Je grossis le trait délibérément : l’organisation sociale est, en première et dernière instances, le seul parti politique. Et la seule organisation syndicale. Car tout tend à obtenir de cette organisation sociale le meilleur de ses ambitions. Etant entendu qu’il s’agit d’intérêts de classe.
Si on creuse, on pousse l’analyse plus loin : c’est bien parce que ses intérêts sont des intérêts de classe qu’elle renvoie dos à dos ceux qui en tirent profit et ceux qui, par leur travail social, créent ce profit.
Il y a bien dualité et antagonisme de classe à l’intérieur de cette société. Les intérêts étant frontalement opposés. La bourgeoisie dans sa course au profit n’a de cesse de vouloir réduire la part du salaire, la classe exploitée, en défendant ses intérêts de classe, remet en cause cette part croissante du profit dont le capital a besoin.
Ce n’est pas affaire d’avidité de requins, mais la nécessité pour le capital de toujours plus se mettre en valeur. On aboutit au fameux schéma accumulation, suraccumulation, dévalorisation de la baisse tendancielle du taux de profit.
Et c’est bien à ce niveau de développement du capitalisme que nous nous trouvons aujourd’hui : un moment où le capitalisme cesse "démocratique" dans la mesure où son champ de manoeuvre subit le diktat de ses propres besoins, qui ne laissent plus de place aux concessions sociales.