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Attaque contre l’Iran : prélude au chaos mondial

« Si l’Iran continue son programme de développement de l’arme nucléaire, nous l’attaquerons. Les sanctions sont inefficaces... Une attaque contre l’Iran afin d’arrêter ses préparatifs nucléaires sera inévitable. » - Shaul Mofaz, ministre de la Défense d’Israël (juin 2008)

Les bruits de bottes concernant l’Iran ne sont pas un scoop. L’attaque imminente contre l’Iran attend depuis huit ans et comme le dit un militaire occidental : « Depuis huit ans, l’Iran est à une année de la mise au point de la bombe atomique. » Ce préambule est donné pour montrer encore une fois un scénario de déjà -vu. A des échéances données, on réchauffe le dossier iranien et on mobilise les rouages de la machination pour diaboliser l’Iran. Cette fois-ci encore, le triste rôle est confié au boutefeu actuel directeur général de l’AIEA.

A longueur d’année et d’une façon itérative, le matraquage concernant l’Iran est devenu une seconde nature. Personne ne pose la question pourquoi Israël n’a jamais voulu signer le traité de non-prolifération nucléaire bafoué allègrement par ses concepteurs (Etats-Unis, France) au point de ne pas permettre de visites poussées de ses installations. Israël détiendrait un arsenal nucléaire impressionnant. El Baradei a été autorisé à regarder de loin la centrale et il aurait dit : « Je ne vois pas de fumée au bout du pistolet » donc je regarde ailleurs...

Décidément, l’intégrité de l’Agence internationale de l’énergie atomique après Hans Blix qui s’est opposé à Bush en refusant de cautionner l’existence d’armes de destruction massive en Irak, ce fut la position velléitaire de Mohamed El Baradei et présentement l’alignement sans condition de l’actuel directeur général, Yukiya Amano sur les positions occidentales. A telle enseigne que le rapport se base non pas sur les enquêtes de ses propres inspecteurs qui vont et viennent comme ils veulent en Iran, mais sur les rapports des services secrets des pays occidentaux. Même renvoyées en annexe, ces informations sont là pour créer le chaos...

Personne aussi dans les pays occidentaux ne s’est posé la question, pourquoi les Occidentaux ont au départ aidé le Shah à installer le nucléaire civil au point que sous Valéry Giscard d’Estaing, l’Iran est devenu actionnaire d’Eurodif, que l’allemand Siemens devait démarrer la construction de la centrale. Pourquoi après la révolution iranienne il y eut un changement à 180° ? Il fallait empêcher le pays des mollahs de disposer de la technologie nucléaire même à usage civil comme ne cessent de le marteler les Iraniens. Il a fallu 35 ans, malgré tous les blocages possibles concernant les combustibles, pour que la centrale de Bouchehr démarre en février 2011 et qu’elle commence à produire de l’électricité avec du combustible pour le moment russe mais que les Iraniens souhaitent produire justement en concentrant l’uranium naturel. Pour cela, ils auraient besoin de centrifugeuses...

Est-ce qu’Israël est menacé ?

Cela prêterait à rire si la question était sérieusement posée. Israël est sans conteste la cinquième armée au monde en termes d’opérationnalité et surtout de guerre technologique. Elle disposerait de plus de 200 bombes atomiques qui sont plus là pour la dissuasion que pour être larguées avec les dégâts que l’on sait. Israël, qui par la grâce de la France qui a installé une parfaite copie de son programme nucléaire. Monsieur Shimon Peres, actuel président, avait son propre bureau au ministère de la Défense sous Guy Mollet. Par la suite les Etats-Unis ont pris la relève, notamment après le coup d’arrêt décidé par le général de Gaulle. Par la suite, enfin, l’Allemagne au nom de la dette inextinguible, a équipé l’armée israélienne de sous-marins nucléaires Dolphins (2 gratuits et un troisième financé au tiers).

On ne peut pas dire dans ses conditions qu’Israël soit menacé, l’Irak qui constituait une menace, a vu son réacteur nucléaire Osirak, réduit en cendres par justement Israël. Par la suite, Israël l’a totalement démoli et il lui faudra une génération pour avoir son niveau d’il y a vingt ans. Ironie de l’histoire, le 16 mars de l’an 597 avant J.-C., Jérusalem tombe aux mains de Nabuchodonosor. Le puissant roi de Babylone reçoit la soumission du royaume de Juda. Nabuchodonosor déporte la famille royale et l’élite juive dans son pays, entre le Tigre et l’Euphrate (l’Irak actuel). En 587 avant J.-C. suite à une ultime révolte, toute la population de Jérusalem est envoyée en Mésopotamie et le prestigieux Temple de Salomon est détruit.

Aucun pays du Moyen Orient ne peut se mesurer à Israël dans le cas d’une guerre éclair. Reste l’Iran, là c’est autre chose. L’Iran « c’est du lourd », c’est 80 millions de citoyens éduqués qui, quoi que martèle la propagande occidentale, avancent. L’Iran est un pays technologiquement avancé dans tous les domaines. L’histoire a montré que l’Iran n’a jamais agressé ses voisins. En 537 avant J.-C. lorsque Cyrus, roi de Perse, conquit la Babylonie, une partie des Hébreux retournera en Palestine pour bâtir un deuxième Temple, tout en demeurant sous la tutelle des Perses. Est-ce à dire qu’Israël n’oublie rien et qu’elle règle ses comptes 2500 ans plus tard ?

Au-delà de la diversion que peut procurer cette fuite en avant d’un déclenchement d’un conflit, il semble que le tandem Obama-Netanyahu, contrairement à ce que l’on pense s’entend bien et que le rêve d’un Grand Moyen-Orient pourrait se réaliser en complétant le travail de Bush après l’Irak, l’Afghanistan, il reste l’os ; celui qui peut bloquer le détroit d’Ormuz artère de l’écoulement du pétrole, l’empêcheur de piller en rond qui pousse l’outrecuidance à vouloir -contrairement aux roitelets du Golfe installés dans les temps morts et s’en remettant à leur manne plutôt qu’à leurs neurones- se battre d’une façon scientifique et technologique en allant à marche forcée vers le développement. Nulle part , l’Iran ne parle de s’en prendre aux Juifs, les propos d’Ahmadinjad n’ont jamais fait d’une quelconque rectification de la part des agences qui ont volontairement déformés ses propos.

Encore une fois, l’escalade des déclarations belliqueuses a repris entre Israël et la République islamique. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré, le 31 octobre dernier à la Knesset, que l’Iran constituait une menace, non seulement pour Israël mais aussi pour le reste du monde. Côté iranien, le gouvernement se défend en affirmant que son programme nucléaire, est entièrement civil. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, le 8 novembre que « l’Iran n’avait pas besoin de la bombe atomique », mais qu’il ne « reculerait jamais » face aux Occidentaux. « Est-ce un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou un diktat américain à Yukiya Amano ? » s’interroge un quotidien de Téhéran. Selon le quotidien The Guardian, le ministère de la Défense britannique se préparerait à participer à une éventuelle attaque militaire américaine contre l’Iran. Les Etats-Unis pourraient « passer rapidement à l’acte » contre des installations iraniennes sensibles.

La guerre secrète

On sait que les Occidentaux ont essayé de bloquer le programme nucléaire iranien. Le virus informatique Stuxnet, réputé avoir provoqué l’arrêt d’un cinquième des centrifugeuses atomiques installées par Téhéran, aurait été mis au point par Israël et les États-Unis. « Nous sommes en guerre contre l’Iran. La plus grande partie de cette guerre est clandestine. Et les deux parties ont intérêt à ce qu’elle reste secrète », affirmait mardi Efraim Halevy, ancien directeur du Mossad, les services de renseignements israéliens, invité du Center of Political and Foreign Affairs (Cpfa). En infectant un logiciel Siemens utilisé par ce programme, il a entrepris de saboter le fonctionnement des centrifugeuses iraniennes produisant de l’uranium enrichi. Après une rapide progression des activités d’enrichissement en 2007 et 2008, les travaux nucléaires iraniens semblent avoir été ralentis. (1)

Le rapport de l’Aiea montre clairement que la marche iranienne vers la bombe nucléaire, ralentie en 2010 par le virus informatique Stuxnet mais soutenue aujourd’hui par de nouvelles centrifugeuses permettant de produire davantage d’uranium enrichi, a repris son rythme de croisière. Le programme est désormais si avancé que certains experts estiment que le régime iranien a la connaissance, la technologie et les ressources suffisantes pour assembler une ou deux bombes nucléaires en quelques mois s’il le décidait. Les opérations secrètes, attribuées au Mossad ont, elles aussi, considérablement ralenti le programme. Au moins trois savants atomistes iraniens ont été assassinés mystérieusement au cours des deux dernières années. Un étrange virus informatique, Stuxnet, a déréglé les centrifugeuses produisant de l’uranium enrichi. De tout aussi mystérieuses explosions ont saboté des installations souterraines iraniennes en octobre 2010.

Les raisons de ces menaces

Il semble que Barack Obama ne veuille pas d’une aventure militaire avant les élections de novembre 2012. Pour le journal iranien «  Mardomak », les Israéliens multiplient les avertissements envers Téhéran et semblent sur le point de passer à l’acte. (...) Ehoud Barak, le ministre de la Défense israélien, a rappelé pour sa part qu’Israël ne pouvait se permettre d’avoir affaire à un Iran nucléaire (..) L’évocation de ce plan d’attaque militaire contre l’Iran arrive au même moment que l’annonce du retrait total des 39.000 soldats américains d’Irak. (...)Téhéran a toujours craint que la présence des forces d’occupation sur le sol irakien, ne débouche sur la ratification d’un pacte de sécurité entre Bagdad et Washington et l’installation de bases militaires permanentes américaines à la frontière iranienne. Il semblerait que Nouri Al-Maliki, le Premier ministre irakien s’opposerait à toute prolongation de la présence militaire américaine en Irak. Non seulement le retrait total des forces américaines rassurera davantage l’Iran sur ses frontières avec l’Irak à l’ouest du pays, mais il l’encouragera également dans ses efforts pour combler le vide militaire et sécuritaire en Irak. (...) » (2)

«  Pour les Américains et les Israéliens, un Irak allié à Téhéran offrirait à l’axe Iran-Syrie un vaste territoire qui s’étendrait de Téhéran aux rives de la mer Méditerranée. Une telle perspective représenterait un véritable défi pour les Etats-Unis et Israël dans la région. De plus, la résistance de Bachar El-Assad à la tête de la Syrie et la perspective qu’il ne puisse pas être renversé à très court terme renforcent l’option d’une attaque contre l’Iran. Le régime d’El Assad dépend essentiellement de Téhéran sur le plan économique, politique et militaire. En conséquence, sa chute nécessite préalablement l’affaiblissement de l’Iran et la formation rapide d’un front contre la Syrie, constitué de la Turquie et des Etats arabes du golfe Persique, avec à sa tête l’Arabie Saoudite. Voilà pourquoi une attaque militaire contre l’Iran servirait non seulement à amoindrir l’influence de la République islamique dans la région, mais aussi à accélérer le renversement du régime syrien. De plus, une telle attaque pourrait détruire le programme nucléaire iranien ou, du moins, le ralentir. » (2)

Une autre hypothèse probable est celle d’une campagne d’intoxication orchestrée de longue date. En fait, dans la foulée du rapport de l’Aiea, les Occidentaux voudraient obtenir un durcissement des sanctions contre l’Iran. Cette fois, ils entendent viser la Banque centrale iranienne qu’ils voudraient totalement isoler du reste du monde de façon à paralyser l’économie du pays. La commission des Affaires étrangères du Sénat américain a décidé de proposer une loi dans ce sens au Congrès. L’opération d’intoxication aurait donc pour but de dire aux Russes, aux Chinois et aux Bric que, s’ils continuent à refuser d’adopter au Conseil de sécurité ces sanctions contre la Banque centrale iranienne, des frappes seront inévitables - vraiment inévitables. (3)

Peter Simmons nous apprend que cette fois «  ce serait sérieux » : « Des articles parus dans les journaux britanniques le Telegraph et le Guardian du mercredi 2 novembre révèlent les préparatifs militaires des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne pour une attaque contre l’Iran, qui vont bien au-delà des scénarios de routine habituels. Plus fondamentalement, les préparations pour la guerre contre l’Iran ne sont pas plus motivées par des inquiétudes sur son programme nucléaire que les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak ne l’ont été par « le terrorisme » ou « les armes de destruction de masse », ou que le bombardement par l’Otan de la Libye n’était destiné à protéger les populations libyennes. Les Etats-Unis se sont jetés de façon téméraire dans une guerre après l’autre au cours de la décennie passée, dans une tentative désespérée de compenser leur déclin économique en projetant leur hégémonie sur les régions riches en énergie du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. » (4)

De plus, on ne connaît pas la réaction des Russes et des Chinois qui ne vont pas regarder faire ou défaire ce qu’ils ont mis patiemment en marche, le pacte asiatique. D’autant que le chaudron afghan est toujours en ébullition avec un Pakistan en atmosphère insurrectionnelle. C’est en résumé aussi l’avis de Peter Symonds qui écrit que sous l’emprise de la crise il y a une fuite en avant : « (...) Loin d’agir comme un frein, la crise économique mondiale qui s’aggrave pousse l’impérialisme américain à utiliser sa puissance militaire pour consolider ses intérêts économiques et stratégiques aux dépens de ses principaux rivaux européens et asiatiques. C’est la logique tortueuse à l’oeuvre derrière la prise pour cible de Téhéran, considéré à Washington comme un obstacle majeur pour les ambitions américaines au Moyen-Orient et la raison principale de ses échecs en Irak et en Afghanistan. De plus, comme dans le cas de la Libye, une guerre menée par les Etats-Unis contre Téhéran saperait sérieusement les intérêts économiques considérables de la Chine et de la Russie en Iran, ainsi que leurs efforts pour forger des liens stratégiques plus étroits. » (4)

La fixation sur les bombes atomiques relève plus de l’effroi d’Hiroshima et de Nagasaki que de la raison. Les nouvelles armes sont autrement plus dangereuses et opérationnelles. Toutes les bombes conçues par les pays occidentaux, notamment les bombes au phosphore à l’uranium appauvri, les bombes barriques GBU dont disposeraient les Etats-Unis et Israël, ajoutez à cela les drones, ces véritables prédateurs et le guidage satellitaire, nous avons une idée des guerres actuelles mises en action notamment en Afghanistan, à Ghaza, en Libye. Peter Symonds a le mot de la fin : « Alors que le capitalisme mondial va titubant d’une crise économique et politique à l’autre, la rivalité entre les principales puissances, pour les marchés, les ressources et l’obtention d’avantages stratégiques risque de plonger l’humanité dans un conflit catastrophique qui dévasterait la planète. » (4) Il n’y a rien à ajouter.

1. http://www.lefigaro.fr/international/ 2011/01/18/01003-20110118ARTFIG00764-la-guerre-secrete-contre-l-iran-retarde-la-bombe.php

2. Mahmoud Kiyan-Ersi Mardomak Frapper maintenant ou jamais 08.11.2011

3. http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/11/03/les-etats-unis-et-israel-s-appretent-ils-vraiment-a-frapper.html

4. Peter Symonds http://www.wsws.org/francais/News/2011/nov2011/iran-n07.shtml

COMMENTAIRES  

11/11/2011 14:05 par lulu

« Alors que le capitalisme mondial va titubant d’une crise économique et politique à l’autre, la rivalité entre les principales puissances, pour les marchés, les ressources et l’obtention d’avantages stratégiques risque de plonger l’humanité dans un conflit catastrophique qui dévasterait la planète. »

Le gros problème des americains, c’est que plus aucun pays ne peut leur acheter ce que les USA acquierent par le vol.

11/11/2011 14:39 par polo

Aeia c’est comme l’onu aux services des américains,et l’Iran fait bien de leur faire un bras d’honneur
l’otan n’a plus les moyens de ses rêveries,la Libye lui a rappelé que si on peut acheter des bombes on ne peut pas acheter l’âme d’un peuple ils repartent de l’Irak ruinés leur ambassade tiendra le temps que la région se rééquilibre
après les irakiens la démantèleront je ne crois qu’il faut être si pessimiste les usa pas plus que les israéliens n’ont envie de périr par l’atome ,ils s’agitent parceque leur plan est sensiblement en échec ,les usa n’ont plus d’influence dans la région et leur manipulation ne remporte que peu d’effets ,l’empire est en déclin 50 millions de pauvres aux usa bientôt ils ne financeront plus Israël et encore moins leur base à l’étranger faute de moyen
ils trafiquent l’opium en Afghanistan pour récolter quelques dollars ,les chinois et le russes comptent les points depuis qu’ils ont étendu leurs panier de monnaies de change pour se débarrasser à terme de leur dollars en 2009 avec les pays de l’Amerique du sud

11/11/2011 14:54 par AP Kotchik

Article très pertinent ! Autre analyse sur ce sujet allant dans ce sens :

L’Iran est accusé de réalisation de programmes nucléaires militaires. Telle est l’interprétation répandue ces derniers jours du nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur l’industrie nucléaire iranienne. Mais ces accusations s’appuient sur des interprétations très controversées des faits, dont l’énoncé n’a toujours pas le statut de document officiel de l’AIEA. (...)

Aucune preuve tangible

Le rapport de l’AIEA est en réalité une note d’experts et donne l’impression d’un document inachevé. C’est d’autant plus étrange que la position des parties intéressées à l’égard de ce rapport a commencé à se former à pratiquement un mois de sa publication.

Ce rapport pourrait effectivement donner matière à réfléchir et servir de guide d’action (c’est-à -dire pour les futures inspections et enquêtes). Mais il est très difficile d’y voir une preuve de la "culpabilité" de l’Iran, et qui plus est un motif de sanctions (sans parler des opérations militaires).

D’une part, le rapport énumère tous les péchés et les "incartades" de l’Iran, ainsi que les soupçons nourris à l’égard de ce pays à partir des années 1990. A cet égard, l’Iran a déjà déclaré que ce n’était rien de plus qu’une compilation des anciennes accusations qui ne sont étayées par aucun argument nouveau et sont politiquement motivées sous la pression des Etats-Unis.

D’autre part, les nouveaux résultats (des deux dernières années) de l’inspection des sites nucléaires cités dans le rapport constatent une augmentation considérable des quantités de production d’uranium enrichi à 20% (l’Iran a présenté ces matériaux comme combustible pour les réacteurs de son propre programme nucléaire).

Cependant, ce n’est pas une preuve tangible : Téhéran n’a jamais été pris en flagrant délit de production d’uranium de qualité militaire. Comme en témoigne les conclusions très claires du rapport qui constate que ce qui a été observé sur les sites iraniens n’entre pas en contradiction avec les informations officiellement présentées par l’Iran à l’AIEA.

Des faits évidents de ce genre ont été assortis de longues réflexions sur l’intérêt de l’Iran pour la création de systèmes très complexes assurant le fonctionnement simultané des détonateurs d’une charge nucléaire.

A cet égard, le Washington Post a brièvement mentionné le nom d’un scientifique d’origine soviétique, Viatcheslav Danilenko, expert en explosifs nucléaires.

Le rapport de l’AIEA ne mentionne pas ce nom, mais dans l’annexe on fait allusion à un individu prétendument lié à la production de microdiamants. "Un expert étranger qui a travaillé à une certaine époque pour l’industrie militaire de son pays" aurait conseillé entre 1996 et 2002 Téhéran sur des questions sensibles concernant son programme nucléaire.

Selon les informations du Guardian, un certain Viatcheslav Danilenko a effectivement travaillé pour la société tchèque Nanogroup, qui était chargée de la production de microdiamants industriels par explosion.

Sur la base des "informations en possession de l’AIEA", le Washington Post affirme que dans le rapport il est question de cet homme. Aucune autre information pertinente à ce sujet n’est fournie ni dans les documents officiels, ni dans les enquêtes des médias.

L’éventualité de travaux nucléaire de nature militaire de Téhéran à cette période (en présence des soupçons fondés) doit être minutieusement étudiée. Mais l’AIEA possède-t-elle d’autres preuves matérielles qui ne se réfèrent pas à un passé aussi lointain ? (...)

Konstantin Bogdanov

11/11/2011 16:18 par williamoff

C’est dommage que l’Iran n’ait pas la bombe, cela aurait surement le mérite de ramener un peu de calme dans cette région.

11/11/2011 19:51 par stella

De quel droit un pays de la taille d’Israel peut-il se permettre de menacer un pays comme l’Iran qui lui n’agresse ni ne menace personne ? De quel droit bon sang ?

11/11/2011 20:53 par AP Kotchik

La politique étrangère des dirigeants français vis-à -vis de l’Iran est irresponsable, l’Europe et la France seraient les premières victimes d’une agression visant l’Iran. Voilà trente ans que l’Iran se prépare à une attaque étrangère car depuis tout ce temps la politique occidentale lui a été hostile. On a par exemple essayé en vain de les abattre en soutenant la politique insensée du tyran Saddam Hussein du temps où tout le monde lui faisait encore des courbettes et tout le sait ce que ça a donné. Une attaque contre l’Iran déclencherait immédiatement une crise des approvisionnements énergétiques de l’Europe qui finirait de mettre son économie à genoux. Tous les militaires dotés d’un cerveau savent que l’Iran est une forteresse géographique imprenable, le seul moyen d’en venir à bout serait de le pulvériser en totalité par des centaines de mégatonnes de bombes, l’Afghanistan est un véritable paradis terrestre pour militaires à côté. En cas d’agression il est évident que l’Iran répliquerait sur le champ, ils n’ont que l’embarras du choix et ils ont eu tout le temps nécessaire pour s’y préparer. Une attaque contre l’Iran serait de la folie furieuse dont les agresseurs et leurs sponsors seraient les premiers à payer la note. Les Européens et la France en particulier feraient mieux de s’occuper sérieusement de leur système économique et social agonisant, mais enfin si certains sont tentés par le chaos...

11/11/2011 21:11 par yapadaxan

"Ils" la veulent, leur 3ème guerre mondiale. Et nous l’aurons !!!

Et que sur les ruines du capitalisme, les peuples révoltés bâtissent enfin le socialisme.

Plus jamais ça, mais pour de bon...

12/11/2011 00:32 par tya

Info du Canard, Obama a livré 55 bombes à israel...pouvant détruire les installations militaires enterrées,si isreal attaque l’iran, ça sera une déclaration de guerre

12/11/2011 11:37 par drone

Peter Symonds a le mot de la fin : « Alors que le capitalisme mondial va titubant d’une crise économique et politique à l’autre, la rivalité entre les principales puissances, pour les marchés, les ressources et l’obtention d’avantages stratégiques risque de plonger l’humanité dans un conflit catastrophique qui dévasterait la planète. » (4) Il n’y a rien à ajouter.
""""""Il y a a ajouter que les loups ne se bouffent pas entre eux et qu ’ils leurs faut toujours une nouvelle proie""""" L’ iran, la syrie et le hezbollah libanais sont les derniers obstacles ,on ne peut meme plus considerer la palestine parmis ces obstacles tellement elle est detruite. Pour realiser le reve des peuples elus israelien et americain , il faut d’ abord degager la voie , car le monde occidental chretien ,apres avoir ecrasé et soumis a ses bottes tout les arabes et les musulmans ,ce qui est d’ ailleurs en voie de realisation , c’est vers la chine qu’ il entend achever sa mission divine .....Actuellement , on a bien, remarquer
dans le cas de cette crise ,les occidentaux sont tres mefiants a l’ egard des chinois , ils peférent utiliser les fonds souverains des monarchies arabes , les propositions chinoises ont été volontairement ignorées !!!!!!
Cà en dit long ......

12/11/2011 13:37 par vagabond

Les chinois ? C’est une autre paire de manche !

12/11/2011 17:40 par Bonjour

Une analyse, encore une fois très lucide, mais qui donne le vertige. Heureusement, comme le fait remarquer l’auteur, autant Obama que Sarkozy seront dépendants des élections prochaines, et peut-être contraints à déployer le meilleur pour résoudre la question de l’Iran. Puissent-ils prendre exemple sur JF Kennedy lors de sa résolution exemplaire de la crise des missiles de Cuba en 1962 (même si la politique actuelle de l’embargo reste inique et surannée).

12/11/2011 20:49 par hassinus

Israël est une plaie saignante pour les Arabes, pour le peuple juif et in fine pour le monde entier. Pour assurer la survie de sa réalité, il tue, infiltre, ment, pervertit sans vergogne et sans limite. Et chaque il nous la preuve si nécessaire il est prêt à sacrifier des centaines de millions d’humains sur la planète. Sans hésitation et sans le moindre remord. Tous les dirigeants occidentaux ont été pervertis par lui et fonctionnent comme des marionnettes entre ses mains. Dans ce sens Israël va être l’accélérateur du pourrissement de la civilisation occidentale dont l’économie, l’idéologie, la politique, la morale comme le système médiatique sont, sans exception aucune, soumis aux intérêts et à la stratégie sioniste. Si l’on veut bien regarder les événements économiques - le problème de la dette posé par le système financier globalisé et devenu entièrement usurier, ou politiques - les gouvernements européens aux ordres de Bruxelles, il apparaît nette que le sionisme -théorie du peuple élu - est devenu l’idéologie du capitalisme financier usurier. Depuis la loi Pompidou ( il n’est pas de rappeler que le successeur de DE GAULLE était un fondé de pouvoir de la banque Rothschild ) n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France, loi interdisant à l’Etat d’emprunter directement à la BCE et surtout à taux zéro et son durcissement par les traités européens, de fait, les gouvernements fonctionnent comme des agents zélés aux services du strict intérêt des banques. Pour permettre à ces derniers d’engranger des bénéfices faramineux, les gouvernants ont poussé d’une manière effrénée à l’emprunt ( 500 milliards sous Sarkozy et ça continue) et aujourd’hui en tant que garants de ces mêmes intérêt ils travaillent aux recouvrement des bénéfices des financiers usurier, criant au feu et imposant la rigueur au prix d’un appauvrissement général. Où vont ces milliers de milliards d’euros et de dollars ? - dans la poche des financiers ( Soros et autres ) liés au sionisme. Finalement, la supposée supérieure démocratie occidentale revient à faire élire par le peuple les VRP des financiers usuriers et leurs agents de recouvrement c’est-à -dire le pire ennemi de ces mêmes électeurs ! C’est la réalité -non de la caricature !
La théorie du Peuple Elu fonde le racisme d’Israël, racisme qui consiste à penser et parfois à le dire tout haut que tout non juif est une racaille dont la vie compte peu. A plus forte raison les voisins Arabes à qui on a pris les terres et tués les enfants et de fait nous haïssent comme on hait la peste ! Plus on supprimera mieux cela vaudra et comme on ne peut pas les tuer tous, il faut détruire leur infrastructure et au besoin y semer le virus de la guerre civile ! C’est le Plan Ramsfuld/Cheney appelé « remodelage du Moyen-Orient ». Bush a commencé la travail, Obama va le finir, c’est la condition de sa réélection. Après la Libye, la Syrie, ensuite l’Iran. Notons que faire à la Syrie ce qui a été fait à l’Irak et la Libye - destruction et installer des potentats au service du sionisme via les USA- reviendrait à encercler l’Iran et s’assurer une victoire facile. Après viendra le tur des alliées arabes d’aujourd’hui : Egypte , Arabie saoudite, Emirats, car aux yeux d’Israël un Arabe reste un Arbe et comme il a trahi ses frères et il trahira demain ses « amis ».

12/11/2011 22:51 par Palmer

11/11/2011 à 20:53, par AP Kotchik

(...) Tous les militaires dotés d’un cerveau savent que l’Iran est une forteresse géographique imprenable, le seul moyen d’en venir à bout serait de le pulvériser en totalité par des centaines de mégatonnes de bombes, l’Afghanistan est un véritable paradis terrestre pour militaires à côté. (...)

Illustration :

Iran_Topography.png
Voir la carte topographique en taille réelle...

18/11/2011 06:16 par Palmer

« Si l’on regarde de près ce qui se passe à nos frontières à l’heure actuelle, il devient évident que le risque d’implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté ; et sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégénérer en conflits d’envergure avec un possible emploi d’armes nucléaires. »

Général Nikolaï Makarov, chef d’Etat-major général russe, 17/11/2011

748264Armagedon.jpg
(Cette photo ne représente pas un scène d’un film de Ridley Scott…)

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