Là-bas comme ici, les changements sociaux sont réversibles

Fin de cycle en Amérique Latine ?

De nombreux lecteurs, amis, camarades, demandent avec insistance que je dresse un bilan sur l’Amérique latine. Comment s’y risquer ? Ces mêmes militants de la solidarité sont souvent gagnés par la déprime, la gueule de bois, au sujet de la situation actuelle au sud du Rio Bravo.

Il est vrai que nous avons vécu une vingtaine d’années euphoriques, d’avancées révolutionnaires (cette expression me paraît mieux adaptée que « révolution ») jamais vues, un groupe de dirigeants anti-impérialistes exceptionnel, un début d’intégration continentale remarquable, une affirmation internationale souveraine du continent.
Tout ceci nous a conduits à survaloriser les processus d’émancipation. Il y a si longtemps que l’Amérique du sud n’était que le sud de l’Amérique du nord, le « jardin », selon Reagan. Je ne regrette, en ce qui me concerne, rien de ce que j’ai écrit. Le terrain, les mouvements populaires, les changements, produisent chez le journaliste engagé (je n’en connais pas qui soient « neutres ») une empathie, un enthousiasme porteurs, solidaires.

Les lecteurs souhaitent que je réponde à cette question : « Sommes-nous désormais entrés dans un « nouveau cycle », contre-révolutionnaire celui-là. L’histoire avance-t-elle par cycles ? Débat à n’en plus finir étant donné les spécificités de chaque pays, le rapport des forces sociales, le poids des secteurs ouvriers, le niveau des forces productives, la dépendance de Washington... Faut-il croire également à la « théorie des dominos » ? Je crois plutôt que la crise des années 1990 et les remèdes de cheval du FMI ont provoqué un rejet populaire massif de ces « ajustements structurels », un rejet de colère, de sang et de larmes. Le néolibéralisme est apparu pour ce qu’il est : un affameur de peuples. Et puis, les Etats-Unis étaient fort occupés ailleurs, dans d’autres zones (Proche et Moyen Orient...) et par des enjeux géostratégiques majeurs.

De nouveaux leaders progressistes (mot très, trop ?, large), Chavez (1998) et Evo Morales (2005), Sanchez Ceren (2014), Mugica (2010), issus du peuple, Correa (2007), Kirchner, M. et Mme,... ont produit un effet d’entraînement fantastique, s’attaquant surtout à la pauvreté et la faisant reculer dans des proportions entre 15 et 30%. Qui l’a fait avant eux ?

Mais qui a dit que les changements sociaux étaient irréversibles ? Pas plus ici qu’ailleurs. Le capital ne cède jamais sans qu’on le lui impose. Qui peut croire que l’on peut répondre une fois pour toutes aux revendications des peuples ? Depuis plus de cinq ans, depuis le coup de force « parlementaire » contre le président de gauche élu au Honduras, Zelaya, en juin 2009, Washington est parti à la reconquête du terrain perdu dans son historique « arrière cour ». L’impérialisme a les moyens d’influer sur les cours des matières premières, de mener la « guerre idéologique », de déstabiliser des économies, des situations politiques, d’acheter tel ou tel... Peut-être avions-nous oublié que l’impérialisme reste l’impérialisme ? Que la conjoncture (prix du baril de pétrole en chute libre...) devenait très défavorable... même si une embellie se précise. Le Venezuela bolivarien a construit des hôpitaux, des Universités, 700.000 logements sociaux, a sorti de la pauvreté des milliers de familles des « ranchitos » dont beaucoup ont accédé au statut de « classe moyenne », et ont désormais d’autres revendications, notamment de consommation... Mais la consommation ne saurait être l’horizon d’une révolution. Débat à ouvrir peut-être...

Tous ces gouvernements progressistes se sont attachés fondamentalement d’abord à une meilleure répartition et redistribution des richesses, condition nécessaire mais non suffisante pour une « stratégie de rupture », pour s’attaquer de front au capitalisme, à la corruption, à la bureaucratie... Les forces les plus conscientes demandaient que les nouveaux pouvoirs luttent à la fois simultanément pour la démocratie et le socialisme, accélèrent le rythme, socialisent, nationalisent, multiplient, par exemple, les « communes socialistes » au Venezuela, s’appuient sur la « démocratie participative », les organisations populaires, « le chavisme d’en bas », les mouvements sociaux en Argentine, en Equateur... Le « socialisme du 21e siècle » est resté à Caracas principalement au niveau du discours, freiné ici par la « boliburguesia », la bourgeoisie bolivarienne, les classes dominantes, dans un pays au mode de production capitaliste resté majoritaire, et où la « rente pétrolière » fut plus une malédiction qu’une bénédiction. Dans la plupart des « pays en révolution », les peuples n’ont eu « que » le gouvernement, pas le pouvoir.

Les nouveaux présidents ultra-libéraux élus comme Macri en Argentine ou accédant au pouvoir après un putsch « institutionnel » comme au Brésil, retournent grosso modo aux vieilles politiques néo-libérales saignant les plus humbles, privatisant...

La droite a gagné les législatives au Venezuela en décembre 2015, mais le président Nicolas Maduro résiste avec sang-froid, intelligence, ouverture, et l’opposition piaffe, hésitant entre insurrection et déstabilisation... Evo Morales a perdu le référendum de février 2016 mais il reste très populaire ; le 6 mai 2016, le sénat brésilien a approuvé « l’Impeachment » contre la présidente de centre-gauche Dilma Roussef. Des élus corrompus ont eu la peau de la présidente. Mais les affamés des « favelas » n’oublieront pas, par exemple, la « bourse famille » octroyée, par Lula puis par Dilma, aux plus démunis... même si Dilma n’a pas toujours tenu le cap que ses électeurs attendaient.

L’élection de Trump va provoquer sans nul doute des tensions dangereuses, des affrontements plus ouverts qu’avec Obama... Cela n’a pas empêché de nouveaux accords de paix d’être signés en Colombie, la réélection de Tabaré Vasquez en Uruguay, du président Ortega (pas irréprochable) au Nicaragua, des luttes de grande ampleur au Mexique, des résistances au Chili, au Pérou, au Honduras, en Argentine, l’adieu innombrable à la force tranquille, au courage, à la lucidité, au rôle historique de celui que des millions d’hommes appellent affectueusement « Fidel », le libérateur... Comme lors des obsèques de l’immense Chavez, partout on pouvait lire un même attachement, une même identification : « Nous sommes tous Fidel ». Alors « fin de cycle » ? Chavez et Fidel vivent dans l’âme de « ceux d’en bas ». Autant de promesses d’avancées futures, quel qu’en soit le prix.

Jean ORTIZ

 http://www.humanite.fr/blogs/fin-de-cycle-en-amerique-latine-629875

COMMENTAIRES  

10/01/2017 23:56 par Pierre M. Boriliens

Bonjour,

"...beaucoup ont accédé au statut de « classe moyenne », et ont désormais d’autres revendications, notamment de consommation... Mais la consommation ne saurait être l’horizon d’une révolution. Débat à ouvrir peut-être..."

Je pense que c’est même une question centrale, et pas seulement en Amérique Latine (chez nous aussi). Et j’ai l’impression que ça ne s’est pas du tout passé comme ça à Cuba, où les gens ont tous, ou presque, participé à la Révolution, puis à la résistance permanente aux attaques américaines, sans compter pas mal de problèmes économiques, tout ça avec succès, ce qui a sans doute aussi grandement changé leur mentalité...

11/01/2017 11:50 par Dominique

Vu du côté des pays émergents, la lutte contre la pauvreté est une priorité. Elle permet aux pauvres d’accéder à la classe moyenne. Cependant et du même coup, comme Wilhelm Reich a été le premier à le faire remarquer, la révolution industrielle a fait que les pauvres devenus prolétaires adoptent la morale bourgeoise. Ce qui suffit à contredire l’affirmation que les prolétaires seraient une classe révolutionnaire dans le sens marxiste du terme. Ils ne le sont pas car ils ne peuvent pas être en même temps les soldats de la révolution industrielle et ceux d’une révolution marxiste.

Chez nous nous avons le même problème avec les chômeurs. Un chômeur touche des allocations et ne va donc pas faire de révolution, tout au plus il aspire à retrouver du travail.

Dans les deux cas, nous nous trouvons dans un trip productivisme, or le productivisme est le coeur de la civilisation industrielle, laquelle, quelle soit capitaliste ou marxiste, a toujours en pratique le but de mettre tout le monde au turbin. Cuba est peut-être l’exception qui confirme la règle car c’est encore un pays où il est possible de vivre sans travailler, mais pour combien de temps encore, certaines des réformes en cours tendent à faire disparaître cette possibilité.

Or nous savons tous que notre mode de vie, c’est-à-dire la civilisation industrielle, est en train de tuer le vivant sur Terre à une vitesse effrénée. Ce qui implique que non seulement la consommation, et donc le plein emploi, ne saurait être l’horizon d’une révolution, mais que comme le vrai problème est plus que le capitalisme notre mode de vie, une révolution aujourd’hui doit stopper la civilisation industrielle. Il ne s’agit pas de rajouter des sources d’énergie peintes en vert aux sources d’énergie actuelles et donc d’optimiser encore plus l’exploitation du vivant et du non-vivant, mais bel et bien de couper l’alimentation en énergie de ce cauchemar pour le vivant qu’est notre mode de vie et ainsi contempler la chute du géant.

12/01/2017 05:51 par depassage

@Dominique
Lire le monde, lire la réalité comme on lit un livre aurait été une chose extraordinaire et combien cela nous aurait soulagé de beaucoup de souffrances qu’aucune médecine n’en aurait été capable. Alors cher(e) Dominique, je ne peux vous lire sans que vous ne provoquiez des réactions en moi, parce que vous mettez un doigt sur des choses graves pour nous les humains et non pas pour la nature qui poursuit son chemin sans se préoccuper de qui ou de quoi que ce soit à moins d’être mis dans ses confidences.

Vu du côté des pays émergents, la lutte contre la pauvreté est une priorité. Elle permet aux pauvres d’accéder à la classe moyenne.

La classe moyenne est considérée comme un statut dans la hiérarchie sociale. Un statut qui est indépendant des revenus que peuvent percevoir ses éléments. Dans une hiérarchisation sociale classique, on trouve les possédants, les intermédiaires et les producteurs. Ce sont les intermédiaires qui forment la classe moyenne. La pauvreté peut toucher d’un point de vue revenus, et les producteurs et la classe moyenne. Beaucoup de gens de la classe moyenne des pays pauvres sont plus pauvres que les producteurs pauvres des pays riches.

La lutte contre la pauvreté ne permet pas de changer le statut des personnes selon le système dans lequel elles vivent. Elle (la lutte) leur permet seulement d’accéder à de meilleures conditions de vie, qu’elles fassent partie des producteurs ou de la classe moyenne. Retenez que je ne parle que des personnes qui sont en activité et je laisse de côté les exclus du système qui peuvent provenir de n’importe quelle couche sociale, même de celle des possédants.

Cependant et du même coup, comme Wilhelm Reich a été le premier à le faire remarquer, la révolution industrielle a fait que les pauvres devenus prolétaires adoptent la morale bourgeoise.

Ce Wilhelm Reich se trompe sur toute la ligne. On ne peut pas faire d’un constat une vérité et encore moins un argument. Un constat est pour ce qu’il est, une matière première pour la réflexion et n’est pas une réflexion. Un constat exige une explication avant de pouvoir en déduire quoi que ce soit. La révolution industrielle fut une véritable révolution qui ne sera jamais égalée, parce qu’elle a chamboulé tout un monde et ses croyances pour le remplacer par un autre avec le concours de beaucoup de facteurs sur lesquels, je ne vais pas m’étendre sauf pour donner quelques facteurs comme indicateurs. On dira même qu’il y a eu changement de paradigme. Avant la révolution industrielle, la terre et sa possession étaient à la base de toute richesse et tout tournait autour d’elles, y compris le commerce et l’artisanat qui étaient maintenus sous une idéologie de mépris renforcée par la culture grec, romaine et surtout par le christianisme avec la parabole des marchands du temple. La révolution industrielle fut le triomphe du commerce et de l’artisanat et de leurs propriétaires sur l’exploitation de la terre et ses propriétaires. Une révolution qui n’aurait pu se faire sans une introduction d’un outillage performant actionné par d’autres énergies que l’énergie animale ou humaine.

la révolution industrielle a fait que les pauvres devenus prolétaires adoptent la morale bourgeoise.

Les pauvres sont restés pauvres en changeant de statut. Beaucoup en devenant des prolétaires sont devenus plus pauvres. Quand au fait qu’ils aient adopté l’idéologie ou la morale bourgeoise n’est que le résultat d’un système installé et non pas une adhésion spontanée. Il y a eu une révolution qui a donné au peuple des espoirs. Comme les espoirs n’ont pu être exaucés et avaient été détournés par les possédants, les espoirs ne pouvaient trouver de terrains d’expressions que dans la révolte ou dans la soumission et le mimétisme compensateur.

Ce qui suffit à contredire l’affirmation que les prolétaires seraient une classe révolutionnaire dans le sens marxiste du terme.

Toutes les classes productives et dominées sont révolutionnaires et n’acceptent leurs conditions que forcées et résignées et ne sont pas dupes. Qu’elles puissent tomber dans l’aliénation n’est pas à exclure. L’aliénation est un exutoire.

Cuba est peut-être l’exception qui confirme la règle car c’est encore un pays où il est possible de vivre sans travailler.

À Cuba, on ne vit pas sans travailler comme partout ailleurs. Par contre, on se fait aider à trouver un travail si on a les capacités pour le faire, à la différence qu’on ne travaille pas pour une caste mais pour le peuple.

12/01/2017 06:28 par depassage

Les lecteurs souhaitent que je réponde à cette question : « Sommes-nous désormais entrés dans un « nouveau cycle », contre-révolutionnaire celui-là. L’histoire avance-t-elle par cycles ?

Les cycles réels sont bien complexes pour les comprendre. Un simple cycle peut être chargé d’une multitude de cycles inextricables. La permanence des choses attestent de l’existence de cycles. L’histoire aussi obéit à des cycles comme tout ce qui existe, sinon on aurait disparu. L’alternance révolution contre-révolution n’obéit pas à un cycle naturel et n’est pas un cycle mais un va et vient. Cela aurait pu être vu comme un cycle, si le système dominant subissait révolution et contre-révolution. Le système dominant reste stable, du moins dans ses contradictions. On peut parler dans ce cas d’usure face au système dominant quand il s’agit de contre-révolution et de regain de vitalité quand il s’agit de révolution sans pour autant affecter le système dominant. Il y’aurait révolution réelle quand le système dominant aurait été affecté.

14/01/2017 07:28 par alain harrison

Bonjour.
Il y aura révolution que quand le système dominant aura été affecté.

« « Je crois plutôt que la crise des années 1990 et les remèdes de cheval du FMI ont provoqué un rejet populaire massif de ces « ajustements structurels », un rejet de colère, de sang et de larmes. Le néolibéralisme est apparu pour ce qu’il est : un affameur de peuples. Et puis, les Etats-Unis étaient fort occupés ailleurs, dans d’autres zones (Proche et Moyen Orient...) et par des enjeux géostratégiques majeurs...........................
Mais qui a dit que les changements sociaux étaient irréversibles ? Pas plus ici qu’ailleurs. Le capital ne cède jamais sans qu’on le lui impose. Qui peut croire que l’on peut répondre une fois pour toutes aux revendications des peuples ? Depuis plus de cinq ans, depuis le coup de force « parlementaire » contre le président de gauche élu au Honduras, Zelaya, en juin 2009, Washington est parti à la reconquête du terrain perdu dans son historique « arrière cour ». L’impérialisme a les moyens d’influer sur les cours des matières premières, de mener la « guerre idéologique », de déstabiliser des économies, des situations politiques, d’acheter tel ou tel... Peut-être avions-nous oublié que l’impérialisme reste l’impérialisme ? » »

Et bien, il y a beaucoup de va et vient, de haut et de bas.
La société civile s’organise de façon éparse, et certaines instances civiles prennent de l’expansion. Il faut admettre que les ONG sont infiltrées et que de grand noms parmi elles sont instrumentalisées. Mais la lutte continue, elle se déplace, s’affaiblissant là, et se renforçant ici . Ce phénomène ne date pas d’hier. Mais a pris une nouvelle dimension, les coulisses du pouvoir sont de plus en plus connu et reconnu. Il y a le concept de l’Alternative radicale qui prend de plus en plus sa place, il y a un "slogan" qui a été mis en opposition au 1%, l’Humain d’abord, il s’agit de lui mettre le contenu radicale pour qu’il devienne un Cri de ralliement.
La parole a sa propre puissance quand elle touche la réalité des gens et lui montre un autre possible, qui est à porter de mains.
Pour les Peuples il s’agit de se saisir de son propre pouvoir de s’organiser et d’organiser son pouvoir.
Le capitalisme a investi toutes les niches. C’est à nous de désinvestir ses niches, ses profits. L’embargo, les citoyennes travailleurs peuvent l’employer. Un embargo contre MC Donald, contre pepsi cola,..........
Mais pour cela il faut une cohésion dans le peuple.
Ce qui n’est pas. Et effectivement , beaucoup de pauvres , une foi installé dans la classe moyenne, même pauvre, épouse les valeurs consuméristes. Faut pas se faire d’illusion. Sans une éducation, ici l’auto-éducation, politisée, être au fait des enjeux et de leur répercussion sur nos vies, et bien c’est tout bête, le consumérisme prend le dessus.
Il y a trop de pauvreté d’esprit et il faut admettre cette réalité. Aussi, les militants ont une tâche complexe à accomplir, dont celle d’initier la population à l’esprit politisé, c’est à dire l’esprit critique.
Mais comment les militants peuvent-ils aborder le réveil de la population à cet esprit critique et ne pas tomber bêtement (essentiellement) dans la pensée unique dont le consumérisme est la grande trappe ?
ET c’est pas des théories marxienne et sa dialectique qui les feront bouger en premier lieu. L’analyse marxiste, en respectant ses limites peut être un facteur important pour la Révolution, mais n’est plus suffisant aujourd’hui, nous ne somme plus au début du siècle dernier, les communistes, en tout cas les orthodoxes et les suiveux ne semblent pas l’avoir compris.
Ils sont attachés à une phraséologie qui semblent être la réalité, mais décalé dans le temps.
Je crois que les concepts de la sémantique de Korzybski leur serait d’une grande aide. Mais avant tout, de bien comprendre comment ça marche le principe du conditionnement manipulation. Nous sommes rendus à une étape telle, que la 5e force de la nature, nous, nous devrions commencer sérieusement à nous comprendre. Chacun e avons accès à la connaissance et internet est à la porté du plus grand nombre.
Commet dire.
Je mets en opposition ici, pour forcer une réflexion radicale.
La naissance sans violence et l’homme bio-technologies.
Deux voies qui ont leur propre sens.
C’est à nous de choisir. Mais quand on voie globalement avec le questionnement, le choix devient simple.

Bien sûr, il faut une dose de sagesse.

14/01/2017 08:04 par alain harrison

Secondairement cet article met en opposition les grandes idées et le quotidien, il ne fait pas les liens nécessaires pour le grand réveil.
Mais c’est pourtant l’essentiel, mettre les liens. Et le capitalisme le fait continuellement, si vous l’avez remarqué.
Par contre des entités civiles le font. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le revenu de base gagne en reconnaissance.
Bientôt on va se l’arracher, bien sûr pour des raison clientélistes. Que de promesses en l’aire.
Il n’y a qu’à regarder les variantes des coureurs du PS.
La droite n’est pas vraiment intéressée, elle a investi toutes les niches. Peut-être comme hochet, le PLQ (élection) a initié une table d’étude où quelque chose du genre, on n’entend pas parlé. Le PQ se prive, incroyable, de cette question. Pour Qs !?!?
Le FN, pas vraiment dans ses gênes.
Les communistes centrent la dignité humaine dans le salariat et dans le productivisme, méta conditionnement oblige.
La classe moyenne n’a pas de vue d’ensemble, alors bien sûr elle ne peut rien voir que ces petits intérêts et leur consolidation.
Les travailleurs n’ont pas l’occasion de faire s’épanouir leur petite cellule grise.
Et pourtant tout part de nous, de notre conscience (Krishnamurti : le contenu de la conscience est son contenant et le contenant de la conscience est son contenu).
Korzybski a mis en évidence trois niveaux, dont le troisième, le temps est ce qui nous différencie en définitive de l’ordre des mammifères. Mais sans doute que nous découvriront que là encore il s’agit de degré.
En tout cas, les militants devraient avoir une bonne boîte à outil prêt à l’utilisation à point nommé.
Nous devons faire la promotion de choses qui seront reprises dans le temps.
Il y a le court, le moyen et le long terme. Vos classiques (littéraire) transcendent le temps, tout comme l’histoire, et le présent peut apprendre encore d’eux. Notre patrimoine, une richesse, il s’agit de le mettre à sa juste place.

16/01/2017 05:08 par alain harrison

Bonjour.
« « Comme lors des obsèques de l’immense Chavez, partout on pouvait lire un même attachement, une même identification : « Nous sommes tous Fidel ». Alors « fin de cycle » ? Chavez et Fidel vivent dans l’âme de « ceux d’en bas ». Autant de promesses d’avancées futures, quel qu’en soit le prix. » »
Tandis que les gauches occidentales se gargarisent des grandes Révolutions (Française en premier lieu) et des grands Révolutionnaires, elles ont condamné le Chavisme. Maintenant, que des recules dommageables se répandent dans tout (même la Lybie) ce qui tenait tête à l’impérialisme, la gauche européenne tâtonne toujours dans ses tergiversations au sujet des 4 sorties, pendant ce temps L’AECG est sur le point de se réaliser, puis TAFTA. Il y a un manque d’imagination, des solutions à moitié et bien des objections de part et d’autre sur les points divergents. Les communistes nous parle des vérités du Marxisme, alors qu’il n’y a qu’une vérité à retenir à travers le sens des mots : communiste, ce qui est commun, socialisme, ce qui est social, relation entre les humains dont fait parti l’échange, mais pas seulement, mais tout les discours sont plantés sur l’échange économique, l’économie va toujours mal, quand a-t-elle été bien l’économie, le temps d’une venue boursière vite retombée, l’économie est au rythme de la bourse. Allons, la bourse, un tas de chiffre de convention arrangée.
Si les libéraux ont eu l’imagination pour imaginer leur soi disant économie que tous croient comme vrai, c’est qu’ils y ont mis un effort continu pour entretenir cette idée, mais ils ont réalisé toute une structure théorique et développé des institutions de plus en plus redondantes qui donne l’impression qu’ainsi va les choses. Dans un article de M.Hyaric, une petite phrase qui donne une image de cette soi disant diversité d’institutions, mais si similaires dans leur rôle.
« « Je ne leur reproche pas d’avoir des opinions et de les exprimer. Précisément parce que je suis pour la confrontation d’opinions. Ce que je conteste, ce sont les visages différents pour des opinions quasi similaires ! » »
C’est comme le nombre des "compagnies " de placements qui ne cessent d’augmenter, maintenant on parle de l’industrie du placement. Les banques , les assureurs, les institution d’investissement...... bientôt, on aura sans doute le placement Wall Mart, qui investi progressivement les différents niches économiques.

L’illusion tenace que seul le privé libéral peut faire commerce. Mais ils on su développer des pare feu à la véritable compétition, les ISO, vous savez les fameux ISO 2000.....( La Norme internationale ISO 9001:2000 spécifie les exigences relatives au système de management de la qualité lorsqu’un organisme. doit démontrer son ...) une gracieuseté du complex état de droit multinationale OMC... Alors, l’état de droit, au canada et au Québec a su bien marginalisé la voie des coopératives. D’ailleurs on retrouve une panoplie de variantes sous le concept de coopérative. Ce qui est intrigant, c’est que les communistes n’en disent mot.
De même à propos de la commune, de la cotisation....... En tout cas ils n’en font pas la promotion. Sans doute, que le PS et probablement la droite se battront sur ce terrain, clientélisme oblige. Je vois, ou je suis dans le champ.

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