Gagnant-gagnant, vraiment ?

D’après un texte de l’économiste Jean-Pierre Crépin sur le site du PRCF

Le Rassemblement National, s’il parvient au pouvoir, promet aux salariés une augmentation de leurs salaires individuels nets. Voilà une promesse alléchante. Avec l’augmentation du coût de la vie, l’augmentation des salaires est en effet une réponse attendue. Le plus grand nombre subit les découverts bancaires dès la moitié du mois. Pour payer les factures, le loyer, le chauffage, les frais de déplacement, les dépenses alimentaires, c’est de plus en plus compliqué, voire dramatiquement impossible. Le moindre imprévu sur un appareil d’équipement à réparer en urgence ou à changer, la moindre panne, devient catastrophique. Il faut payer pour continuer et nombreux sont celles et ceux qui s’endettent sur les « crédits révolvings » et autres. Pour beaucoup quelques centaines d’Euros supplémentaires sur la fiche de paye, feraient la différence entre l’asphyxie et l’appel d’air. Toujours mieux qu’un crédit à la consommation où un crédit renouvelable contracté en urgence par pure nécessité... Dans notre système capitaliste, ce n’est cependant pas le gouvernement qui peut obliger les patrons à augmenter les salaires. Pour ce faire le Rassemblement National à une idée : augmenter les salaires individuels en échange d’une contrepartie fondée sur un allègement des « charges » dites patronales. On baisse les « charges patronales », et en échange on augmente le salaire individuel ... Je rappel que les charges n’existent pas, ce sont des cotisations sociales. « Charges patronales », sont les mots utilisé par les patrons, les politiques, les médias pour nous faire croire qu’il s’agirait d’un impôt, d’une taxe ou d’une punition injuste.

En réalité les « charges patronales » font partie intégrante de notre salaire. Il s’agit avant tout d’une composante pour environ la moitié de notre salaire reversé dans un pot commun. Cette moitié du salaire, n’apparaît pas sur la fiche de paye, car elle n’est pas versée directement et individuellement, elle est encaissée, par les caisses de solidarité : chômage, sécurité sociale, assurance maladie, retraite, etc... Grosso modo, ce salaire « collectif et solidaire », ajouté à notre salaire direct que l’on perçoit chaque mois représente ce que notre patron, notre entreprise dépense chaque mois pour rénumérer notre travail. C’est pour cela qu’un patron qui embauche un salarié à 1300 Euros par mois, devra débourser pour ce salarié environ 2600 Euros. Le double en quelque sorte. La différence ira alimenter les caisses de solidarités dont nous avons parlé. Ce salaire collectif et solidaire est à ce jour un acquis salarial, pour lequel beaucoup de gens se sont battu dans l’histoire des luttes sociales. C’est un système anticapitaliste, l’argent n’est pas « placé », mais redistribué au fur et à mesure des besoins. Ce système fait enrager les capitalistes. Comme le salaire individuel, le salaire collectif solidaire, représente donc le coût du travail. En supposant que le travail soit un cout. Si le travail était seulement un coup, aucun patron sain d’esprit ne vous embaucherait. Le travail est avant tout créateur de richesse. Le deal pour les capitalistes est de diminuer le plus possible le « cout du travail » pour gonfler les bénéfices et les dividendes des actionnaires. Donc, ne rêver pas, ils ne vont pas doubler votre salaire, ils vont seulement l’augmenter d’une partie de vos cotisations sociales et le reste sera des économies et donc une plus-value pour les profits.

Moins il y a de salariés, moins il y a de cotisations vers les caisses de solidarité. Plus ces caisses sont en difficulté à assurer les prestations pour lesquelles elles ont été conçues. Lorsqu’un patron réussi à faire des profits supplémentaires en remplaçant les salariés par une automatisation, par des machines, ce sont autant de cotisations qui n’arrivent plus dans les caisses. La logique serait de faire « payer » des cotisations à ces machines, vue qu’elle dégradent la solidarité collective et notre pouvoir d’achat individuel. C’est pour cela que les caisses chômage, retraite, sécurité sociale et assurance maladie, ont été particulièrement visées ces dernières années. En raison de l’automatisation du travail, mais aussi des délocalisations, de la précarisation du travail, de l’utilisation d’une main d’œuvre sans droits. C’est à dire de la recherche permanente du coût du travail le plus bas possible. C’est l’essence même du capitalisme.

Sans aucune compensation par versement vers les caisses de solidarité. La proposition sociale du RN, à l’apparence alléchante, n’est ni plus ni moins qu’une offre faite aux patrons de diminuer le salaire collectif vers les caisses de solidarité, en échange d’une augmentation du salaire direct. Quelles en seront les conséquences ? Les caisses seront encore plus en difficulté qu’elles ne le sont déjà : chômage, retraite, sécurité sociale, assurance maladie. Résultat : chaque salarié devra recourir, sur ses moyens personnels, aux assurances et mutuelles privées, pour la retraite, pour la maladie, pour l’hospitalisation. Il y aura un peu plus de déremboursement de médicaments. Certaines prestations autrefois couvertes et indispensables à la santé deviendront hors de prix. Le salarié devra donc payer de sa poche, avec son salaire individuel direct, ces insuffisances de prestations ! Le salarié, floué, contribuera à enrichir de nouvelles entreprises assurantielles privées et patronales qui fleuriront sur ce terrain des besoins. Rien de nouveau sur ce genre de tour de passe-passe. Macron avait déjà utilisé ces méthodes chez les jeunes avec Parcours Sup, en favorisant le développement de start-ups privées d’enseignement nécessitant des emprunts bancaires pour se former. Au final, l’augmentation de salaire direct que lui auront accordé les patrons dans le cadre de la politique du Rassemblement National, sera vite absorbé et dépassée dans des frais autrefois financés par la solidarité. Le compte n’y sera pas, même si rêvons un peu, l’on vous reversait la totalité de vos cotisations. Rappelons, qu’une journée d’hospitalisation coûte en moyenne 1 370 € dans un service de médecine ; 1 700 € dans un service de chirurgie et plus de 3 000 € en soins intensifs. Oui, le cadeau du RN est en réalité un cadeau anti-social fait aux patrons. Petit profit pour les petits patrons, gros profits pour les grosses entreprises. Appauvrissement généralisé pour les salariés ! Cherchez l’erreur ...

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 http://2ccr.unblog.fr/2024/07/01/gagnant-gagnant-vraiment/

COMMENTAIRES  

03/07/2024 15:52 par D.Vanhove

L’une des émissions politiques les plus intéressantes de ces derniers temps à diffuser autour de soi pour amener les hésitants à prendre position avant un 2è tour crucial dimanche :

https://www.youtube.com/live/6wV8AyzSQ78

03/07/2024 21:35 par Vincent

Le Brut c’est du salaire différé : Peut-être ce discours passerait-il mieux qu’en parlant de solidarité, puisque la Doxa a fait assimiler cette dernière avec l’"assistanat".
En l’occurrence, Macron a déjà fait ce dont l’article parle : En gros, pour gagner 100 balles Nets en plus, ou en donner l’impression, on a perdu 300 balles sur le Brut, un truc comme ça, ou peut-être pire je ne sais plus.
Le RN est donc bel et bien une simple suite logique, qui convient parfaitement à l’UE néolib’, aux agences de notation et autres fonds de pension qui se pourlèchent les babines.
Bientôt le traitement à la grecque donc, dont la dernière mouture a d’ailleurs fait d’un rêve une réalité puisqu’on est là-bas revenus à la possibilité d’une semaine de travail de 6 jours/ 48 heures.
Après avoir intégralement supprimé tout service public, relégué les retraités à l’état de miséreux et bradé jusqu’à ses plages, en abaissant au passage considérablement le chiffre officiel du seuil de pauvreté pour améliorer le résultat de la statistique en ne gonflant donc pas trop le nombre de ceux qui survivent en dessous...

Je pense que dissoudre est une stratégie (pas un échec ni une erreur) qui n’avait pour but que d’amener un gouvernement hors cadre "libéral", quel que soit le côté promu (extrême droite ou gauche, peu importe du moment que ce sont des "méchants"), afin d’offrir à la Troïka un cadre où la dette française puisse enfin servir de prétexte valable pour enfin mener à bien la mise à mort de l’héritage du CNR.
Voilà : Je pose ça là ça ne mange pas de pain.
Retirer maintenant un peu de cash avant de ne plus pouvoir retirer que 60€/ semaine ne me semble pas plus débile que de disposer de quelques dizaines de kilos de pâtes/riz et autres indispensables au cas où.
D’aucuns me taxeront de parano, mais je n’ai fait qu’observer quelques réalités bien tangibles, hein : Je préfèrerais me tromper.

04/07/2024 13:49 par CAZA

Vincent c’ est une juste analyse .
Le FN c’ est égoïsme , racisme , nationalisme , et surtout impérialisme capitaliste US .
C’ est le plan orsec pour entuber ceux qui luttent pour des valeurs d’ égalité et de solidarité .
Comme dirait une bobocave de mes connaissances : << Même ici il y a des immigrés . >>>
Comme toujours le Pb c’ est que tout le monde va payer pour les conneries d’ un quand même très grand nombre certes .
Comme il se dit , on ne peut pas faire le bonheur de tous les cons qui votent . Non ça doit pas être ça l’ exact dicton .

05/07/2024 20:03 par Tardieu Jean-Claude

Quelle est la composition sociale de la France en termes de revenu net disponible par foyer, je veux dire par là, combien en nombre ou en pourcentage disposent d’un revenu confortable ou leur permettant d’avoir un mode de vie à peu près normal, disons de parvenir aux fins de mois en parvenant à économiser sans trop se priver, donc en additionnant tous les salaires et allocations diverses par foyer, et combien existe-t-il réellement de pauvres en millions, en pourcentage tous foyers confondus ?

Je ne suis jamais arrivé à le savoir très précisément, or c’est déterminant pour s’exprimer sur ce sujet, sinon on risque de raconter n’importe quoi et cela ne fait pas très sérieux. Comment peut-on parler de la situation sociale dans un pays, si on ignore ce facteur ? Cela permet d’expliquer bien des comportements et de mieux comprendre la situation politique, c’est donc très important pour déterminer une stratégie politique.

Entre nous, comme je ne disposais pas de cette donnée capitale, à partir de calculs approximatifs, je suis parvenu à la conclusion que l’équivalent des classes moyennes constituaient la majorité du tissu social en France, ce qui expliquerait bien des choses, car c’est la condition sociale dans laquelle se trouvent les travailleurs et la manière dont ils la perçoivent qui déterminent leurs comportements et leurs idées.

On nous dit qu’il y aurait des millions et millions de pauvres, je veux bien, je demande combien et qui ils sont. Si dans un foyer vous comptez un travailleur pauvre et un travailleur qui ne l’est pas, vous ne devez plus compter ce travailleur parmi les pauvres, car ce foyer bascule dans les classes moyennes en termes de revenu. Ce qui pèse le plus dans un foyer, ce sont les charges fixes ou incompressibles, si vous vivez seul, elles pèseront d’autant plus lourds, si vous êtes deux, elles seront en grande partie divisées par deux, vous serez plus à l’aise financièrement et votre regard sur la société en sera modifié.

Maintenant que je suis vieux, je peux en parler, au cours de ma vie il m’est arrivé de vivre seul ou en couple, et bien chaque fois que je me suis retrouvé tout seul, je me suis retrouvé dans la misère noire, tandis que lorsque je vivais en couple, j’avais le mode de vie d’un petit bourgeois avec un compte en banque relativement bien garni, en ayant des salaires à peine supérieurs au smic. Pour pouvoir partir m’installer en Inde et disposer d’un petit capital au début des années 90, il a fallu que mon épouse indienne travaille (baby siting au noir) et qu’on se prive sur tout, sinon on n’y serait jamais arrivé.

06/07/2024 17:08 par RV

La logique serait de faire « payer » des cotisations à ces machines, vue qu’elle dégradent la solidarité collective et notre pouvoir d’achat individuel.

Cette proposition de Jean-Pierre Crépin est aussi celle de Paul Jorion.
« Imposer le travail des machines, robots ou logiciels, en lui appliquant le même barème que celui qui vaut pour les êtres humains qu’ils remplacent »
Elle fait partie d’un ensemble dont voici les principales mesures :
* Faire de l’État-Providence une institution irréversible et intangible ;
* Casser la machine à concentrer la richesse ;
* Promouvoir la gratuité pour tout ce qui fait partie de l’indispensable (alimentation, santé, éducation, vêtement, logement, transport) ;
* Mettre l’homme et l’environnement au passif de la comptabilité des entreprises ;
* Imposer le travail des machines, robots ou logiciels, en lui appliquant le même barème que celui qui vaut pour les êtres humains qu’ils remplacent ;
* Restaurer l’interdiction de la spéculation au sens purement technique du terme de « paris sur les mouvements à la baisse ou à la hausse des titres financiers » ;
* Faire de l’euro l’embryon d’un nouveau système monétaire international ;
* Mettre les États au centre des investissements vers la transition écologique.
* Accorder à nouveau la priorité aux salaires plutôt que favoriser l’accès au crédit, lequel est nécessairement cher et se contente de repousser à plus tard la solution de problèmes se posant d’ores et déjà.
* Bannir la spéculation en rétablissant les articles de loi qui l’interdisaient dans la plupart des pays jusqu’au dernier quart du XIXe siècle.
* Mettre hors d’état de nuire les paradis fiscaux en interdisant aux chambres de compensation de communiquer avec eux dans une direction comme dans l’autre.
* Abolir les privilèges des personnes morales par rapport aux personnes physiques, privilèges ayant permis de transformer de manière subreptice dans nos démocraties le suffrage universel en suffrage censitaire.
* Redéfinir clairement dans les textes légaux l’actionnaire d’une société comme étant l’un de ses créanciers (un contributeur d’avances, autrement dit un prêteur) et non l’un de ses propriétaires.
* Établir les cours à la Bourse par fixing journalier ou hebdomadaire.
* Éliminer le concept de « prix de transfert » qui permet aux sociétés d’échapper à l’impôt par des jeux d’écriture entre maison-mère et filiales.
* Supprimer les stock-options pour instaurer une authentique participation universelle.
* Ré-imaginer les systèmes de solidarité collectifs, au lieu des dispositifs spéculatifs voués à l’échec en raison de leur nature pyramidale que sont l’immobilier ou l’assurance-vie, par lesquels on a cherché à les remplacer.

07/07/2024 12:22 par Olivier MONTULET

Les "charges patronales" cela n’existe pas. C’est une invention du capital pour faire pression sur les salaires. Les "charges patronales" seront toujours trop élevées. Preuve en est qu’il n’est pas un pays où on ne prétend pas que les "charges patronales" sont trop élevées.
On devrait d’ailleurs éviter d’utiliser cette expression frauduleuse. En parler est lui donner réalité.
Tant le salaire et les différentes cotisations sociales sont la part des richesses produites par les seuls travailleurs qui leur est due. Il n’y a que des charges financières, le prix de l’argent, qui soit une charge. Et cette charge repose sur non pas l’entreprise, mais sur le travail des travailleurs.
Le dividende, les intérêts financiers,c’est la spoliation directe des travailleurs par le capital.

07/07/2024 16:56 par bostephbesac

En fait, nous avons/avions (déjà pour certains à cette heure) le choix entre un plongeon dans un trou noir - sans savoir ce qui nous attend "à la réception" - et, de l’ autre côté, se faire foutre de notre figure par "ceux qu’ on a déjà essayé" si jamais nous les reconduisons . Mon dieu, quel choix de ***** !

08/07/2024 16:27 par GC45

Robert Gil ne sort malheureusement pas de la perspective hexagonale. La France étant championne des solutions de style usine à gaz, coûteuses à administrer. Le pays de Descartes a horreur des solutions globalement rationnelles.

Il existe pourtant d’autres modèles, par exemple le National Health Service britannique de 1946 ou le modèle suédois, sans même parler de ce qui était en vigueur dans l’ex bloc de l’est, où le salaire net versé était plus ou moins de l’argent de poche, tout étant soit subventionné soit gratuit.

En Suède tout (primes de panier, de nuit, etc) est imposable et tout ce qui est imposé ouvre au centime près des droits à la retraite publique de base (pas de système débile de trimestres chez tel ou tel employeur, qui pénalise ceux qui n’ont pas qu’un seul employeur et qui n’archivent pas soigneusement toutes leurs fiches de paye). Les gens modestes n’ont donc aucun intérêt à travailler, ne serait-ce qu’une heure, au noir (à moins de prévoir de se suicider avant d’avoir droit à une pension de retraite publique). Les pensions de retraite sont imposables mais on ne perd rien à travailler après la retraite et on y gagne au contraire un supplément de points (à moins d’être déjà au plafond). Les retraités suédois travaillent donc beaucoup, des vacataires remplacant chez leur ancien employeur souvent des parents absents pour garde d’enfant malade.

Le système de santé est géré par les régions, donc financé par l’impôt régional ; l’aide à la personne est du ressort des communes ; l’impôt communal et régional combinés représentent autour de 30 % du revenu imposable. L’assurance maladie est aussi assise sur une cotisation incluse dans ce qu’on verse au fisc (ponction forfaitaire de 30 % à la source, plus pour les revenus dépassant la moyenne).
Le taux de TVA est salé et c’est en fait le seul impôt national important que payent tous les gens modestes. Il y a bien sûr toute une flopée de taxes (sur l’énergie, les mutations, la propriété foncière, etc) comme en France.

Différence capitale, l’imposition est individuelle et il n’y a donc pas de quotient familial. La femme au foyer n’est possible que pour ceux qui ont des revenus élevés ... et les femmes dont l’époux n’est pas abonné soit au divorce soit au chômage.

Le soutient à la procréation se fait via une allocation individuelle par rejeton, indépendamment du revenu des parents, une allocation de logement et la cantine scolaire gratuite, plus la gratuité ou des rabais pour les gosses et les jeunes pour toutes sortes de choses (le dentiste, par exemple). Plus des congés parentaux rénumérés, y compris pour la garde d’enfant malade (un cauchemar pour les chefs d’équipe). Pas de majoration de salaire pour le père, par contre (mon patelin drômois s’est ruiné en embauchant un prof de musique père d’une ribambelle de loupiots). Les communes emploient des jeunes (souvent au rabais car il n’y a pas de SMIC en Suède) pendant les vacances scolaires. Cette politique nataliste ne suffit cependant pas à maintenir un taux de natalité viable. Il faudra que ceux qui ne sont pas stériles se dévouent et produisent un lardon supplémentaire.

Visite médicale : 20 €. Analyses, infirmière, radio gratuites. Plafond à 100 €/12 mois roulants (variable d’une région à l’autre) séjours hospitaliers compris (on paye cependant les repas). On n’a donc pas besoin de mutuelle. Une multirisques est cependant de rigueur, ainsi qu’une assurance spécifique pour faire, par exemple, des sports de combat ou être couvert en voyage à l’étranger.

Il y a bien sûr des charges patronales : assurances accident, responsabilité civile, etc, cotisations de retraite complémentaire contractuelle, taxes diverse et cotisations aux organismes professionnels. Certains de ces coûts sont calculés sur la masse salariale, d’autres sur le chiffre d’affaire et d’autre sont comptabilisés individuellement. Une partie seulement constitue un salaire différé, comme en France, le reste étant nécessaire pour pouvoir faire tourner la boutique.

Le débat devrait donc se faire sur une base plus ouverte.
Le passage à un système public plus rationnel - mais contraire aux règles de l’OMC et de l’UE - se heurtant forcement à une opposition féroce des compagnies d’assurance privées et des mutuelles, où nombre de dirigeants et d’employés ont leur fromage.

La Suède ayant fait l’erreur capitale d’entrer dans l’UE est malheureusement en train de privatiser à tour de bras. Tout ce qui n’y est pas déjà passé y passe petit à petit. Fort heureusement, le pays a dit nom au passage à l’euro, aux masques obligatoires et au confinement, et a en conséquence sauvé son économie et donc son avenir (enfin, presque car la Suède a "vacciné" à tour de bras, utilisé le Remdésivir, interdit l’Ivermectine, etc et en subit maintenant les conséquences).

Quant aux Tchèques et autres Slovaques certains affirment en plaisantant que les blindés du pacte de Varsovie leur ont offert un sursit de 20 ans à l’introduction de la démocratie occidentale.

09/07/2024 06:17 par François Jacques

Merci GC45 pour ces infos qu’on ne verra jamais traitées sur Arte, la soi-disant chaîne européenne. Normal, cette entreprise de propagandeet de consensus mou centrée sur la Kultur (acheter, les petits français adorent et en redemandent) restreint l’UE à un partenariat politico-médiatique entre l’Allemagne et la France. Rt encore, dans la réalité triviale, celle économique et financière ,ce partenariat est de plus en plus en défaveur de cette dernière comme des autres grands pays européens non germaniques, il n’y a qu’à voir la progression du PIB de l’Allemagne réunie par rapport aux autres pays de l’UE, depuis l’adoption de l’Euro.

Pourquoi, même en zappant sur toutes les chaînes de radio et TV de niveau national, nous ne savons rien de ce qui se passe dans les autres pays de l’UE, hormis quelques anecdotes et feuilletons animaliers, la beauté des paysages irlandais etc. ?? C’est justement le principe de diviser (ou ne pas relier, ne pas faire entrer en résonnance) pour régner. Ne pas donner les informations fondamentales afin de ne jamais constituer un terrain favorable à une réelle démocratie au niveau européen. Et qui, grâce à la dérégulation, privatisation et mise en concurrence saine et non faussée (une douce imposture) peut se payer les moyens de communication, presse et médias audiovisuels dans le merveilleux monde de l’Unioneuneuropéenne ? Les milliardaires du grand casino UE globalisé, le marché le plus ouvert du monde. Notons qu’en France, ce ne sont que des réacs de droite, escrocs, exploiteurs, grands bourgeois ou parvenus classistes plus ou moins sociopathes qui se les sont offerts : Bolloré, Arnault, Drahi, Niel, Saadé, Kretinsky...

En passant, merci Mitterrand et le PS d’avoir initié cette privatisation, Canal + nous a bien fait marré au début mais c’est fini depuis Bolloré. Europe 1, TF1, BFMTV, le service public France Télévision et Radio France ont suivi dans la déliquescence du journalisme et la fabrique des imbéciles heureux.

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