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Les menaces actuelles sont alarmantes et l’avenir ne présage rien de bon.

L’histoire est déjà contre nous, même sans Obama, Assad, etc... (The Independent)

Bruce ANDERSON

Nous sommes dans le pétrin. Certes il y a eu des crises plus graves mais le monde n’a jamais été aussi instable et aussi dangereux. Aux plans diplomatique, militaire et éthique, l’Occident est à la dérive. Le président Obama est au coeur de la dégringolade imminente. Il n’y a pas que les armes chimiques qui soient des armes horribles. Le massacre d’innocents n’a pas commencé avec les récentes atrocités, et on ne voit pas bien en quoi des frappes de représailles amélioraient la situation.

Tout cela est peut-être la faute du prince Georges. L’apparition, dans les bras de sa mère, du bébé prince, endormi dans ses langes, a été vécue comme une Epiphanie : un triomphe de l’espoir, du renouveau et de la joie. Quelques semaines plus tard, nous avons assisté à l’exact opposé : l’horrible spectacle des bébés syriens, eux aussi endormis dans leurs langes, mais du sommeil de la mort. A l’espoir, le renouveau et la joie, ont succédé le chagrin, l’horreur et la barbarie.

Malgré tout, l’action militaire ne devrait pas dépendre de l’émotion ni des reportages télés. Elle devrait être le fruit de l’exercice rationnel de l’autorité du président. M. Obama a parlé de lignes rouges. Nous avons tous cru comprendre ce qu’il voulait dire. Mais il apparaît que nous n’avions rien compris du tout. Même s’il y avait finalement une sorte d’intervention, ce serait comme punir un chien d’avoir fait pipi sur le tapis. Cela n’handicaperait pas Assad, ni n’encouragerait ses ennemis -ni ne restaurerait le prestige des Etats-Unis. Cette dernière chose ne peut pas arriver tant que cet homme est président.

Barak Obama est la créature de l’appareil de Chicago, les descendants politiques d’Al Capone. Ne reculant devant rien pour gagner les élections, ils avaient besoin de se donner un air de respectabilité. M. Obama était parfait. Il n’avait jamais rien dit ou fait qui puisse laisser penser qu’il avait l’étoffe d’un président, mais son nom et la couleur de sa peau suffisaient. Le peu de capacité critique que possède la bien-pensance libérale-libertaire a été stoppé net. Les membres du comité du Prix Nobel se sont ridiculisés. Mais l’apogée de l’absurdité a été atteint lorsqu’on l’a qualifié de grand orateur. En réalité ses discours, prononcés d’un ton morne, sont sans aucun intérêt. George W Bush était un bien meilleur orateur.

Les partisans d’Obama ont enregistré un triomphe. Les Etats-Unis sont avant tout un pays volontariste, et le "Yes we can" est sans nul doute le meilleur slogan depuis "I Like Ike"*. Il n’y a qu’un seul problème : pouvoir quoi au juste ? "Yes, we can" est devenu "Nous n’avons pas pu". Même ceux d’entre nous qui n’attendaient pas grand chose d’Obama, espéraient qu’il s’améliorerait en allant ; il est loin d’être idiot. Mais il y avait d’autres problèmes. Politiquement, il se situait naturellement très à gauche de l’échiquier politique, en partie parce qu’il n’aime pas son pays (quoiqu’il le déteste moins que sa femme). Par conséquent il n’a jamais eu d’impératifs moraux ou politiques, sa seule boussole a été son désir ardent d’être réélu. Il l’a été. Depuis, l’hémorragie d’autorité a atteint des records et il lui reste encore trois ans à faire : ce n’est pas rassurant. Barack Obama fait ressembler Jimmy Carter à Theodore Roosevelt.

Cela fera plaisir aux gauchistes européens qui étaient prêts à vénérer le nouveau président. A l’exception de Hollande qui préférerait brocarder l’Angleterre, ils se sont tous remis à vilipender les Etats-Unis. C’est stupide. Pour paraphraser Marx, l’anti-américanisme est le socialisme des idiots. Une Amérique qui ne sait pas ce qu’elle veut est un assez grand problème. Si l’Amérique se retirait des affaires mondiales cela créerait un vide. La nature déteste le vide et un monde à la Thomas Hobbes**le remplirait rapidement.

Même les pro-étatsuniens doivent reconnaître que nos amis ont une faiblesse chronique : l’idéalisme. Ils avaient décidé que tous les chemins vers le progrès au Moyen-Orient passaient par Bagdad : admettons. Chasser Saddam a été facile mais l’étape la plus importante : la reconstruction du pays, n’avait pas été préparée. C’était comme si les néocons s’étaient imaginé que les souks seraient pleins de Thomas Jefferson en puissance, et qu’un système politique bénéfique émergerait spontanément. On a donc détruit l’état sunnite Baath. Les Sunnites ont tout perdu sauf leurs armes. De nouvelles structures ont émergé, aucune d’entre elles n’est bénéfique.

Parmi ceux d’entre nous qui ont soutenu la guerre, une partie continuera de penser que le problème n’a pas été la guerre mais la paix. Si elle avait été gérée comme il faut, tout aurait pu être différent. Quoiqu’il en soit, une entreprise idéaliste s’est soldée par l’affaiblissement de la volonté de pouvoir des anglo-américains. Cela s’est accentué avec l’Afghanistan et aux Etats-Unis avec le Vietnam. Cela n’aurait pas d’importance si les lions faisaient la queue pour venir se coucher près des agneaux. Dans le monde que nous connaissons, il faut être puissant pour protéger ses brebis. Des bergers faibles, indécis et craintifs n’ont aucune chance de tenir les loups en respect.

Les menaces immédiates sont alarmantes, et l’avenir ne présage rien de bon. Le déclin et la mort des empires est toujours chaotique ; voyez combien il a fallu de temps à l’Europe occidentale pour retrouver la stabilité et le niveau de vie dont elle jouissait sous les Antonins. Nous subissons actuellement les contrecoups de l’effondrement d’empires plus récents : l’Autriche-Hongrie, l’empire ottoman et l’empire britannique. Les risques les plus grands viennent de l’ancien empire britannique. Rappelez-vous la fable de la Princesse et du petit pois. Si le monde est détruit au cours des prochaines décennies, la Palestine et/ou le Pakistan en seront la cause : ces deux P qu’aucune quantité de matelas ne pourra jamais faire oublier.

En rendant inévitable la Seconde Guerre Mondiale, c’est peut-être cela que la Première Guerre Mondiale a fait pour l’humanité. Après 1945, l’Angleterre, épuisée, ne pouvait plus assumer ses responsabilités. D’une certaine manière, cependant, les prétentions impérialistes ont continué à causer du tort alors même que les marines de guerre se réduisaient.

Dans les années qui ont suivi la guerre, nous n’avons pas su réagir comme il faut au nationalisme arabe et iranien. Nous n’avions aucune raison de renoncer à nos liens avec les dirigeants arables qui étaient nos alliés naturels. Ce fut une erreur de nous mettre Nasser à dos ; ce fut peut-être aussi une erreur de renverser Mossadegh. Qui sait : les descendant des Pahlavis et de Farouk auraient pu former des monarchies constitutionnelles. Atatürk avait été bon pour la Turquie. Nasser aurait pu faire la même choses en Egypte. Après tout il a fait pendre Sayyid Qutb, le fondateur des frères Mulsumans.

Mais le nationalisme arabe et iranien n’a pas été écrasé. Et comme le torrent des revendications nationalistes n’avait pas d’autre issue, il s’est incarné dans le fondamentalisme islamique, bien plus difficile à gérer. Les nationalistes arabes avaient des objectifs rationnels. Il aurait dû être possible de trouver un modus vivendi. Avec les fondamentalistes, c’est beaucoup plus difficile.

A propos de modus vivendi, un état policier dirigé par l’armée n’est pas la pire forme de gouvernement. Mais il y a un problème, comme les adeptes d’Oliver Cromwell s’en sont rendus compte à sa mort : c’est la succession. Richard Cromwell, n’a pas fait l’affaire, en l’espace de six mois, il était devenu "Tumbledown Dick "*** et a dû retourner à l’obscurité qu’il n’aurait jamais dû quitter. Assad junior ressemble beaucoup à l’héritier de Cromwell. Sauf, hélas, en ce qui concerne son abdication bienvenue. A notre époque, seule la Corée du nord a créé une dictature héréditaire : un précédent stérile.

Nous dénonçons les massacres de civils d’Assad. Ceux des généraux égyptiens, eh bien, euh... Espérons que leurs opposants seront plus faciles à vaincre que les rebelles syriens ; cela nous évitera beaucoup d’embarras -et s’il vous plaît, pas de meurtres de bébés.

Nous croyons que nous nous efforçons d’agir suivant des critères éthiques ; la plus grande partie du reste du monde pense que nous sommes des hypocrites. Poutine est ravi de notre déconfiture, alors que nos alliés arabes sont consternés et que les Israéliens ne voient aucune raison de tenir compte de ce que disent les Etatsuniens. C’est une belle pagaille à laquelle on ne voit pas d’issue.

Bruce Anderson

Traduction : Dominique Muselet

Notes :

* Avec son slogan « I Like Ike », Eisenhower a remporté une victoire écrasante dans l’élection présidentielle de 1952 et a été réélu quatre ans plus tard.

** Thomas Hobbes est reconnu comme étant le penseur d’une bourgeoisie éclairée de pouvoir, puisque amené à résumer parfois les contraintes politiques ainsi : faire le bien de la société civile parfois malgré elle. Si l’homme emboîté dans les contraintes des destinées communes vient à protester contre ceux qui les commandent, il faudra juger de la recevabilité de ses griefs au regard des impératifs devant mener au développement de la société chaque jour renouvelée. (Wikipedia).

*** Richard Cromwell (né le 4 octobre 1626 - décédé le 12 juillet 1712) est le troisième fils d’Oliver Cromwell, Lord Protecteur d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Il occupe ce même poste, pendant quelques mois après la mort de son père, jusqu’au 25 mai 1659, date de son abdication. Ses ennemis le surnomment « Tumbledown Dick » (Dick qui ne tient pas debout) raillant par là son indécision.

 http://www.independent.co.uk/voices/comment/history-is-already-against-us-even-without-obama-assad-et-al-8800051.html

COMMENTAIRES  

10/09/2013 19:13 par le fou d'ubu

Texte complètement à côté de la plaque, où d’une naïveté affligeante, pour ne pas dire autre chose...

10/09/2013 21:40 par legrandsoir

Mais encore ?

10/09/2013 23:10 par gérard

moi aussi cet article me fait une impression bizarre autant qu’étrange... il y a déjà cette phrase :
« Barak Obama est la créature de l’appareil de Chicago, les descendants politiques d’Al Capone. »
 ????
Ainsi que cette étrange affirmation :
« Si le monde est détruit au cours des prochaines décennies, la Palestine et/ou le Pakistan en seront la cause »
 ????
« ces deux P qu’aucune quantité de matelas ne pourra jamais faire oublier. »
 ????
« la fable de la Princesse et du petit pois »
kézako ????
« Nous subissons actuellement les contrecoups de l’effondrement d’empires plus récents : l’Autriche-Hongrie, l’empire ottoman et l’empire britannique. »
Mais en quoi diable, diantre, fichtre, bougre ?????
« En rendant inévitable la Seconde Guerre Mondiale, c’est peut-être cela que la Première Guerre Mondiale a fait pour l’humanité. »
Ben c’est du propre !
« D’une certaine manière, cependant, les prétentions impérialistes ont continué à causer du tort alors même que les marines de guerre se réduisaient. »
C’est normal, les avions et les missiles sont plus rapides !
« ce fut peut-être aussi une erreur de renverser Mossadegh »
« peut-être » ???? et simplement « une erreur » !!!!
« un état policier dirigé par l’armée n’est pas la pire forme de gouvernement »
no comments, j’ai assouvi ma soif de points d’interrogation et d’exclamation...
J’ai fait une analyse un peu au hasard surtout dans la seconde partie, mais dans la première il y a pire.
Cela m’a fait immédiatement penser à un poème de Jacques Prévert :
« Vers la fin d’un discours extrêmement important
le grand homme d’État trébuchant
sur une belle phrase creuse
tombe dedans
et désemparé la bouche grande ouverte
haletant
montre les dents
et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements
met à vif le nerf de la guerre
la délicate question d’argent. »

Pas beaucoup de rapports avec cet article me direz vous, je suis d’accord, mais il y en a quand même un : « phrase creuse »
et cet article en est bourré !
Et c’était l’occasion de passer un poème de Prévert que j’aime beaucoup, comme toute son œuvre.
Mais en analysant plus précisément cet article, je m’aperçois à la dernière minute qu’il est pire de chez pire :
« Parmi ceux d’entre nous qui ont soutenu la guerre, une partie continuera de penser que le problème n’a pas été la guerre mais la paix. »(...)
La guerre pas un problème ????
(...) « Si elle avait été gérée comme il faut, tout aurait pu être différent. Quoiqu’il en soit, une entreprise idéaliste ».... « l’entreprise idéaliste », c’est bien la Guerre ????
(...)« s’est soldée par l’affaiblissement de la volonté de pouvoir des anglo-américains ».

...et pas par des centaines de milliers de morts !!!

11/09/2013 00:06 par legrandsoir

Gérard, vous connaissez tweeter ? Des messages limités à 140 car. Le cauchemar, quoi.

10/09/2013 23:12 par Dwaabala

C’est un texte très curieux : je l’avais lu... la réflexion ci-dessus m’a amené à le relire... pour trouver à en dire quelque chose, en bien ou en mal... et puis voici la troisième fois que je m’y mets... rien... comme si je partageais le coup sur la tête qu’a reçu son auteur... qui a l’air dépassé... est-ce un témoignage involontaire de désarroi... je note cependant que pour cet Américain, si les Américains ont su faire la guerre en Irak, ils n’auraient pas su y faire la paix... mais personne n’est parfait, on leur en demande pas tant... et que si les Etats-Unis cessaient d’agresser et d’anéantir les Etats qui ne marchent pas droit...cela créerait un grand vide sur la planète... j’en déduis finalement que ce texte a été écrit à un stade de stress avancé sur la question de la pérennité de l’impérialisme américain...

11/09/2013 00:24 par gérard

@ le fou d’ubu
Bien vu !
@ Grand Soir
Vous n’avez pas un grand tapis, pour mettre cet article dessous, tout comme on y met, je dirai pour être poli, la poussière !
Voici encore un extrait édifiant :
« Politiquement, il (Obama) se situait naturellement très à gauche de l’échiquier politique, en partie parce qu’il n’aime pas son pays (quoiqu’il le déteste moins que sa femme). Par conséquent il n’a jamais eu d’impératifs moraux ou politiques, sa seule boussole a été son désir ardent d’être réélu. »
Heureusement qu’il y a l’autre article sur LGS qui lui me semble on ne peut plus proche de la réalité :
« Mémorandum d’anciens du renseignement à Obama : "La Syrie est-elle un piège" ? »
Bien que les faits de la présidence d’Obama soit là, irréfutables et pas "terribles", que la raison me pousse à les accepter, j’ai l’étrange sentiment qu’on est à côté de la plaque à son sujet, mais je n’ai pas d’éléments pour le prouver.
La seule question que je poserai : Obama a-t-il réellement le Pouvoir, l’a-t-il jamais eu ?
Le Pouvoir étant tellement partagé aux USA, entre le Pentagone, la NSA, les Conseillers, les Lobbies, et les États aussi (et j’en oublie sûrement), quelle est sa véritable marge de manœuvre ?
Le Pouvoir n’a-t-il pas été verrouillé lors du départ de Bush ?
S’il en est ainsi, Obama serait l’homme le plus seul de la planète.

11/09/2013 00:41 par gérard

@ Grand Soir
Je n’interviens pas souvent, donc j’aurais le droit de cumuler !
Je plaisante.
Mais ce qui est certain que je peux ressortir beaucoup d’autres commentaires bien plus longs et plus fréquemment longs aussi que les miens !
Cet article est ambiguë car il commence bien, et fatigue du soir (espoir) je me suis fait avoir ; et sans la réaction du commentateur précédent (auquel vous reprochiez sa brièveté), je passais à côté.
Donc une étude plus précise était nécessaire...
CQFD

11/09/2013 09:22 par Toff de Aix

Je voulais intervenir plus avant, mais je vois que d’autres s’en sont chargés : tant mieux, j’en écrirais moins ! Parce que là, franchement.... Le pauvre type qui a pondu cette bouse, me fait l’effet du gros yankee impérialiste qui, après des décennies de gabegie et d’abus sur le dos de la planète, se rend soudainement compte que son pays, ses gouvernants, tout ce en quoi il croyait, en fait.... Tout ça n’est que pourriture. Et je dirais : bien fait pour sa gueule, la descente aux enfers va continuer mon gros, pour ma part je cours acheter le pop-corn et une place au premier rang ! Félicitations LGS, vous avez réussi l’exploit de publier une saloperie pareille, qui traite Obama de gaucho qui n’aime pas son pays(normal, c’tun gaucho), en passant par bush, grand orateur (merci pour la barre de rire), sans oublier le couplet sur ll’Irak, ’qu’ on a raté ’ non pas à cause que on a tué des centaines de milliers de civils sur un mensonge (la fiole a powell, la fiole à powell !!!!) mais’ parce qu’on a bien fait la guerre mais on n’a pas bien préparé la paix’......... Sans parler du ’souk de Bagdad n’ est pas rempli de Thomas jefferson ’que je trouve particulièrement ABJECT, mais bon, on n’ est plus à ça près hein ?
Non franchement, un très bon moment. Merci :)

11/09/2013 11:24 par Leo Lerouge

D’abord, juste pour info, Bruce Anderson n’est pas américain, mais c’est un chroniqueur politique conservateur britannique (on ne prête qu’aux riches). http://en.wikipedia.org/wiki/Bruce_Anderson_%28columnist%29
Ensuite, et surtout, il suffit de lire les commentaires indignés sur l’article en anglais pour comprendre à quel genre de personnage on a affaire.
Et, si besoin était de préciser, dans cet autre article, cet odieux personnage fait la promotion de la torture.
Mais c’est pour la bonne cause, c’est pour lutter contre ces terroristes islamistes qui nous haïssent (on se demande pourquoi) et qui veulent nous détruire.
Ainsi, à quelqu’un qui lui soumet cette hypothèse : "nous avons capturé un terroriste, mais c’est un dur à cuire. On ne peut pas être sûr qu’il craquera à temps. Nous avons également capturé sa femme et ses enfants", il répond : "après avoir beaucoup hésité, j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y avait qu’une réponse à la question. Torturer la femme et les enfants. C’est une idée abjecte. C’est presque un drame que nous ayons même à nous poser la question, et encore moins à penser à agir en conséquence, mais on ne gagne rien à refuser de voir la réalité en face".
Car, dit-il, "non seulement nos vies personnelles sont menacées, ce qui est d’une importance moindre, mais également notre mode de vie et notre civilisation".
Une belle ordure.

11/09/2013 12:05 par AG

Juste une question Gérard : Vous relisez-vous avant de cliquer avec votre mulot sur le bouton "Message définitif : envoyer au site" ?

Vos commentaires sont proprement "meaningless" comme on dit outre-manche, (il n’y a pas de strict équivalent en français) croyez-vous que les lecteurs de LGS aient mérité de (devoir tenter de) lire des machins pareils ?

11/09/2013 14:44 par Quidam

Je m’étonne quelque peu de la hargne d’une meute de commentateurs qui se mettent à s’en prendre à ce papier, pourquoi donc ?

D’abord - à moins d’avoir été formé à l’école de la Gestapo, de la Stasi ou du Mossad - je ne vois pas bien l’utilité d’aller faire une enquête de police sur l’auteur d’un article pour tenter de le discréditer plutôt que se prononcer sur le fond de son texte, surtout si c’est en allant faire les poubelles wikipedièsques où nul n’ignore que n’importe qui peut y écrire n’importe quoi et que la dernière des officines précitées ne s’en prive pas bien entendu.

Ce serait donc un conservateur, la belle affaire, et britannique de surcroit ! Grand Dieu !

Et alors ? Ne traite-t-il pas de la décrépitude et de la déchéance de l’Occident, et le constat ne serait-il pas d’autant plus frappant sous la plume d’un conservateur ?

Si tant est qu’il le soit réellement car cela ne me semble pas très conservateur de démolir ce que l’on voudrait conserver, non ?

Allez, couché la meute ! ;-)

11/09/2013 15:59 par gérard

@ AG
« meaningless » en gros :
To meaning= signification, less= moins, soit meaningless= sans signification
C’est pas compliqué, y avait qu’à demander !
« croyez-vous que les lecteurs de LGS aient mérité de (devoir tenter de) lire des machins pareils »
Croyez vous qu’il serait plus intéressant d’élever un peu le niveau et expliquer en quoi mes commentaires sont des "machins pareils", mais, ôtez moi d’un doute : vous n’en avez peut-être pas les capacités....
@ Quidam
Je n’ai quant à moi absolument pas recherché l’origine politique de l’auteur, ce n’est pas à moi qu’il faut dire ça, on me reproche assez souvent de m’en moquer, mais je suis solidaire de ceux qui l’ont fait, la "meute", comme vous dites si élégamment.
Vous dites :
« je ne vois pas bien l’utilité d’aller faire une enquête de police sur l’auteur d’un article pour tenter de le discréditer plutôt que se prononcer sur le fond de son texte »
Il faut suivre un tant soit peu le débat : Il y a eu au moins 2 analyses de texte RIGOUREUSES de cet article et elles sont édifiantes ; elles correspondent parfaitement aux options politiques de son auteur.
Quidam, là vous poussez vraiment trop loin le bouchon : VOUS avez fait partie de certaines meutes contre moi justement, car moi, comme je l’ai dit je me moque très souvent de l’origine d’un papier, pour peu que le contenu soit intéressant !
Et c’est VOUS justement qui me reprochiez les origines des liens que je donnais !
Le contenu de cet article était très tendancieux !
Origine...douteuse, contenu... tendancieux, ça fait quand même beaucoup !
VOUS n’avez absolument pas lu ce qui a été écrit sur cet article comme AG d’ailleurs ; qu’est ce que vous cherchez, à foutre la merde ?
C’est certain, je fais moins de commentaires que vous qui étalez votre "science" sur tous les sujets, je n’en ai pas la prétention !
Faut vous reposer, vous frisez le surmenage : trop de commentaires arrivent à tuer le commentateur !
Alors quand vous avez eu en plus cette splendide réflexion des plus "poujadistes" qui soient :
« c’est en allant faire les poubelles wikipedièsques où nul n’ignore que n’importe qui peut y écrire n’importe quoi »,
Alors là, je ne peux être qu’émerveillé devant tant de hauteur d’analyse !

11/09/2013 18:55 par Geb.

Je l’avais lu et je n’en avait tiré rien d’autre que le papier était écrit par un pauvre taré totalement dépassé :

Traiter Bush de "grand orateur", faut arriver à l’écrire sans rigoler, quand même.

Une suite de poncifs comme pourrait en sortir un Yankee droitier nationaliste qu brusquement sortirait de la "caverne" en picolant au snack bar du coin pour tenter de montrer aux potes qu’il est au courant des événements.

Encor qu’il y a des Yankees nationalistes de droite bien plus dans le réel que lui. Heureusement.

Bon, il est Britannique, ça explique peut-être la chose. Des gens qui roulent à droite et qui mangent du pudding et du boeuf aux groseilles confites ça ne peut pas voir l’environnement comme les autres personnes normales... ((- :

Mais c’est vrai qu’en dehors de marquer le degré de décrépitude mentale de certains qui tentent d’analyser en prenant le train en route, cet article n’a pas grand intérêt.

Geb.

11/09/2013 18:56 par Leo Lerouge

Il est de bon ton de réfuter les informations données par wikipédia, même si elles sont factuelles et vérifiables par ailleurs. C’est la méthode des minables qui n’ont d’autre argument à opposer que l’insulte et le discrédit.
Quant à traiter les commentateurs d’adeptes "de la Gestapo, de la Stasi ou du Mossad" et "d’aller faire une enquête de police sur l’auteur d’un article pour tenter de le discréditer plutôt que se prononcer sur le fond de son texte", c’est encore plus abject.
Vous accusez donc les commentateurs d’être des nazis ou autres totalitaires ?
Pour qui vous prenez-vous pour lancer de telles calomnies envers des personnes qui n’ont fait que commenter un article ? Est-ce votre conception du débat démocratique ?

Oui, il est britannique et, si on a un tant soit peu quelque sens critique, on ne peut occulter d’où parle le commentateur. C’est la base incontournable dans une analyse, sachez-le.
Ensuite, le texte incriminé a largement été critiqué, avec arguments à l’appui, et judicieusement, par les commentateurs britanniques sur le site "the Independent" et ici même, ce que vous êtes incapable de faire, évidemment, puisque tout se vaut pour vous, apparemment, et que les propos d’un chroniqueur seraient à prendre dans l’absolu et en bloc, simplement parce qu’il critique la "décrépitude et la déchéance de l’Occident".
L’extrême-droite aussi.
"Plutôt que se prononcer sur le fond de son texte" : c’est exactement ce qui a été fait et que vous avez omis de faire. Mais vous semblez coutumier des interprétations arbitraires à partir de propos pourtant très clairs d’un auteur .

Quant à son opinion sur la torture, vous pensez sans doute que c’est anodin - et qu’il n’y a pas lieu d’en parler ? Cela aussi serait une digression inutile ?

Quel rôle jouez-vous pour défendre, voire proposer, des textes extrêmement douteux sur le Grand Soir ? D’où parlez-vous donc, vous, avec vos commentaires ambigus, voire cryptés ?

Votre ironie malsaine, vos insultes même pas voilées, vos sarcasmes, votre soif de marquer votre territoire sur tous les sujets, votre soutien acharné à des textes suspects ne présagent rien de bon.

12/09/2013 06:59 par le fou d'ubu

@ le grand soir : Mais encore...
Bon je crois que vous avez eu la suite copieuse (merci Gégé, Dwabala et j’ en oublie, qu’ils m’excuses) et en cherchant bien, il reste encore une absurdité dans cet article écrit par ce journaliste (sic) britannique. Sur ce coup les commentaires me semblent plus "clairvoyant" que l’article...Sans doute les administrateurs du Grand Soir ont voulu nous tester pour voir si on suivait toujours, sinon "y à un petit souci"...Bon pour les trolls, ils vont devoir changer de nom, là ils sont repérés...

Le fou dubu

12/09/2013 07:19 par le fou d'ubu

@ le grand soir
Une dernière chose et puis je vous embête plus, promis...Sur ma droite je lis : " Ne seront pas publiés non plus (souligné), les propos insultants, méprisants, etc à l’égard des contributeurs du site"...Y ajouter "et à l’égard d’autres commentateurs" ne serait pas déjoué..."Un minimum de respect s’impose"...Chui d’accord...

Le fou dubu

12/09/2013 10:14 par Leo Lerouge

Je voudrais revenir sur les réflexions de l’auteur concernant les talents oratoires des deux présidents parce que cette réflexion est lourde de sens, ce qui n’a pas échappé aux commentateurs précédents. .

D’abord, dire qu’Obama est moins bon orateur que Bush, c’est un mensonge éhonté et dicté par une partialité qui montre que ce chroniqueur hait les progressistes, même de façade, comme les démocrates, le Labour ou le PS, et est prêt à toutes les bassesses pour les discréditer.
C’est la caractéristique de la droite, qui, étant d’accord sur le fond des orientations politiques, se rabat sur des accusations ad hominem.
Une telle attitude revancharde volontairement mensongère ne pouvait que disqualifier le reste de son analyse. Pour des progressistes, du moins.

En effet, on peut reprocher beaucoup de choses à Obama (et en particulier le décalage flagrant entre ses discours et ses actes), mais certainement pas ses discours eux-mêmes. Ses discours sont très subtils et, si ce n’est pas lui qui les a écrits, sans doute, sa diction a réussi à laisser croire à beaucoup de monde, et pendant longtemps, à sa sincérité.

Ils contrastent totalement avec ceux de Bush, qui était la risée et la désolation de la population US dès qu’il ouvrait la bouche. Mais dont le style faisait les choux gras de la presse et plongeait les linguistes dans la perplexité.
En tant qu’anglophone, le chroniqueur se serait moins ridiculisé s’il n’avait pas encensé les talents d’orateur de Bush, sachant que celui-ci émaillait ses interventions de bourdes, d’inventions lexicales, d’erreurs grammaticales, de contrepèteries involontaires, etc., dont certaines sont passées dans le langage de la dérision.
D’ailleurs le style très particulier de Bush lui a valu un néologisme spécifique : le "bushisme". Les progressistes avaient au moins ça pour rigoler, à l’époque.

Quant à l’auteur, il ne laisse aucun doute, par ailleurs, sur son idéologie et s’il parle de "décrépitude et de déchéance" de l’Occident, c’est pour les déplorer, et mettre cela sur le compte de ceux qu’il considère comme étant de "gauche" (c’est dire si lui-même est très loin à droite sur l’échiquier politique.).

Et ce ne sont même pas des allusions subtiles, c’est clair et net.

Exemples :
La bien-pensance libérale-libertaire a été stoppé net ;

Politiquement, [Obama] se situait naturellement très à gauche ;

Il n’aime pas son pays (quoiqu’il le déteste moins que sa femme) ;

Il n’a jamais eu d’impératifs moraux ou politiques ;

Cela fera plaisir aux gauchistes européens … ;

Le problème n’a pas été la guerre mais la paix ;

Si le monde est détruit au cours des prochaines décennies, la Palestine et/ou le Pakistan en seront la cause ;

Dans le monde que nous connaissons, il faut être puissant pour protéger ses brebis. Des bergers faibles, indécis et craintifs n’ont aucune chance de tenir les loups en respect ;

Et, cerise sur le gâteau :

A propos de modus vivendi, un état policier dirigé par l’armée n’est pas la pire forme de gouvernement (autant dire que c’est la meilleure … le Britannique manie fort bien la litote).

Alors, s’il est évident que les administrateurs du GS ne peuvent pas tout contrôler minutieusement parmi les dizaines de propositions qu’ils reçoivent, c’est à nous de démontrer les errements de certains articles et auteurs, et certainement pas de donner à ceux-ci une respectabilité qu’ils n’ont pas.
D’ailleurs, l’analyse critique, si elle est bien menée, est un très bon exercice intellectuel, qui stimule les neurones et oblige chacun à affiner sa pensée.
S’il le veut bien.

12/09/2013 12:50 par Julien

Les trolls ont leur utilité !:En effet, ce sont justement ceux qui ont été bercés par leur propagande (liberté, dictateur, démocratie, civilisation, etc, etc...) que l’on rencontre dans "les dîners en ville" et ailleurs. Il faut apprendre à ne pas se laisser intimider et à "dialoguer" avec ceux d’entre eux qui sont honnêtes, et il y en a beaucoup..

Mais pas un dialogue avec un flingue qui dépasse dans le dos avant ou après un coup d’état qui fait beaucoup de morts, de disparus et de torturés civils, ou bien avec des verroteries-cadeux (empoisonnés) apportés par la soi-disant "civilisation", comme l’entendent les Américains et autres "Occidentaux" lorsqu’ils "s’assoient à la table des négociations".

Les commentaires sur LGS sont bons pour ça ! Ils permettent en effet de mettre au jour les armes d’intimidation qu’on peut avoir malgré tout sur un forum, et donc ailleurs, et qui sont :

mépris et condescendance
accusation d’inculture, en particulier historique
insultes
tutoiement
hortaugraffe
personnalisation
polarisation du lecteur sur un point on ne peut plus mineur.
ce qui permet un silence total sur d’autres points
jamais de traductions de l’espagnol
utilisation d’un vocabulaire de propagande comme s’il allait de soi et qu’il y avait consensus
questions faussement naïves sur l’intégrité d’un prétendu "dictateur" (jamais de rois ni de reines) ou lanceur d’alertes
appels à la résignation, la dépression, l’abstention, l’isolement - au nom du "tous pourris !"
appels à la division - évidemment
anticommunisme primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire.

Vivent les trolls donc ! Certes, point trop n’en faut... mais LGS semble publier de préférence ceux qui font semblant d’être "de gauche" - et le claironnent bien fort, d’une manière ou d’une autre - alors qu’ils sont "bien frappés à droite" voire à l’extrême droite. Il est bon de les débusquer, eux et les articles qu’ils "donnent à lire" ! Il est bon aussi de les débusquer auprès des nouveaux lecteurs car les anciens, qui savent à quoi s’en tenir, risqueraient de rester minoritaires. Or il faut une majorité pour vaincre le FN que certains veulent nous vendre en faisant croire qu’il est "devenu" de gauche, social et toussââââ. Comme dans d’autres pays qui ont porté l’extême-droite au pouvoir et dont on voit les résultats en termes de misère, d’esclavagisme moderne, de morts, de suicides, de tortures...

Au boulot ... enfin, pour ceux à qui le "pôle emploi" ou un emploi, mal payé s’il n’est pas dans l’armement au sens large (donc Monsanto compris), laisse du temps. Car ce boulot-là est bénévole.

12/09/2013 13:30 par legrandsoir

jamais de traductions de l’espagnol

m’enfin ? On ne demande que ça, soit-dit en passant.

Pour le reste : notre méthode pédagogique semble porter des fruits... ;-)

12/09/2013 17:23 par Bidule

Je viens vous encourager gérard, même s’il est probable que vous n’en ayez pas besoin, parce que j’aime bien lire vos commentaires.

Je m’apprêtais à approuver vos derniers commentaires hier mais j’ai pensé qu’ils se suffisaient, et j’ai voulu épargné nos modérateurs !

Et puisqu’il n’est pas de petite querelle, commençons par rester "carrés" dans nos accusations de ceci ou de cela, et ne réagissons pas violemment au moindre mot de travers.

Sur ce, je la ferme.

12/09/2013 19:49 par gérard

@ Bidule
Merci beaucoup car justement il semblerait que j’en ai vraiment besoin, justement d’être encouragé :
http://www.legrandsoir.info/l-irresistible-decheance-de-robert-menard-candidat-du-front-national-et-poisson-pilote-d-un-projet-de-coalition-fn-ump.html
...les commentaires.

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