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La face cachée du prosélytisme évangélique en Algérie

Par D.Benchenouf

La propagande dite évangélique s’est faite jour en Algérie en même temps que le mouvement salafiste. Timidement, au début des années 70. Mais de façon très marginale, avec une discrétion qui confinait à la clandestinité. Les principaux vecteurs en étaient quelques étudiants sub-sahariens, de l’église méthodiste, qui activaient sans succès notable dans les universités en y distribuant, sous le manteau, une documentation en langue française.

Des méthodes toutes simples…

Des conversions ont pu être effectuées en Kabylie, principalement dans les Ouahdias, par des pasteurs suisses et français, entre autres, qui étaient reçus chez l’habitant et qui en profitaient pour palier à l’ " absence " d’une église catholique jugée trop réservée. Ces missionnaires qui avaient récolté des adresses en Kabylie, au Sahara, dans l’ouest et dans le Constantinois, celles de personnes qu’ils avaient pu approcher sans les convertir, mirent en place des contacts assidus par correspondance, dits " groupes de prière ". C’est de là que se forma le premier noyau de missionnaires du cru. Le principal credo des nouveaux convertis consistait à " ramener le plus grand nombre de brebis dans le giron du seigneur. ", à les investir de la même mission et ainsi de suite.

Pour ce faire, ces missionnaires recevaient une littérature considérable, des bibles traduites en arabe, puis progressivement, dans les années 90, en berbère. Leur principal argument, dont ils avaient eux même tiré profit, consistait à promettre à ceux qui voulaient bien se faire baptiser, la possibilité d’obtenir un titre de séjour en Europe, au Canada, en Australie et aux USA, ainsi qu’un travail et un logement. Les missionnaires improvisés faisaient miroiter d’autres promesses, comme celles de la prise en charge des soins ou des études à l’étranger.

Les plus hésitantes parmi les personnes approchées étaient invitées à se rendre en vacances en Europe, en France notamment, où des pasteurs plus aguerris et mieux nantis les prenaient en charge, les accueillaient dans des sortes de camps bibliques et les conditionnaient à leur aise, dans un climat de grande convivialité où ne manquaient ni les chants en choeur, le soir autour du feu, ni les randonnées en montagne et encore moins la sollicitude fraternelle de tous ceux qu’ils y rencontraient. Le résultat était presque toujours infaillible, puisque le néophyte ou plutôt la brebis retrouvée, ne manquait jamais de mesurer toute l’étendue de son égarement et donc de se réfugier dare-dare dans le sein de sa nouvelle fratrie.

Aucune limite…..

Mais ces conversions, qui se chiffraient, au plus, à quelques centaines dans tout le pays, en plusieurs années de prosélytisme aussi acharné que dispendieux, restaient sans importance notable. D’autant que beaucoup de nouveaux convertis se fondaient dans la nature et disparaissaient en oubliant de laisser leurs adresses à leurs bienfaiteurs, aussitôt qu’ils s’étaient installés dans leur nouvelle vie, de l’autre côté de la méditerranée.

Il est intéressant de connaître le mode opératoire des missionnaires du cru. Les missionnaires d’obédience " méthodiste " ont installé des sortes de cellules mobiles qui sillonnent le pays où ils sont reçus, informés de la réalité du terrain et guidés par leurs antennes locales. Ils se mettent alors en action, et font une sorte de porte à porte. A Oran, ils se mêlent, dès l’aube, aux longues queues des personnes qui viennent déposer des demandes de visa aux consulats de France et d’Espagne. Ils prennent langue avec les gens qui attendent leur tour, souvent depuis des jours, et qui pour la plupart viennent de l’arrière pays, de Mascara, Sidi Bel Abbes, Tiaret, Saïda et toutes ces villes où règne un chômage endémique, où les notables locaux se conduisent en seigneurs féodaux, où la corruption fait rage et où le seul espoir d’une vie meilleure est l’obtention d’un visa. Les personnes qui essuient un refus de visa, la majorité des gens qui ont en formulé la demande, sont des proies idéales. Cuites à point. Elles donneraient tout ce qu’elles possèdent pour une promesse d’exil. Malgré cela, l’immense majorité de celles qui ont été approchées par les missionnaires ont décliné l’offre et se sont braquées dès qu’elles ont compris que c’était leur âme qu’on voulait troquer contre une promesse de visa. Les missionnaires déçus par ces fins de non recevoir, parfois brutales, qualifient ces personnes attachées à leur religion et qui préfèrent lui sacrifier leurs espérances les plus chères, de " musulmans formatés ". Parce qu’elles ont refusé d’apostasier leur religion pour une secte.

Dans l’Oranie et sur la côte de saphir, ces cellules mobiles ratissent dans les milieux de femmes isolées, des épaves de la vie qui ont échoué dans le milieu interlope de la nuit, des cabarets et des hôtels de passe. Presque toutes filles mères, sous la coupe de souteneurs brutaux, ces malheureuses trouvent dans les promesses des évangéliques une vraie planche de salut. Des dizaines d’entre elles ont pu trouver, grâce au soutien de ces missionnaires, la possibilité de quitter leur pays et de recommencer une nouvelle vie. Ce que leurs propres coreligionnaires n’ont pas fait pour elles, il faut le reconnaître, quelles que soient les intentions de ceux qui leur ont apporté le salut. Une des méthodes les plus discutables des évangéliques, consiste à faire approcher des lycéens par des missionnaires qui appartiennent au corps enseignant. La technique, très bien rodée, consiste à ratisser parmi les élèves qui ont des difficultés, qui rencontrent des problèmes familiaux et qui ont des examens à passer, surtout le Bac. La méthode, particulièrement insidieuse consiste à mettre ces enfants en situation, à créer autour d’eux, pendant les cours de " rattrapage ", un climat de chaleur humaine et de fraternité. Les jeunes adolescents ne voient rien venir et sont pris dans le filet sans avoir compris qu’ils étaient devenus des nouveaux nés d’une nouvelle religion. Les promesses d’études à l’étranger après l’obtention de leur bac et l’obligation, qui leur est imposée par leurs pasteurs, de garder secrète leur conversion jusqu’à leur majorité, font que bien souvent, les parents ne se rendent même pas compte que leur enfant a changé de religion.

En Kabylie, la méthode de pêche des âmes s’est développée dans des eaux troubles, pour le moins qu’on puisse dire. Les évangéliques avaient réussi à mettre en place une structure bien élaborée, dont la clé de voûte se trouve dans le discours islamophobe et arabophobe d’une rare virulence. Les harangues anti-musulmanes ont vite trouvé un écho favorable au sein d’une certaine jeunesse berbère et berbérophone qui avait ressenti la politique forcenée d’arabisation comme une agression contre son identité culturelle. De là à assimiler l’islam aux arabes qui l’ont répandu dans le pays, en même temps que leur langue, il n’y a qu’un pas, que beaucoup d’extrémistes ont vite franchi. Le discours de haine contre le monde arabe et musulman, développé par les églises évangéliques fait partie du corpus même de l’idéologie évangélique et du sionisme chrétien qui considère que les musulmans sont les soldats de l’antéchrist et que les arabes doivent être affaiblis dans tous leurs pays, afin de permettre à Israël de " récupérer " tous les territoires, jusqu’au dernier centimètre carré, de sa " terre promise ", afin que les prophéties bibliques puissent enfin s’accomplir. (1)

C’est en Kabylie, et dans une moindre mesure au Sahara, que les évangéliques et les sionistes chrétiens investissent le plus de moyens et d’efforts. Ils font circuler, de bouche à oreille, l’information qu’Israël, la terre promise du peuple élu de Dieu, est disposé à accorder des visas de séjour à tous les Kabyles chrétiens qui veulent s’y rendre et y séjourner, parce que leur disent-ils, les Kabyles ont une ascendance juive. Pure affabulation et assertion sans aucun fondement historique d’aucune sorte. Dans la réalité, les rares Kabyles qui ont pu se rendre en Israël ont pu mesurer combien ces promesses étaient vaines. Ils ont pu mesurer comment étaient traités les arabes israéliens par leurs " compatriotes "juifs. Un Israélien arabe a été très étonné de voir que son voisin juif, fraîchement arrivé et qui avait installé un élevage de poulets avait immédiatement obtenu le raccordement au courant électrique, alors que lui attendait depuis des années. Ce qui lui a fait dire que dans la démocratie israélienne un poulet juif a plus de droits qu’un arabe israélien. Nous sommes loin des certitudes de cette tribune parue dans le quotidien "El Watan" au sujet de l’évangélisation de la Kabylie où l’auteur déclare très sérieusement : " Même l’Etat d’Israël, que d’aucuns qualifient d’entité la plus raciste, accorde aux citoyens d’origine palestinienne qui vivent sous son drapeau tous les attributs auxquels a droit un israélien de souche juive "La haine de l’islam et des arabes est patiemment élaborée, régulièrement attisée. Des sites internet qui activent sous le couvert de la revendication culturelle y déversent des flots d’animosité, presque des appels au meurtre, s’en prenant ouvertement à l’islam, à son prophète, aux croyants. Le dixième de ces violentes atteintes à l’islam et aux musulmans aurait provoqué illico presto l’interdiction de ces sites, si elles avaient ciblé des juifs. Pour fustiger les musulmans, ces milieux utilisent un qualificatif qui ne veut plus rien dire : " Arabo-baathiste ", mais aussi des injures du genre : chameaux, khorotto, engeance d’Allah, arabaisés..etc. L’intention évidente de ces sites est de créer la discorde entre Algériens, de creuser un fossé entre berbères et arabophones et peut être même de pousser des extrémistes musulmans à commettre l’irréparable.

La victimisation…..

Des martyrs de la foi chrétienne feraient bien l’affaire de ces évangéliques de pays arabes qui voudraient bien convaincre l’occident chrétien qu’ils sont une minorité persécutée, ainsi que tentent de le faire accroire des groupuscules évangéliques algériens installés au Canada. De nombreux sites, qui activent dans ces créneaux de la haine, sont financés par des milieux sionistes particulièrement actifs et par des organismes américains en relation avec le Congres américain, la CIA et le puissant mouvement des sionistes chrétiens. C’est un vrai créneau d’argent. (2)L’église catholique d’Algérie, présente dans le pays depuis les premiers siècles du christianisme n’avait jamais usé de tels procédés pour " ramener " les musulmans dans le giron de l’église.(3)

Bien au contraire, puisque dans son désir de cohabiter pacifiquement avec les musulmans, elle s’est toujours montrée très circonspecte à l’égard de ceux qui souhaitaient se convertir au christianisme, en essayant même de les en dissuader si elle avait la conviction qu’ils le faisaient par calcul, particulièrement pour s’installer dans les pays européens. Ce qui est devenu malheureusement le rêve de presque tous les jeunes algériens. Et même des moins jeunes.

L’aide des amis algériens….

Mais alors qu’il peinait à recruter quelques nouveaux disciples, que son action périclitait plus qu’elle ne prospérait, le mouvement évangélique allait s’accélérer brusquement, connaître une expansion étonnante, pour des raisons qu’on pourrait croire endogènes, liées à l’hypocrisie de ceux qui gouvernent au nom de l’Islam, à la mal vie, à la violence, à la misère ou même à l’immense tragédie qui avait endeuillé le pays pendant les évènements de la décennie rouge.

Ces raisons et d’autres encore, même si elles ont eu leur part d’influence, n’ont pas vraiment compté dans cette avancée des conversions au christianisme évangélique. Car bien que très relative en rapport avec les 35 millions d’Algériens qui sont restés attachés à l’islam, dans un pays où le christianisme n’a jamais pu déloger l’islam, même aux temps les plus forts de la politique d’évangélisation du cardinal de Lavigerie et alors que l’Algérie était sous domination française, La conversion de plusieurs milliers de musulmans, en l’espace de quelques années, à une secte qui se dit le fer de lance contre l’Islam et le monde arabe, a de quoi étonner. Comment expliquer que le véritable travail des missionnaires ait pu atteindre sa véritable vitesse de croisière au moment et dans les régions même où le terrorisme le plus sanglant s’abattait sans discernement sur la population ?

Tuer les catholiques, protéger les évangéliques….

C’est en effet, et curieusement, à partir de 1993, lorsque les généraux algériens ont décidé de manipuler le terrorisme islamiste en lui faisant perpétrer des carnages contre les populations civiles et en l’y aidant au besoin, par le recours à des islamistes à leur dévotion, que les missionnaires évangéliques ont trouvé une réelle liberté de mouvement et de moyens pour prêcher en masse et quasiment à découvert. Pendant ces tragiques événements, les prêtres et même les prélats catholiques d’Algérie ont payé un lourd tribut à cette folie meurtrière. Ils ont été sauvagement assassinés, décapités, piégés dans des attentats à la bombe alors que, curieusement, ils respectaient l’islam et même que, dans le cas des moines trappistes de Tibhirine, ils ont soigné sans discernement des hommes blessés qui se sont présentés à leur monastère. Plus curieusement encore, les missionnaires évangéliques, qui ne cachaient pas leur haine de l’islam, qui la hurlaient même aux quatre coins du monde, qui envoyaient leurs missionnaires dans les terres d’islam, et qui auraient dû, par conséquent et dans la logique terroriste, être des cibles privilégiées, n’ont jamais été inquiétés. Ils avançaient pourtant à visage découvert, ils se rendaient dans les endroits les plus infestés par les assassins du GIA dont chacun sait qu’il est la créature du DRS, en plein djebel kabyle ou dans la région de Mascara. Pas un seul missionnaire, pas un seul pasteur n’a subi le plus petit dommage. On pourrait penser que leur nombre étant très limité, ils ont pu échapper, statistiquement pour ainsi dire, au carnage. Il n’en est rien, puisque dans les années 90, locaux et étrangers compris, ils dépassait les 300 missionnaires et propagandistes actifs. Cela paraissait si invraisemblable que ces évangéliques soient ainsi épargnés par un GIA qui n’hésitait pas à égorger des villages entiers, qu’ils ont répandu eux mêm la rumeur qu’ils étaient protégés par le seigneur Jésus. Un miracle !

Sauf que des officiers de l’armée algérienne, dont la conscience leur a fait déserter ce pour quoi ils ont consacré toute leur vie, allaient faire des révélations épouvantables sur le rôle joué par le DRS dans la mort des moines trappistes. Cela relèvera encore moins du miracle, lorsque le monde saura que l’assassinat des autres prêtres a dû obéir aux mêmes considérations et être commandité par les mêmes officines.

Un faisceau de preuves existe aujourd’hui qui montre le DRS et d’autres corps sécuritaires sous un jour peu flatteur. Ils avaient adopté une politique de carnage des populations civiles pour couper les islamistes de leurs soutiens populaires. Ils avaient programmé et fait exécuter l’assassinat des prêtres catholiques et des étrangers pour les empêcher d’être des témoins du massacre et conditionner les opinions occidentales. Les missionnaires évangéliques ont été épargnés, voire protégés, pour des raisons qui pourraient paraître farfelues mais qui n’en sont pas moins conformes à la logique des esprits malades qui peuplent le " rempart républicain contre le péril islamiste ". Où tout est permis pour " arrêter le déferlement des hordes islamistes ", où " on ne fait pas de guerre avec des gants blancs " et autres slogans du même genre, pour chauffer la galerie. Il ne faut pas oublier cependant que les pasteurs évangéliques, contrairement aux prêtres catholiques, avaient de puissants protecteurs. Des protecteurs qui connaissent le mode opératoire des services de sécurité algériens et qui n’auraient pas compris que leurs " missionnaires " puissent être sacrifiés à une quelconque politique subversive. Des protecteurs qui trônent à la Maison Blanche.

Pour une compréhension du phénomène, il faut savoir que le congrès américain, la CIA et, depuis quelque temps, la Maison Blanche, sont dirigés par des personnalités proches du mouvement évangélique et sioniste chrétien, lorsqu’ils n’en sont pas des membres influents. Ces milieux, qui ont une vision apocalyptique du monde et qui se sont fixé le but de la réaliser, mobilisent ouvertement des capitaux et des moyens pour soutenir l’action évangélique dans le monde entier. Au besoin, ils n’hésitent pas à solliciter l’aide de forces amies dans les pays visés. Il est plus que probable que cela a été le cas pour l’Algérie.

Les américains ont-ils demandé à leurs " amis " du DRS de protéger et de porter main forte à leurs missionnaires ? Tout porte à le croire. A fortiori lorsque on sait, avec certitude, que des " diplomates " de l’ambassade américaine, contrairement à tous les autres diplomates dont la liberté de mouvement était très réduite, se déplaçaient souvent en Kabylie, qu’ils étaient systématiquement escortés et qu’ils recevaient dans l’ambassade, des missionnaires locaux de plusieurs régions du pays. L’ambassade américaine était devenue le siège des missionnaires évangéliques étrangers qui se rendaient en Algérie. Des Algériens appartenant au mouvement évangélique et dont l’un possède du matériel d’imprimerie et de duplication très sophistiqué en Algérie même, s’y rendaient souvent.

Faciliter l’importation des bibles en berbere…..

Un autre aspect, très important, du développement de l’action évangélique en Algérie mérite d’être éclairé. Il s’agit de toute la documentation de propagande qui circule en Algérie. Celle-ci, qui était assez rare avant 1995 circule à profusion dans toute l’Algérie depuis quelques années. On y trouve des bibles en français et d’autres traduites en arabe et en berbère, des prospectus divers, abondamment illustrés, sur la vie de Jésus et des apôtres, des CD, des DVD sur les mêmes thèmes. Il ne sera pas exagéré d’affirmer que ces documents se comptent par millions.

Un petit nombre de cette littérature a été dupliqué ou imprimé en Algérie, dans des ateliers artisanaux notoirement connus et dont les propriétaires n’ont pas été inquiétés, malgré la très stricte réglementation qui régit ce genre d’activité. Mais le plus gros de toute cette documentation, particulièrement les bibles traduites en arabe et en berbère ont été acheminés à partir de ports européens et sont passés par des ports algériens.

Par containers entiers. Des centaines de milliers d’exemplaires. Il semblerait que la réception de ces containers a bénéficié des mêmes " facilitations " que celle des containers de marchandises prohibées destinés au trafic de la nomenklatura et de sa clientèle. Ils n’ont pas été visités par la douane et les opérations de débarquement, puis d’embarquement à bord de camions ont été expédiées.

Selon des sources sures, de nombreuses personnes employées dans les diverses structures des port ont appris que les containers étaient chargés de bibles mais tous savaient que le sujet était mortel. Le même scénario aurait eu lieu dans des aéroports où la marchandise est arrivée à bord d’aéronefs. Il ne serait pas étonnant, par ailleurs, que l’ambassade américaine ait utilisé le canal de la valise diplomatique pour introduire des documents de propagande. C’est dans les habitudes des ambassades américaines de se livrer à de tels procédés.

Résultats médiocres….

Pourtant, malgré tous ces efforts d’une secte qui s’est lancée à la conquête du monde, malgré la situation horriblement dégradée de la population, malgré l’aide apportée à ces missionnaires de l’apocalypse par des services censés défendre l’intégrité du pays, les résultats du prosélytisme évangélique en Algérie restent dérisoires. Quelques milliers de convertis, dont la plupart ont succombé à la tentation irrésistible d’une vie meilleure en occident. Des victimes de la vie et du régime de leur pays, dont ces missionnaires sans foi ni loi ont profité de la faiblesse et du désarroi.

Le travail de haine et de sape de cette église méthodiste est d’autant plus vain que beaucoup de ceux qu’ils avaient cru avoir gagné à leur secte répondent aux abonnés absents depuis qu’ils ont réussi à s’installer sur l’autre rive. L’aide qui a été apportée à cette entreprise haïssable, de l’intérieur même des services algériens, finira par être établie.

Comme tous les autres complots contre notre peuple. Ces informations sont ahurissantes. Parce que les Algériens, dans leur infinie innocence, pensent que malgré tous les enjeux et tous les périls, il y a des limites que personne ne peut franchir. Ils savent tous que les " services de sécurité " sont peuplés de calculateurs de la pire espèce, assassins froids et déterminés, capables de fomenter des complots horribles, de faire massacrer des gens, de séquestrer, de torturer et d’assassiner des innocents, mais rares sont les Algériens qui pourraient croire qu’un autre Algérien, musulman de surcroît, peut être capable de programmer froidement l’apostasie et la conversion à une autre religion de milliers de ses compatriotes et coreligionnaires. Parce que les Algériens ont un sens très intense du sacré et du tabou, même s’ils sont loin de pratiquer leur religion dans ses moindres obligations. Mais les langues finiront par se délier. Et en plus des secrets qui pèsent sur cette entreprise d’évangélisation, les Algériens apprendront avec horreur, que parmi les scénarios catastrophes que les généraux ont envisagé dans les années 90, il y avait celui de provoquer une guerre civile en Algérie, de faire exploser le pays et pouvoir partir enfin au loin, goûter un repos si bien mérité. En gardant le contrôle du "Sahara libéré" bien sûr, cette terre si riche et sur laquelle ils ont déjà fait main basse, avec leurs " amis " américains qu’ils ont si bien servi.

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