’est défier la soumission journalistique, cracher à la gueule des faiseurs de consul, vomir les contemplations abêtissantes du spectacle, hurler comme des fauves que le système n’est pas mauvais que depuis une dizaine d’années, que le capitalisme est bien une haine de l’humanité. Défier la misère c’est élever des barricades aux stupides analphabètes historiques qui miaulent pour le retour du capitalisme à papa et, finalement, défier la misère c’est préférer le cocktail enflammé à la gueule des maitres du monde aux allocations quémandées par d’invisibles comités.

Aujourd’hui ceux qui se battent contre les lois scélérates, les lois racistes et génocidaires, les lois des riches qui protègent leurs misérables Rolex, les lois fascistes pour un nouvel ordre mondial, tous sont criminalisés. Ceux qui luttent pour un logement digne, pour l’indépendance alimentaire et énergétique, une juste répartition des richesses, un accès à l’éducation pour tous, une éradication de la morale consumériste, pour la fin de la société des mafias et du secret, pour une civilisation nouvelle d’hommes et femmes sages et éclairé(e)s, et surtout, honte déjà indélébile de l’histoire contemporaine, ceux qui luttent pour le respect des droits de l’Homme et contre les directives de la honte, contre la morale fasciste, ceux qui luttent pour nos frères et soeurs des pays appauvris, contre les multinationales et leurs saloperies à travers le monde entier, eh bien tous ces hommes et femmes supérieur(e)s promis(e)s aux livres d’histoire à la page des Danton, Camille Desmoulins, Victor Hugo, Louise Michel, Jean Moulin, eh bien tous risquent leur liberté et leur vie.

Si nous sommes contre, et radicalement contre, il n’y a aucune posture de conciliation à accepter, aucune discussion sur les termes de réformes ou autre légalisme, compassion absurde pour le bourreau de l’humanité. S nous sommes contre, il faut le dire, l’écrire, le crier, et lutter, quelque soit la forme du combat, contre le système et les responsables de ce spectacle, et s’il faut aller plus loin que des coups de pieds aux culs et des textes assassins, s’il faut appliquer la justice populaire aux multinationales et états-mafias, s’il faut traverser les mers et les déserts pour prendre le fusil de la fraternité, s’il faut trainer les maîtres à terre jusqu’à l’aveu de leurs crimes, s’il faut brûler la société de l’abondance, du gâchis, et se mettre à dos tous les petits fascistes du confort quotidien, s’il faut encaisser des années de prison et se coucher au son des balles ignobles des mercenaires, eh bien qu’ils sachent que c’est exactement la posture que nous nous engageons à tenir, parce qu’aucune autre solution n’est possible sinon regarder en végétaux aliénés la déchirante destruction de notre monde et la mort des enfants de demain. Oui, l’Histoire continue pour le monde meilleur que nous voulons tous, un monde débarrassé des fascistes, de leur goût morbide du passé, de leur chronique amnésie, et de leurs lois de sang.

Parce que j’aime la France.

Parce que j’aime la France, le bleu de mes yeux et le blanc de ma peau rougissent des menteurs et des traitres, ces petits hommes d’ailleurs à l’humanité suspecte qui ont baffré l’universel au banquet de la mort, laissant à mes frères et soeurs des horizons lointains la curée des os morts.

Quand je pense National je pense aux troupes de Valmy, l’armée de tous les français, aux FFI du Vercors, l’honneur de tous les français, aux gardes nationaux de 1871 et aux internationalistes partis en Espagne hisser haut la fraternité et la solidarité pour les valeurs de la seule France qui vaille qu’on meurt pour elle. Tout le reste ne vaut pas le clou enfoncé dans les pancartes aux belles lettres sur les murs de nos villes. Les perruqués, les roitelets, les petits empereurs et leurs généraux, les républicains assassins qui souillent le nom des rues alors que le sang de mes aïeux a disparu dans des tranchées de batailles inutiles et amorales. De Austerlitz à Diên Biên Phu, de Camerone au Djebel algérien, aujourd’hui en Afghanistan pour faire plaisir à l’oncle Obama, le sang des miens a été vendu aux nauséeux principes du capitalisme, de l’impérialisme, et les coupables n’ont jamais rien payé. J’en veux aux riches, le cul assis sur leur tas d’or, de n’avoir pour les jeunes rien d’autre que l’ambition d’en faire des massacrés où des massacreurs. Et l’ailleurs me déteste comme on déteste le meurtrier de sa famille, le violeur de sa soeur, le voleur de sa dignité ancestrale.

Parce que j’aime la France, la reproduction du tableau de Delacroix guide ma liberté. Elle s’affiche sur l’un des quatre murs de mon taudis, à côté d’une oeuvre plus personnelle qui proclame mort aux cons. N’est-ce pas cela mon pays, cette belle femme sur le tableau de Delacroix, cette guérillera poitrine offerte aux balles des tyrans pour la liberté de tous ? Je ne veux que celle-là comme couverture, je me débrouille très bien sans elle, mais si revient le froid, l’hiver et les pleurs, les miens ou ceux de mes frères et soeurs, c’est cette couverture qui me protégera, et ce n’est que cette étoffe protectrice que je pourrai offrir. Plus encore : pour elle je donnerai mes poings, ma rage et beaucoup de ma vie, parce que ce peuple et cette liberté, alors, c’est mon père et ma mère.

Mort aux cons, c’est autre chose : un patrimoine national que de cracher à la gueule de la gestapo de service. La police, ces pauvres d’esprit, ces malheureux dégénérés d’appuyer les actes barbares des élites, cette mafia drapée dans la loi, ne sert qu’à disperser la rage positive du peuple, à l’infantiliser, à le rabaisser tant et si bien que la présomption de culpabilité est la base de son action. La police c’est Versailles, la police c’est Vichy, la police c’est l’ennemi de l’intérieur vomi d’un ministère amer. Un délinquant n’est rien d’autre qu’un être debout qui refuse le salariat, et comme le salariat n’est rien d’autre que l’esclavage, un délinquant a dans la sang le même bouillonnement que celui des révoltés du tiers-états.

Et les fous, les tueurs et les violeurs, qu’en ferons-nous sans la maison poulaga ? Ce ne sont que de pauvres victimes sociales devenus assassins à leur tour, aveu de l’égoïsme de nôtre société, de son horreur de l’humain, de son mépris des horribles conditions sociales, culturelles et éducatives qu’elle impose massivement. Nous, comme un peuple digne et fier, parce que juste et fraternel, nous n’avons pas besoin d’une milice terroriste (qui terrorise) aux ordres des bourgeois pour faire régner la bonheur. Nous nous organiserons bien mieux nous-mêmes, avec des valeurs bien différentes les mêmes que celles de ce tableau, là sur le mur de mon taudis, ils ont tous des armes, des sourires et la joie libertaire allume leurs grands yeux noirs.

Parce que j’ai été au collège Louise Michel et au lycée Auguste Blanqui, j’espère que mes enfants iront au lycée J.M Rouillan et à l’Université Guy Debord. Et pour cela, et avec tous les vrais patriotes pour un monde meilleur, j’appelle à l’insurrection.

Les Que faire et qu’en faire ?

Quelques soient, et pour des raisons bien différentes, les conséquences des moments révolutionnaires, il n’y a pas de modèle et la révolution n’étant pas un produit commerciale, elle ne s’importe ni ne s’exporte. Le fait commun est la conscience de l’oppression et son degré de violence. Qu’il soit le fait d’un peuple, d’une partie d’un peuple ou d’une avant garde, seule compte la réalité de l’oppression. Mais la conscience de l’oppression, au vu du monde médiatique actuel, est loin d’être évidente pour les français. Espérons qu’ils apprennent vite des frères et soeurs antillais(es) ainsi que des groupes et penseurs libres qui s’essoufflent à le crier depuis si longtemps. Parce que la propagande ne laisse pas d’espace à l’esprit critique, elle transforme en bien n’importe qu’elle ignominie. La grande majorité occidentale n’a pas conscience de collaborer au pire système, génocidaire pour l’humanité, destructeur pour la planète et tyrannique pour eux-mêmes.

Ce monde est éminemment contre révolutionnaire, c’est-à -dire qu’il moque, déprécie et criminalise la critique en même tant qu’il étouffe, trahit et prostitue l’auto-critique. La dépression généralisée, l’avalanche de frustrations, la négation du développement personnelle au profit du modèle capitaliste, toutes ces peines quotidiennes ne sont pas reconnues comme la conséquence du modèle de civilisation imposée mais comme une fatalité humaine. Ainsi se vérifie cette ancienne loi, la force du tyran ne repose que sur l’acceptation de l’état de tyrannie par ses sujets. L’oppression, chacun l’endure mais personne n’en identifie la cause.

C’est en toute conscience que l’occident déferle sur le monde, assassine, vole et détruit, acceptant cet état de fait comme indépendant de sa volonté et de ses actes. La conscience du contrôle sur sa propre destinée n’existe pas, par les même mécanismes qui ont plongé l’occident dans l’acceptation de la scolastique divine pendant des siècles. Un jour pourtant, grâce au travail des Lumières et à la dignité des révolutionnaires l’ordre ancien a été balayé. Aujourd’hui c’est cet ordre bourgeois, devenu ancien et mortel pour l’humanité, qu’il faut balayer.

Où naissent les révolutions ? A la différence des coups d’état, du cirque électoral et des agitations littéraires, un réel mouvement populaire debout pour la refonte du rapport de forces nait, grandit et meurt dans l’espace publique, dans la rue. En amont était la formation des brigades révolutionnaires, leur préparation à ce travail de porte-voix des idées neuves. En aval la désignation juste de représentants pour porter le projet constitutionnel, politique, sociale et humain. Mais l’espace publique garde la main. Là , sur le pavé, dans l’échange le plus naturel, le plus direct, le plus productif, déjà vivent toutes les possibilités, toutes les radicalités et tous les contre-pouvoirs.

La situation est celle-ci, les forces mobilisées pour un projet révolutionnaire doivent prendre l’espace publique. On peut constater aujourd’hui que l’atomisation de la population, sa réduction à la partie congrue de son individu propre, seul et inoffensif, est une arme aussi efficace que dix escouades de policiers. La contestation libertaire, armée de feuille de choux trisannuels et d’une armada de penses-bêtes numériques, ne vaut pas la botte d’un guérillero. C’est certes plus confortable, aussi confortable que de designer d’ex-rebelles libertaires aux rédactions des journaux nationaux. Ca calme, soit et la petite foule des révolutionnaires booléens. Simplement, fut-elle numérique, la posture de papier n’est qu’une posture, à la première lâcheté elle se fait imposture. Le seul droit collectif de contestation est résumé aux règles du jeu politique, au balai des partis, aux lentes échéances du vote et à la tricherie des classes dirigeantes. C’est un leurre, un piège, tant que l’espace publique ne devient pas le terrain essentiel, de formation, de lutte et d’explication de la révolution, tant qu’il reste aux mains des classes dirigeantes, l’avenir révolutionnaire en Occident ne saura dépasser les résultats des compagnons de la lutte armée de la fin du siècle dernier.

Voilà le point essentiel, si cette convergence d’esprits, d’analyses, de révoltes du verbe armé ne débouche sur aucune action concrète et durable dans l’espace publique, s’il ne sert à désenchainer les électeurs-consommateurs-salariés, s’il ne sert à décretiniser les générations nées dans le monde spectaculaire du capitalisme concentré, s’il n’afflige pas de peur la caste dominante, il est inutile. L’espace publique est le seul lieu ou la communauté peut outre-passer son rôle de spectatrice et devenir actrice. C’est un principe social, la volonté d’un groupe n’est que la matérialisation de cette volonté dans l’espace publique : la foule. La masse, en tout cas l’unité dans le refus d’un ordre administratif, oppressif, un colosse de papier protégé par une force armée, de la matraque à l’article lambda du code pénale. Regardez l’ennemi ! La matérialisation de l’ordre dirigeant ne se suffit pas de la télévision, ou de tout autre propagande. L’ordre doit affirmer sa force réelle dans des défilés militaires, des démonstration de police, des occupations permanentes de l’espace, elle doit occuper avec ses milices, sa rhétorique et sa morale tout l’espace publique, non seulement comme élément de sa propagande mais également pour en interdire l’accès à toute forme de contestation. Les lettres, les déclarations, les constitutions, les lois, rien n’existe sans la démonstration de la force qui les soutient. La force du système ne peut se résoudre à être une force virtuelle, cathodique ou numérique, elle doit être vue et comprise comme une violence d’état par tous les citoyens, elle doit donc investir et quadriller l’espace publique. Force de l’ordre, publicité, etc,etc...

Programme insurrectionnel.

Il faut mettre l’État en faillite, que sa vraie nature explose aux visages des citoyens. Faillite sociale, faillite humaine, faillite politique et faillite policière. Les gros bras de l’état, les polices sous tous leurs uniformes, ne servent que pour l’argent. Ces guêpes de l’ordre fonctionnaire en sont les mieux payés, bien plus que les professeurs et instituteurs de nos écoles. Une fois en cessation de payement, rien ne protégera plus l’élite de sa base révoltée. Les villes doivent être sous contrôle des brigades de révolutionnaires, les voies de communications bloquées et le pays plongé dans le noir médiatique. Les murs feront des supports de bonne qualité et trois cagettes une estrade suffisante. L’administration ancienne doit être balayée et les communes insurrectionnelles proclamées. Les plus motivés seront de l’avant-garde, pour expliquer au peuple endormi par des décennies de propagande débilitante les vérités qu’on lui cache et le principe supérieur de la révolution. Le changement par et pour tous. De sorte que les institutions de la République soient caduques, l’Élysée et Matignon hors-notre-loi et la constitution annulée.

La constituante est alors en ligne de mire, interdite à tous ceux qui ont occupé des mandats ou postes de courtisans sous la cinquième république, de la base se noue le projet d’une société nouvelle, et les aéroports seront largement ouverts pour que les rois d’hier devenus rats s’échappent retrouver leurs millions volés aux français. Le chantier est immense, le projet d’une vie, un projet social bien différent des vies schizophrènes promises par le monde du spectacle. Certains pourrait croire à une folie. Ce n’est rien de cela, c’est un programme insurrectionnel.

Tout cela ne se fera pas sans quelques cranes fendus, et si le futur n’est pas écrit à la virgule près, ce n’est pas qu’il n’existe pas, c’est simplement que la responsabilité et l’avis de chacun ne peut pas se décider de manière unilatérale. Un projet révolutionnaire ne peut pas se subordonner aux principes dictatoriaux et élitistes de l’ordre actuel de la démocratie élective, cette réalité inversée de la liberté. La désorganisation de la riposte ne sera que la preuve de sa vraie nature, la représentation complète de la société française, multiple dans sa différence, indivisible dans sa rage. Unie contre le même ennemi, celui-ci n’a aucune chance, celui-ci n’aura plus l’occasion de détruire nos vies, de les mener à l’abattoir du capitalisme et de nous entrainer dans la collaboration aux désordres meurtriers du monde. Demain, encore une fois, ce n’est rien d’autre que la révolution.

Je ne vous pose alors que cette question : Où serez-vous demain ?

COMMENTAIRES  

20/02/2009 20:30 par onoée

Votre article, hier, sur Alterinfo donnait comme auteur :
lesbrigades@hotmail.com

Je vous ai envoyé ce message :

"J’ai repris votre texte, je me suis permis d’en corriger quelques fautes que je voyais (Moi aussi j’en fais !)
http://www.amaranthes.fr/complot.html

C’est un très Beau texte.

Vous êtes un homme-vrai et si vous lisez, par hasard, mon site, vous verrez que pour moi vous êtes un vrai Amaranthe,
ce qui ne veut pas dire grand chose si ce n’est que vous vôtre âme est d’une lumière qui s’appelle Espoir autant qu’elle est de la nature de la fleur. Et moi, c’est ce que j’aime.

J’ai eu énormément de satisfaction à vous lire, mais surtout, j’ai été heureux de vous lire. Vous êtes l’individu de mes écrits dont je rêvais."

Mais l’adresse était une fausse adresse et ce mail m’est revenu.

Je trouve que c’est dommage qu’au pied d’un texte aussi important et aussi vrai, il y ait une signature fausse.

Aujourd’hui, sur Le Grand Soir, je découvre que l’auteur est EMORE Archibald.

Fort Bien ! Mais ce nom est-il vrai ?

20/02/2009 22:59 par legrandsoir

l’adresse est lesbrigades@gmail.com (pas hotmail)

21/02/2009 01:06 par Marianne

Bonjour,

Je trouve votre texte plutôt bien écrit et j’ai eu plaisir à le lire. J’approuve la description que vous faîtes de l’aliénation capitaliste et de la colère, voire de la violence, qu’elle engendre et des sacrifices que les peuples ont enduré pour le compte des puissants et sous leur joug. Je suis d’accord avec vous qu’il faut renverser cet ordre-là , injuste et sanguinaire.

Mais cet appel à l’insurrection désorganisée - désorganisation qui serait, dîtes-vous, un gage de diversité ? - me laisse perplexe.

D’abord parce que lorsqu’on est inorganisés, par définition, on ne sait pas toujours ce qu’on fait et que cela peut donner lieu à des actes individuels ou groupusculaires qui ne correspondent pas réellement à la volonté du peuple.

Par exemple, cette notion de « noir médiatique » qui devrait, le soir ou le matin de la Révolution, recouvrir notre beau pays d’une chappe de silence, m’inquiète.

De plus, votre texte, s’il évoque des faits et des personnages historiques à inscrire incontestablement au Panthéon des Braves, ne nous éclaire pas sur les défis à relever aujourd’hui pour construire une société débarrassée de l’exploitation et de la guerre, ni sur la nature des changements structurels profonds à opérer dans l’organisation de cette société afin qu’elle rompe définitivement avec l’ordre ancien. Quelles seront les grandes lignes des débats qu’il nous faudra alors avoir et trancher entre révolutionnaires et avec le peuple pour y parvenir ?

Mais peut-être n’est-ce pas là votre propos ou est-ce hors-propos ?

Je pense pour ma part qu’au 21è siècle, aucune révolution ne vaincra - ne durera si l’on préfère - sans une expression démocratique, populaire, à tous les stades de son développement. L’avènement d’une société nouvelle ne serait qu’un faux-nez sans la participation effective du peuple, sans un débat populaire suivi du principe élémentaire du « un homme, une voix », sans processus électoral qui donne à chacun le même poids dans la prise de décision. Qu’on veuille simplement se tourner vers les exemples qui nous viennent d’Amérique du sud, du Venezuela, de Bolivie... En êtes-vous d’accord ?

Programme insurrectionnel dites-vous, mais pour quel programme politique ?

Pour clore-là cette brève critique de votre texte, je veux vous dire ma surprise à la découverte de cette phrase qui arrive presque à la fin : « et les aéroports seront largement ouverts pour que les rois d’hier devenus rats s’échappent retrouver leurs millions volés aux français."

Quant à moi, je pense qu’il faudra les juger et restituer aux français les milliards qu’ils leur ont volé.

21/02/2009 07:45 par Idomine

Merci de me prouver que je ne suis pas seul dans la lutte

21/02/2009 11:48 par Pierre M

[...]

on peut regretter dans ce texte l’abandon de l’internationalisme, ainsi qu’un certain culot à propos des criminels, tous de pauvres victimes éprises de liberté...
ça ne me convainc pas du tout, et je pense que la réflexion révolutionnaire ne doit pas oublier que la sécurité des personnes est une chose importante. importante au point que les peuples préfèrent souvent leur sécurité (ou plutot le sentiment de sécurité) à leur liberté.

21/02/2009 14:37 par Anonyme

Je suis un jeune marocain de sang arabe et d’âme universelle et je n’ai jamais pu comprendre pourquoi certains se permettre de s’estimer supérieurs à d’autres par leurs couleurs des yeux, leur couleur de peau, leur argent ou même leurs intelligences. Ceux qui font des rêves en dormant dans les bras du diable, un diable qui nourrissent par leurs propagandes et protègent par leurs systèmes policiers autoritaires tout en véhiculant la peur dans les esprits des citoyens ...un diable qui les empêchent de réaliser que personne ne choisit ce qu’il est avant de naître … un diable qui n’est autres qu’eux-mêmes.

Je tiens à vous remercier énormément pour votre article. Ca réconforte de savoir qu’il y a d’autres gens loin de nous mais dont les idées sont tellement proches, car dans un pays tel que le Maroc (et touts les autres pays arabes sans exception) la corruption des esprit ne trouve quasiment aucune résistance. On est dominé par un état fasciste, autoritaire Où si tu réclame tes droits alors tu ne réclame que la prison.

Tout ça pour vous dire garder la flamme, propager la autant que vous le pourrez mais rester surtout vigilant car les traqueurs des esprits-libres ne sont jamais loin.. Et je crains qu’un jour, la France ne deviens un pays comme le notre.. Un pays Où on étouffe

J’entend le murmure de la guerre et je prend mon épais … ça y, je suis prés au combat … je l’ai toujours été.

21/02/2009 19:57 par Anonyme

Ruiné l’Etat ? N’est ce pas justement ce que veulent ceux qui ont provoqué cette crise ?

Plus de règles, moins d’impôts, moins d’Etat, c’est les slogans puis la politique des ultras parvenus au pouvoir derrière le fantoche Reagan et la terrible Thatcher.

Croyez vous vraiment que Sarko est arrivé par hasard si haut, si fort ? Ses talents politiques et sa compétence générale vous impressionnent-ils à ce point ?

Non, il n’y a pas de mystère. Sarko a été poussé si haut parce qu’il n’a pas de conscience et qu’il appliquera la même politique qu’aux USA, Canada, GB, Italie... Baisser les impôts des plus riches, détruire les réseaux solidaires publics, marginaliser les opposants, exclure les intellectuels du débats, dénoncer des boucs émissaires, les terroristes, opposés les pauvres aux très pauvres etc..

A l’arrivée, qui croyez vous tirera les marrons du feu ? Le peuple ou l’oligarchie ? Ce sera comme toujours ceux qui ont les armes et l’argent comme en 1933 en Allemagne.

Pour éviter ce désastre, il faut contrer la destruction de l’Etat imparfait mais structurant et légal. Comment ? Instruire sans relâche la population, occuper les zones denses populaires comme l’ont fait les communistes d’après guerre en France, constituer des cellules politiques de débats et d’information, former des cadres, persuader le peuple à voter pour ses candidats et non pas pour ses ennemis.

Le chemin est difficile et long mais c’est le seul qui mène au but. La violence ne profitera qu’à nos ennemis, ils y sont préparés et si elle ne vient pas, ils la provoqueront.

22/02/2009 17:46 par Anonyme

L’équation parfaite de l’économie néolibérale est la parfaite formule de la mort.

La révolution sera faite quand nous aurons pendu le dernier libéral avec les tripes du dernier socialiste fasciste néolibéral.

22/02/2009 23:59 par eric faget

Hier j’ai vu un lapin qui traversait l’ autoroute. Il y est bien resté cinq minutes à faire le con avant de s’échapper… En fait, je viens de me rendre compte que ce souvenir est la réminiscence d’une vidéo que j’ai vu je ne sais plus où. De souvenir réel en souvenir inventé, la révolution a-t-elle réellement eu lieu ou est ce le fruit d’une savante manipulation orchestrée pendant des millénaires par quelques dynasties égyptiennes, babyloniennes, sémites, hittites, perses, arabes…tous fils de Noé pour agrémenter leurs soirées à la belle étoile au milieu d’un désert sans fin, la tète posé sur un caillou et la main caressant un scorpion ? Il n’y a pas de réponse durable scellée dans le sang mais elle l’est quand c’est par le sang qu’elle est donnée, le notre pas celui d’un autre. Chaque vie sacrifiée, à une cause quelque qu’elle soit, est déjà une perte bien plus grande que le seul fait de l’absence, c’est la défaite de la science qui se scelle à cet instant. Beaucoup parmi nous, moi le premier, sont des crêtins compulsifs, et la violence, notre premier recours. Pavlov a bien travaillé. A notre tour de comprendre ce qui nous fera saliver : la gouine et sa copine en train de se léchouiller devant leur web cam un concours de sports extrêmes ; une cuisine impeccable ; un frigidaire, un moulin à prière, une révolution ? Nourris de haine, de desir de mort, de pulsions incontrôlés, les chemins de l’aliénation s’élargissent…L’échantillonnage sociologique, le calibrage idéologique, la conception graphique, la dimension artistique, attention… tout s’accélère, t’es un nul, un nul a chier putain de travail de merde espèce de traines lattes putain de glandeur sale connard passez au bureau dessus dessous devant derrière icchhhrrr bin die gross furrer de ma franchisée faust fuck food KKKooolllooossssaaaalll matcheu de footebale et petit a petit des enfants avancent sans bruit derrière ce gros con et lui tranche la gorge comme ça… et on se demande on s’interroge comment a t’on pu en arriver la il était un père remarquable sa propre fille quoi il a fait quoi la salope…. Scène de nos quotidiens odieux, témoignage sourds à des muets, silence déraisonnable et pourtant si pratique, revenons chaque fois en arrière. Une révolution, quoi, vingt ans de bien après dix ans d’exactions sans nom : des khmers aux sans culottes ou l’inverse après tout… Combien sont prêts à coller leurs armes sur la nuque d’un contre révolutionnaire, à faire buter son voisin pour ne pas avoir suivi la ligne du parti ou avoir caché un juif ? Demain, sept milliards. Après demain, neuf milliard de voisins affairées à chercher leur sub(si)stance dans un monde rendu stérile par une poignée d’acharnés de la bombinette et du calibre, de l’assassinat secret et des grandes épurations. Et si la prochaine étape était celle d’oncle Darwin : l’évolution ! Suis-je quelqu’un d’évolué ? Suis-je civilisé ? Civilisé sans doute jusqu’à en être un caniche. Evolué je ne crois pas puisque je ne subviens même pas aux besoins de ma famille….je ne connais rien ni aux plantes ni a l’art de les cueillir je ne sais rein sur l’art de bâtir un abri, je ne sais rien sur la terre qui me porte que des informations qui m’éborgne chaque jour un peu plus, j’en peux plus, et je m’essouffle au bout de quatre marches, putain, je l’ai rêvé la révolution, enculé d’cancer, chiasse de tumeur, tu vis, tu meurs, les larmes même pour ces jours heureux qu’on a pas su garder. Qu’attendre d’une révolution. Rien. Qu’elle revienne sur elle même après avoir vidée le sang de la jeunesse pour que les mêmes, assassins qui ont donné la haine pour nourrir nos enfants, reviennent s’assoir en voisins du trône. Couchés dans l’herbe drue les enfants perdus de cette future révolution comptent déjà du bout des doigts ce qu’ils leur reste à vivre après que les fuites aux centrales aient sali jusqu’à leurs os. Je ne crois pas que l’évolution soit finie, et je préfère compter sur elle plutôt que faire de nos fils des tueurs de douze ans. Tu la veux la révolution, gardes la. Moi j’en veux pas, j’ai pas assez de frères pour me venger, pas assez d’amis pour en faire des frères pas assez de frères pour oublier mon père et je connais trop mon père pour croire à l’enfer. Benne de la décharge à coté des batteries à l’air libre et chargé d’odeurs aigres et terreuses le camion qui recule la ferraille qui vole par-dessus le grillage la camionnette qui tasse du cul les ressorts qui grincent et la nuit qui descend. Rien à branler de ta révolution elle va me trouver quand même, elle va même trouver le moyen de me parquer de me donner un passeport jaune ou un carnet de route… Rien à braire p’tit frère quand je pleure et je sais pourquoi. La nuit je ne dors pas et le jour non plus mon corps est cassé d’en bas jusqu’en haut mais je lui en veux pas c’est la vie. Laisse aux connards leurs vies de connards euh aux riches leurs vies de riches. Si t’as le caberlot aussi bien foutu qu’il en a l’air, Jérôme, les seuls coups que tu doives tirer ce n’est surement pas avec des armes… En dessous de toi y’a des gens qui attendent un peu de ton respect, des tas de gens sans grades sans bruits mais plein de vie
Eric Faget gros clown paternaliste
Ps au fait mets ton nom, le vrai, en bas ou en haut, c’est plus classe et ça fatigue moins les RG

23/02/2009 03:25 par Anonyme 5 789 427

Instruite est le mot. Malheureusement cela prend trop de temps. Je suis pour un retournement pacifiste mais force est de constater que de l’autre côté la destruction systématique des acquis sociaux, des cellules de solidarité, de ce qui fait l’intégrité, la force et la dignité de notre pays avance trop vite pour éviter un affrontement violent.

Les barbares qui gouvernent ce monde ne lui appartiennent plus il est temps de reprendre les pouvoirs que nous leur avons laissé par flemme. Avant toute chose se rassembler, la rue qui nous appartient (comme l’assemblée nationale nous appartient, comme Matignon et l’Elysée nous appartiennent comme la moindre chose située sur la moindre parcelle de notre pays appartient à ceux qui choisissent d’y vivre.) est le meilleur endroit pour nous retrouver, nous compter et je gage que le nombre dépassera toutes les espérances. Par là même activer les consciences de ceux qui ne nous auraient pas encore ralliés.

A quand un rassemblement des associations, des ONG, des organisations non politisées, des libertaires de tout bord, des réfractaires, de tout ceux qui s’expriment pourtant partout mais dont on ne voit jamais le nombre croissant et maintenant grondant ? Tout ceux que la population choisit maintenant pour sa représentation à travers l’action sociale et solidaire plus qu’à travers le discours politique.

Rassemblons aussi ceux dont nous avons besoin et qui sont en butte aux exactions gouvernementales : magistrats, professions libérales, cadres supérieurs, intellectuels, militaires etc. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous passer de personnes qui partagent nos idées sous le prétexte que leur mode de vie est différent du notre. La fin compte plus que les moyens et de cette fin dépend la possible émergence du nouveau monde que vous évoquez.

Excluons systématiquement tout représentant politique. Leur temps est fini c’est maintenant le notre.

23/02/2009 07:33 par Jeremy

Un bien beau texte, que je trouve un peu stupide certes mais beau indéniablement bien construit, on pourrait presque croire à un cri du coeur si il n’était si loin de la réalité ; ou plutôt ne se servait d’une pâle description pour mieux l’asservir à ses fins idéologiques toutes faites, hélas. Les bourreaux reste des hommes, qu’ils soient rouges ou bruns importe peu puisque ils ont en commun cette qualité.

C’est qu’il y a dans notre monde des idées cette vieille bataille inepte à laquelle aucune révolution ne mettra fin, seule la fin de notre espèce telle qu’elle est présentement pourra trancher la question. L’évolution se fait sans les idées d’hier comme celles de demain. Pour changer une telle chose nulle besoin de lui faire violence, peut-être suffit il de lui retirer notre soutient, mais vous n’avez que le courage des remplacer des idées par d’autres idées, anciennes, toutes, sans exception.

Archibald le brigadier pourra un jour prochain s’inspirer du commentaire d’Eric pour ce qui est du coeur, celui de la vie et de la mort. Mais aucun des deux ne pourra se passer de pensées, mortelle ironie que l’oubli de sa propre nature. Ce qui est réel est sans concepts, sans idées politiques, sans mensonges, sans mots, sans fabulations sophistiquées. L’Empire même ne peut parer ceci, voilà de quoi il a peur, voici de quoi vous avez peur.

Demandez aux camarades chinois, à la prochaine révolution :

"Avez-vous aussi oubliés que le ciel est déjà ici ?"

23/02/2009 09:40 par Anonyme

Cher Faget,

L’extrémisme verbal a du bon. Le romantisme exacerbé de l’IS a favorisé l’éveil poétique de ma conscience, il y a bien longtemps.

Des évènements graves nécessitent des réponses appropriées. Mais évidement si tu ne connais la vie du monde qu’à travers la télé ou France Inter... Lis le Monde Diplomatique, Naomi Klein, Chomsky...

Quand les socialos sentiront l’acier froid de la guillotine sur leur cou, ils se décideront peut être à verser une larme sur leurs crimes et complicités, et certains entameront probablement une salutaire mutation.

Anonyme.

23/02/2009 17:12 par Anonyme 456 387

Jeremy > C’est vous qui choisissez de remplacer de vieilles idées par de vieilles idées. Je ne vois pas ce que la Chine a à voir la dedans. On parle de futur et de changement et c’est vous qui exhumez un exemple du passé.

Remplacer des idées par des idées. Bien sur. Par quoi voulez vous les remplacez. Des troncs d’arbres ? Les idées, la réflexion commune, le raisonnement autour d’utopies, l’appel à la logique il n’y a que cela qui mène à l’émergence d’idées nouvelles. Votre réponse n’est qu’un aveu de votre refus de réfléchir.

Essayez un peu. Quel serait votre monde utopique ? Votre organisation parfaite, et merci de nous épargner vos ambitions suicidaires qui sont réactionnaires, vous êtes libre d’exprimer la volonté de vivre dans un monde peint en rose si ça vous pète. A vous de vous creuser et de vous agiter pour que cela devienne réalisable un jour.

Changez de posture avancez vous un peu plutôt que de rester le peureux mécontent au fond de la salle qui attends qu’on se bouge pour lui.

23/02/2009 20:10 par Jeremy

@ le dernier anonyme "456 387"

>> En effet je n’ai parlé des chinois que pour rappeler ce qu’il est advenu des grandes utopies du siècle passé : les révolutions ne servent qu’a changer de maîtres. Il nous faut enlever le R de ce mot pour approcher son sens. Nous aimons tant à croire, peu importe en quoi. Nous avons oubliés.

Ce qui est réel est sans concepts, sans idées politiques, sans mensonges, sans mots, sans fabulations sophistiquées.

L’Empire même ne peut parer ceci, voilà de quoi il a peur (...)

>> Je ne parle pas d’utopie mais de réalité. La vôtre est très loin du silence, la mienne ne contient qu’une seule chose. De ce fait je ne ressens pas le besoin d’un monde utopique, celui où nous vivons maintenant est déjà parfait : c’est notre perception qui est en défaut. En ceci notre pensée sépare ce qui est indivisible, faisant du passé le présent sans jamais vivre le mouvement lui-même, à trop vouloir s’en saisir pour le comprendre.

Et ce sont nos semblables qui s’agitent en tous sens pour se la péter et changer le monde plutôt que de se voir enfin. Comme ceux qu’ils combattent ils veulent décider pour autrui du meilleur des mondes selon les fantasmes qu’ils s’en font. Enfin il y a de tout fort heureusement, et oui votre exemple est pertinent, certains arbres en savent plus long que nous... Pour ce crime abominable du savoir être nous les coupons encore souvent.

25/02/2009 10:44 par faget eric

j’ai lu pif gadget pendant assez longtemps jusqu’au jour où ma mère s’est rendu compte que le gentil toutou était le chien de garde du PC... Si je peux te conseiller à mon tour une ou deux lectures je le fais avec plaisir et un rien de commisération comme c’est le cas à chaque fois que j’ouvre ma sale gueule : « le procès de la colonisation » de oncle Ho réédité je crois au temps des cerises et « une histoire populaire des états unis » de Howard Zinn chez Agone (the blues) . Allez le Ché, je t’embrasse en te conseillant le jardinage et cet excellent film qu’est le Titanic apicole, trouvable avec la mule ou bittorrent(c’est pas bien, je sais, mais pas de moyen n’empêche pas la curiosité). LE système n’a pas besoin de nous pour mourir mais nous avons besoin des uns des autres pour survivre et vivre
Portes toi bien

eric faget clown boursoufflé

01/03/2009 17:00 par Th Lodé

Eh bien, Jérome, Voici un texte bien enflammé, construit à la lueur des brûlots d’une colère maoisante. Mais c’est aussi un texte empreint de cette détestable idéologie de l’insurrection menée par une avant-garde ("d’hommes et femmes supérieur(e)s promis(e)s aux livres d’histoire") Et puis quoi encore ? "les valeurs de la seule France qui vaille qu’on meurt pour elle". Faut-il continuer à lire ? "En amont la formation des brigades révolutionnaires, en aval la désignation juste de représentants"
Non, les luttes restent plurielles et n’ont nul besoin d’avant garde ou de représentants. Non Archibald, je n’en veux pas de ces "villes sous contrôle des brigades de révolutionnaires"...non plus que je ne crois à "ces plus motivés de l’avant-garde, qui explique au peuple endormi par des décennies de propagande débilitante les vérités qu’on lui cache"...
Certes, après les résistibles gloses des "comités invisibles" aveugles aux luttes diverses et obsédés d’insurrection et dont l’unique action connue a conduit à une drôle de vision des luttes autonomes, la criminilisation de la critique par l’état se développe de plus en plus. mais il n’y a pas à répondre aux vieux monde âr des vieilleries.
Nous ferons notre propre destin nous mêmes sans ces bréviaires de l’insurrection. En cela nous serons libertaires...

25/05/2009 13:34 par Ouilbeur

Je continue de croire que le modèle mis en place à londres le 18/06/1940 est le meilleur pour une lutte de long terme.
Tout acte désordonné, ne peut que détruire des vies innocentes ! Voyez en corse, jamais de morts insulaires...

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