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L’Europe de la Défense, un idéalisme français ?

Suite à la chute du colonel Mouammar Kadhafi, la région du Sahel connaît un déséquilibre conséquent. Depuis 2012, le nord du Mali a été la scène d’affrontements entre les soldats maliens et les forces terroristes venues principalement de Libye. Différents groupements ont pris le contrôle de la région du Nord et ont contribué à la sonnette d’alarme française. La France, ancien pays colonisateur du Mali, a répondu présente en intervenant dans la foulée pour sécuriser la zone. Depuis, l’opération Serval engage de nombreux débats concernant la thématique de l’Europe de la Défense.

Bon nombre d’experts analysent les actions françaises comme étant un néo-colonialisme au profit des intérêts de l’Hexagone. Tandis que la France, par le biais de nombreux discours, cherche le soutien de l’Union européenne dans ces interventions. Lors de l’action au Mali, hormis quelques apports logistiques, la France n’a pas été soutenue par les partenaires. Au vu de cette intervention isolée de la France au Mali, il est important de se poser la question de l’implication commune des États membres de l’Union européenne en matière militaire et de défense. La France a souvent été considérée comme ayant une vision utilitariste en ce qui concerne sa volonté d’une Union européenne de défense. Certains considèrent cette aspiration d’une stratégie commune comme étant la conduite de la politique étrangère française par d’autres moyens. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense française, s’exprimait sur le sujet et dévoilait l’aspiration française lors d’un discours au Parlement européen en mai 2013 :

L’UE s’est dépêchée dans la zone pour travailler sur l’axe du dialogue et de la formation militaire du Mali. Cependant, aucune coordination en terme purement militaire n’a été entreprise par les États membres malgré l’appel du pied de l’État français.

France : vers une Europe de Défense ?

Le 27 novembre 2013, le rapport n° 1582 de l’Assemblée nationale consigne les grandes lignes sur le thème de l’Europe de la défense. Selon ce rapport, l’émergence reste peu probable, cependant indispensable pour au moins cinq raisons :

- Le « pivot » américain doit conduire à un engagement européen plus important dans la gestion des crises.

- Les nouvelles menaces appellent une coopération européenne.

- Les contraintes budgétaires exigent davantage de mutualisation et de coopération.

- La base industrielle de défense européenne doit être préservée et consolidée.

- L’Europe de la défense contribue à l’influence de l’Europe dans la mondialisation.

L’approche globale dans la mobilisation et la coordination de divers instruments militaires et civils est au cœur des aspirations françaises en termes de défense. Par ailleurs, Jean-Yves Le Drian, l’actuel ministre français de la Défense, s’efforce depuis sa nomination de relancer le concept de l’Europe de la Défense. Il considère l’union défensive comme étant une « nécessité aujourd’hui ». Lors d’une interview accordée en 2012, ce dernier développe son propos par le biais de trois logiques nécessitant une défense commune : le rééquilibrage des États unis vers l’Asie- Pacifique, la crise et les contraintes budgétaires qui touchent l’Europe et le besoin de sécurité qui reste le leitmotiv d’une Union européenne optimale en terme politique qu’en terme économique.

La crise économique et le budget militaire

La crise actuelle est considérée comme étant la plus désastreuse faisant oublier celle de 1929. Le gouffre économique actuel se répercute dans tous les secteurs. Afin de pallier les manquements sociaux, d’autres zones importantes sont affectées et sont sujettes à des restrictions financières. Notamment le cas du budget consacré à l’aspect militaire qui ne cesse d’être diminué. Jean Guisnel, spécialiste des questions militaire et de renseignement, annonçait que « 16 % de coupes supplémentaires doivent être réalisées en 2012 ». Ces coupes ne seront réalisées par le biais d’un sacrifice de certains programmes liés à l’armement. La Grèce, par exemple, qui était le cinquième acheteur d’armes au monde entre 2004 et 2008, voit son budget chuter en dessous de 5 milliards d’euros. Par ailleurs, le ministre socialiste de la défense, Panos Beglitis avait pour objectif de réduire les dépenses de son ministère d’un milliard par an. Comment a-t-il procédé ? Il a tout simplement fermé une dizaine des 33 centres d’entraînement de recrues.

On pourrait croire que le cas de la Grèce est exceptionnel au vu de la situation catastrophique que vit le pays, mais il s’avère que cette diminution des budgets nationaux est une généralité au sein de l’UE. Nicolas Gros-Verheyde, journaliste français spécialisé dans les questions européennes de défense et de politique étrangère, annonce le chiffre global du budget consacré à la défense en 2011 : 180 milliards de dollars (de tous les États de l’UE sauf le Danemark qui ne fait pas partie de l’Agence européenne de défense). Une baisse de 6 % à 7 % par rapport au budget global de 2010. Il poursuit en se référant aux réformes de structure entamées par les États membres que cette tendance n’est pas prête à s’inverser.

Aujourd’hui, les budgets de la défense de la totalité des 27 pays membres représentent la moitié des dépenses des États-Unis pour leurs forces armées. Cependant, comme chaque pays entretient sa propre armée, les chiffres consacrés à la défense sont fragmentés. Rien d’étincelant pour une structure comme l’Union européenne. De plus selon les chiffres de l’Agence européenne de défense, tous les États membres sauf le Danemark ont dépensé davantage que les États-Unis en termes absolus sur le personnel (106 milliards d’euros contre 93 milliards). Ce déséquilibre laisse entrevoir un problème de sureffectifs.

Avec l’appui de différents experts, Gros-Verheyde constate que « sur moins de dix ans (2006- 2014), les budgets de défense en Europe pourraient avoir été réduits d’un tiers, dans le désordre, sans concertation, ni planification, ni organisation... Un vrai suicide collectif en quelque sorte, puisque cette décroissance est non seulement quantitative, mais aussi qualitative ».

Cette restriction due à la crise se ressent même en France. Avec la loi de programmation militaire (LPM), François Hollande entend ajuster le budget de l’armée. Même si depuis 2009, déjà 31 000 postes ont été amputées à l’armée, la LPM envisage de supprimer 23 000 postes supplémentaires d’ici 2014. François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) considère que les coupes peuvent avoir un impact capacitaire. En ce sens que le savoir-faire technique et humain est fragile. Il poursuit avec un état de lieux préoccupant : « Il faut dix ans pour former une unité militaire qui fonctionne... Des morceaux ont déjà été perdus ». En ce qui concerne les chiffres armés, on passe de près de 2,5 millions de personnes employées dans l’UE en 2006 à moins de 2 millions en 2010. Une baisse significative de 17 %. Par ailleurs, le personnel ne représente plus que 51 % des dépenses militaires contre 55 % quelques années plus tôt.

Avec ces réformes budgétaires, les États membres de l’Union européenne ont toujours une autre carte à jouer : l’OTAN. Le second axe se penchera sur la politique de pivot de l’administration Obama.

Les États-Unis, l’OTAN et le « pivot » vers l’Asie

En 2008, l’élection d’Obama marquait un changement de la politique étrangère états-unienne. Suite à la crise, l’administration Obama est élue pour rétablir la situation socio-économique des États-Unis. L’opinion publique américaine constatait les échecs politiques suite aux guerres menées en Irak et en Afghanistan sous le mandat de Bush. Malgré des interventions militaires réussies, l’enlisement afghan depuis plus d’une dizaine d’années a compromis la victoire sur les talibans. L’opinion internationale faisant grise mine à ces interventions contre le terrorisme obligea Obama à revoir les grandes lignes de la politique étrangère des États-Unis. En effet, l’actuel président américain s’engagea dans une diplomatie de réconciliation, entre autres via le discours du Caire en 2009, avec le monde musulman. Le basculement d’un hard power de Bush vers un smart power en concordance avec la situation actuelle. Il s’agit en effet de ne plus se lancer dans l’intervention sans une réflexion politique approfondie. La crise économique exige.

L’évolution de la politique états-unienne se caractérise également par une réorientation des priorités stratégiques. En effet, Washington envisage de pérenniser leur position dans la région Asie-Pacifique pour les opportunités principalement économiques qu’elle offre. L’aspect sécuritaire relève également de ce repositionnement stratégique. Par ce repositionnement, les Américains entendent rassurer leurs partenaires de la zone au vu du développement rapide de la Chine. Ce « pivot » consiste à réduire les forces américaines (navales, aériennes, terrestres) implantées sur le continent européen afin d’accroitre leur présence dans le Pacifique.

Cette restructuration ne date pas d’aujourd’hui. Toutefois, d’ici 2015, les effectifs états-uniens devraient être du nombre de 30 000 soldats sur le sol européen, contre 200 000 à la fin de la guerre froide. Par ailleurs, sur les 4 brigades de combat présent en Europe, deux d’entre elles ont déjà été retirées (7000 hommes). L’Europe devient un point d’appui et non plus un continent qu’il faut protéger.

Cette transformation implique un engagement moindre dans la zone du Proche et Moyen-Orient. Des régions sensibles à proximité du continent européen. Cependant, les États membres de l’Union européenne prétendent dur comme fer à l’implication des USA dans l’OTAN. En cas d’une nouvelle menace russe, la Pologne et les pays baltes comptent sur la solidarité de l’Alliance obligée par l’article 5. Par ailleurs, dans son article « America’s Pacific Century », Hillary Clinton réaffirme le soutien à l’Europe malgré qu’à partir de 2020, un tiers des bâtiments de l’US Navy seront présents dans le Pacifique.

Toutefois on peut se poser la question quant à l’intérêt américain à considérer le partenaire européen malgré la passivité de celui-ci. Suite aux résultats mitigés en Afghanistan et en Irak, il s’avère illusoire de voir des troupes américaines être impliquées dans des conflits extérieurs. Les États-Unis attendent de l’Europe que celle-ci soit apte à assumer et à assurer sa propre sécurité. En juin 2011, l’ancien Secrétaire américain à la défense, Robert Gates tirait la sonnette d’alarme : « si [les Européens] continuaient à diminuer leurs dépenses de défense au lieu de les augmenter, les futurs dirigeants politiques américains qui n’ont pas connu la Guerre froide, estimeront que le retour sur investissement des États-Unis dans l’OTAN n’en vaut pas la peine ». Différents facteurs sont à l’origine de ce discours :

- La baisse des dépenses de défense des Européens,

- En 2011 seuls 3 pays octroyaient plus de 2 % de leur budget de la défense malgré l’engagement en 2006 des Alliés

- Les dépenses européennes annuelles ne fournissent pas une capacité militaire collective sérieuse

- L’OTAN est principalement financée par les États-Unis et ce rôle s’accroit avec le temps (75 % des dépenses de l’OTAN contre 50 % pendant la guerre froide).

Au vu de la diminution graduelle du budget de défense des l’UE, quel intérêt des Américains à intervenir au vu d’une éventuelle menace sur le continent européen ? Sachant qu’ils sont isolés des tensions qui préoccupent les Européens (au Sahel par exemple), il serait difficilement imaginable que des opérations conjointes soient mises en œuvre dans quelques années.

La volonté française de créer une Europe de la défense et ainsi devenir un partenaire américain viable et un pilier de l’OTAN est également compromise par la non-coordination des politiques de défense nationales des États membres. Le dernier axe se penchera sur la faisabilité d’une Europe de défense.

La sécurité de l’Europe : vers une défense commune ?

Depuis plus de 70 ans, l’Europe de l’Ouest n’a plus connu de conflits sur son territoire. Il n’empêche que la nouvelle configuration du monde pousse les États à se conformer aux menaces imprévues. Le 11 septembre 2001 en a été la preuve. L’adage « Il vaut mieux prévenir que guérir » a été de mise avec les politiques préventives des États-Unis dans l’engagement de la guerre en Afghanistan, en Somalie ou en Irak. L’Europe a également connu des attentats commis sur son sol. Les attentats de Madrid en 2004 ou encore de Londres en 2005 ont été perpétrés par la nébuleuse Al Qaïda. Sans compter les nombreux attentats commis hors Europe sur des institutions telles que les ambassades, bureaux de police ou bases militaires.

La région du Sahel est considérée comme étant un carrefour entre l’Afrique et l’Europe. Voir un terreau de terroristes s’implanter dans cette zone risque de coûter cher aux pays développés de par la proximité, et également de par leurs intérêts localisés dans la zone. D’une part, les revendications terroristes visent sans cesse le monde occidental. D’autre part, un nombre toutefois indéterminé partent dans ces zones pour combattre auprès des djihadistes. Certains rentrent ensuite sur le Vieux continent avec un risque de radicalisation. Il convient donc de pousser la réflexion aux raisons de la non-concordance des États membres tendant vers une Europe de défense. Les pays de l’UE sont exposés aux mêmes menaces, mais ne s’accordent pas sur une politique cohérente et commune en terme militaire.

Au fil du temps, l’Union européenne s’est affirmée comme étant un acteur économique fort. La politique des « petits pas » avait pour objectif d’abord d’une union économique par la création de la CECA et ensuite tendre vers une union politique. Du traité de Maastricht au traité de Lisbonne, la politique extérieure émergeait des échanges nationaux au sein de l’Union. Le 7 février 1992, le titre V du traité de Maastricht énonçait pour la première fois la sécurité commune avec là PESC. En 1998 également, La France et la Grande-Bretagne créent l’avancée importante de l’Union européenne. À Saint-Malo, la France accepte que la défense européenne se développe dans le cadre de l’OTAN. En échange, la Grande-Bretagne donne le feu vert pour que l’Union européenne ait des compétences propres relatives à la sécurité et à la défense. Dans la foulée, un poste de « Haut représentant pour la PESC » est créé en 1997 avec la nomination de Javier Solana (de 1999 à 2009). Les États membres ont encore été plus loin en 2007 en créant un service diplomatique de l’Union (SEAE) et un rôle plus conséquent pour le Haut représentant. Le plus grand espoir de Lisbonne était l’entrée en vigueur le 1er décembre 2009, la politique de sécurité et de défense commune promulguée par le Traité de Lisbonne qui vise à affermir la part de l’UE dans la gestion des crises. Diverses missions humanitaires ont été déployées notamment au Tchad, en Somalie ou en ex-Yougoslavie. L’Union européenne a même créé des groupements tactiques avec des unités de 1500 hommes prêts à intervenir. Cette création commune avait pour but de contribuer à la rapidité d’intervention et à la souplesse face aux crises. Malgré cela, aucune de ces unités n’a été déployée à ce jour.

Cette évolution n’est pas minime, mais il n’empêche qu’aucune véritable dynamique n’a été aménagée en la matière. Une question se pose donc : existe-t-il une réelle politique de défense ? Le 19 décembre dernier, Arnaud Danjean, eurodéputé membre du PPE (Parti Populaire Européen) et président de la sous-commission Sécurité et Défense a amené quelques précisions pertinentes : « Chaque fois qu’on parle de défense en Europe, il faut bien préciser que ce n’est pas Bruxelles qui décide, mais bien les États individuellement. Beaucoup trop souvent, les 28 n’arrivent pas à se mettre d’accord sur des interventions et arrivent après la bataille. Les blocages résultent d’un manque de volonté politique des pays (certains considéreront par exemple que ce n’est pas de leur responsabilité d’intervenir...) ». En d’autres termes, les États tiennent à leur souveraineté qui fait partie intégrante des politiques en matière de sécurité et de défense.

Le ministre de la Défense de la France, Jean-Yves Le Drian, militait pour une Défense de l’Europe : « L’Union européenne a besoin d’appuyer sa force de frappe économique sur des ressorts politiques et stratégiques pour demeurer la deuxième puissance mondiale. Face aux contraintes budgétaires, de plus en plus fortes pour tous, face au coût croissant des équipements et des opérations militaires, l’autonomie stratégique de chacun des États européens doit être repensée, dans une certaine mesure, au sein d’une communauté de destin, où l’on partage une histoire et un avenir communs, des intérêts et des valeurs ». Les aspirations utopiques de la France ne seront sans doute jamais exaucées. Toutefois, d’ici 2015, la révision d’une stratégie communautaire de sécurité risque d’être entreprise. Une bonne occasion de faire valoir les intérêts des États membres dans l’espoir d’établir une vision commune de la défense

Pas de socle commun, donc, et aucune volonté spécifique d’harmoniser les politiques respectives des Etats pour une intégration plus poussées. Les propos de Mark Eyskens, ancien ministre belge des Affaires étrangères, sonnent comme une citation impétueuse de vérité : « L’Europe est un géant économique, un nain politique et un verre de terre lorsqu’il s’agit d’élaborer une capacité de défense ».

Imambajev Nikita

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