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Auteur : Noam CHOMSKY

L’armement de pointe des États-Unis en Ukraine maintient l’impasse sur le champ de bataille

Noam CHOMSKY

Plus de 300 jours se sont écoulés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et le conflit s'est intensifié plutôt que calmé, les dirigeants ukrainiens exprimant leurs craintes d'attaques d'infanterie massives imminentes de la Russie et le secrétaire d'État américain Antony J. Blinken annonçant cette semaine que les États-Unis enverront Ukraine 1,8 milliard de dollars d'aide militaire, dont une batterie de missiles Patriot. Le 21 décembre, en saluant le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à la Maison Blanche et en examinant son appel à près de 50 milliards de dollars d'aide supplémentaire pour l'Ukraine, le président américain Joe Biden a clairement indiqué son intention de continuer à envoyer des armes à l'Ukraine jusqu'à ce que la Russie soit vaincue sur le champ de bataille, en disant : "Le peuple américain a été avec vous à chaque étape du chemin, et nous resterons avec vous." Comme Noam Chomsky y fait allusion dans l'interview qui suit pour Truthout, ceux qui sont poussés à voir la Russie disparaître de la carte du monde en tant que puissance majeure semblent déterminés à faire en sorte que la guerre continue, au diable les conséquences pour les Ukrainiens et les Russes. En effet, on se demande si la guerre froide a jamais pris fin.

(Traduction de l’interview publiée le 22 décembre 2022 par « Truthout ») CJ Polychroniou : Noam, avec chaque mois qui passe, le conflit en Ukraine semble de plus en plus sombre. Les États-Unis et l'UE sont désormais profondément impliqués dans la guerre, et Biden s'est déjà engagé à soutenir l'Ukraine « aussi longtemps qu'il le faudra » pour vaincre la Russie sur le champ de bataille. Entre-temps, Zelenskyy a fait de nouvelles demandes de paix, mais elles ont été rapidement rejetées par Moscou avec l'argument que Kiev doit tenir compte de la réalité actuelle. Existe-t-il des analogies historiques qui pourraient être utiles pour voir comment cette guerre pourrait éventuellement se terminer ? Noam Chomsky : Il y a trop d'analogies : l'Afghanistan, le Yémen, la Libye, Gaza, l'est du Congo, la Somalie – pour en rester aux horreurs en cours où les États-Unis et leurs alliés ont un rôle principal ou du moins substantiel dans leur perpétration et leur maintien. De tels exemples, cependant, ne sont pas (...) Lire la suite »
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Procès Assange : le témoignage de Noam Chomsky

Noam CHOMSKY
[…] On m’a demandé si le travail et les actions de Julian Assange pouvaient être considérés comme étant « politiques », une question qui, me dit-on, est importante dans le cadre de la demande d’extradition des États-Unis afin que M. Assange soit jugé pour espionnage pour avoir joué un rôle dans la publication d’informations que le gouvernement des États-Unis ne souhaitait pas rendre publiques. J’ai déjà parlé du sujet sur lequel on me demande maintenant de faire un commentaire en ce qui concerne M. Assange. Les paragraphes suivants constituent mon point de vue. Je confirme mon évaluation selon laquelle les opinions et les actions de M. Assange doivent être appréhendées dans leur relation avec les priorités du gouvernement. Un professeur de Science du gouvernement de l’université de Harvard, l’éminent politologue libéral et conseiller du gouvernement, Samuel Huntington, a observé que « les stratèges du pouvoir aux États-Unis doivent créer une force qui peut être ressentie mais non vue. Le pouvoir reste fort (...) Lire la suite »

L’arrestation d’Assange est scandaleuse

Noam CHOMSKY
L'arrestation d'Assange est scandaleuse à plusieurs égards. L'un d'entre eux est l'effort déployé par des gouvernements – non seulement le gouvernement des États-Unis. Les Britanniques coopèrent. L'Équateur, bien sûr, coopère actuellement. La Suède, auparavant, avait coopéré. Les efforts pour faire taire un journaliste qui publiait des documents que les gens au pouvoir ne voulaient pas que la foule de gueux connaissent. C'est essentiellement ce qui s'est passé. WikiLeaks publiait des choses que les gens devraient savoir sur ceux qui sont au pouvoir. Les gens au pouvoir n'aiment pas ça, il faut donc le faire taire. C'est le genre de chose, le genre de scandale qui se produit, malheureusement, encore et encore. Pour prendre un autre exemple, juste à côté de l'Équateur, au Brésil, où les événements qui se sont produits sont extrêmement importants. C'est le pays le plus important d'Amérique latine, l'un des plus importants au monde. Sous le gouvernement Lula, au début de ce millénaire, le Brésil était le (...) Lire la suite »

“La caravane des migrants fuit la misère et les horreurs provoquées par les Etats-Unis" (RT)

Noam CHOMSKY

Dans un entretien accordé au média Democracy Now, le linguiste, philosophe et militant souligne que les migrants fuient la violence et la pauvreté qui minent trois pays « dominés des Etats-Unis depuis de longues années ».

Les membres de la caravane de migrants centre-américains qui se dirige vers les Etats-Unis « fuient la misère et les horreurs » dont Washington est responsable, signale le philosophe, linguiste et reconnu activiste étatsunien Noam Chomsky. Dans un entretien accordé au média Democracy Now, l’intellectuel souligne que cette caravane « de personnes pauvres et misérables » fuit « l’oppression, la violence, la terreur et la pauvreté extrême » au Honduras, au Guatemala et au Salvador, trois pays dominés par les Etats-Unis depuis de longues années, et tout particulièrement depuis les années 80 », quand les terribles guerres de Ronald Reagan « ont dévasté tout d’abord le Salvador et le Guatemala, puis le Honduras ». “Une incroyable farce” Au sujet du Honduras, « d’où proviennent la plus grande partie des migrants aujourd’hui », Chomsky rappelle que, bien qu’il ait toujours été opprimé, en 2009 ce pays était dirigé par « un président modérément réformiste », Manuel Zelaya, qui s’est fait éjecter par un coup d’Etat (...) Lire la suite »

« Face au moment le plus critique de l’histoire de l’humanité… » (La Jornada)

Noam CHOMSKY

Entretien réalisé par Agustín Fernández Gabard et Raúl Zibechi pour le quotidien La Jornada (Mexique) - 07/02/2016. Dans un long entretien, Noam Chomsky aborde les principales tendances du scénario politique international actuel, l’escalade militariste de son propre pays et les risques croissants de guerre nucléaire. Il avance aussi quelques réflexions sur les espoirs de paix en Colombie.

Noam Chomsky est l’un des plus grands intellectuels vivants selon le New-York Times ; philosophe et professeur au MIT, il est une référence mondiale dans le domaine de la linguistique et un connaisseur très critique de la politique étrangère de son propre pays, les Etats-Unis. “Les Etats-Unis ont toujours été une société colonisatrice, qui a commencé à éliminer ses populations indigènes avant même de se constituer en tant qu’Etat ce qui a provoqué la destruction de beaucoup de peuples autochtones", synthétise le linguiste et activiste étasunien Noam Chomsky lorsqu’il lui est demandé de décrire la situation politique mondiale. Virulent critique de la politique étrangère de son pays, il soutient que celle-ci s’est tournée vers le monde à partir de 1898 avec le contrôle de Cuba, pays qui s’est littéralement transformé "en colonie". S’ensuivit l’invasion des Philippines avec "l’assassinat de quelques centaines de milliers de personnes". Chomsky continue à parler en tissant le récit d’une sorte de contre-histoire (...) Lire la suite »

PALESTINE

Noam CHOMSKY, Ilan PAPPE

La question palestinienne est représentative de ce qui ne tourne pas rond dans le monde. Le rôle des États occidentaux et l’accord tacite de diverses institutions en font un cas très particulier de la politique actuelle.

Les trois dernières offensives militaires d'envergure menées par Israël contre Gaza, entre 2008 et 2014, ont fait des milliers de morts du côté palestinien et donné lieu à de nouvelles expropriations de terres en Cisjordanie. Ces guerres de conquête israélienne ont ravivé, chez les militants de la justice sociale, le besoin d'exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien et l'importance de renouveler le vocabulaire politique lié à cette question. Dans cet ouvrage en partie rédigé dans le feu de l'action, à l'été 2014, Noam Chomsky et Ilan Pappé, deux ardents défenseurs de la cause palestinienne, mènent une longue conversation dirigée par Frank Barat. Pour eux, le problème palestinien est depuis le début un cas évident de colonialisme et de dépossession, même si on préfère le traiter comme une affaire complexe soi-disant difficile à comprendre et, plus encore, à résoudre. Leurs échanges portent à la fois sur le sionisme en tant quephénomène historique, la pertinence d'analyser la situation en Palestine (...) Lire la suite »

Les racines du racisme aux États-Unis

Noam CHOMSKY
J'ai réalisé une série d'interviews sur la thème de la race pour la revue The Stone. Je réalise cette huitième interview avec Noam Chomsky, linguiste, philosophe de la politique, et l'un des plus célèbres intellectuels au monde. Il a écrit de nombreux ouvrages, comme récemment, avec André Vltchek, « L'Occident terroriste – d'Hiroshima à la Guerre des drones ». George Yancy George Yancy : Lorsque je vois le titre de votre livre « L'Occident terroriste », me vient à l'esprit le fait que beaucoup de noirs aux États-Unis ont été pendant fort longtemps terrorisés par le racisme blanc. Cela va de la violence arbitraire jusqu'au lynchage de plus 3000 noirs (dont un certain nombre de femmes) dans la période qui va de 1882 à 1968. Du coup en 2003, lorsque des actes inhumains ont été commis dans la prison d'Abou Ghraib, je n'avais pas été surpris. Je me souviens que lorsque les photos sont apparues le président George W. Bush avait dit : « Cela ne représente pas les États-Unis que je connais ». Mais est-ce que ce ne (...) Lire la suite »

La stupidité institutionnelle (La Jornada)

Noam CHOMSKY

Le mois de janvier dernier, Noam Chomsky a reçu le Prix de la Lutte contre la Stupidité, mis en place par la revue Philosophy Now (Royaume-Uni), tout particulièrement pour son travail sur la structure des médias et sa constante incitation à la pensée critique et indépendante, avec une référence spéciale à son livre La fabrication du consentement, co-écrit avec Edward S. Herman. Ci-après le discours de Noam Chomsky lors de la cérémonie de remise du prix, retransmis en vidéoconférence depuis sa maison au Massachusetts (USA) au London’s Conway Hall, à Londres.

Je suis évidemment très heureux de recevoir cette distinction qui m’honore, et de pouvoir la recevoir aussi au nom de mon collègue Edward Herman, co-auteur de La fabrication du consentement et qui a beaucoup travaillé sur ce sujet si important. Bien entendu, nous ne sommes pas les premières personnes à nous être penchées sur ce sujet. De façon prévisible, George Orwell a été une des premières personnes à traiter ce sujet. Il a écrit un essai peu connu, qui sert d’introduction à son fameux livre La ferme des animaux. Il est peu connu car il n’a pas été publié : il a été retrouvé plusieurs décennies plus tard parmi ses documents inédits, mais il n’est pas disponible. Cet essai signale que La ferme des animaux est évidemment une satire du régime totalitaire, mais il invite le peuple Anglais à ne pas s’endormir sur ses lauriers parce que, comme il l’exprime, en Angleterre les idées impopulaires peuvent être supprimées sans avoir besoin de recourir à la force. Il donne par la suite des exemples de ce qu’il veut dire (...) Lire la suite »
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Noam Chomsky : Tout lecteur d’Orwell reconnait bien les manœuvres des Etats-Unis

Noam CHOMSKY

Noam Chomsky, philosophe et professeur de linguistique au Massachusetts Institute of Technology a partagé son opinion sur l’agissement des grands médias américains au cours d’une interview accordée à la chaîne RT.

Les principaux médias étasuniens répètent inlassablement que les responsables politiques veulent que le public sache tout au sujet des affaires globales, a dit l’historien Noam Chomsky à RT. Pour les dirigeants étasuniens, les sources d’informations « qui ne relaient pas la propagande étasunienne ne sont pas acceptables », a-t-il dit. La culpabilité de l’Occident – pour ne pas citer les Etats-Unis – vis à vis des affaires internationales, telles que le conflit ukrainien ou les tensions avec l’Iran, c’est encore un concept qui n’est pas concevable pour les grands médias américains, a expliqué Chomsky en ajoutant que l’opinion mondial importe peu si cette opinion va à l’encontre de la stratégie américaine. « L’Occident, c’est les Etats-Unis et tous les pays suiveurs », a-t-il indiqué. « Ce qu’on appelle la communauté internationale aux Etats-Unis, c’est le gouvernement étasunien et tous ceux qui sont d’accord avec sa politique. Prenons exemple la question de l’Iran et de son droit de mettre en œuvre ses politiques (...) Lire la suite »

Noam Chomsky : Ce sont les États-Unis qui sont isolés, pas Cuba.

Noam CHOMSKY

Il est l’un des plus grands intellectuels du monde, auteur prolifique et anarchiste autoproclamé. A 86 ans l‘âge ne semble pas le ralentir. Il combat toute une série d’injustices, avec l’Occident en général dans sa ligne de mire. Noam Chomsky nous as reçus dans son bureau à l’Institut de Technologie du Massachusetts.

Isabelle Kumar, euronews : Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ? Noam Chomsky : Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente. Isabelle Kumar, euronews : De quel précipice s’agit-il ? Noam Chomsky : Il y en a deux en fait : le premier est environnemental. Une catastrophe écologique est imminente, et nous n’avons que trés peu de temps pour en la limiter. Nous n’allons pas dans le bon sens. L’autre date de 70 ans, c’est la menace d’une guerre nucléaire, qui est en fait toujours croissante. Si vous regardez bien ce dossier, c’est un miracle que nous ayons survécu. Isabelle Kumar, euronews : Regardons les questions environnementales d’abord. Nous avons demandé aux internautes, sur les réseaux sociaux, de nous envoyer des questions, et nous en avons reçu des milliers. Nous avons reçu cette question (...) Lire la suite »
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