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Il ne s’agit pas de valeur ni de complot mais bien de calcul

Les événements actuels ne laissent pas beaucoup de place au doute : pour de plus en plus de gens, le monde est dirigé par un petit groupe d’individus mûs par une idéologie fondée sur des valeurs qu’ils veulent de gré ou de force imposer aux plus grand nombre pour leur propre satisfaction, à travers un « grand complot mondial ».

Pourtant, il se dégage plusieurs éléments qui entrent en contradiction avec cette vision, pour attrayante qu’elle soit : car il n’y a pas UN complot mais cent, mille ; sauf que l’accumulation de « petits » complots n’en fait pas pour autant un « gros ». Et l’instauration progressive de deux grands « blocs » opposés « idéologiquement » prouve qu’il en existe au moins deux.

Mais si on parle d’idéologie on se doit de parler de « valeurs », et force est de constater que de valeur il n’y a point ; car en réalité les prétendues valeurs auxquelles se réfèrent les « complotistes » de tous bords (puisqu’apparemment il faut choisir) ne sont que de la poudre aux yeux. Il n’y a plus de valeurs car il n’y a plus de morale, plus de « bien » ni de « mal ». La seule valeur qui vaille est la soif du profit, car dans le cadre du système capitaliste ce ne sont pas les hommes qui ont de la valeur mais les objets. L’individualisme n’est en lui-même pas une valeur mais un calcul. Et tous les complots qui visent à la satisfaction de cet individualisme ne sont en réalité que des calculs faits en dehors de toute morale, suivant les principes d’un système auxquels nous sommes tous soumis malgré nous : le capitalisme – qui est je le rappelle amoral, et non pas immoral.

Et de fait, il n’y a qu’à se pencher un peu sur les événements qui font « l’actualité » pour se rendre à l’évidence : Le cas ukrainien en est un symbole évident, pour peu qu’on veuille bien s’attarder un peu sur les motivations de chaque camp en présence : s’il y a d’un côté le complot russe (ou russo-chinois ?), et d’un autre le complot américain (ou américano-européen, symbolisé par le « Grand Marché Transatlantique »), quels sont les objectifs de chacun si ce n’est celui d’obtenir de cette confrontation le maximum de retombées financières ? On voudrait nous faire croire qu’il faut « choisir son camp », mais en réalité derrière l’apparence d’idéologies contraires (j’aimerais bien savoir lesquelles) se cache tout simplement la défense des intérêts financiers, et rien de plus.

Et si le complot explique le moyen utilisé par tel ou tel camp pour dominer l’autre, la finalité n’est pas l’instauration d’une dictature mondiale ou la défense du bien contre le mal mais tout simplement le résultat d’un calcul d’intérêts bien compris de part et d’autre de ce qu’ils doivent faire pour continuer d’engranger des profits.

Il n’y a qu’à voir comment nos politiques provoquent l’islamophobie tout en commerçant avec des régimes islamiques, comment ils défendent officiellement la démocratie tout en préparant secrètement la pire des dictatures : ce n’est pas un complot mais un calcul. En trompant le peuple sur leurs véritables motivations (le profit donc), ils se servent de leurs prétendues valeurs pour se faire élire puis se pressent de les abandonner pour commercer. Mais ne peut-on pas être à la fois contre le gouvernement européen sans refuser l’Europe, contre le gouvernement israélien sans dénigrer les juifs, contre la Russie sans préférer les Etats-Unis, ou contre les Etas Unis sans soutenir la Russie – moi qui croyais qu’être contre la fin d’une dictature ne signifiait pas pour autant le soutien à une nouvelle (et réciproquement) !

Et quand Goldman Sachs triche ou ment pour gagner plus d’argent, il n’y a pas complot mais bien calcul : si l’amende qu’il paiera une fois découvert est moins grande que ce qu’elle a gagné avec des méthodes illégales, ce n’est ni bien ni mal mais simplement rentable. Un point c’est tout. Et même si des gens au bout de la chaîne se retrouvent mourir de faim par milliers. Juste un calcul.

Et c’est ainsi qu’il faut comprendre aussi les manipulations du Libor ou d’autres arnaques du même style : c’est un calcul, pas un complot !

On veut surveiller et contrôler internet plutôt que de le laisser libre car il est plus rentable de tricher secrètement que de prendre le risque de voir les « petits » arrangements étalés au grand jour sur la toile par des Snowden ou des Assange ? Mais s’il fallait un jour se résigner à supprimer internet plutôt que de gagner des milliards avec le « big-data » ils n’hésiteraient pas. Chacun y voit son propre intérêt, ou celui de sa caste, et puis c’est tout.

Après viennent toute une batterie d’économistes plus ou moins éclairés mais qui tous font l’erreur majeure de croire eux-aussi au calcul : il est plus rentable de sortir de l’Euro que d’y rester, il est plus rentable de tuer les vieux que de les soigner, il est plus rentable de spéculer que de financer l’économie… Alors même que l’Histoire toute entière n’est qu’une succession d’erreurs de calculs ! C’est que depuis si longtemps on a oublié que derrière les chiffres il y a des hommes qu’on ne se rend même plus compte de la vanité, voire de la stupidité qu’il y a à vouloir calculer le taux d’intérêt payé pour un crédit automobile dans 15 ans selon que l’on sera sorti ou non de l’Euro ! Alors on préfère la certitude d’un calcul faux à l’incertitude d’un monde incalculable : cette vérité est si difficile à entendre et à envisager qu’on préfère fermer les yeux et nous soumettre à un système inhumain.

Mais si les choses s’expliquent plutôt bien avec le complot, elles s’expliquent simplement mieux (et totalement) par le calcul : il était inévitable que nous en arrivions là, car c’est l’erreur même de ce système. Le système fonctionne de lui-même et entraîne à sa suite tous les drames qui sont la somme des comportements individuels induits par une théorie erronée, absolument amorale et inadaptée à l’être humain. A force de calculer, les hommes qui ont perdu le contact avec la réalité, et oublié que la valeur d’un homme est incalculable, se perdent dans leurs calculs jusqu’à en oublier qu’ils sont des hommes. Fukushima n’est que le résultat d’un calcul, la misère et la guerre aussi. La dictature en est un autre : comme disait Asimov dans « Fondation », « la violence est le dernier refuge de l’incompétence ».

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr

COMMENTAIRES  

21/03/2014 15:34 par le fou d'ubu

En fait, tous les petits "calculs" des troupes de laquais cupides, servent un conglomérat avec un agenda bien réel lui, mais dont peu font le constat, lui préférant l’avidité humaine pour expliquer l’inexplicable autrement... Le mot "complot" fait toujours aussi peur ... Du coup je ne sais plus comment nommer des "accords" d’intérêt général décidés en catimini et à l’abri des "vox populis" ... Un "arrangement" entre amis, peut être ...mais un complot non, surement pas ... Allez comprendre pourquoi aujourd’hui, les chiens sont devenus des chats ...

21/03/2014 16:07 par Geb.

Très interressant tout ça mais j’aimerai bien qu’on tente de m’expliquer ce que signifie "un complot" dans le descriptif de l’auteur.

Et pourquoi autant de gens tentent d’expliquer "qu’il n’y a pas de complot" mais...... Autre chose qui n’en est pas un ; ou plusieurs ;.

Quand j’analyse scientifiquement la progression d’un événement, y compris quand cet événement est composé d’une multitude d’autres événements, le fil conducteur doit être la tendance générale qui se dégage.

Ce que nous constatons c’est que depuis au moins un siècle, suivant l’évolution du Capitalisme primitif vers sa phase ultime du Totalitarisme fascisant, (Le "Capitalisme moniopoliste d’état", ou plutôt "le Capitalisme planétaire international impérialiste"), le résultat dégagé est l’accession et le maintien au pouvoir d’une minorité oligarchique basée dans la sphère d’influence anglo-saxonne, (WASP°, et Européenne, (Familles royales et Capitaines d’industrie).. Oligarchie qui a pris la place de l’oligarchie féodale qui avait "explosée" entre les XVIIème et XVIIIème siècle pour laisser place à la montée de la dite "Démocratie bourgeoise industrielle"..

Donc de la situation certains en en déduisent qu’il n’y a pas de "complot" mais une "tendance" dégagée par la nature même du Capitalisme vers une hégémonie systémique... ;

Evidemment ça n’est pas cela qui peut valider l’existence d’un prétendu "complot".

Mais le Hic est bien que dans cette évolution, et ceci depuis le début de celle-ci, nous retrouvons les mêmes noms, les mêmes familles, les mêmes personnes et leurs successeurs, aux mêmes commandes, et à la même racine des opérations... Et la même racine du Mal.

Ett ça par contre est totalement inexplicable si on se contente de considérer l’évolution du système comme le pur produit d’une lutte acharnée pour des places au soleil.

Pour maintenir ces clans au sommet du Pouvoir durant maintenant deux siècles, sur au moins deux continents pratiquement sans panachage.

Comme par exemple pour la Famille Rothschild, sans un seul aléa ni retrait malgré des événements cataclysmiques dont on sait qu’ils ont été au moins les instigateurs et les financiers, il est impossible de s’en tenir au seul "hasard" de l’évolution du "Struggle for Life" pour juger de la situation.

Et seule une ligne stratégique pensée en projection peut expliquer cette pérennité dans le temps et les siècles.

Il y a actuellement dans le Monde environ 40 familles qui ont participé activement aux principaux événements marquants qui ont endeuillé la Planète depuis deux siècles. Avant aussi, mais c’était avant la Révolution industrielle capitaliste.

Ce sont essentiellement ds éléments issus des Familles royales européennes, des éléments issus d’une Bourgeoisie financière centre-européenne héritière des banquiers financiers de cette noblesse et héritiers de la Compagnie des Indes, et les héritiers des Capitaines d’industrie maffieux et des banquiers qui ont fait fortune aux Etats-Unis d’Amérique en pillant le continent, en volant les terres et en assassinant ses habitants primitifs, et en exploitant les immigrants poussés par la misère subie sur le Vieux Continent.

Certains diront qu’il y a aussi d’autres "oligarques" multimilliardaires au Japon, en Russie’ en Chine, ou même ailleurs dans le Monde, mais ceux qui parlent ainsi confondent la Fortune avec le Pouvoir.

Un Bill Gate peut-être multimilliardaire, mais il n’aura jamais le pouvoir d’un Prince Bernhart des Pays-bas, bien moins "riche" officiellement .Comme un Obama peut sembler tout puissant, il peut assassiner et torturer impunément, mais il ne pèse rien face au Pouvoir d’un Draper, une des familles les plus puissantes des Etats-Unis à laquelle personne ne pense à s’intéresser, ou face à un Rockfeller, ou un Rothschild, dont on n’entend jamais parler qu’au sujet de leurs" oeuvres" de "bienfaisance".

Même les grands assassins de masse du XXème siècle n’ont jamais été que les marionnettes de ces décideurs.

Et demain, si par hasard on devait demander des comptes aux premiers les seconds ne seront jamais inquiétés comme ça a été le cas depuis les deux derniers siècles alors qu’ils sont les instigateurs des méfaits des seconds.

Ceci pour dire que autant de continuité dans l’évolution d’une situation sur maintenant plusieurs siècles ça peut tout de même laisser planer un doute sur l’existence probable d’une "stratégie" et d’une "tendance délibérée" mise en oeuvre à travers celle-ci.

De plus si on considère que toute cette "stratégie" n’a jamais été "secrète" au sens propre du terme car largement publiée à l’usage des élites et que seul le commun du Peuple a pu être tenu à l’écart de sa connaissance, le mot "complot" n’est en effet pas le terme à employer ;

Sinon pour qualifier une réalité objective afin d’en éloigner la connaissance par la Majorité des victimes en créant de cette réalité une vision péjorative d’une éventuelle analyse constructive qui pourrait lui faire prendre conscience de la vraie racine du Ma et de comment on manipule les moutons.

Geb.

22/03/2014 08:19 par Lucie

Article confus, mal étayé et peu convaincant. Par contre, tout-à-fait d’accord avec Geb.

22/03/2014 08:50 par Le Roux

Et si on remplaçait le mot de complot par "stratégie", ça passerait mieux ?
Parce que je ne vois pas vraiment de différence, à part l’interprétation subjective.
Alors, on va dire que les puissances financières ont une stratégie, ça fait quand même plus cool !

22/03/2014 10:47 par Daniel Vanhove

D’accord avec Lucie... article confus et peu convaincant. Auquel je préfère ces qqs mots clairs, cinglants et ô combien cyniques de l’ancien secrétaire d’Etat des USA, H. Kissinger : "Les grandes puissances n’ont pas de principes, seulement des intérêts"... Tant que nous n’aurons pas "intégré" cette notion, nous ne comprendrons rien à ce qui se joue sous nos yeux, et nous perdrons en conjectures fumeuses... P.S. : je n’ai pas écrit qu’il fallait être d’accord avec cette sentence - loin de là - j’écris qu’il convient "d’intégrer" la notion pour tenter au moins de comprendre les évènements qui secouent le monde... Et pour le reste, chacun fera selon ce qu’il pense être le plus adapté à cette réalité-là...

22/03/2014 10:53 par Elisa

" Mais ne peut-on pas être à la fois contre le gouvernement européen sans refuser l’Europe, contre le gouvernement israélien sans dénigrer les juifs, contre la Russie sans préférer les Etats-Unis, ou contre les Etas Unis sans soutenir la Russie – moi qui croyais qu’être contre la fin d’une dictature ne signifiait pas pour autant le soutien à une nouvelle (et réciproquement) !"

Evidemment qu’on peut l’être !
Mais c’est un peu court.

Si on fait le bilan des crises et des guerres de la fin du XX° siècle et du début du XXI°, il faut bien se rendre à l’évidence, les responsables principaux des conflits ne sont ni la Chine, ni la Russie, mais bel et bien ce que l’on appelle curieusement la "communauté internationale". C’est souvent à partir de raisons fallacieuses quand il ne s’agit pas de manipulations avérées aujourd’hui que les forces de l’OTAN sont intervenues pour rétablir la "démocratie" et semer le chaos.

Même si on ne portait pas dans son coeur Sadam Hussein ou Kadhaffi, même si Bachar el Assad n’est pas un philanthrope, pourquoi les populations de leurs pays ont payé et continuent à payer par le sang et les destructions des guerres pilotées par des responsables d’Etats qui se disent attaqués alors qu’ils ne subissent sur leur territoires aucun dommage particulier ?

Pourquoi des Etats qui n’ont comme seul défaut de ne pas être complices de cette "communauté" subissent-ils des embargos économiques de la part des champions du libre Marché ?

Pourquoi enfin faudrait-il considérer qu’on a le droit d’utiliser la violence pour rétablir le droit dans des pays souverains ?

Quoiqu’on pense de Poutine, heureusement que la Russie s’est opposée à une intervention armée en Syrie qui pouvait aboutir à une conflagration dont toutes les populations du Moyen-Orient auraient été les victimes.

L’opinion de l’auteur de cet article me fait penser à tous ces adeptes du ni-ni qui, sous prétexte de ne pas choisir confortent ceux qui imposent leurs intérêts par la force.

22/03/2014 11:46 par rouge de honte

absolument d’accord, il n’y a pas de complot, il y a calculs.
Ceci est dû à notre éducation.
En participant à ce foutoir, que ce soit par l’achat d’un vêtement fabriqué sans éthique ou par l’achat d’actions, je calcule et je participe à ce que certains appellent complot. C’est mon éducation et celle que je donne à mes enfants qui propagent les petits ou les grands calculs qui pourrissent le monde.
Le politique est dans la même dynamique, de même que les médias. Leurs lignes correspondent à des calculs dictés par l’éducation qu’ils ont reçu. Éducation, nel’oublions pas, soumise à l’air du temps ou l’ony respire la peur qui nous sépare du monde et de nos semblables.
Pour beaucoup, il n’y a même pas mensonge puisque la moralité a évolué au file de notre éducation de générations en générations.
Les consciences se vident et les bourses se remplissent et nous y participons tous.

22/03/2014 13:14 par Caleb Irri

@ le fou d’ubu

Il ne s’agit pas de dire que les complots n’existent pas, ils existent ! seulement le complot n’est que le moyen d’arriver à un objectif, qui est le profit. Il ne faut pas se tromper de combat : ceux qui se battent "pour" ou "contre" telle ou telle "idéologie" ne se rendent pas compte qu’ils luttent dans le vide... Ce n’est ni contre la Russie ni contre les Etats-Unis qu’il faut s’engager, mais contre le capitalisme

@ Geb.

En gros voilà comment je vois les choses : même en considérant comme vrai que durant la guerre de sécession un des frères de la famille Rothschild finançait le nord pendant qu’un autre frère finançait le sud, on explique bien mieux par un simple "calcul" l’intérêt qu’il y avait à agir ainsi, en même temps qu’on comprend très bien pourquoi de telles pratiques doivent rester pour le moins discrètes... De plus, le fait que la richesse de cette famille perdure s’explique bien mieux par le fonctionnement du capitalisme que par un quelconque complot ou le soutien à une quelconque idéologie : les sommes considérables qu’ils ont gagné leur ont permis et de "participer" de très près aux gouvernements successifs (toujours plus ou moins discrètement), et surtout d’en tirer... profit !

@ Le Roux

et bien c’est presque cela : le complot est une stratégie qui consiste à obtenir un résultat "positif" fondé non pas sur une idéologie mais sur un calcul. Le complot est le résultat d’un calcul : il vaut mieux mentir, tricher ou voler que de suivre les règles de transparence ou d’autres "valeurs", c’est plus rentable. Tout simplement.

22/03/2014 13:38 par Anne Wolff

On peut aussi envisager les choses d’un point de vue épistémologique. Ce n’et pas contradictoire avec ce que dit Geb, mais bien complémentaire.
Le premier point à considérer, c’est qu’un projet – complot ou non – ne peut se poursuivre de génération en génération, sans une idéologie, une théorie cohérente qui en permettent la transmission. Et oui, il est évident qu’en ce qui concerne ce moment de l’histoire que nous vivons actuellement, est à l’œuvre dans le monde, l’actualisation d’un projet de longue durée. Mais pas que lui, heureusement.
Pour comprendre la nature de ce projet il est indispensable d’identifier l’idéologie qui permet sa persistance, mais aussi les mutations que va subir cette idéologie sous la pression d’une réalité en constante évolution.
Une bonne approche du contenu initial de ce projet, d’une de ces racines, se retrouve déjà dans un livre fort ancien La République de Platon… qui souhaite établir sa république modèle sur la table rase d’un lieu inhabité. Le but avoué de la République est bien sûr le bonheur du peuple, pour y parvenir des élites, vont créer une société de contrôle, utilisant le mensonge pour y parvenir.
La découverte de la mécanique va marquer un tournant du projet. Une science des machines qui va permettre l’exponantialisation des productions – bénéfices et donc du pouvoir va être déclarée science exacte et ultime référent de vérité par ceux qui y ont tout intérêt. Une excellente description de ce phénomène et de l’inadéquation de l’application de la mécanique au monde du vivant est donnée par Prigogine et Stengers dans « La nouvelle alliance », à la fois description de cette partie de l’histoire des sciences, mais aussi approche de cette physique nouvelle, dans laquelle les structure dissipative vont introduire le facteur évolutif nier par la mécanique et le rationalisme. Le livre expose des démonstrations scientifiques, mais il est aussi une narration abordable par des non-scientifiques. Très complémentaire dans le champ des sciences humaines "Condition de l’homme moderne" un époustouflant et décapant livre d’Hannah Arendt.

Dans ma petite cuisine à moi, j’ai deux moments de cette mécanisation du monde qui me semble clé, Descartes, que j’aime beaucoup par ailleurs, un personnage fort sympathique, pose comme idéal de la mécanique dans ma formulation : « Je prends le chien, je démonte le chien, je remonte le chien et c’est toujours le même chien ». Nous y sommes en plein avec la dite biologie de synthèse et autres recherches de production d’intelligence artificielle, cyborgs et compagnie… tout élément dont ma première approche, fut un très sérieux cours de G. Hottois à l’Université Libre de Bruxelles, membres éminent des Comités Internationaux de Bioéthique qui nous parlait alors (90) des recherches menées pour produire des cyborgs susceptibles de remplacer les humains dans une majorité de travaux dont la mise au point était prévue plus ou moins pour 2012 – 2015. L’autre moment important qui caractérise cette idéologie, quand Laplace va présenter son système à Napoléon, ce dernier lui demande « Où est Dieu dans votre système ? » réponse : « Je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse ».
Nous voyons que ces deux aspects complémentaires caractérisent l’esprit de la naissante science moderne : l’homme-scientifique s’attribue le pouvoir d’omniscience ce qui fait de lui le « Nouveau Créateur ». Ils sont aussi fondateurs de l’idéologie des comploteurs. Qui avaient déjà appris que le bonheur du peuple passe par les mensonges qui lui sont fait pour son bien et par un strict contrôle et conditionnement de son comportement. Il y a peut-être d’autres sources que la République, mais je lui ai trouvé une immense proximité avec le projet sioniste d’Israël. Qui finalement n’est juif que par les hasards de l’histoire. De nombreux projets du style ont été réalisés par les sectes fuyant l’Europe qui ont cofondé les USA.
Le mensonge encouragé pour les élites est le fondement de ce qui va devenir réellement complot, quand sous la poussée de l’évolution, le but final va se déplacer du bonheur du peuple faire une accumulation de profits. A ce moment l’idéologie directrice a subi un coup de force qui va complétement la dénaturer.
La découverte des systèmes cybernétiques va introduire un élément majeur de la version actuelle du projet. L’excellent site Pièces et main d’œuvre a fait du beau boulot en ce sens en réunissant des textes qui le démontre, mais qui sont fastidieux à lire en l’état et mériterait une synthèse abordable par les esprits non avertis ou paresseux. Et le mot SYSTÈME prend alors tout son sens. Un système établi de telle manière que l’accumulation de Profit, de Propriété et de Pouvoir des quelques-uns soit toujours en situation de renforcement positif. Un système de gestion mécaniste du monde, visant une utopique homéostasie qui contredit la nature évolutive du vivant et de fait, le détruit…
Et dans ce SYSTÈME, tous ce qui relève du mensonge, qui avait au départ pour motivation avouée le bien du peuple, mais qui a perdu cette justification éthique, est effectivement de l’ordre du complot. Il va s’exprimer à travers les infiltrations des mouvements d’oppositions ou leur fabrication à titre préventif, la préparation secrète de coup d’état destiné à éliminer les gouvernements qui mettent des bâtons dans les roues du projet, la formation de jeunes leaders et autres cadres du système en utilisant souvent des concepts éthiques (démocratie, liberté…) pour les amener à servir des causes dont ils ne connaissent en réalité pas la finalité, l’infiltration de mouvement d’opposition avec détournement de sens, la mainmise sur l’ensemble des medias d’influence et l’orientation des programmes d’enseignement comme mode de conditionnement des consciences, … etc, etc…
Ce sont les grandes lignes telles qu’elles m’apparaissent. Et ce n’est pas parce que de tout temps ce sont levé des chercheurs qui ont tenté avec plus où moins de succès de lever les voiles qui en dissimulent les mécanismes en action que cette volonté occulte qui manipule à dessein les inconscients collectifs des peuples – à présent pour leur plus grand malheur - est moins condamnable.
Si l’idéologie de la mécanique a été résistante pour permettre un projet politique qui a traversé les siècles, permettant aux Industriels et Financiers d’étendre et de renforcer leur puissance, la fiction objective qui sous-tend ce projet en a évacué l’éthique, le politique, ne laissant qu’un économisme, une sorte de religion dans laquelle le Profit a pris la Place de Dieu, dans l’Olympe des Propriétaires de Corporations, dominé par les Marchands de Mort.
Un des angles d’attaque est donc un démontage « systématique » de cette idéologie, de ces valeurs occultes, celles des « Maîtres » (articulée autour du Profit) et de ces valeurs prétextes (liberté, démocratie, richesse…), de ces valeurs opérationnelles (emploi, pouvoir d’achat, et toute la panoplie verte de l’écologie capitaliste entre autre)… pour pratiquer cette refondation qui est un mot clé des mouvement sociaux communeros d’Amérique Latine et du Monde et qui utilise ses propres concepts, fécondants, innovants, créatifs, de Vie et de Bonheur.

22/03/2014 17:22 par le fou d'ubu

@ Caleb Iri

"...seulement le complot n’est que le moyen d’arriver à un objectif ... (jusque ici d’accord) ...qui est le profit ...( plus d’accord du tout )...

Quand quelques familles ont le droit régalien d’imprimer les monnaies d’états dits souverains, parler de profits est quelques peu " léger " ...

On retrouve certains noms depuis le 17 siècle ( bientôt 500 ans ) ... Familles dites fondatrices parce qu’initiées idéologiquement par la pensée d’Ignace de Loyola (fondateur de l’ordre de jésuites) ... " L’héritage " séculaire a essaimé depuis sur le vieux continent deux banques privées majeures du commerce mondial ; la Banque centrale d’Angleterre, puis celle d’Allemagne ... Deux siècles après, est née (1913) sur le nouveau continent la Réserve Fédérale Américaine (FED) banque privée s’il en est, (malgré son patronyme qui ferait penser à un bien public) avec les mêmes familles aux commandes (actionnaires) ... En 1973, Nixon déconnecte le dollar de son équivalent or. Sublime et suprême cadeau fait aux actionnaires propriétaires des rotatives à billets qui n’ont plus à provisionner d’or en contre partie du papier dollar . Ce qui fera dire au secrétaire d’état au commerce extérieur américain ; " Le dollar est notre monnaie, mais désormais votre problème " ...Les banquiers provisionneront quand même l’or à d’autres fins ... Dans la foulée, Pompidou pond une loi qui privatise la banque de France, que Giscard offrira aux anciens employeurs de Pompidou ... Vous avez dit conflit d’intérêt ? ... Mais non voyons, ces gens là étaient présidents, c’était pour le profit ! ... Le profit de quoi pour Pompidou ? ...
Continuons avec l’essaimage sur deux siècles d’une multitude d’ilots fiscaux apparemment invincibles, qui quadrillent la planète et offrent leur paradis (belles plages) exclusivement à l’argent ... où plutôt à ceux qui en possèdent de trop ... Ajoutés à cela Clearstream (courant limpide. Sic !) et Euroclear, banques européenne pour la première, américaine pour la seconde qui contrôlent entres-autres cet argent "hors circuits" des paradis fiscaux ... Pour finir non exhaustivement, sur la banque des banques. Le "capo de tutti les capos", la banque qui contrôle ET l’argent du commerce mondial ET celui des circuits opaques (parce qu’interdit d’enquêtes), nommée gentiment la BRI où banque des règlements internationaux ... A signaler que cette "Banque" ne réponds à aucun contrôle d’aucune administration que se soit ...
Nous nous retrouvons donc aujourd’hui par le biais d’héritages actionnarials succéssifs, avec seulement quelques familles aux commandes des plus grandes banques centrales d’occident (allemagne,angleterre, france, fed, pour ne citer qu’elles) qui ont mis en place un réseau de circulation de capitaux gigantesque et sans entrave, que même une fourmis intrépide ne pourrait remonter ...
Je cherche encore dans le web 2, quand les peuples d’occident ont voté pour l ’édification de paradis fiscaux imprenables, où comment et par quels peuples ont été engagés les dirigeants de la BRI dont on ignore presque tout et qui à voté pour von rumpuy etc ... mais à quoi bon ...
C’est le calcul du profit on vous dit ... donc le complot devient normal puisqu’il est humainement "justifié et normal" d’être à la recherche du profit pour nos "élites" . Le but réel nous reste donc caché ... Habile ou maladroit ? ...
Encore une fois je ne souhaite me disputer avec personne, tout le monde à l’air de bonne foi sur ce forum ... mais quelquefois c’est ici que je souhaite le réveil de quelques ...éveillés ...
Quand à vous demander comment ils ont fait pour réduire le monde à une "guerre de tous contre tous", demandez vous comment faire pour rembourser l’intérêt d’un emprunt quand on n’a pas le pouvoir d’imprimer ses dits intérêts... Une banque publique doit prêter à son état sans intérêts pour ne pas corrompre le système ...

Oui Mr Iri, il y a bien complot de la part de nos médias pour ne pas que ces faits se sachent . Et là je redeviens d’accord avec vous ... c’est bien par petits calculs de journaleux bien payés vu leurs compétences, que cette "stratégie séculaire" peut perdurer ...

22/03/2014 18:02 par Daniel Vanhove

@ caleb irri : je pense que la plus grande fumisterie est de déclarer qu’il faut se battre contre le "capitalisme"... Payer un loyer, rembourser un emprunt hypothécaire, s’acheter des vêtements, de la nourriture, utiliser internet et son portable, rouler en bagnole, avoir un cpte en banque, etc, etc ;.. c’est participer au "capitalisme"... alors, on fait quoi !?... On arrête tout ?! Après vous...

Rien n’est pire que de se raconter des histoires et aller dans le sens d’un certain courant à coup de slogan pour se donner bonne conscience... mais c’est du vent ! On ne se bat pas contre le "capitalisme"... On y participe et on en profite tous ! Demandez aux 850 millions de Chinois qui en 25 ans sont sortis du communisme pour adhérer à l’économie de marché si ce n’est pas mieux qu’avant... et il reste encore du travail...

Autre exemple, demandez aux populations des anciens pays dits "de l’Est" s’ils veulent se retrouver sous le système soviétique ? A part qqs nostalgiques (y en a tjr... mm du régime nazi !)...

Ce n’est pas contre le "capitalisme" qu’il faut se battre, c’est contre sa dérégulation totale et sa mise en place débridée qui causent des ravages autant sur le plan social que sur le plan environnemental. Ce sont ses multiples excès en tous genres et qu’il convient de canaliser par un retour de l’État là où il s’en est allé ; l’exploitation du plus grand nombre au profit de quelques uns ; la financiarisation à outrance, etc... mais certainement pas la libre entreprise et la création de richesses, seules capables de sortir les peuples de leur pauvreté, afin d’assurer leur éducation et leur bien-être... et à condition qu’elle soient mieux et plus équitablement réparties, tout en préservant l’environnement sans lequel on ira tous droit dans le mur...

22/03/2014 18:31 par gérard

Prenons trois définitions du Complot, de différents dictionnaires :
- Projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou une institution.
- Entente secrète entre des personnes afin de renverser une personne, de prendre le pouvoir, de s’emparer d’une fonction, d’une autorité.
- Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l’intention de nuire à l’autorité d’un personnage public ou d’une institution, éventuellement d’attenter à sa vie ou à sa sûreté.
Les points communs entre ces définitions :
- a) Projet, entente, dessein concerté, ------> mise en commun pour une entreprise calculée.
- b) Entre des personnes, entre plusieurs personnes------> Plus de deux acteurs...appelons les des "entités".
- c) Le secret.
- d) Nuire ou plus à un ordre établi.
Quelques synonymes :
Conspiration, machination, intrigue, cabale, conjuration.
Ne prenons pour l’instant que les points a) & b)
Dans le cas du système capitaliste rien de plus "normal"(dans son optique) que de pratiquer des alliances, des ententes, des desseins concertés sur des projets de plusieurs entités ayant un intérêt commun pour la réalisation calculée de profits. Il en existe bien "cent","mille" comme il est dit dans l’article, et même des millions, mais ce ne sont pas des complots, mais des calculs !
Quant aux méfaits du système et de son amoralité, je tiens à préciser que sur ce sujet, on est bien tous d’accord...
Rappelons que ce système se targue d’œuvrer en toute transparence (sans rire) pour le bien de toute l’humanité (idem !)...puisqu’il se dit l’élu du Peuple et accessoirement de Dieu !
Ce sont les points c)« le secret », et d)« renverser un ordre établi », qui font toute la différence entre calcul et complot.
Dès qu’il y a opacité, on ne peut que tomber dans les synonymes qui sont « conspiration, machination, intrigue, cabale, conjuration... » . Ceux-ci ont tous pour "carburant"... le secret.
Il suffit tout simplement de faire la liste de toutes les guerres fomentées par l’Occident depuis la Yougoslavie en passant par le 11 Septembre, l’Irak et pour terminer par l’Ukraine qui fut limite une guerre...Dans quelle case on les met toutes, calcul ou complot ? Car le point commun à tous ces confits c’est qu’il le furent tous sous faux prétextes.
Il est absolument certain qu’un complot doit être impérativement bien calculé, mais l’inverse n’est absolument pas obligatoire...
Cet article me fait penser à "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué"

22/03/2014 19:29 par Geb.

@ Anne Wolff,

Entièrement d’accord avec ton l’ensemble de ton analyse mais cependant :

"Je prends le chien, je démonte le chien, je remonte le chien et c’est toujours le même chien »".

Je m’inscris en faux : Au même titre qu’une voiture dès que le premier acheteur aura mis son cul dedans sans même parcourir un seul kilomètre, le chien ne sera plus jamais le "chien primitif", mais un "chien qui aura été démonté et remonté". ((- :

Dans tous les cas, même si la valeur d’usage du chien pour l’utilisateur peut rester la même par consentement mutuel entre vendeur/acheteur, la valeur intrinsèque est automatiquement modifiée :

Si c’est Einstein qui a démonté et remonté le chien ça peut lui donner une valeur majorée, si c’est moi qui ait opéré ça risque fortement d’être le contraire... ((- ;

Geb.

22/03/2014 21:17 par Sam

L’article commence sur l’Ukraine, développe sur la malhonnêteté de l’occident, et renvoie la Russie (sans presque la nommer) et l’occident dos à dos. C’est une façon commode de dire qu’il n’y a rien à voir.
Mais qu’en est il de la malhonnêteté de la Russie ?
Certes, elle a déjà gagné beaucoup avec la Crimée, et à ce rythme, elle pourrait gagner beaucoup plus. Mais s’agit il d’un calcul ? Qu’elle ait sut profiter des cafouillages ubuesques de l’occident dans cette affaire, c’est évident. Pour autant, elle avait accepté tous les compromis, essayé de calmer le jeu, jusqu’au 22 février (la journée des snipers).
Qu’en est il de sa malhonnêteté ? Pourquoi l’article ne nous donne pas des exemples des magouilles de la Russie ? Pourquoi n’est elle à peine citée ?
On ne peut pas dire "tous pareils, tous pourris", si l’on ne prend comme exemple qu’un seul coté.
Par contre, on peut dire que l’occident, USA et UE, sont devenus complétement déconnectés de la réalité, qu’ils magouillent à tour de bras, qu’ils multiplient les désastres partout sur terre, et qu’à force ils sont eux même au bord du désastre. Que de leur acharnement obscène à persévérer dans le désastre, ils pourraient même plonger la terre entière dans le chaos.
Mais quid de la Russie ?
L’article prend le cas occidental pour une généralité. Le reste du monde n’est pas sans reproche, mais quant il ne subit pas outrageusement les assauts de l’occident, il tente quand même de redresser la tête.
Alors non, ils ne sont pas tous fous là dehors. C’est nous qui sommes fous...

22/03/2014 23:32 par Dwaabala

@ Sam
On ne peut pas dire que la Russie ait beaucoup gagné, elle aurait certainement préféré un statu quo et des relations amicales avec l’Ukraine. Par contre que OTAN, USA, UE soit débordés dans leur affaire...

@ Daniel Vanhove
Du point de vue des principes, on ne peut se contenter de "se battre contre", d’ailleurs la suite de votre propos le confirme mais, toujours de ce point de vue, ce n’est pas simplement pour améliorer en conservant.
Il devrait y avoir une rupture révolutionnaire si, historiquement et globalement elle n’avait déjà eu lieu, auquel cas nous en vivrions l’épilogue à travers de multiples avatars.
Vous prenez plus haut l’exemple de la Chine, alors qu’on ne peut dire que c’est un pays tout entier acquis au libéralisme et dont la rivalité avec l’impérialisme s’exercerait sur ce seul terrain. Le phénomène est plus complexe et porteur d’avenir.
http://www.legrandsoir.info/la-situation-sociale-en-chine-perspectives-et-defis.html

23/03/2014 12:32 par desobeissant

Limites du capitalisme, du profit,du calcul, etc :

Calamités climatiques, fin de la civilisation : l’apocalypse est pour demain

revue de presse mercredi 19 mars 2014

Par Olivier Perrin

Calamités climatiques, fin de la civilisation : l’apocalypse est pour demain, annoncent deux rapports scientifiques Le GIEC annonce toutes les damnations promises, issues du réchauffement. Tandis qu’une étude de la NASA met, elle, en garde contre la chute du modèle socio-économique occidental. Ce qui en ajoute une couche à l’effet combiné des crises alimentaire, hydrique et énergétique d’ici à une quinzaine d’années....

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d7c210c8-af43-11e3-a5f2-87ddff86e37e/Calamit%C3%A9s_climatiques_fin_de_la_civilisation_lapocalypse_est_pour_demain

25/03/2014 20:25 par Dwaabala

Tout ramener à la finance me paraît abusif.
L’argent est aussi un moyen d’évaluation, de calcul, et pas seulement de spéculation. Il s’agit d’un outil, et comme pour tous les outils (ou les armes) tout dépend des mains entre lesquelles il tombe. C’est aussi une sorte d’objet statistique que l’argent.
C’était encore apparent au temps du capitalisme classique, quand la marchandise devait affronter le marché pour affirmer sa valeur, c’est-à-dire-le temps de travail social nécessaire à sa fabrication en tant qu’objet, et à la formation de sa valeur en tant qu’objet d’échange.
Il n’est pas encore acquis pour l’impérialisme que les dirigeants chinois, par exemple, aient à son sujet et pour ses fins le même point de vue que les financiers de Wall Street, et de leurs représentants politiques.

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