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L’agression contre la Syrie se précise (Countercurrents)

"Quand le pillage devient une manière de vie pour un groupe d’hommes vivant en société, ils se fabriquent avec le temps un système légal qui l’autorise et un code moral qui le glorifie." Frederic Bastiat, penseur français (1801-1850).

Les Etats-Unis et leurs alliés se préparent à agresser la Syrie dans le cadre du programme israélo-américain de déstabilisation de la région. Le prétexte est comme d’habitude de "protéger les civils" et d’instaurer une "démocratie" à l’occidentale. Mais bien sûr rien n’est moins vrai. Le but est de renverser le gouvernement syrien actuel et de le remplacer par un gouvernement fantoche au service des intérêts américano-israéliens sionistes.

Il faut noter que, étant donné le soutien de la Syrie à la résistance libanaise et palestinienne contre le terrorisme israélien, et les liens de la Syrie avec l’Iran, le gouvernement du président Bashar al-Assad est considéré comme une "menace" aux intérêts d’Israël et des Etats-Unis. Dès lors, un gouvernement soumis aux dictats israélo-américains est vital pour isoler l’Iran et couvrir l’expansion sioniste israélienne.

L’ingérence étrangère continuelle dans les affaires internes de la Syrie nous rappelle la récente ingérence étrangère criminelle en Libye, qui a commencé par la mise en place d’un "zone d’exclusion aérienne" qui était une invasion militaire illégale de la Libye. Les médias rapportent que les Etats-Unis et Israël ont loué les services de mercenaires saoudiens et libanais pour fomenter des troubles en Syrie et couper le gouvernement syrien de son peuple en attisant les divisions sectaires.

La campagne de diabolisation menée par les Etats-Unis et leurs alliés pour délégitimer le gouvernement syrien est semblable à la campagne de diabolisation menée contre la Libye. Le 25 novembre 2011, la Ligue Arabe —une assemblée de despotes illégitimes contrôlée par l’Arabie Saoudite et autres fiefs pétroliers— a exclu la Syrie de la Ligue Arabe et réclamé des sanctions diplomatiques et économiques contre elle. Tout comme pour la Libye, l’exclusion de la Syrie de la Ligue Arabe fournit aux Etats-Unis et à leurs alliés une couverture pour attaquer la Syrie et envahir une nation musulmane de plus.

La Ligue Arabe a un long passé de traîtrise et ne correspond plus à rien. Selon Mahdi Darius Nazemroaya* : "Ce sont l’Arabie Saoudite et le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui ont pris le pouvoir dans la Ligue. Le CCG comprend les royaumes pétroliers des Emirats Arabes Unis du Golfe Arabique,le Koweït, le Barhein, le Qatar, Oman et l’Arabie Saoudite. Aucun de ces pays n’est exemplaire sans même parler de démocratie. Leurs leaders mis en place par les Etats-Unis ont trahi les Palestiniens, aidé à attaquer l’Irak, soutenu Israël contre le Liban, détruit la Libye et maintenant ils conspirent contre la Syrie et ses alliés régionaux." Il ajoute : "[La Ligue Arabe] a été phagocytée par Washington et sert ses intérêts et ceux de ses alliés au lieu des véritables intérêts arabes". Comme le CCG, la Ligue arabe est un instrument de l’impérialisme américain. Son intervention honteuse contre la Syrie (une répétition de son intervention honteuse contre la Libye) constituent un acte de guerre contre un autre pays arabe.

Le rôle joué par les despotes arabes soutenus par les Etats-Unis et menés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis est méprisable. Et il est ironique que ces despotes se prétendent motivés par le souci des droits de l’homme et de la démocratie en Syrie. Des décennies de répression et de détournement des biens et des ressources individuels par ces régimes despotiques ont entraîné de hauts niveaux d’inégalité et de corruption dans leurs pays. En dépit de leur richesse ce sont des pays arriérés qui ont adopté le style de vie décadent des occidentaux et qui se sont détournés de l’Islam. Ils se sont ralliés à une secte (islamique) extrémiste qui détruit la grande religion qu’est l’Islam. Ce sont des dirigeants non élus, illégitimes qui ne tolèrent aucune opposition à leur pouvoir tyrannique.

L’Arabie Saoudite, est évidemment le régime le plus répressif du monde. C’est aussi le plus proche allié des Etats-Unis. C’est une monarchie absolue qui considère que les droits humains et la liberté menacent sa classe dirigeante corrompue. Les femmes saoudiennes ordinaires sont exclues des emplois et le chômage des jeunes s’élève à 40%. Les lois saoudiennes appelées "anti-terroristes" criminalise la dissidence et autorise la détention de longue durée sans jugement. Les dissidents sont traités avec brutalité. Le 21 novembre 2011, les troupes saoudiennes ont ouvert le feu sur une manifestation pacifique dans une province saoudienne orientale, faisant 4 morts et plus de blessés encore. Les dirigeants saoudiens ne tolèrent pas non plus la dissension dans les pays voisins.

En mars 2011, les forces saoudiennes ont envahi le Barhein et ont écrasé brutalement les manifestants pro-démocratie. L’invasion a été encouragée et soutenue par l’administration américaine. Le rapport publié par la Commission d’Enquête Indépendante du Barhein (CEIB) a essayé de justifier le comportement et les lois de la monarchie absolue. Toutefois le rapport faisait état de "violations systématiques des droits humains" durant les attaques du gouvernement contre les manifestants. Le rapport de 500 pages décrit diverses violations commises par le régime despotique du roi Hamad Bin Isa al-Khalifa. Selon le rapport, des détenus —y compris du personnel médical dont le seul crime était d’avoir soigné des manifestants— ont été torturés et ont subi des abus sexuels. Le rapport a été aussitôt enterré par les médias occidentaux.

Etape par étape, le modèle libyen est reproduit en Syrie. Le 28 novembre, l’ONU —le bras armé de l’impérialisme étasunien— a accusé les forces syriennes, qui défendent la nation syrienne contre les gangs et les terroristes armés sponsorisés par l’occident, de "crimes contre l’humanité". Le rapport du soi-disant "Conseil des droits de l’homme de l’ONU" est entièrement basé sur des mensonges fabriqués par des Syriens expatriés à Londres, Paris et Washington. Le rapport accuse le gouvernement de "commettre des atrocités" mais ne parle pas des milliers de Syriens, dont des soldats et des policiers, tués et torturés par les gangs armés. Le principal but du rapport est de diaboliser le gouvernement syrien et de justifier l’agression militaire occidentale. Le rapport a été immédiatement diffusé par les organes de propagande occidentaux comme la BBC, CNN, Fox News, Al-Jazeera et la presse dirigée par l’empire de presse de Murdoch.

Le rapport était une copie conforme des rapports de l’ONU sur l’Irak et la Libye avant leur invasion et leur destruction par l’armée US-OTAN. Le même paquet de mensonges qui ont servi à justifier la barbare agression des Etats-Unis contre l’Irak a été recyclé contre la Syrie. le rapport est le prélude de l’agression US-OTAN contre la Syrie. Où était le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pendant le génocide commis par les Etats-Unis en Irak ? Il est clair que l’ONU couvre les crimes de guerre de l’occident. La désinformation joue un rôle important en manipulant l’opinion publique et en créant une atmosphère de guerre.

Pendant que l’ONU s’occupe de manipuler l’opinion publique mondiale en faveur des armées US-OTAN, le premier ministre anglais David Cameron et le despote du Qatar ont promis de soutenir les "groupes d’opposition" syriens (comprendre : leur fournir des armes et de l’argent) afin de promouvoir la "démocratie". David Cameron et le despote du Qatar ont amplement prouvé leur amour de la démocratie en détruisant brutalement la Libye. Aujourd’hui la Libye ressemble à l’Irak, pillée, ruinée et livrée à la violence. Des dizaines de milliers de Libyens (et d’Africains) ont été assassinés, des milliers se morfondent dans des prisons où on les torture et un tiers de la population est déplacée.

Le président français Nicolas Sarkozy, toujours aussi assoiffé de sang, a appelé à la création d’une "zone humanitaire" de sécurité pour protéger les civils semblable à la "zone humanitaire" libyenne où des milliers de civils innocents ont été assassinés par les armées US-OTAN. Le prétexte des "droits humains" pour justifier l’agression est utilisé depuis l’essor de l’Allemagne d’Adolf Hitler. Les Nazis allemands ont justifié leurs invasions armées et leurs violences par la nécessité de "protéger des civils". De fait depuis le début des années 1990, on constate la montée du fascisme anglo-américain qui envahit et terrorise des nations sans défenses et les détruit complètement sous prétexte de "protéger les civils".

Selon le quotidien turc Milliyet (28 novembre 2011) : "La France a envoyé des forces armées d’entraînement en Turquie et au Liban pour former la soi-disant Armée Libre [syrienne] —un groupe de déserteurs syriens qui opère hors de Turquie et du Liban— pour préparer la guerre contre la Syrie". Des mercenaires étrangers ont été envoyés en grand nombre en Syrie par le Liban. Comme je l’ai dit plus tôt, ils sont armés et financés par la CIA, le MI6 britannique, le Mossad israélien, l’Arabie Saoudite, la Turquie le Liban et la Jordanie.

Il faut se rappeler que l’insurrection armée contre le gouvernement syrien —financée et armée par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, le Liban et la Jordanie— s’est confinée à des petites villes et villages situés le long des frontières avec la Jordanie, le Liban et la Turquie. (Pour plus de détails voir mon article Target Syria ). La très grande majorité des Syriens soutient le président Bashar al-Assad, en particulier dans les grande agglomérations comme Damas, Latakieh et Alep. De récentes manifestations dans ces grandes villes ont rassemblé des millions de supporters de al-Assad.

La Turquie, quant à elle, exploite la violence pour servir ses intérêts impérialistes et ceux de l’OTAN. La Turquie a appelé à la mise en place d’une "zone tampon" en Syrie pour entraîner et armer la soi-disante "résistance syrienne" au gouvernement syrien. C’est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Syrie ; la Turquie a aussi organisé des conférences visant à construire une opposition au gouvernement syrien et elle a joué un grand rôle dans la création du soi-disant Conseil National Syrien (CNS) une coalition d’opposants expatriés et d’extrémistes armés. Leurs leaders ont déjà promis de couper les liens de la Syrie avec l’Iran, les Palestiniens et les mouvements de résistance libanais dès qu’ils seraient au "pouvoir" en Syrie. Selon Ibrahim al-Amin , rédacteur en chef de al-Akhbar news, dans un interview récent pour le Wall Street Journal, le porte-parole du CNS, " Burhan Ghalioun, a été obligé (et c’est la seule explication) de dire clairement ce que l’opposition syrienne offrait à ses supporters des Etats-Unis, de Turquie, d’Europe et du Golfe en échange de leur soutien". De grandes quantités d’armes ont été introduites en contrebande en Syrie à partir de la Turquie pour fomenter une guerre civile dans le pays. La Turquie envisage même d’envahir la Syrie si Ankara reçoit le feu vert de Washington. Ce n’est parce que les "Turcs Blancs" se sont mis tout à coup à se soucier des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde arabe que la Turquie s’ingère dans les affaires intérieures de la Syrie, mais par intérêt personnel et pour servir les intérêts des Etats-Unis et des sionistes israéliens.

La Turquie se présente comme un "médiateur" impartial dans la région, un "pont" entre l’Occident et les pays musulmans. En réalité, les Turcs Blancs sont au service de l’impérialisme occidental et promeuvent ses intérêts dans la région depuis le règne de Kamal Ataturk. La Turquie s’enorgueillit d’être un pays musulman mais elle épouse un "Islam calviniste" à l’occidentale qui est en contradiction flagrante avec les principes de l’Islam. Les décennies de relations entre la Turquie et l’état sioniste d’Israël et la participation de la Turquie aux guerres US-OTAN (La Turquie est membre de l’OTAN) contre les pays musulmans sont contraires à l’Islam. D’ailleurs de nombreux Turcs ont condamné le rôle de la Turquie dans la destruction de la Libye par l’armée US-OTAN et le meurtre de masse des civils libyens. De plus, la décision turque de permettre à l’US-OTAN de déployer un "bouclier" de missiles nucléaires sur son sol directement braqué sur l’Iran et d’autres pays musulmans est terriblement hypocrite et constitue une trahison de l’Islam.

Le positionnement récent de la Turquie comme champion de la Palestine n’est qu’une rhétorique de façade destinée à la consommation intérieure et régionale. Si les Turcs Blancs se souciaient vraiment des droits de l’homme, ils mettraient fin à leur coopération avec Israël et imposeraient des sanctions à l’état sioniste. Les Turcs Blancs devraient balayer devant leur porte en ce qui concerne les droits de l’homme. Les Arabes peuvent et doivent rejeter le nouveau rôle de la Turquie comme gendarme de l’impérialisme et du sionisme.

L’ingérence américaine dans les affaires de nations souveraines, dont les nations arabes, est bien connue. Les Etats-Unis sont le plus grand ennemi de la démocratie, des droits humains et du droit international. En ce qui concerne la démocratie, la classe dirigeante étasunienne préfère ce que Hillary Clinton a appelé "le type de démocratie que nous voulons voir". Le type de démocratie qu’on trouve en Arabie Saoudite, au Barhein, au Koweït, au Qatar, en Iran à l’époque du tortionnaire Shah Reza Behlavi, en Egypte sous le tyrannique Moubarak et au Chili sous le régime fasciste de Augusto Pinochet. En fait, il serait difficile de nommer un seul dictateur meurtrier qui n’a pas été (porté au pouvoir), financé et armé par les Etats-Unis et leurs alliés. Les Etats-Unis ont de grandes histoires d’amour avec des dictateurs sanguinaires et des fascistes.

Qui plus est, des agences et des think-tanks étasuniens comme la Fondation Nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy -NED), l’Agence Etasunienne pour le Développement International (U.S. Agency for International Development -USAID), L’Institut pour une Société Ouverte (Open Society Institute -OSI) de George Soros et l’Institut National démocratique (National Democratic Institute -NDI), sont directement impliqués dans le financement de groupes d’opposition du monde arabe et d’ailleurs. Le New York Times (14 avril 2011) a révélé "qu’une série d’organismes et d’individus étaient directement impliqués dans les révoltes et les mouvements réformistes qui soulèvent [le Moyen Orient], comme le Mouvement des Jeunes du 6 avril en Egypte, le Centre des Droits Humains du Barhein et des militants de base comme Entsar Qadhi, un jeune leader yéménite ; ils reçoivent des formations et des aides financières de groupes comme l’Institut International Républicain, l’Institut National Démocratique et la Maison de la Liberté, une ONG des droits de l’homme basée à Washington". En Syrie, le NED est directement impliqué dans le financement de l’insurrection armée syrienne à travers son partenaire le Centre des Etudes des Droits de l’Homme, une organisation anti-syrienne. Dans le cas de l’Egypte, les Etats-Unis ont soutenu le régime de Moubarak jusqu’à la fin. Quand il a été finalement renversé, les Etats-Unis ont changé de camp et se sont employés à encourager les divisions et le sectarisme. En même temps les Etats-Unis ont continué à oeuvrer avec l’armée égyptienne, leur client fidèle, pour manipuler la "révolution" pour servir leurs intérêts et ceux des sionistes israéliens. Cependant, quand les Etats-Unis ne parviennent pas à provoquer des changements de régime à travers les soi-disantes "révolutions de couleur" et les sanctions économiques, ils interviennent militairement (et illégalement). Ils l’ont fait en Irak, en Yougoslavie, en Libye et maintenant c’est la Syrie qui est menacée.

Pour conclure, la Syrie n’est pas un pays parfait. Et comme dans tous les pays, l’opposition intérieure syrienne revêt différents aspects. Mais les Syriens sont contre la violence et l’ingérence étrangère dans les affaires de leur pays. Les Syriens veulent de vrais réformes —politiques et économiques— qui soient dans leur intérêt. le Peuple syrien a beaucoup souffert au cours de la dernière décennie. A cause des sanctions imposées par les Etats-Unis et de la présence en Syrie de plus de 2 millions de réfugiés irakiens, l’économie syrienne a stagné et les conditions de vie se sont détériorées. Le peuple syrien ne veut pas d’un changement de régime sponsorisé par les Etats-Unis. Un sondage de mars 2009 montre que plus des deux-tiers de la population syrienne ont une opinion défavorable des Etats-Unis. La décision de changer le gouvernement et le système politique syriens actuels doit reposer dans les mains du peuple syrien.

De puissantes forces se rassemblent contre les Syriens qui sont aujourd’hui menacés d’une agression brutale visant à détruire et piller leur pays. Il ne faut pas rester sur la touche et se rendre complice par le fait de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il faut poursuivre la lutte pour le respect du droit international et contre les agressions.

Ghali Hassan

Ghali Hassan est un commentateur politique indépendant qui vit en Australie.

Pour consulter l’original : http://countercurrents.org/hassan081211.htm

traduction : Dominique Muselet

Note : * http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=27935

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