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Il faut des solutions urgentes pour les enfants colombiens touchés par la guerre

Les conversations de paix pour la Colombie ont apporté la semaine dernière une nouvelle encourageante : le gouvernement et la principale force de la guérilla sont parvenus à un accord pour la sortie des campements des FARC/AP, les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie/Armée du Peuple, des enfants de moins de 15 ans et pour l’analyse de la démobilisation postérieure des jeunes qui n’ont pas encore atteint la majorité d’âge.

Il s’agit sans aucun doute d’un progrès important pour la paix et aussi pour la protection d’un des secteurs les plus vulnérables dans tous les cas d’affrontements armés, peu importe où ils ont lieu.

Cependant, la presse de droite s’est empressée de lancer une forte campagne contre la guérilla en l’accusant de recruter des enfants.

Le fait qu’un enfant ait à prendre une arme dans ses mains fait certes de la peine, or, on ne peut pas s’empêcher de se demander les raisons pour lesquelles ils sont arrivés à ce point.

Pour beaucoup d’enfants colombiens, se joindre à la guérilla a été l’issue trouvée pour sauver leur vie mais aussi pour se nourrir, s’habiller, se chausser et recevoir une éducation élémentaire, des choses que la misère régnant dans leurs villages ou hameaux leur a refusé avec obstination, tout comme elle l’a fait à leurs parents et le ferait après, de toute évidence à leurs enfants.

Ceux qui lancent des dards empoisonnés contre les FARC/AP cachent ou du moins ignorent, la dure réalité de l’enfance colombienne.

L’armée gouvernementale a recruté dans ses rangs, ces deux dernières décennies, plus de 19 mille jeunes de 17 ans. En 2015 seulement, le chiffre a frôlé la barre des 3000 jeunes qui ne bénéficieront nullement de l’accord passé la semaine dernière à La Havane.

On ignore encore combien de mineurs ont été recrutés par les bandes paramilitaires et combien travaillent pour le crime organisé, en trafiquant de petites quantités de drogues ou en surveillant la police en cas d’opérations criminelles.

D’après des données du Bureau du Défenseur du Peuple, sur les plus des 8 millions d’enfants officiellement reconnus comme victimes du conflit armé qui a lieu en Colombie depuis plus de 50 ans déjà, au moins un million et demi sont mineurs dont 493 mille ont moins de 5 ans.

Il faudrait recenser, par exemple, les enfants indiens et paysans déplacés par la guerre, ou encore ceux qui ont été arrachés, aux côtés de leurs parents, de leur lieu de naissance, à la suite de l’usurpation de terres par les grands propriétaires terriens, un phénomène courant en Colombie.

Aucun d’entre eux, ne bénéficiera des services de santé, d’éducation et des logements prévus pour ceux qui quitteront les campements des FARC/AP. Aux enfants abandonnés de toujours par l’État colombien, on pourra toujours appliquer la phrase amère de Mario Benedetti, le poète uruguayenm qui a écrit un jour que « l’enfance n’est pas toujours un paradis perdu, elle est parfois un enfer. »

Voir aussi : UN ENFANT-SOLDAT ASIATIQUE CHEZ LES FARC...JUSQU’OU PEUT ALLER L’EFFRONTERIE DU TRUCAGE MÉDIATIQUE ?

»» http://www.radiohc.cu/fr/especiales...
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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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