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Le monde sur le fil du rasoir

« En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » - George Orwell

Dans cette seconde décennie du XXIème siècle, l’occident meurtri par la récession économique poursuit sa descente aux enfers. La productivité industrielle partit vers les terres de l’Orient et on n’aperçoit à l’horizon de nos nations, aucun signe d’une véritable réémergence de la réindustrialisation occidentale.

Le travail, dans les pays naguère industrieux et productifs, devint une denrée tellement rare, que l’on verra, bientôt, les gens se battre pour un emploi misérablement payé. Le mot travailleur finira remplacé par celui d’esclave.

D’ailleurs ce fut le travail-esclave des populations asiatiques, dans le cadre de la mondialisation, qui aura permis, en l’espace de trois décennies, cet extraordinaire revirement de la situation : les nations autrefois riches basculent, lentement, mais inexorablement dans le monde de la survie, deviennent le berceau d’un nouveau tiers-monde.

Paradoxalement rien ne changera pour les masses orientales. Elles auront du travail, mais à quel prix ! Tandis qu’en occident, les populations appauvries, rejetées, ces nouveaux parias de la marginalisation planétaire, jouiront, quand-même d’un semblant de démocratie, eux les travailleurs des économies émergentes se soumettront à l’exploitation à outrance, alourdie par la sempiternelle oppression du pouvoir politique.

Et pourtant on ne serait pas là si les peuples des nations avancées avaient saisi à temps la nature de la mondialisation, s’ils l’avaient rejetée, en rejetant, en même temps, leurs gouvernants, serviteurs zélés du néolibéralisme, s’il avaient exigé que le salaire minimum et les droits du travail soient respectés, partout dans le monde. Les travailleurs asiatiques et les travailleurs des industries occidentales, ensemble, auraient surement stoppé net le vorace appétit du capital global, et on ne serait pas là les uns et les autres. On aurait pu opter pour un autre monde, un monde où tout peut être partagé, les ressources naturelles, la prospérité et surtout cet outil majeur de la dignité humaine, le travail.

Nous entrâmes dans le XXIème siècle, avec un sentiment largement répandu de bonnes expectatives pour l’avenir du monde. Jamais auparavant la planète n’avait produit autant d’aliments, assez pour nourrir tous les êtres humains. La médecine avait accompli des faits extraordinaires, les télécommunications, l’informatique et tant d’autres merveilles des sciences, nous faisaient rêver. Il y avait quelques guerres circonscrites en de lointaines régions de la planète, il y en a toujours ! La faim et les maladies tuaient et continuent de tuer, des millions d’adultes et d’enfants en des territoires de folie ; plus d’un milliard de personnes vivaient et continuent de vivre dans des bidonvilles, avec moins d’un dollar par jour ; des populations indigènes affrontaient et continuent d’affronter la destruction de leurs terres ; 900 millions de personnes étaient et continuent d’être la cible de persécutions du fait de leur appartenance à une minorité ethnique, religieuses ou linguistique ; 850 millions d’habitants de pays sous-développés souffraient et continuent de souffrir les conséquences des calamités d’origine naturelle ; plus de deux milliards de citoyens vivaient et vivent toujours dans des pays où il n’existe pas de liberté. Tout cela ne gâchait pas le bien-être et l’insouciance des habitants des territoires de l’occident aisé.

On avançait triomphalement vers le meilleur des mondes. Or, bizarrement, dans l’espace de trois années, l’économie occidental s’écroula, tel un château de cartes, plongeant l’occident dans une dépression économique qui nous ramène presque un siècle en arrière. Et si ce chaos qui nous guette derrière le rideau de scène de cette espèce de théâtre d’ombres qu’est le néolibéralisme, était, en réalité, le résultat d’un programme de fragmentation de l’obsolète impérialisme américain conçu, volontairement, pour faire renaître celui-ci de ses cendres comme l’oiseau légendaire, en lui ouvrant les portes d’un nouveau cycle civilisationnel !

Mondialisation, démocratie libérale, capitalisme financier, marchés libres sont quelques-unes des étiquettes du même mal : le Pouvoir Privé Global. Derrière la façade de la mondialisation, une organisation constituée par des individus immensément riches – les fortunes des oligarques du pétrole, de la banque, de l’industrie, des nouvelles technologies atteignent des chiffres astronomiques – révélant une forte prédominance anglo-saxonique, prépare une guerre contre les peuples.

Maîtres du jeu financier mus par une cupidité sans bornes ils définissent, dans le secret des dieux, leur stratégie pour le monde de demain : exploitation totale des populations des pays sous-développés, marginalisation des classes moyennes des pays « riches », en les excluant du marché du travail et en leur laissant, comme consolation, les futurs RMS (revenus minimums de survie).

Quant aux milliards de parias qui surpeuplent les gigantesques bidonvilles des mégapoles de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique Latine, ils devront se contenter des miettes de la « charité », c’est-à-dire, le strictement nécessaire pour ne pas salir avec leurs cadavres les resplendissantes avenues de la mondialisation.

L’occident ouvrit la boîte de Pandore de ce nouvel ordre mondial et laissa s’échapper les fléaux du plus aliénant système de contrôle de l’humain de tous les temps. Dans cette seconde décennie du XXIème siècle, une nouvelle force global émancipée de l’impérialisme américain se positionne pour assujettir peuples et nations de la Terre. Le cosmopolitisme et les origines transnationales de ses élites sont la quintessence de son universalité et de son pouvoir.

Face au nouveau statut des économies émergentes, les élites américaines, politiques, économiques, militaires luttent pour la survie de leur système. Elles savent que le Pouvoir Privé Global est prêt pour la transition. Ses institutions officielles, FMI, OMC, Banque Mondiale, FED et les puissantes organisations para-officielles du néolibéralisme n’attendent que le son du tocsin pour se lancer contre les peuples.

À l’impérialisme américain mourant succédera l’impérialisme néolibéral.

Sejo Vieira

COMMENTAIRES  

11/09/2013 10:39 par Christophe

Il y a des vérités trop dures qui deviennent démobilisatrices si on les répète trop souvent.
On entend de plus en plus souvent des gens dire que ce sera dans 20 ans qu’on va en baver et pas dans 100, golbalchange, fonte des glaces, etc. Devant des ados de 15 ans sans y faire attention.
Même s’il est clair que ce qu’il reste de démocratie partira avec l’eau du bain.

D’ailleurs ce fatalisme (ou catastrophisme) fait le jeu du capitalisme de choc (cf Naomi Klein) : quand c’est grave, quand il y a le feu, on suit le premier qui propose la plus stupide issue.
Encore plus détestable le « on en aura bien profité ».

Il faut que s’investir dans l’avenir soit un investissement rentable.
L’origine du cancer généralisé c’est le capitalisme, c’est pas les gens qui trient pas leurs déchets.

11/09/2013 12:18 par Anonyme

À l’impérialisme américain mourant succédera l’impérialisme néolibéral.

Ah, bon ? C’est pas pareil ? "l’impérialisme américain" - et ses caniches - ne serait pas le chantre qui se veut universel du néolibéralisme ?
Les dits "pays sous-développés", en Amérique Latine, par exemple, ne lutteraient-ils pas victorieusement contre les FMI, OMC, BM, FED et autres CDIPH et NSA (les institutions néolibérales américaines sont très nombreuses et il n’en apparaît que les initiales, curieusement - quand elles apparaissent)

La lutte victorieuse entreprise depuis la seconde guerre mondiale contre le communisme - tiens ? il n’en apparaît pas que les initiales - (avec l’aide du Vatican), le socialisme américain et européen dévoyés ... ne sont pas morts pour autant. Les anciens esclaves Africains ne veulent pas d’une nouvelle servitude et sauront le déplacer et l’aménager à leur histoire. Les médias sont de plus en plus considérés comme des supports publicitaires et des instruments de propagande.

Par ailleurs, la Chine, qui est en Asie, ne serait pas communiste ? Même avec tous les défauts que peut lui reprocher une pensée "occidentale" qui est aussi étrangère à la pensée orientale que le poisson l’est à l’oiseau ?

Il n’est pas sûr qu’une posture aussi méprisante à l’égard des peuples qui luttent contre le néolibéralisme, dont les méfaits envisagés sont bien décrits ici, qu’une position aussi défaitiste que celle exprimée par cet article, même (et surtout !) si elle est placée sous l’autorité d’un "grand écrivain", soit vraiment ... "révolutionnaire", comme le laisserait entendre la référence au "grand écrivain", considéré par "la gôche" comme un visionnaire, à partir de ce qui existait... du temps du stalinisme ! Car Orwell a écrit 1984 en y faisant référence.
Des lors, pourquoi ne pas mettre en exergue et faire connaître des citations de Marx, Lénine ou, en plus récent et adapté, Kagarlytski ?

Oui, la vérité est révolutionnaire et elle est difficile à mettre au jour. Cependant il en est de fort simples, comme par exemple : "prolétaires de tous les pays, unissez-vous", car quoi de mieux pour le maïtre que de faire s’exterminer entre eux ses différents esclaves, unissez-vous (humblement) dans la connaissance de cette vérité qui exige de faire le tri entre le passé et le présent, dans la dénonciation des mensonges et de la propagande, dans la lutte contre vos exploiteurs !

11/09/2013 13:18 par Collin

Nous faisons donc face,nous,misérables individus plébéiens,à une véritable guerre de l’impérialisme néolibéral.

Ce constat étant acté,que faire ?

1) se soumettre :

Dans ce cas,surtout ne rien faire.
Continuer à lire "le monde","libération" ou bien "le figaro",à ingérer de la viande ogm chez "mac-donald",à boire du caco-calo,et à regarder TF1.

2) Se battre :

Ici commencent les difficultés.

L’art de la guerre le plus élémentaire impose tout d’abord de circonscrire et maitriser le périmètre du champ de bataille.

Le retour à la nation souveraine est donc impératif.

Droit national (hors "directives" néo-libérales).
Monnaie nationale (exit l’euro)
Contrôle aux frontières nationales (et en particulier le contrôle des capitaux...).
Industrie nationale (protectionnisme).
Armée nationale (hors OTAN)
Etc....

Il ne s’agit pas d’un "repli sur soi".

Car dès lors que le Peuple s’est ré-approprié son bien (son pays) il peut alors se re-projeter vers les autres nations dans une démarche de coopération,et non dans le délire belliciste colonial néo-mondialiste que nous vivons dans cette pathétique parodie de fin d’un monde.

11/09/2013 14:17 par Daniel Vanhove

Cet article me semble plus fondé sur une idéologie que sur les faits... NON, nous ne sommes pas aujourd’hui dans un état comparatif à il y a près d’un siècle ! D’abord, nous sommes à près de 7,2 milliards d’individus, quand il y a 1 siècle (1910), il est estimé que nous n’étions qu’environ 1,75 milliards. Soit, 4 fois plus aujourd’hui ! Et même s’il reste encore énormément à faire pour une plus juste répartition des richesses, globalement d’après l’ONU, la misère recule.

Et NON, la mondialisation n’est pas mère de tous nos maux, que du contraire ! Et il faudrait p-ê un jour sortir de ces clichés faciles et répandus par paresse intellectuelle. La mondialisation a commencé bien avant que le mot même ne fut introduit et devienne à la mode dans nos discours quotidiens, dès l’instant où des caravanes ramenèrent soies et épices des confins du monde... et où les échanges de produits divers commencèrent à agrémenter nos assortiments locaux tristounets. Qui s’en plaindrait devrait sérieusement revoir sa table et l’ensemble du contenu de ses armoires !

Et NON, je ne pense pas que le remplacement de pans entiers de nos industries par une informatisation et une robotisation intensives soit une mauvaise chose. Il faudrait passer une seule journée dans un atelier de peinture de carrosserie pour se demander comment on peut exiger que ce soit là le labeur quotidien de travailleurs qui finiront prématurément leur vie dans des maladies respiratoires. Cet exemple parmi tant d’autres dans le processus de transformation de nos sociétés occidentales d’industrieuses en sociétés de services. Le problème ne vient pas d’une désindustrialisation de nos sociétés, mais du non-accompagnement des travailleurs pour les aider à se recycler pour la société nouvelle occupée à naître. Les sommes dépensées pour distribuer une aide sociale bien souvent précaire, devrait être attribuées à la formation des individus pour leur permettre de reprendre pied dans les nouvelles structures qui naissent et ainsi, retrouver leur dignité dans le travail.

Et NON, la mondialisation qui a permis tant d’échanges non seulement de marchandises mais aussi de personnes n’est pas un mal, mais une richesse dont la tentation du repli sur soi ne fait que réveiller des nationalismes de mauvaises augures, bien pires que celles décrites dans l’article ci-dessus. Vive le métissage que cette mondialisation permet !

En d’autres mots, une autre lecture des évènements qui secouent nos sociétés nanties pourrait nous faire dire et écrire tout autre chose : pendant des décennies était dénoncée à juste titre, la misère des pays appelés alors "tiers-monde" devenus maintenant "émergents". Régulièrement, des reportages nous montraient des millions d’hommes, de femmes et d’enfants au bord de la famine et se traînant à l’état de squelettes avant de crever (c’est le mot !) sans avoir jamais pu connaître un moment de répit. Régulièrement aussi, nos médias nous informaient de ce qui se passait dans les pays de l’Est ou en URSS, en Chine et autres pays sous joug communiste... Et chacun n’avait qu’un souhait : que cela cesse et que ces populations puissent un jour profiter des biens dont nous profitions alors...

Mais voilà : dès l’instant où l’équilibre des forces en présence a commencé à basculer, dès l’instant où précisément la mondialisation a participé à l’émancipation de certains pays et où les populations alors informées par les moyens de communication modernes ont pris conscience des différences des niveaux de vie et réclamé leur juste part du gâteau, cela ne pouvait se faire sans une diminution de nos acquis de nantis pour une autre répartition des richesses produites. La Chine par son système que nous nous plaisons souvent à fustiger, a ainsi sorti plus de 700 millions de gens des famines régulières qui touchaient le pays. Qui pourrait l’en condamner !? Dès lors, dire que "rien n’a changé pour les masses orientales" tient d’une imposture.

Ainsi, je ne pense pas que ce soit la mondialisation qui soit à l’origine des maux de nos sociétés, mais plutôt la mainmise d’une oligarchie qui se bat pour empêcher ces flux et ces rééquilibres mondiaux ; le scandale des paradis fiscaux où ceux-là planquent leur fortune éhontée qui appauvrissent tous les autres et que nos Etats s’ils le voulaient vrmt ont le pouvoir de combattre ; et l’incompétence et la corruption avérées des classes politiques qui nous gouvernent ! En fait, nous nous plaignons et n’avons de cesse de geindre de ne plus pouvoir vivre aussi richement que nos prédécesseurs, mais le dernier livre de Th. Piketty (Le capital au xxiè siècle - Seuil) nous rappelle que loin de la "survie" et du nouveau "tiers-monde" l’Europe est encore et toujours le plus riche des continents... mais où il semble que certains préfèrent désigner un coupable extérieur et anonyme, plutôt que de se dire qu’il est p-ê grand temps de revoir nos prétentions désormais irréalisables, de nantis... et d’apprendre à vivre aussi bien, sinon mieux, avec moins !

11/09/2013 20:32 par patrice

@ monsieur Vanhove !
Mais cher monsieur, ce sont ces mêmes élites qui promeuvent la mondialisation depuis deux siècles, qui ont imposé cette idéologie matérialiste par le biais du capitalisme et du socialisme pour en arriver à ce que nous voyons actuellement, la naissance d’un monde inhumain, un nouveau désordre mondial bien Orwellien !

11/09/2013 23:03 par Dominique

@ Daniel Vanhove

La mondialisation est effective dés les colonisations, pour les appeler par leur nom. Ce qui montre que si le capitalisme qui s’est développer avec les colonisations a effectivement permit de développer des échanges commerciaux au niveau mondial, il s’est accompagné dés le début du racisme institutionnel propre à toute colonisation : la négation pure et simple des peuples colonisés, et leur asservissement total à l’entreprise de colonisation capitaliste, voir leur destruction pure et simple dans des camps de travaux forcés ou quand ils refusaient de collaborer.

Ce qui implique que résumer les problèmes du monde est, que l’on soit capitaliste ou marxisme, une escroquerie intellectuelle. Le but d’une société devrait être d’assurer le bonheur de tous et de chacun de ses membres, pas de les asservir à un projet économique basé sur le raciste. Les racines de ce racisme intellectuel institutionnalisé sont à rechercher dans les dogmes de vase des religions organisées, dogmes qui attribuent aux choses des qualités superstitieuses, bien, mal, yin ou yang, ce qui permet de développer deux hiérarchies, la première entre les dieux (ou l’avant-garde des traceurs de voie de la révolution), les hommes et le reste de la création, la deuxième entre les gommes dont certains se retrouvent plus près des dieux (ou de l’avant-garde de la révolution) que les autres (version intégriste), plus égaux que les autres (version démocratique) ou plus riches que les autres (version capitaliste).

Tout ceci implique que quelque soit le système économique, celui-ci doit être subordonné au but de la société de donner les moyens propres à assurer le bonheur de tous et de chacun. Le moins que l’on puisse dire du capitalisme est que cela n’a jamais été son cas car dés ses origines il n’a eu de cesse d’exploiter les gens de façon immorale pour assurer la fortune d’une petite minorité. Nous pourrions parler de la fin de l’esclavage, fin qui n’a pas eu lieu pour des questions de morale mais parce que les travailleurs, à cette époque, avaient des conditions de vie si misérable qu’ils coûtaient moins cher aux patrons que l’entretien d’esclaves.

De plus, bu les problèmes environnementaux liés à la surexploitation des sols, à la disparition massive des biotopes et à la transformation systématiques des ressources naturelles en sources de pollution, le but de la société qui est de subvenir aux moyens des gens doit être subordonné à un but impératif, celui de subvenir aux besoins de la nature.

En d’autres termes, le véritable enjeu d’aujourd’hui n’est pas barbarie ou communisme mais poursuite de la course au suicide de l’humanité ou sa survie. Pour que cette survie soit possible, il est impératif de transformer les racines même de ce que nous appelons une civilisation, lesquelles ont dés l’antiquité, toujours procédé par la négation de l’autre et de sa culture pour l’asservir, ceci sur fond de coupure du lien entre l’homme et la nature, pour les ramplacer par les véritables racines de l’humanité, par ce qui a assurer le succès de l’être humain dés sa naissance il y a plusieurs millions d’années et sur plusieurs espèces d’hominidés, le respect.

Le respect est le seul antidote contre le racisme institutionnalisé de toutes les civilisations, contre cette universalité qui consiste à rejeter l’autre pour l’asservir. C’est également le seul antidote contre la destruction de notre seule source de vie, la Terre. La Terre nous fournit l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, notre nourriture, et tous les matériaux que nous utilisons pour nous habiller, construire nos maisons et travailler. Et aucune technologie ne pourra changer ce fait. Ce qui implique que la seule attitude scientifique que nous devrions éprouver pour la Terre est de la respecter, et non de la détruire comme nous le faisons aujourd’hui.

Les indiens d’Amérique du nord qui n’avait jamais lu ni Marx ni Greenpeace l’avaient bien compris. Ils voyaient des fous d’argent qui les massacraient et massacraient les bisons. Ils dirent deux choses aux colons puritains qui faisaient ces massacres :

« Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables, »

« Vous ne comprendrez que l’argent ne se mange pas que le jour où il ne restera rien d’autre. »

Ce qui se passe aujourd’hui avec la destruction généralisée de l’environnement et la reprise des guerres coloniales sur un fond d’épuisement des ressources naturelles non renouvelables est en train de leur donner raison sur ces deux points.

Et vous voudriez nous faire croire que ce qui est la cause deuxième du massacre des peuples depuis le début des colonisations et du massacre environnemental depuis les débuts de l’industrialisation peut nous sauver du suicide collectif. A d’autres !

Quand à la cause première, le racisme institutionnel véhiculé dans la société par les dogmes religieux, il faudra aussi s’en débarrasser. La religion, comme la croyance et la foi, doivent être des affaires personnelles, rien de plus. Il faut cesser d’adorer des dieux personnels ou des politiciens sauveurs car ce sont tous des dictateurs en puissance. En d’autres termes, nous devons prendre nos responsabilités et être nos propres libérateurs.

Cet article fait le bon constat. Les riches de ce monde sont en lutte contre tous les peuples du monde. Mais il est en-dessous de la vérité. Les riches savent très bien que le dérèglement de la nature dont le réchauffement climatique n’est que la pointe de l’iceberg, ou plutôt l’arbre qui cache la forêt, représente une menace bien plus grande pour notre société, et donc eux, que tous les terroristes de la planète. Ils savent aussi bien que l’épuisement, et à terme la disparition inévitable, de toutes les ressources naturelles non renouvelables est aussi une menace bien plus grande pour leur mode de vie que tous les terroristes de la planète. Ils ont donc compris que la crise économique actuelle ne peut qu’empirer.

Leur plan est simple : profiter des bouleversements économiques que des crises en cascades ne vont pas manquer de provoquer pour effectuer une diminution drastique de la population mondiale. Aucun continent ni aucun pays ne sera épargné. Ce sera l’apocalypse des peuples, comme dans le tableau de Goya, Le colosse, mais en bien pire.

Maintenant le positif. Ils savent aussi qu’il reste suffisamment de matières premières non-renouvelables pour assurer une transition en douceur vers une nouvelle forme de société qui travaille avec la nature au lieu de travailler contre la nature. Mais cela ne les intéresse pas car cela les obligerait à changer l’ordre mondial : il faudrait dés aujourd’hui restaurer l’indépendance des pays, de tous les pays, il faudrait aussi distribuer des quotas de matières premières à chaque pays afin qu’il puissent préparer l’après société de consommation, l’après capitalisme, l’après société de l’obsolescence programmée.

Des sociétés comme les peuples des forêts humides ont développés des modes de vie où, en travaillant avec la nature, ils contribuent à enrichir la bio-diversité. Et nous avec toute notre technologie, ne savons que la détruire. Même les nouvelles technologies ne font que rajouter de nouvelles sources de pollution aux anciennes. Alors oui, d’une certaine façon Unabomber a raison. Si nous ne sommes pas plus capable de maîtriser l’usage que nous faisons de la technologie que nous n’avons été capable de maîtriser l’usage de la violence tel que nous l’avons utilisée depuis l’antiquité et comme nous continuons de l’utiliser, nous ne méritons qu’une chose : disparaître dans les oubliettes de l’histoire.

Pour empêcher cela, il est nécessaire que tous les peuples du monde se lèvent. Avec la fin du bloc de l’Est, il ne reste plus que deux grandes puissances : l’empire capitaliste et l’opinion publique. Le problème est que cette dernière continue à se faire mener par le bout du nez et à collaborer avec le système qui est en train de mener toute l’humanité au suicide collectif, suicide qui va entraîner la disparition de toutes les formes de vies supérieures de la planète. Et cela a déjà commencé. Aujourd’hui même, les espèces animales et végétales n’ont jamais disparu à un rythme aussi rapide dans aucune des extinctions massives d’espèces qui ont précédé celle qui se déroule sous nos yeux.

Alors plutôt que de disserter sur les tords des uns et des autres, il serait plus productif de discuter sur comment on se sort du merdier dans lequel on s’est fourré ! Et cela ne pourra être fait que tous ensemble.

Un peuple uni ne sera jamais vaincu ! Il s’agit aujourd’hui de créer l’union de tous les peuples du monde.

11/09/2013 23:32 par Dominique

J’aimerais encore rajouter quelque chose. Certains ce plaignent que les enfants lisent cet article.

Il faut arrêter de prendre les enfants pour des cons !

À l’âge de 6 ou 7 ans, j’avais compris que le monde des adultes n’est qu’un monde de cons violents. La seule différence aujourd’hui, c’est que j’ai compris pourquoi ils sont aussi cons et violents : ils sont prétentieux !

Ils sont comme les religions, ils croient tous détenir la seule vérité et ils sont prêt à tuer pour avoir raison, même et surtout quand ils ont tord !

Et ils voudraient que les chefs de gouvernement soient meilleur qu’eux ! - :)))))))

Aujourd’hui, c’est la dernière chance qu’ils ont d’écouter l’enfant qui est en eux..Sauront-ils le faire, rien n’est moins sur malheureusement. Comme le disait Jaques Brel, chez ces gens-là...

Hé oui, je suis encore pire que Théo quand je m’y mets.

12/09/2013 02:19 par patrice

A propos de vérité, hier soir je regardais une vidéo passionnante sur les pyramides de Bosnie !
http://www.youtube.com/watch?v=mTjjRtZAo7c

12/09/2013 12:20 par legrandsoir

Vous êtes quand même conscient que la communauté scientifique n’a rien validé du tout et que son discours semble relever du charlatanisme ?

12/09/2013 09:45 par gérard

@ Dominique
De Brel aussi :
« Les adultes sont tellement cons qu’ils nous feront bien une guerre »...
On n’en est pas loin...
Dire que je m’associe à ton commentaire est un euphémisme ; mais ce sont des milliers d’articles qu’il faudrait écrire, tant le monde est autiste (avec tout le respect que je dois aux autistes) aux enjeux pour la survie de la planète...
« Où on va j’en sais rien, mais on y va » avait prévenu Pierre Fournier, il y a 40 ans déjà dans le mensuel « La Gueule Ouverte »
Mais on continue désespérément à y aller...

12/09/2013 13:09 par patrice

@u grand soir,
s’il fallait attendre que la communauté autoproclamée tienne au courant plutôt que d’enfumer, les faits sont là quand même, il y a des pyramides partout de par le monde et l’on ne nous parle que des pyramides égyptiennes qui sont soit disant des tombeaux à la gloire des pharaons, sépulcres construits avec des outils rudimentaires faut il le rappeler alors que la perfection des ouvrage et leur gigantisme laisse réveur !!

12/09/2013 17:31 par Dominique

@ gérard

Le problème c’est que comme l’a très bien dit Wilhelm Reich, la majorité des gens sont leurs propres argousiers.

À la grande époque des squats à Genève, dans les années 80, je me suis fait embarquer avec 80 autres personnes dans un squat au petit matin. On avait tous été informés de nos droits et notamment que nous n’avions ni à nous laisser tirer le portrait par les flics ni à les laisser nous prendre nos empreintes digitales. C’était sous l’ancien code civil, maintenant ça a changer, ils peuvent le faire à partir du moment où tu es inculpé, mais à l’époque il fallait avoir été condamné par un juge.

Nous n’avons été que deux sur les 80 à refuser à nous laisser prendre la photo et les empreintes, ma copine de cette nuit et moi. Le résultat c’est que les flics nous ont raccompagné en voiture au bistrot où l’on s’étaient donné rendez-vous si les choses tournaient mal, et que les 78 autres ont pu y aller à pied. Les flics voulaient sans doute entendre si on allait se dire pendant le trajet...

Cette anecdote donne tout à fait raison à Reich. Tout le monde était informé, et on pourr5rait attendre de gens qui zonent dans les squats d’être plus réveiller politiquement que la moyenne des gens. Mais ce n’est pas vrai. Ce sont les même moutons qui se laissent mener à l’abattoir et qui même quand ils connaissent leurs droits ne sont pas fichus de les faire respecter. Après, il ne faut pas s’étonner si ça va de mal en pire.

La démocratie implique une responsabilité, celle de s’assumer politiquement. Et le meilleur moyen de la faire est d’être pro-actif. C’est à dire de s’organiser et de faire ce qu’il faut pour obtenir ce que l’on veut. La politique n’est pas compliquée. C’est un rapport de force. Si tu es tout seul, tous les partis te pissent dessus en rigolant. Si tu es beaucoup, ils rigolent plus et c’est possible de discuter avec eux pour obtenir ce que tu veux qu’ils fassent. C’est aussi plus facile d’obtenir le dialogue sur des objectifs locaux que sur des objectifs nationaux. Le gel de la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse obtenu dans les années 80 est le résultat d’une mobilisation qui a commencé à la fin des années 60 pour culminer dans les années 70. À titre de comparaison, une année de concerts sauvages ont suffi pour obtenir l’Usine avec un contrat de confiance. Ce n’est donc pas un squat, c’est aussi pour cela que la nouvelle majorité rose-verte n’a pas réussi à s’en débarrasser, même si c’est un de leurs objectifs depuis des années, surtout pour les verts.

Tout ça pour dire qu’il faut réussir à faire l’évolution inverse de ces 30 dernières années : multiplier les luttes locales et les unifier dans un processus mondial. Et cela le plus rapidement possible. Mais cela ne sera possible que si les gens jouent le jeu et décident de se réapproprier la rue, de se réapproprier l’espace public.

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