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Auteur : Luis Hernandez NAVARRO

Les dessous des protestations étudiantes au Venezuela (La Jornada)

Luis Hernandez NAVARRO

…ou comment sont fomentées les révolutions de couleurs dans les pays opposés aux intérêts de Washington.

Lorent Saleh est un jeune vénézuélien de 25 ans, excellent orateur, qui a fait des études de commerce international. C'est un des leaders de la coalition qui cherche à faire tomber le président Nicolas Maduro. Il dirige l'organisation Opération Liberté, pour qui le castro-communisme cubain est le principal ennemi du Venezuela. Lorent a commencé son combat contre la révolution bolivarienne en 2007. Il n’a pas lâché prise depuis. Il a organisé des grèves de la faim, tout comme des campagnes comme celle appelée « Chavez ment » (1). Même si il a abandonné les bancs de l’université depuis plusieurs années, il se présente toujours comme un leader étudiant. Et, bien qu’il n’ait pas d’emploi connu, il voyage à travers toute l’Amérique latine pour essayer d’isoler le gouvernement de Maduro. Le jeune Saleh a de bons amis dans plusieurs pays. En Colombie, par exemple, il est protégé et aidé par l’Alliance nationaliste pour la liberté et Troisième force, des mouvements néonazis (El (…) Lire la suite »

Hugo Chavez, l’enfant pauvre de Sabaneta. (La Jornada)

Luis Hernandez NAVARRO
Hugo Chávez fut un personnage en chair et en os sorti du roman le plus fantastique de Gabriel Garcà­a Márquez. Enfant pauvre de Sabaneta (capitale de l'état de Barinas) qui a juré de ne pas trahir son enfance de privations et de précarité, a appris très tôt à semer et à vendre des friandises. Fils d'instituteurs qui a grandi avec sa grand-mère Rosa Inés et deux autres de ses frères, il a vécu dans une maison en palmes, au mur et sol en terre, qui était inondée par la pluie. Enfant qui rêvait d'être peintre et qui portait dans l'âme le rêve de jouer au base-ball dans les Grandes Ligues, il s'est nourri toute sa vie de ses origines humbles. De la main de sa grand-mère, qu'il nommait Maman Rose, il a appris à lire et à écrire avant d'entrer à l' école primaire. A ses côtés, il a appris sur les injustices de ce monde et a connu l'étroitesse économique et la douleur, mais aussi la solidarité. De ses lèvres, une narratrice extraordinaire, il a reçu ses premières leçons d'histoire de la (…) Lire la suite »

Alvaro Uribe, seigneur des ombres.

Luis Hernandez NAVARRO

La Colombienne Virginia Vallejo est une femme hors du commun. Née en 1949, d’une remarquable beauté, elle a été présentatrice de télévision, mannequin, actrice et reporter. En juillet 2006, un avion de la DEA (Drug Enforcement Administration) est allé la chercher dans son pays pour qu’elle témoigne aux Etats-Unis au procès des frères Rodriguez Orejuela. Elle était aussi un témoin clé dans l’assassinat d’un candidat présidentiel et le massacre du Palais de Justice.

Plus célèbre pour sa vie amoureuse que pour ses qualités professionnelles, Virginia a été une vraie diva. Courtisée par des hommes de pouvoir et d'argent, elle tomba profondément amoureuse en 1982 d'un autre personnage singulier : le narcotraficant Pablo Escobar, chef du cartel de Medellà­n. Celui-ci fut son amant pendant plus de cinq ans. Dans la tièdeur de l'intimité, la présentatrice de télé eut connaissance de la vie et des oeuvres de son chef de groupe bien aimé. Et elle y découvrit aussi l'activité de nombre de ses amis, hommes politiques importants compris. Pablo Escobar mort, elle garda le silence pendant 20 ans. Jusqu'à ce qu'en 2007, elle publie Amando a Pablo, un livre qui fait scandale, non en raison des aventures sentimentales qu'elle y narre, mais parce qu'il présente une radiographie des liens entre drogue et politique en Colombie. Exilée à Miami, elle déclara l'an dernier au journal El Paà­s que "l'état narco rêvé par Escobar en Colombie est plus actuel que (…) Lire la suite »