La fiancée de Julian Assange, Stella Moris, a annoncé hier que M. Assange a eu un "mini-AVC" le 27 octobre, le premier jour de sa dernière audience d’extradition, selon le Daily Mail. Il aurait été "laissé avec une paupière droite tombante, des problèmes de mémoire et des signes de dommages neurologiques".
Cette dangereuse détérioration de la santé de M. Assange souligne les préoccupations urgentes soulevées par Doctors for Assange au cours des deux dernières années. Par conséquent, une fois de plus, Doctors for Assange demande que M. Assange soit libéré de prison afin qu’il puisse avoir accès à des soins médicaux cohérents, de qualité et indépendants - ce qu’il lui est impossible d’obtenir dans la prison de Belmarsh. Nous réaffirmons que M. Assange n’est pas en état de subir un procès d’extradition. En outre, il est hors de question de l’extrader vers les conditions difficiles du système pénitentiaire américain, qui est inhumain. Il devrait donc être libéré immédiatement et définitivement de prison.
Cette dernière urgence médicale vient s’ajouter à l’état de santé déjà catastrophique de M. Assange, dû à sa torture psychologique prolongée. Il s’agit notamment de onze années de détention arbitraire, de négligence médicale, d’isolement cellulaire, d’obstruction à l’accès à ses avocats et de poursuites judiciaires orwelliennes qui ont violé l’État de droit et les procédures régulières :
- les principales accusations contenues dans l’acte d’accusation américain contre M. Assange sont entachées de mensonges purs et simples et de maigres faits ;
- M. Assange et son équipe juridique ont été surveillés par la CIA ; et
- M. Assange a été pris pour cible par l’agence dans le cadre d’un plan visant à l’enlever et à l’assassiner.
Pendant tout ce temps, M. Assange a fait l’objet d’une campagne de propagande concertée dans les grands médias du monde entier.
L’assurance que M. Assange ne sera pas soumis à des conditions de détention difficiles par l’agence même qui a comploté pour le kidnapper et l’assassiner est grotesque. Le fait que la Haute Cour accepte une proposition aussi ridicule, décrivant les assurances comme des "engagements solennels offerts par un gouvernement à un autre", remet sérieusement en question l’indépendance, l’impartialité et l’intégrité du système judiciaire britannique.
La santé de M. Assange et la santé de notre démocratie, qui dépend d’une presse libre et de l’intégrité judiciaire, sont toutes deux gravement menacées. Cette affaire honteuse et profondément préjudiciable doit être abandonnée immédiatement, et Julian Assange doit retrouver la liberté qu’il mérite depuis longtemps.
12 déc. 2021
Traduction par Viktor Dedaj